Question d'origine :
Bonjour, nous sommes en DUT info com métiers du livre et du patrimoine, notre prof de littérature nous a demandé de réaliser l'exposé suivant: "absurde, philosophie et littérature". Vers quelles ressources aller?
ps: le mythe de Sisyphe de Camus nous a été conseillé.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/10/2012 à 08h39
Bonjour,
Vos proches ou vos enseignants ont bien fait de vous conseiller Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus car il s’agit là d’une des illustrations principales de ce que peut être une approche littéraire et philosophique de l’absurde. Chez Albert Camus, le sentiment de l'absurde, né d'une réflexion ontologique, accentué par la pesanteur de l'histoire devenue particulièrement angoissante, entraîne le mouvement de la révolte ; d'abord d'ordre individuel, elle devient collective, de son propre élan et sous la pression de l'histoire. Camus ne refuse pas cette dernière comme on a pu le lui reprocher, mais refuse de la sacraliser et ne croit pas plus en sa valeur d'absolu qu'en celle d'un Dieu ou de la raison. L'histoire, selon lui, ne peut donner un sens à la vie, qui n'en a pas d'autre qu'elle-même. Caligula, dont une première version romantique et lyrique est achevée en 1941, mais qui ne sera joué qu'en 1945, dans un texte à la fois plus amer et plus politisé, L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe, publiés en 1942, Le Malentendu créé en 1944 explorent les fondements, les manifestations, les conséquences de l'absurde ; les pièces de théâtre et le roman ne sont pas des illustrations de l'essai, mais l'exploitation, à travers personnages et situations, d'une même expérience et d'une même réflexion, nées du divorce entre l'homme mortel et le monde éternel. La vie vaut-elle, ou non, d'être vécue ? C'est la question initiale que pose, qui, loin d'être un bréviaire de désespoir, affirme que « le bonheur et l'absurde sont fils d'une même terre ». L'homme peut dépasser l'absurdité de son destin par sa lucidité, et « la révolte tenace » contre sa condition ; il y a une grandeur à vivre et à faire vivre l'absurde. Caligula le sait, lui qui a découvert que « les hommes meurent et ne sont pas heureux » ; ne pouvant l'accepter, il use de son pouvoir absolu pour faire vivre et mourir ses sujets dans la conscience de ce scandale ; son erreur est de nier les hommes et d'exercer à leurs dépens sa liberté et sa passion de l'impossible. Dans Le Malentendu, c'est la situation qui porte l'absurde au plus haut degré : il suffirait que le fils se nomme devant sa mère et sa sœur pour que l'accumulation tragique des morts soit évitée ; les mots les plus simples auraient pu tout sauver. Que l'absurde soit ainsi lié à une perversion du langage, c'est aussi ce que traduit l'aventure de Meursault ; dénonçant la surenchère d'absurde que les hommes imposent à l'homme par le conformisme social, les tribunaux et leur parodie de justice, enfin par la peine de mort, L'Étranger propose le mythe de l'homme fondamentalement innocent à travers l'une des figures les plus troublantes du roman contemporain …
Source : Jacqueline LÉVI-VALENSI, « CAMUS ALBERT - (1913-1960) », Encyclopædia Universalis.
Mais revenons plus précisément sur ce qu’est l’absurde en philosophie et en littérature :
Les années terribles de la guerre (1939-1944) et l’Occupation de la France par l’armée allemande creusent une blessure profonde dans la conscience collective, qui va trouver des répercussions en littérature. Après 1945 naît en France la philosophie de l’absurde, influencée par la défaite de la France et l’Occupation, l’horreur du lager, la bombe atomique d’Hiroshima et Nagasaky, la guerre froide et par tous les désastres et les angoisses de la guerre. Cette philosophie, appelée existentialisme, montre le manque de sens de la vie et cherche à trouver une solution au désespoir de l’homme; elle va dominer la pensée française, régner sur le roman et le théâtre et tendre à jouer un rôle politique, soit en accord, soit en opposition avec le marxisme. L’homme est "condamné à être libre", l’homme ne doit pas se laisser enfermer dans des valeurs aliénantes et fausses, mais il doit, au contraire, s’inventer à chacun de ses actes, donner lui-même sens aux situations auxquelles il est confronté. L’homme est donc responsable; l’acte « authentique » est celui par lequel il assume sa situation et la dépasse en agissant. De là découle la nécessité de l’engagement politique...
Les représentants les plus connus du roman entre engagement, existentialisme et absurde sont Jean-Paul Sartre et Albert Camus (vori par exemple Le Mythe de Sisyphe, essai sur l'absurde (1942), reprise dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944), elle se retrouve à travers une évolution sensible de sa pensée, jusque dans La Peste (1947).
