Question d'origine :
Bonjour,
C'est une question un peu sanguinolente, peut-être...
Si un loup se faisait prendre dans un piège à ours (du genre piège à machoires), est-ce que les blessures alors infligées pourraient le tuer rapidement ?
Merci de votre réponse, j'espère ne pas vous avoir trop plombé la matinée...
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/11/2012 à 16h15
Bonjour,
Rassurez-vous chrisC19, vous ne nous avez pas plombé notre matinée … mais bien toute notre journée !! Dire que votre question est incongrue relève quasiment de l’euphémisme et nous avons beau eu chercher dans tous nos ouvrages sur les loups, les ours ou tout simplement la chasse, nous sommes demeurées bredouilles … Peut-être aurions-nous dû apposer un piège à mâchoires au milieu des rayons …
Mais trêves de plaisanterie, l’agonie d’une bête dépend de biens des critères et il sera difficile de vous donner une durée « type ». Tout dépendra en effet de la corpulence de l’animal, de sa réaction, des conditions météorologiques mais aussi du modèle même du piège.
La dépêche relate ainsi qu’en Couserans, plusieurs dizaines de « pièges à ours » [à base de miel, de verre pilé et d’un produit toxique ] avaient été disposées au fond de la vallée de l'Orle. On peut alors imaginer, en cas d’utilisation d’un produit puissant, une agonie brève.
Que dire également des pièges à ours utilisés au moyen âge (voir l’article publié sur lindependant.fr) ou ceux plus cruels des pièges à mâchoires ?
L’emploi de ces derniers nous offre d’ailleurs de truculentes descriptions qui, toutes relatées par des associations de protection des animaux, ne sont certes pas toujours des plus objectives mais se rapprochent sans doute de la réalité.
Ainsi one-voice.fr rappelle que :
Le piège à mâchoires a bien été interdit dans de nombreux pays ; il n’en demeure pas moins que les autres pièges utilisés restent, quels qu’ils soient, des objets de torture. Les souffrances sont telles queles animaux n’hésitent pas à s’automutiler pour s’en délivrer . Une étude américaine a montré que 27 % des visons, 24 % des ratons laveurs et 26 % des renards s’automutilaient. Par ailleurs, des autopsies menées sur des renards arctiques ont permis de retrouver dans leur estomac des morceaux de leur propre corps : des parties de pattes, des griffes, des bouts d’os et surtout de dents car elles éclatent très souvent sur le métal lors des tentatives de libération.
Une lente agonie
Les trois quarts des animaux meurent donc prisonniers du piège. Mais pas de façon rapide. Ils meurent de faim ou de soif, dévorés par un autre animal sauvage . Ils ne sont tués par les trappeurs que si ces derniers ne tardent pas trop. En attendant leur délivrance, les animaux agonisent parfois pendant des jours .
Réseau action globale précise :
Quand un animal passe sur le ressort d'un de ces pièges, il se referme violemment sur les membres de l'animal. Dr. Robert Capes remarque : " … l'animal capturé va se débattre pour se libérer, mutilant sa patte et causant de sérieuses et douloureuses lacérations … l'animal va essayer d'y échapper en rongeant et sectionnant le membre pris … 10 à 12 heures après avoir été capturé, l'animal souffre encore."
Après un temps prolongé, comme il l'explique: "les animaux piégés vont souffrir d'épuisement puisqu'ils dépensent une telle énergie pour s'échapper … avec l'épuisement, l'animal souffre de froid, de stress et finalement meurt ." En 1975, durant une audience du Congrès americain, on apprenait qu'un lynx de l'Alaska resta pris dans un piège pendant 6 semaines alors que les membres de sa famille lui apportaient de la nourriture pour le maintenir en vie . On estime qu'un animal sur quatre ronge son propre membre pour échapper à l'agonie du piège . Ces animaux mourront plus tard de gangrène et d'infections secondaires.
