Question d'origine :
bonjour j'aimerais avoir des informations sur le sujet de l'argent dans le monde du football. j'aimerais savoir d'ou viennennt ces millions qui circulent dans ce sport. merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 27/11/2012 à 11h31
Bonjour,
D’après les sources sur la Toile :
Un club de football professionnel moderne tire son revenu de cinq sources principales :
• La vente de billets pour chaque match, et des abonnements pour toute la saison.
• Les droits TV perçus pour la diffusion des matchs sur les chaînes de télévision.
• Les revenus commerciaux issus des sponsorings, de la vente des produits et marchandises liés au nom du Club (maillots, Goodies…), et de l’utilisation du nom du club et/ou de ses joueurs dans les campagnes publicitaires.
• Les primes liées aux résultats du club dans les différentes compétitions auxquelles il participe.
• Et enfin, les revenus tirés de la vente de joueurs.
Il n’y a donc rien de miraculeux parce que plus un club ‘’investit’’ en attirant des joueurs célèbres, et en construisant de nouveaux stades, plus il augmente en stature et en visibilité sur les médias.
Sources : over-blog.com ; reponses.qctop.com
Par ailleurs, il existe de nombreux articles sur l’argent et le foot dans la presse disponible dans la base de données Europresse, accessible à partir d’un poste de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Nous avons relevé notamment un extrait d’un long article de la revue Histoire qui présente l’historique de l’arrivée de l’argent de masse dans le monde du football. Y est exposée l’origine des sommes faramineuses dans ce sport :
L'Histoire, no. 353
ÉVÉNEMENT, mai 2010, p. 10
Sport planétaire, objet de tous les excès, le football est-il un révélateur du siècle ?
La passion du football / Paul Dietschy
DEPUIS QUAND Y A-T-IL TANT D'ARGENT ?
On peut identifier trois époques dans les rapports qu'entretiennent le football et l'argent. Jusqu'en 1924, le seul football professionnel déclaré est britannique. Ses ressources proviennent des entrées dans les stades. Un salaire maximum de 4 livres sterling par semaine est instauré en 1900, qui correspond grosso modo à celui d'un ouvrier qualifié. Certains footballeurs-ouvriers s'en sortent bien comme Billy Meredith, la vedette galloise de Manchester United, qui gère aussi un pub.
Lorsque le professionnalisme est adopté en Europe, à commencer par l'Autriche (1924) et l'Italie (1926), vient le temps des mécènes. Industriels de l'automobile, gros commerçants, affairistes de tout poil font assaut de propositions mirobolantes pour faire signer les meilleurs joueurs. Ainsi, au début des années 1930, le footballeur le mieux payé d'Europe est sans conteste l'attaquant argentin Raimundo Orsi, qui reçoit de la Juventus un salaire mensuel de 7 000 à 8 000 lires, soit plus de huit fois le traitement d'un professeur d'université. En France, le premier championnat professionnel débute en septembre 1932.
C'est l'essor des droits de retransmission télévisée et la concurrence que se livrent les grands équipementiers sportifs qui donnent naissance au foot-business des années 1980. En 1984, le Napoli rachète le contrat qui lie l'Argentin Diego Armando Maradona au FC Barcelone pour 75 millions de francs (11,4 ME) et le rétribue 7,5 millions par an (1,14 ME). Avec l'essor du football cathodique, les contrats publicitaires s'envolent. Le Français Michel Platini reçoit ainsi 18 millions de francs (2,7 ME) sur trois ans pour vanter les produits de Thomson.
Mais c'est dans les années 1990-2000 que les chiffres explosent. En 1992 la chaîne par satellite BSkyB achète pour 300 millions de livres le droit de retransmettre certains matchs du championnat de première division anglais pour cinq ans. Le même contrat a été porté à 1,782 milliard de livres pour la période courant de 2007 à 2010 ! Les joueurs qui ont recouvré une pleine liberté contractuelle dans tout l'espace européen grâce à l'arrêt Bosman (1995)3 ont pleinement bénéficié de l'argent de la télévision. Aujourd'hui, le salaire moyen d'un joueur de Ligue 1 est de 45 000 E par mois. Loin toutefois des records atteints lors du transfert de Zinedine Zidane de la Juventus au Real Madrid en 2001 : 75 millions d'euros. En 2006, Zidane aurait gagné plus de 13 millions d'euros (salaires et contrats publicitaires compris), soit au moins 260 fois les revenus annuels d'un professeur d'université et 860 fois ceux d'un smicard. Et très loin de la pauvreté des laissés-pour-compte du football que sont les jeunes joueurs africains sans papiers ayant échoué à trouver un club en Europe.