Source : De l’engagement à l’absurde par Lina Zecchi.
Et puisque vous devez parler de l’absurde et la littérature, vous pourriez également inclure des considérations sur le théâtre de l’absurde, inauguré le 11 mai 1950 par Eugène Ionesco dans sa pièce La Cantatrice Chauve. L'auteur ayant repoussé les limites de la création en baptisant son œuvre Anti Pièce et ridiculisant les codes traditionnels. Ce terme de "Théâtre de l'absurde" est utilisé pour la première fois par l'écrivain Martin Esslin au XXe siècle pour qualifier les grandes directions théâtrales, puis l'expression est reprise pour désigner les œuvres des auteurs qui voulaient rompre avec la tradition du théâtre occidental. Néanmoins, il s'agit bien d'un mouvement qui porte un regard désabusé sur l'existence et la condition humaine et sur l'absence totale de communication entre les êtres. Il tend à représenter la parole comme un objet avec une fonction purement ludique. Ce mouvement désigne principalement le théâtre de Ionesco, Beckett, Arrabal ou encore Genet.
Source : Wikiepdia
Ceci étant dit, vous pourriez commencer par consulter l’introduction de dissertations.gartuires.com puis prepabac.org.
Il vous faudra alors vous plonger dans des études un peu plus complètes :
L'absurde / sous la direction de Raphaël Enthoven; avec Marc-Henri Arfeux, Bruno Clément, Marie-Claude Hubert, .2010 : Comment, pourquoi et à quoi bon ? Comment survivre au silence que le monde oppose à nos questions ? A quoi bon l’aventure dérisoire d’une vie ? Aurait-on besoin de croire en Dieu s’il existait ? Qui peut dire sans arrogance que son existence a plus de sens que celle d’un homme condamné à rouler une pierre en haut d’un sommet avant qu’elle ne retombe de l’autre côté ?L’absurde est une faille dans le dispositif que nous mettons en place pour douter de mourir. L’absurde, c’est le moment où l’homme ne peut ignorer que le monde, inhumain, se passe de lui, ce n’est pas une théorie mais une expérience, un mal dont ne guérit que par l’amour, la littérature ou la dérision tels que les pratiquent Albert Camus, Samuel Beckett, Boris Vian, Eugène Ionesco et Franz Kafka.
Les théâtres de l'absurde / Michel Pruner; sous la direction de Daniel Bergez, 2005 : Au lendemain de la Libération et durant deux décennies, le concept d'absurde est à la mode. Auschwitz et Hiroshima ont mis en évidence l'horreur et la folie que pouvait engendrer l'esprit humain. Vivant dans un univers désormais sans repères ni transcendance, philosophes et artistes s'interrogent avec anxiété sur l'absence de signification de la condition humaine et sur l'incapacité du langage à établir une communication entre les individus. Les dramaturges sont porteurs des mêmes angoisses. De fait, ils renouvellent durablement notre conception de la représentation théâtrale, dans un foisonnement exceptionnel d'oeuvres insolites et provocantes. Chacun à sa manière expérimente un langage dramatique capable de rendre compte de l'incohérence du monde et de la difficulté de communiquer. S'adressant à des étudiants pour lesquels cette époque est bien lointaine, cet ouvrage tente de mettre en évidence les convergences et les singularités qui rapprochent et opposent les divers auteurs qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle : Adamov, Beckett, Genet, Ionesco et quelques autres.
Histoire de l'existentialisme / Denis Huisman; avec la collab. de Sabine Le Blanc, 2005 : L'existentialisme est sans doute le courant philosophique le plus fascinant du XXe siècle. S'il reste étroitement lié à la figure et à l'oeuvre de Jean-Paul Sartre, il n'est pas né en France avec lui, mais au Danemark, au début du XIXe siècle, avec Kierkegaard. Mouvement multiforme, l'existentialisme a " annexé " des penseurs aussi importants et divers que Husserl, Jaspers, Gabriel Marcel, Heidegger, Merleau-Ponty ou Camus (bien que la plupart d'entre eux se soient toujours défendus d'appartenir à ce courant).
Sartre: de la nausée à l'engagement / Alfred Gomez-Muller, 2005 : Présente une biographie philosophique de Sartre, l'histoire d'une conversion lente et douloureuse : le passage d'un individualisme marqué par l'absurdité d'exister à la découverte d'un sens dans l'action des hommes vers la lutte pour l'émancipation sociale
Le Mythe de Sisyphe: essai sur l'absurde / Albert Camus, 2002.
