Représentation Afro Américaine dans la culture populaire des
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/11/2012 à 11h29
501 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Dans le cadre de mon mémoire, je travaille sur la représentation de la
minorité Afro Américaine dans la culture Américaine: c'est à dire la façon
dont les Afro américains sont représentés dans le cinéma, la musique, la
télévision,la presse...
Connaissez-vous des sources utiles?
Merci d'avance,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 14/11/2012 à 10h36
Bonjour,
Vous allez être comblé, les études sur ce sujet abondent … vous voilà parti pour de longues heures de lecture !!
Pour commencer, vous n’êtes pas le seul étudiant à vous intéresser à cette problématique :
* Le multiracialisme dans la culture populaire afro-américaine : passing ou nouvelle identité noire (1997-2009) ?
* Les Cinéastes noirs américains et le rêve hollywoodien
Une fois que vous aurez pris en considération tous les sujets actuellement étudiés, il faudra vous plonger dans des ouvrages généraux sur la condition noire, les afro-américains pour aboutir sur des recherches spécifiquement consacrées à la culture américaine.
Nous vous conseillons ainsi le numéro de la Revue LISA qui s’intéresse aux images de Noirs américains, qui depuis les années 1820 jusqu’aux années 1950, sont entrées dans la culture américaine sous forme de stéréotypes au travers de bandes dessinées, de chansons, de publicités, de shows télévisés ou encore d’objets ménagers. Ce fut en particulier la période qui suivit la Guerre de Sécession qui connut une extrême prolifération de ces images fondées sur la perception d’infériorité raciale dans lesquelles les Afro-américains étaient dépeints comme paresseux, stupides, infantilisés mais heureux. En littérature comme au cinéma, un processus similaire se fit jour, dans l’opposition parfois caricaturale entre le bon Noir, fidèle et loyal, esclave que l’on récompense par son affranchissement, et le Noir plus menaçant qui s’empare de sa liberté, qui en fait un droit inaliénable et dont les prises de position ébranlent la hiérarchie raciale. Cette lutte pour la définition de soi s’exprime alors, par-delà les crises identitaires, dans la recherche d’une écriture spécifique, tant par les Noirs que par les Blancs. Ce numéro sur les stéréotypes et contre-stéréotypes analyse la façon dont un certain nombre d’artistes, d’écrivains et de cinéastes, souvent afro-américains eux-mêmes, se sont réapproprié la stéréotypie raciste à des fins anti-discriminatoires ou d’affirmation de soi.
Puis les ouvrages suivants :
* Talkin that talk: language, culture, and education in African America/ Geneva Smitherman, 2000.
* Black like you : blackface, whiteface, insult & imitation in American popular culture/ John Strausbaugh, 2006.
* Language, rhythm, & sound: black popular cultures into the twenty-first century / edited by Joseph K. Adjaye and Adrianne R. Andrews, 1997.
* Perspectives of Black popular culture / ed. by Harry B. Shaw, 1990.
* Reflecting black: African-American cultural criticism / Michael Eric Dyson, 1993.
Vous pourrez alors parcourir des ouvrages n’abordant que certains domaines culturels. Pensez également à parcourir des données comme l’Encyclopedia Universalis qui peuvent vous permettre de mieux cerner les diverses problématiques et d’enrichir vos références bibliographiques.
Musique
Pendant les guerres d'indépendance, des esclaves deviennent musiciens au sein de l'armée. Les premières sociétés religieuses noires sont créées vers les années 1790. Dans les camps meetings – rassemblements religieux multiraciaux –, on pratique toute sorte de chants sacrés et profanes (chants de travail, notamment), ainsi que les ring* shouts et autres shuffle* steps. Les hymnes y sont parfois interprétés de manière très libre (…) Vers 1830, les minstrels* – « humoristes » blancs grimés en noir – se produisent dans des spectacles ambulants. Leurs chansons sont inspirées de chants d'esclaves, avec des apports de chansons irlandaises et écossaises, notamment. Malgré la mauvaise image du Noir qui est souvent véhiculée dans les textes, ce genre plaît à tel point que les Noirs commencent, eux aussi, à le pratiquer…
Source : Eugène Lledo, « MUSIQUES AFRO-AMÉRICAINES », Encyclopædia Universalis
Pour compléter :
* Black music [D.V.D] : des chaines de fer aux chaines en or / réal. de Marc-Aurèle Vecchione; écrit par Pierre Evil et Marc-Aurèle Vecchione, 2008 : Funk, soul, rap, blues, swing : comment, durant près de deux siècles, des champs de coton du sud aux ghettos du Bronx, la musique noire a rythmé le combat pour l'émancipation des afro-américians. La musique noire américaine est une révolution culturelle. Son histoire est politique. Ses rythmes font danser le monde.
