Question d'origine :
Bonjour,
J'aurais aimer savoir pourquoi j'éternue quand je mange du chocolat noir ? J'ai vu sur internet que je ne suis pas le seul, et que beaucoup de personne se pose la même question.
Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 20/09/2012 à 07h31
Bonjour,
« Normalement, on éternue quand on a quelque chose qui chatouille dans le nez. On expulse les substances irritantes par un brusque et puissant dégagement d'air - pouvant atteindre des vitesses de l'ordre de 150 kilomètres par heure. Ces substances irritantes peuvent être des particules contenues dans l'air auxquelles on est allergique ou, simplement, des glaires séchées présentes dans le nez. Un rhume nous fait abondamment éternuer parce que notre nez est dans ce cas hypersensible à cause de l'infection virale.
On peut aussi éternuer quand la lumière du soleil est vive. En effet, les nerfs desservant les yeux et le nez pénètrent au même endroit dans notre cerveau. Un fort picotement au niveau des yeux peut ainsi entraîner un chatouillement dans le nez et provoquer des éternuements. »
Source : E-santé.be
Mais quid des éternuements provoqués par l’ingestion de chocolat ?
Vous avez raison, beaucoup de personnes s’expriment sur le web pour dire qu’ils sont victimes du phénomène mais peu de sources l’expliquent…
Nous vous livrons ci-dessous la réponse des Dr Catherine Pacchioni, pneumologue-allergologue et du Dr Florence Trébuchon, allergologue :
• Mon fils éternue dès qu’il mange du chocolat sous quelque forme que ce soit. S’agit-il d’une allergie possible, et quels risques (genre oedème de quick) ?
Il s'agit le plus souvent d'une réaction a l'histamine alimentaire, il y a aussi beaucoup dans les fraises, les poissons bleus. Pas de risque, pour éviter les éternuements évitez le chocolat noir et les grosses quantités !
(Source : Chat du 10 mars 2010 sur La rhinite allergique rédigé par La rédaction de Bonjour-docteur, le 11 mars.
Un article publié en juin 2005 dans la revue Oto-Rhino-Laryngologie Française : Recommandation pour la pratique clinique : “ Prise en charge des rhinites chroniques ” revient sur les des rhinites non inflammatoires liées à l’alimentation :
« C’est une rhinite déclenchée lors ou au décours de l’ingestion d’aliments (grade B ). On décrit des rhinites liées à l’ingestion d’éthanol, des rhinites par histaminolibération (poisson, chocolat…). D’autres substances sont vaso-actives et provoquent des effets analogues, ce sont la tyramine, présente dans le chocolat et certains vins rouges, la caféine, la théobromine, l’alcool lui-même, les sulfites (E 220 à E 228) la tryptamine, la sérotonine, etc. (…)
A lire aussi l’article L'allergie alimentaire chez l'enfant publié dans Décision thérapeutique en médecine générale, n°31, mai 2006.
Extrait relatif aux « fausses allergies alimentaires qui ne sont pas d’origine immune ».
Ces dernières peuvent être regroupées sous diverses dénominations :
- réactions de type idiosyncrasique (par ex. : déficit enzymatique en G6PD) ;
- hyperréactivité aux amines biogènes (histamine, histidine, tyramine, phényléthylamine) contenues dans certains aliments (boissons et aliments fermentés, gibier, charcuterie, poissons, chocolat, le gruyère ou le parmesan râpés) ;
- excès de consommation d’aliments histamino-libérateurs comme l’alcool, les fraises, les tomates, le chocolat, les poissons, les crustacés, etc.(...)
Enfin, si vous voulez en savoir plus sur les substances telles que la Tyramine, la caféine et la théobromine, nous vous suggérons la lecture de l’ouvrage des professeurs Jean Costentin et Pierre Delaveau Café, thé, chocolat : les bienfaits pour le cerveau et pour le corps…
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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