A partir de recherches du type « existentialisme », « absurde » « littérature absurde » « sartre », « camus » etc. sur google livres ou des bases de données comme Persée, Cairn (disponible dans les bibliothèques du réseau BML) vous trouverez bien d'autres références comme l’existentialisme : Littérature et philosophie par Gilles Vannier.
Bon travail.
Vos proches ou vos enseignants ont bien fait de vous conseiller Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus car il s’agit là d’une des illustrations principales de ce que peut être une approche littéraire et philosophique de l’absurde. Chez Albert Camus, le sentiment de l'absurde, né d'une réflexion ontologique, accentué par la pesanteur de l'histoire devenue particulièrement angoissante, entraîne le mouvement de la révolte ; d'abord d'ordre individuel, elle devient collective, de son propre élan et sous la pression de l'histoire. Camus ne refuse pas cette dernière comme on a pu le lui reprocher, mais refuse de la sacraliser et ne croit pas plus en sa valeur d'absolu qu'en celle d'un Dieu ou de la raison. L'histoire, selon lui, ne peut donner un sens à la vie, qui n'en a pas d'autre qu'elle-même. Caligula, dont une première version romantique et lyrique est achevée en 1941, mais qui ne sera joué qu'en 1945, dans un texte à la fois plus amer et plus politisé, L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe, publiés en 1942, Le Malentendu créé en 1944 explorent les fondements, les manifestations, les conséquences de l'absurde ; les pièces de théâtre et le roman ne sont pas des illustrations de l'essai, mais l'exploitation, à travers personnages et situations, d'une même expérience et d'une même réflexion, nées du divorce entre l'homme mortel et le monde éternel. La vie vaut-elle, ou non, d'être vécue ? C'est la question initiale que pose, qui, loin d'être un bréviaire de désespoir, affirme que « le bonheur et l'absurde sont fils d'une même terre ». L'homme peut dépasser l'absurdité de son destin par sa lucidité, et « la révolte tenace » contre sa condition ; il y a une grandeur à vivre et à faire vivre l'absurde. Caligula le sait, lui qui a découvert que « les hommes meurent et ne sont pas heureux » ; ne pouvant l'accepter, il use de son pouvoir absolu pour faire vivre et mourir ses sujets dans la conscience de ce scandale ; son erreur est de nier les hommes et d'exercer à leurs dépens sa liberté et sa passion de l'impossible. Dans Le Malentendu, c'est la situation qui porte l'absurde au plus haut degré : il suffirait que le fils se nomme devant sa mère et sa sœur pour que l'accumulation tragique des morts soit évitée ; les mots les plus simples auraient pu tout sauver. Que l'absurde soit ainsi lié à une perversion du langage, c'est aussi ce que traduit l'aventure de Meursault ; dénonçant la surenchère d'absurde que les hommes imposent à l'homme par le conformisme social, les tribunaux et leur parodie de justice, enfin par la peine de mort, L'Étranger propose le mythe de l'homme fondamentalement innocent à travers l'une des figures les plus troublantes du roman contemporain …
Source : Jacqueline LÉVI-VALENSI, « CAMUS ALBERT - (1913-1960) », Encyclopædia Universalis.
Mais revenons plus précisément sur ce qu’est l’absurde en philosophie et en littérature :
Les années terribles de la guerre (1939-1944) et l’Occupation de la France par l’armée allemande creusent une blessure profonde dans la conscience collective, qui va trouver des répercussions en littérature. Après 1945 naît en France la philosophie de l’absurde, influencée par la défaite de la France et l’Occupation, l’horreur du lager, la bombe atomique d’Hiroshima et Nagasaky, la guerre froide et par tous les désastres et les angoisses de la guerre. Cette philosophie, appelée existentialisme, montre le manque de sens de la vie et cherche à trouver une solution au désespoir de l’homme; elle va dominer la pensée française, régner sur le roman et le théâtre et tendre à jouer un rôle politique, soit en accord, soit en opposition avec le marxisme. L’homme est "condamné à être libre", l’homme ne doit pas se laisser enfermer dans des valeurs aliénantes et fausses, mais il doit, au contraire, s’inventer à chacun de ses actes, donner lui-même sens aux situations auxquelles il est confronté. L’homme est donc responsable; l’acte « authentique » est celui par lequel il assume sa situation et la dépasse en agissant. De là découle la nécessité de l’engagement politique...
Les représentants les plus connus du roman entre engagement, existentialisme et absurde sont Jean-Paul Sartre et Albert Camus (vori par exemple Le Mythe de Sisyphe, essai sur l'absurde (1942), reprise dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944), elle se retrouve à travers une évolution sensible de sa pensée, jusque dans La Peste (1947).
Source : De l’engagement à l’absurde par Lina Zecchi.