* Souled American: how Black music transformed white culture / Kevin Phinney, 2005.
* Soul babies : Black culture and the post-soul aesthetic/ Mark Anthony Neal, 2002.
* Black noise: rap music and black culture in contemporary America / Tricia Rose, 1994.
Littérature
Pour les Européens, l'événement qui consacrait la naissance d'une littérature américaine était l'apparition de thèmes indigènes, d'une couleur locale comparable à celle que Chateaubriand était allé découvrir aux États-Unis. Le Peau-Rouge et l'esclave noir apportaient le dépaysement que cherchait le lecteur d'une littérature étrangère. Pour les Américains, il s'agissait moins d'une source de pittoresque que d'un problème de conscience. Bonne conscience pour les uns, qui acceptent, comme une évidence, la supériorité du Blanc ; mauvaise conscience pour les autres, qui perçoivent l'injustice fondamentale d'un racisme triomphant (…) Le Noir, au contraire, vit avec les Blancs, et non en marge de la société qu'il a créée. Dans un pays si dépourvu des signes extérieurs de la hiérarchie sociale, il fournit à l'écrivain sa première image identifiable de l'inégalité et de l'injustice. De La Case de l'oncle Tom et de Huckleberry Finn à Lumière d'août (Light in August, 1932), à L'Homme invisible (Invisible Man, 1952) ou aux Confessions de Nat Turner (1967), de la résignation à la révolte et à la vengeance, le Noir a acquis dans la littérature américaine une place exceptionnelle. Parallèlement aux hommes d'action que sont Martin Luther King ou Malcolm X s'affirment des écrivains comme Ralph Ellison, James Baldwin, Alice Walker et Toni Morrison. Les Blancs eux-mêmes, après avoir créé un monde de la culpabilité qu'illustre bien « L'Ours » de Faulkner, en viennent parfois à identifier leur propre révolte contre la société à celle de l'homme de couleur contre l'oppression raciale ; c'est le Nègre blanc (The White Negro, 1958) de Norman Mailer….
Source : Marc CHÉNETIER, Rachel ERTEL, Michel FABRE, Jean-Pierre MARTIN, Pierre-Yves PÉTILLON, Bernard POLI, Jacques ROUBAUD, « ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) - La littérature », Encyclopædia Universalis
Pour compléter :
* Black masculinity and the U.S. South: from Uncle Tom to gangsta / Riché Richardson, 2007.
* Revisiting racialized voice : African American ethos in language and literature/ David G. Holmes, 2004.
* The tragic black buck: racial masquerading in the American literary imagination / Carlyle Van Thompson, 2004.
* Black women's activism: reading African American women's historical romances / Rita B. Dandridge, 2004.
* Playing the race card : melodramas of black and white from Uncle Tom to O. J. Simpson / Linda Williams, 2002.
* Crossing borders through folklore : African American women's fiction and art / Alma Jean Billingslea-Brown , 1999.
* From folklore to fiction : a study of folk heroes and rituals in the Black American novel / H. Nigel Thomas, 1988.
Cinéma
De l'esclavage des Noirs à la toute-puissance de la musique de jazz, de la formation du Ku Klux Klan à la lutte pour les droits civiques dans les années 1960, se sont tissés des liens ambigus entre communautés noire et blanche qui ont profondément marqué la culture et la société américaines. Contrairement aux Italiens, qui ont attendu une période récente pour se manifester pleinement, les Noirs ont toujours été présents dans le cinéma américain, même si c'était de manière caricaturale, et pas toujours en tant que cinéastes, mais aussi comme acteurs ou scénaristes : dans les films de ghettos des années 1910 et 1920, les all Black cast des années 1930 et 1940, les œuvres des cinéastes libéraux blancs des années 1950, la nouvelle vague de cinéastes noirs des années 1960 et 1970, et enfin, sous la forme d'un cinéma proche de celui des indépendants italiens, avec l'avènement de Spike Lee en 1986 et l'apparition d'une nouvelle génération d'acteurs.