Si ces sommes paraissent exagérées, elles rendent compte surtout des inégalités croissantes entre les hauts revenus et les autres. Et comparé à d'autres activités économiques, le football n'est pas encore un « big business ». Les revenus télévisés de la Champions League rapportent aujourd'hui 1 milliard d'euros par an à l'Union des associations européennes de football (UEFA), très loin des 13,9 milliards d'euros de bénéfices réalisés par Total en 2008 !
Nous vous recommandons également les articles suivants :
• L'Expansion (site web), no. 771
Business Sport, février 2012, p. 94-97
Les clubs de foot s'entraînent à la vertu budgétaire / Quentin Domart; Géraldine Meignan
Les transferts de folie et les pertes abyssales ne seront bientôt plus tolérés par l'UEFA. Le monde du ballon rond se prépare, dans la douleur, à assainir ses comptes.
• Le Populaire du Centre (site web)
Samedi 13 août 2011 - 06:00:48 +0200
Le blues d'un president de club de foot amateur de Haute-Vienne
Ils tirent la langue pour obtenir un peu d'argent et faire fonctionner leur club, ils sont parfois insultés, pris à partie, et vivent au quotidien l'agressivité des joueurs dont ils nettoient parfois les vestiaires. Bienvenue dans le monde du foot. amateur ! Le président du club de Saint-Sylvestre, investi depuis des années dans la commune pour faire vivre ce club avec quelques bénévoles vient d'annoncer qu'il jetait l'éponge. (…)
La baisse des subventions en cause
Autre problème évoqué par le président de Saint-Sylvestre : le manque d'argent. « Les bénévoles travaillent 12 mois sur 12 car après la saison, nous passons notre été à essayer de récupérer un peu d'argent pour le fonctionnement du club. Quand j'ai vu que la municipalité avait diminué notre budget, ça a été comme un coup de massue. » Saint-Sylvestre, à la rentrée, risque de ne plus avoir de club de foot. « J'ai demandé si quelqu'un voulait reprendre la présidence. Personne n'a répondu », se désespère Jean-Paul Parot. Au monde du foot amateur, ça ne tourne parfois pas toujours très rond. (...)
• LibéLyon (site web), Lundi 26 octobre 2009
Violences, foot et argent : le coup de gueule d'un député UMP / Propos recueillis par Alice Géraud
POLITIQUE - Foot-fric, foot-bière, foot-violence, mêmes combats. Après le calamiteux lâcher de supporters désoeuvrés ce week-end dans les rues de Marseille, le député UMP du Rhône Philippe Meunier monte au créneau pour dénoncer les responsabilités des dirigeants de la Ligue, mais aussi celles des élus de la République dans la défense d'un système dont la seule valeur de l'argent-roi annihilerait toutes les autres. Créant selon lui les conditions propices à toutes formes de dérives, jusque chez les supporters, ultimes pions d'un business "où chacun veut en avoir pour son argent". Pour ce député UMP, le ballon est dans le camp des politiques. Si l'on légifère sur les banques, assure-il, on doit pouvoir le faire pour le foot...
Par ailleurs, il existe des ouvrages sur le foot-business qui vous permettront d’approfondir votre sujet. Ils sont disponibles en ligne sur Google Livres, ou dans le catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon :
Google Livres :
• Le football, ses dieux et ses démons : Menaces et atouts d'un jeu déréglé / Denis Müller
• Socioéconomie du sport: Structures sportives et libéralisme économique / Claude Sobry
• Les Super Bonus du foot / Renaud LECADRE
• Carton rouge : ou Comment l'argent et la mégalomanie rongent le football français / André Soulier, André Buffard, Bègue, Amador (1994)
• La sociologie française et la pratique sportive, 1875-2005 / Jean-Paul Callède
• L'économie du football professionnel / Bastien DRUT
Catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon :
• La face cachée du foot business / Jérôme Jessel, Patrick Mendelewitsch (Paris, Flammarion, 2007)
Mise en lumière des combines et des transgressions entachant le football professionnel, des personnalités emblématiques du foot business, des faits et des chiffres autour des clubs, des matchs, des transferts de joueurs, etc. Evocation des comportements mafieux, des détournements de fonds et des opérations de blanchiment d'argent.