Et puisque vous devez parler de l’absurde et la littérature, vous pourriez également inclure des considérations sur le théâtre de l’absurde, inauguré le 11 mai 1950 par Eugène Ionesco dans sa pièce La Cantatrice Chauve. L'auteur ayant repoussé les limites de la création en baptisant son œuvre Anti Pièce et ridiculisant les codes traditionnels. Ce terme de "Théâtre de l'absurde" est utilisé pour la première fois par l'écrivain Martin Esslin au XXe siècle pour qualifier les grandes directions théâtrales, puis l'expression est reprise pour désigner les œuvres des auteurs qui voulaient rompre avec la tradition du théâtre occidental. Néanmoins, il s'agit bien d'un mouvement qui porte un regard désabusé sur l'existence et la condition humaine et sur l'absence totale de communication entre les êtres. Il tend à représenter la parole comme un objet avec une fonction purement ludique. Ce mouvement désigne principalement le théâtre de Ionesco, Beckett, Arrabal ou encore Genet.
Source : Wikiepdia
Ceci étant dit, vous pourriez commencer par consulter l’introduction de dissertations.gartuires.com puis prepabac.org.
Il vous faudra alors vous plonger dans des études un peu plus complètes :
L'absurde / sous la direction de Raphaël Enthoven; avec Marc-Henri Arfeux, Bruno Clément, Marie-Claude Hubert, .2010 : Comment, pourquoi et à quoi bon ? Comment survivre au silence que le monde oppose à nos questions ? A quoi bon l’aventure dérisoire d’une vie ? Aurait-on besoin de croire en Dieu s’il existait ? Qui peut dire sans arrogance que son existence a plus de sens que celle d’un homme condamné à rouler une pierre en haut d’un sommet avant qu’elle ne retombe de l’autre côté ?L’absurde est une faille dans le dispositif que nous mettons en place pour douter de mourir. L’absurde, c’est le moment où l’homme ne peut ignorer que le monde, inhumain, se passe de lui, ce n’est pas une théorie mais une expérience, un mal dont ne guérit que par l’amour, la littérature ou la dérision tels que les pratiquent Albert Camus, Samuel Beckett, Boris Vian, Eugène Ionesco et Franz Kafka.
Les théâtres de l'absurde / Michel Pruner; sous la direction de Daniel Bergez, 2005 : Au lendemain de la Libération et durant deux décennies, le concept d'absurde est à la mode. Auschwitz et Hiroshima ont mis en évidence l'horreur et la folie que pouvait engendrer l'esprit humain. Vivant dans un univers désormais sans repères ni transcendance, philosophes et artistes s'interrogent avec anxiété sur l'absence de signification de la condition humaine et sur l'incapacité du langage à établir une communication entre les individus. Les dramaturges sont porteurs des mêmes angoisses. De fait, ils renouvellent durablement notre conception de la représentation théâtrale, dans un foisonnement exceptionnel d'oeuvres insolites et provocantes. Chacun à sa manière expérimente un langage dramatique capable de rendre compte de l'incohérence du monde et de la difficulté de communiquer. S'adressant à des étudiants pour lesquels cette époque est bien lointaine, cet ouvrage tente de mettre en évidence les convergences et les singularités qui rapprochent et opposent les divers auteurs qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle : Adamov, Beckett, Genet, Ionesco et quelques autres.
Histoire de l'existentialisme / Denis Huisman; avec la collab. de Sabine Le Blanc, 2005 : L'existentialisme est sans doute le courant philosophique le plus fascinant du XXe siècle. S'il reste étroitement lié à la figure et à l'oeuvre de Jean-Paul Sartre, il n'est pas né en France avec lui, mais au Danemark, au début du XIXe siècle, avec Kierkegaard. Mouvement multiforme, l'existentialisme a " annexé " des penseurs aussi importants et divers que Husserl, Jaspers, Gabriel Marcel, Heidegger, Merleau-Ponty ou Camus (bien que la plupart d'entre eux se soient toujours défendus d'appartenir à ce courant).
Sartre: de la nausée à l'engagement / Alfred Gomez-Muller, 2005 : Présente une biographie philosophique de Sartre, l'histoire d'une conversion lente et douloureuse : le passage d'un individualisme marqué par l'absurdité d'exister à la découverte d'un sens dans l'action des hommes vers la lutte pour l'émancipation sociale
Le Mythe de Sisyphe: essai sur l'absurde / Albert Camus, 2002.
A partir de recherches du type « existentialisme », « absurde » « littérature absurde » « sartre », « camus » etc. sur google livres ou des bases de données comme Persée, Cairn (disponible dans les bibliothèques du réseau BML) vous trouverez bien d'autres références comme l’existentialisme : Littérature et philosophie par Gilles Vannier.
Bon travail.
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