Source : Raphaël BASSAN, « NOIR AMÉRICAIN CINÉMA », Encyclopædia Universalis
Voir aussi Le Cinéma Afro-Américain.
Pour compléter :
* Blaxploitation : 70's soul fever / Julien Sévéon, 2008 : Remise au goût du jour par Quentin Tarantino et son Jackie Brown, la blaxploitation reste le genre majeur du cinéma américain des années soixante-dix. Alors que les Noirs ont été relégués à des rôles secondaires et caricaturaux durant les quelques 60 premières années du cinéma américain, les années soixante-dix vont voir un soudain changement de perception de la communauté afro-américaine. Surprise ! Les producteurs hollywoodiens découvrent que les Noirs sont aussi des spectateurs et peuvent donc leur rapporter gros. Soudainement, les Afro-Américains se mettent à tenir les premiers rôles de productions musclées où les héros règlent leur compte à une société raciste, de films d'horreur imitant les succès d'hier ou de western inversant les formules du genre. Le tout sur une atmosphère funky de haute volée. La blaxploitation était née. Oscillant entre films mercantiles et oeuvres véritablement engagées, la blaxploitation est un courant protéiforme qui donna à la communauté noire américaine ses premiers grands héros... et permit aux majors de garder la tête hors de l'eau
* Women of blaxploitation [Texte imprimé] : how the black action film heroine changed American popular culture / Yvonne D. Sims, 2006.
* Le cinéma des Noirs américains entre intégration et contestation / Régis Dubois; conseillère éditoriale Françoise Puaux, 2005 : Le cinéma des Noirs américains, longtemps ignoré des historiens et des critiques, " genre " à part, n'est pourtant pas né à la fin des années 80 avec le succès de Spike Lee ni même avec le phénomène " blaxploitation " des années 70, mais bien dès le début du siècle à la suite du tristement célèbre "Naissance d'une Nation" de D.W. Griffith. C'est de cette histoire esthétique et politique du cinéma des Noirs américains dont l'auteur rend compte ici, cinéma qui, malgré son éclectisme, a toujours poursuivi un même objectif originel : donner aux Afro-Américains une visibilité à l'écran et dans le même temps en construire une image positive.
N’hésitez pas à chercher d'autres références à partir du catalogue universitaire Sudoc, google livres, notre catalogue ainsi que nos bases de données.
Bon travail.
Vous allez être comblé, les études sur ce sujet abondent … vous voilà parti pour de longues heures de lecture !!
Pour commencer, vous n’êtes pas le seul étudiant à vous intéresser à cette problématique :
* Le multiracialisme dans la culture populaire afro-américaine : passing ou nouvelle identité noire (1997-2009) ?
* Les Cinéastes noirs américains et le rêve hollywoodien
Une fois que vous aurez pris en considération tous les sujets actuellement étudiés, il faudra vous plonger dans des ouvrages généraux sur la condition noire, les afro-américains pour aboutir sur des recherches spécifiquement consacrées à la culture américaine.
Nous vous conseillons ainsi le numéro de la Revue LISA qui s’intéresse aux images de Noirs américains, qui depuis les années 1820 jusqu’aux années 1950, sont entrées dans la culture américaine sous forme de stéréotypes au travers de bandes dessinées, de chansons, de publicités, de shows télévisés ou encore d’objets ménagers. Ce fut en particulier la période qui suivit la Guerre de Sécession qui connut une extrême prolifération de ces images fondées sur la perception d’infériorité raciale dans lesquelles les Afro-américains étaient dépeints comme paresseux, stupides, infantilisés mais heureux. En littérature comme au cinéma, un processus similaire se fit jour, dans l’opposition parfois caricaturale entre le bon Noir, fidèle et loyal, esclave que l’on récompense par son affranchissement, et le Noir plus menaçant qui s’empare de sa liberté, qui en fait un droit inaliénable et dont les prises de position ébranlent la hiérarchie raciale. Cette lutte pour la définition de soi s’exprime alors, par-delà les crises identitaires, dans la recherche d’une écriture spécifique, tant par les Noirs que par les Blancs. Ce numéro sur les stéréotypes et contre-stéréotypes analyse la façon dont un certain nombre d’artistes, d’écrivains et de cinéastes, souvent afro-américains eux-mêmes, se sont réapproprié la stéréotypie raciste à des fins anti-discriminatoires ou d’affirmation de soi.