De même, fourrure-torture.com indique que :
Ce piège très basique mais particulièrement barbare a été interdit dans 89 pays. Quand l’animal marche sur ce piège, les mâchoires se referment instantanément sur l’un de ses membres. L’animal se débat frénétiquement pour lutter contre la souffrance insoutenable provoquée par le piège qui a pénétré dans sa chair, souvent jusqu’à l’os. Certains animaux, notamment les mères, tentent de se libérer en se rongeant le membre piégé pour retrouver leurs petits.Ces scènes de lutte peuvent durer des heures : les animaux finissent par mourir d’épuisement, de froid, d’infection, tués par des prédateurs ou par les trappeurs .
Mais protection-des-animaux.org rappelle qu’il arrive parfois que des animaux soient retrouvés vivants, même au bout deplusieurs semaines .
Pour finir, ces descriptions nous font frémir et nous préférons achever ces considérations avec une note poétique, La Mort du loup d'Alfred de Vigny :
(...)
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Rassurez-vous chrisC19, vous ne nous avez pas plombé notre matinée … mais bien toute notre journée !! Dire que votre question est incongrue relève quasiment de l’euphémisme et nous avons beau eu chercher dans tous nos ouvrages sur les loups, les ours ou tout simplement la chasse, nous sommes demeurées bredouilles … Peut-être aurions-nous dû apposer un piège à mâchoires au milieu des rayons …
Mais trêves de plaisanterie, l’agonie d’une bête dépend de biens des critères et il sera difficile de vous donner une durée « type ». Tout dépendra en effet de la corpulence de l’animal, de sa réaction, des conditions météorologiques mais aussi du modèle même du piège.
La dépêche relate ainsi qu’en Couserans, plusieurs dizaines de « pièges à ours » [à base de miel, de verre pilé et d’un produit toxique ] avaient été disposées au fond de la vallée de l'Orle. On peut alors imaginer, en cas d’utilisation d’un produit puissant, une agonie brève.
Que dire également des pièges à ours utilisés au moyen âge (voir l’article publié sur lindependant.fr) ou ceux plus cruels des pièges à mâchoires ?
L’emploi de ces derniers nous offre d’ailleurs de truculentes descriptions qui, toutes relatées par des associations de protection des animaux, ne sont certes pas toujours des plus objectives mais se rapprochent sans doute de la réalité.
Ainsi one-voice.fr rappelle que :
Le piège à mâchoires a bien été interdit dans de nombreux pays ; il n’en demeure pas moins que les autres pièges utilisés restent, quels qu’ils soient, des objets de torture. Les souffrances sont telles que
Une lente agonie
Réseau action globale précise :
Quand un animal passe sur le ressort d'un de ces pièges, il se referme violemment sur les membres de l'animal. Dr. Robert Capes remarque : " … l'animal capturé va se débattre pour se libérer, mutilant sa patte et causant de sérieuses et douloureuses lacérations … l'animal va essayer d'y échapper en rongeant et sectionnant le membre pris … 10 à 12 heures après avoir été capturé, l'animal souffre encore."
Après un temps prolongé, comme il l'explique: "
De même, fourrure-torture.com indique que :
Ce piège très basique mais particulièrement barbare a été interdit dans 89 pays. Quand l’animal marche sur ce piège, les mâchoires se referment instantanément sur l’un de ses membres. L’animal se débat frénétiquement pour lutter contre la souffrance insoutenable provoquée par le piège qui a pénétré dans sa chair, souvent jusqu’à l’os. Certains animaux, notamment les mères, tentent de se libérer en se rongeant le membre piégé pour retrouver leurs petits.
Mais protection-des-animaux.org rappelle qu’il arrive parfois que des animaux soient retrouvés vivants, même au bout de
Pour finir, ces descriptions nous font frémir et nous préférons achever ces considérations avec une note poétique, La Mort du loup d'Alfred de Vigny :
(...)
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
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