Puis les ouvrages suivants :
* Talkin that talk: language, culture, and education in African America/ Geneva Smitherman, 2000.
* Black like you : blackface, whiteface, insult & imitation in American popular culture/ John Strausbaugh, 2006.
* Language, rhythm, & sound: black popular cultures into the twenty-first century / edited by Joseph K. Adjaye and Adrianne R. Andrews, 1997.
* Perspectives of Black popular culture / ed. by Harry B. Shaw, 1990.
* Reflecting black: African-American cultural criticism / Michael Eric Dyson, 1993.
Vous pourrez alors parcourir des ouvrages n’abordant que certains domaines culturels. Pensez également à parcourir des données comme l’Encyclopedia Universalis qui peuvent vous permettre de mieux cerner les diverses problématiques et d’enrichir vos références bibliographiques.
Pendant les guerres d'indépendance, des esclaves deviennent musiciens au sein de l'armée. Les premières sociétés religieuses noires sont créées vers les années 1790. Dans les camps meetings – rassemblements religieux multiraciaux –, on pratique toute sorte de chants sacrés et profanes (chants de travail, notamment), ainsi que les ring* shouts et autres shuffle* steps. Les hymnes y sont parfois interprétés de manière très libre (…) Vers 1830, les minstrels* – « humoristes » blancs grimés en noir – se produisent dans des spectacles ambulants. Leurs chansons sont inspirées de chants d'esclaves, avec des apports de chansons irlandaises et écossaises, notamment. Malgré la mauvaise image du Noir qui est souvent véhiculée dans les textes, ce genre plaît à tel point que les Noirs commencent, eux aussi, à le pratiquer…
Source : Eugène Lledo, « MUSIQUES AFRO-AMÉRICAINES », Encyclopædia Universalis
Pour compléter :
* Black music [D.V.D] : des chaines de fer aux chaines en or / réal. de Marc-Aurèle Vecchione; écrit par Pierre Evil et Marc-Aurèle Vecchione, 2008 : Funk, soul, rap, blues, swing : comment, durant près de deux siècles, des champs de coton du sud aux ghettos du Bronx, la musique noire a rythmé le combat pour l'émancipation des afro-américians. La musique noire américaine est une révolution culturelle. Son histoire est politique. Ses rythmes font danser le monde.
* Souled American: how Black music transformed white culture / Kevin Phinney, 2005.
* Soul babies : Black culture and the post-soul aesthetic/ Mark Anthony Neal, 2002.
* Black noise: rap music and black culture in contemporary America / Tricia Rose, 1994.
Pour les Européens, l'événement qui consacrait la naissance d'une littérature américaine était l'apparition de thèmes indigènes, d'une couleur locale comparable à celle que Chateaubriand était allé découvrir aux États-Unis. Le Peau-Rouge et l'esclave noir apportaient le dépaysement que cherchait le lecteur d'une littérature étrangère. Pour les Américains, il s'agissait moins d'une source de pittoresque que d'un problème de conscience. Bonne conscience pour les uns, qui acceptent, comme une évidence, la supériorité du Blanc ; mauvaise conscience pour les autres, qui perçoivent l'injustice fondamentale d'un racisme triomphant (…) Le Noir, au contraire, vit avec les Blancs, et non en marge de la société qu'il a créée. Dans un pays si dépourvu des signes extérieurs de la hiérarchie sociale, il fournit à l'écrivain sa première image identifiable de l'inégalité et de l'injustice. De La Case de l'oncle Tom et de Huckleberry Finn à Lumière d'août (Light in August, 1932), à L'Homme invisible (Invisible Man, 1952) ou aux Confessions de Nat Turner (1967), de la résignation à la révolte et à la vengeance, le Noir a acquis dans la littérature américaine une place exceptionnelle. Parallèlement aux hommes d'action que sont Martin Luther King ou Malcolm X s'affirment des écrivains comme Ralph Ellison, James Baldwin, Alice Walker et Toni Morrison. Les Blancs eux-mêmes, après avoir créé un monde de la culpabilité qu'illustre bien « L'Ours » de Faulkner, en viennent parfois à identifier leur propre révolte contre la société à celle de l'homme de couleur contre l'oppression raciale ; c'est le Nègre blanc (The White Negro, 1958) de Norman Mailer….
Source : Marc CHÉNETIER, Rachel ERTEL, Michel FABRE, Jean-Pierre MARTIN, Pierre-Yves PÉTILLON, Bernard POLI, Jacques ROUBAUD, « ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) - La littérature », Encyclopædia Universalis
Pour compléter :
* Black masculinity and the U.S. South: from Uncle Tom to gangsta / Riché Richardson, 2007.
* Revisiting racialized voice : African American ethos in language and literature/ David G. Holmes, 2004.
* The tragic black buck: racial masquerading in the American literary imagination / Carlyle Van Thompson, 2004.
* Black women's activism: reading African American women's historical romances / Rita B. Dandridge, 2004.
* Playing the race card : melodramas of black and white from Uncle Tom to O. J. Simpson / Linda Williams, 2002.
* Crossing borders through folklore : African American women's fiction and art / Alma Jean Billingslea-Brown , 1999.
* From folklore to fiction : a study of folk heroes and rituals in the Black American novel / H. Nigel Thomas, 1988.
De l'esclavage des Noirs à la toute-puissance de la musique de jazz, de la formation du Ku Klux Klan à la lutte pour les droits civiques dans les années 1960, se sont tissés des liens ambigus entre communautés noire et blanche qui ont profondément marqué la culture et la société américaines. Contrairement aux Italiens, qui ont attendu une période récente pour se manifester pleinement, les Noirs ont toujours été présents dans le cinéma américain, même si c'était de manière caricaturale, et pas toujours en tant que cinéastes, mais aussi comme acteurs ou scénaristes : dans les films de ghettos des années 1910 et 1920, les all Black cast des années 1930 et 1940, les œuvres des cinéastes libéraux blancs des années 1950, la nouvelle vague de cinéastes noirs des années 1960 et 1970, et enfin, sous la forme d'un cinéma proche de celui des indépendants italiens, avec l'avènement de Spike Lee en 1986 et l'apparition d'une nouvelle génération d'acteurs.
Source : Raphaël BASSAN, « NOIR AMÉRICAIN CINÉMA », Encyclopædia Universalis
Voir aussi Le Cinéma Afro-Américain.
Pour compléter :
* Blaxploitation : 70's soul fever / Julien Sévéon, 2008 : Remise au goût du jour par Quentin Tarantino et son Jackie Brown, la blaxploitation reste le genre majeur du cinéma américain des années soixante-dix. Alors que les Noirs ont été relégués à des rôles secondaires et caricaturaux durant les quelques 60 premières années du cinéma américain, les années soixante-dix vont voir un soudain changement de perception de la communauté afro-américaine. Surprise ! Les producteurs hollywoodiens découvrent que les Noirs sont aussi des spectateurs et peuvent donc leur rapporter gros. Soudainement, les Afro-Américains se mettent à tenir les premiers rôles de productions musclées où les héros règlent leur compte à une société raciste, de films d'horreur imitant les succès d'hier ou de western inversant les formules du genre. Le tout sur une atmosphère funky de haute volée. La blaxploitation était née. Oscillant entre films mercantiles et oeuvres véritablement engagées, la blaxploitation est un courant protéiforme qui donna à la communauté noire américaine ses premiers grands héros... et permit aux majors de garder la tête hors de l'eau
* Women of blaxploitation [Texte imprimé] : how the black action film heroine changed American popular culture / Yvonne D. Sims, 2006.
* Le cinéma des Noirs américains entre intégration et contestation / Régis Dubois; conseillère éditoriale Françoise Puaux, 2005 : Le cinéma des Noirs américains, longtemps ignoré des historiens et des critiques, " genre " à part, n'est pourtant pas né à la fin des années 80 avec le succès de Spike Lee ni même avec le phénomène " blaxploitation " des années 70, mais bien dès le début du siècle à la suite du tristement célèbre "Naissance d'une Nation" de D.W. Griffith. C'est de cette histoire esthétique et politique du cinéma des Noirs américains dont l'auteur rend compte ici, cinéma qui, malgré son éclectisme, a toujours poursuivi un même objectif originel : donner aux Afro-Américains une visibilité à l'écran et dans le même temps en construire une image positive.
N’hésitez pas à chercher d'autres références à partir du catalogue universitaire Sudoc, google livres, notre catalogue ainsi que nos bases de données.
Bon travail.
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