• L'argent secret du foot / Jean-Louis Pierrat, Joël Riveslange (Paris, Plon, 2002)
Sport-spectacle, le football brasse beaucoup d'argent, voire de plus en plus. Cette enquête s'interroge sur le recrutement et les salaires des joueurs, sur les entraîneurs, sur les intermédiaires, sur les budgets publicitaires, sur les budgets des équipes et des fédérations, etc.
D’après les sources sur la Toile :
Un club de football professionnel moderne tire son revenu de cinq sources principales :
• La vente de billets pour chaque match, et des abonnements pour toute la saison.
• Les droits TV perçus pour la diffusion des matchs sur les chaînes de télévision.
• Les revenus commerciaux issus des sponsorings, de la vente des produits et marchandises liés au nom du Club (maillots, Goodies…), et de l’utilisation du nom du club et/ou de ses joueurs dans les campagnes publicitaires.
• Les primes liées aux résultats du club dans les différentes compétitions auxquelles il participe.
• Et enfin, les revenus tirés de la vente de joueurs.
Il n’y a donc rien de miraculeux parce que plus un club ‘’investit’’ en attirant des joueurs célèbres, et en construisant de nouveaux stades, plus il augmente en stature et en visibilité sur les médias.
Sources : over-blog.com ; reponses.qctop.com
Par ailleurs, il existe de nombreux articles sur l’argent et le foot dans la presse disponible dans la base de données Europresse, accessible à partir d’un poste de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Nous avons relevé notamment un extrait d’un long article de la revue Histoire qui présente l’historique de l’arrivée de l’argent de masse dans le monde du football. Y est exposée l’origine des sommes faramineuses dans ce sport :
L'Histoire, no. 353
ÉVÉNEMENT, mai 2010, p. 10
Sport planétaire, objet de tous les excès, le football est-il un révélateur du siècle ?
La passion du football / Paul Dietschy
DEPUIS QUAND Y A-T-IL TANT D'ARGENT ?
On peut identifier trois époques dans les rapports qu'entretiennent le football et l'argent. Jusqu'en 1924, le seul football professionnel déclaré est britannique. Ses ressources proviennent des entrées dans les stades. Un salaire maximum de 4 livres sterling par semaine est instauré en 1900, qui correspond grosso modo à celui d'un ouvrier qualifié. Certains footballeurs-ouvriers s'en sortent bien comme Billy Meredith, la vedette galloise de Manchester United, qui gère aussi un pub.
Lorsque le professionnalisme est adopté en Europe, à commencer par l'Autriche (1924) et l'Italie (1926), vient le temps des mécènes. Industriels de l'automobile, gros commerçants, affairistes de tout poil font assaut de propositions mirobolantes pour faire signer les meilleurs joueurs. Ainsi, au début des années 1930, le footballeur le mieux payé d'Europe est sans conteste l'attaquant argentin Raimundo Orsi, qui reçoit de la Juventus un salaire mensuel de 7 000 à 8 000 lires, soit plus de huit fois le traitement d'un professeur d'université. En France, le premier championnat professionnel débute en septembre 1932.
C'est l'essor des droits de retransmission télévisée et la concurrence que se livrent les grands équipementiers sportifs qui donnent naissance au foot-business des années 1980. En 1984, le Napoli rachète le contrat qui lie l'Argentin Diego Armando Maradona au FC Barcelone pour 75 millions de francs (11,4 ME) et le rétribue 7,5 millions par an (1,14 ME). Avec l'essor du football cathodique, les contrats publicitaires s'envolent. Le Français Michel Platini reçoit ainsi 18 millions de francs (2,7 ME) sur trois ans pour vanter les produits de Thomson.
Mais c'est dans les années 1990-2000 que les chiffres explosent. En 1992 la chaîne par satellite BSkyB achète pour 300 millions de livres le droit de retransmettre certains matchs du championnat de première division anglais pour cinq ans. Le même contrat a été porté à 1,782 milliard de livres pour la période courant de 2007 à 2010 ! Les joueurs qui ont recouvré une pleine liberté contractuelle dans tout l'espace européen grâce à l'arrêt Bosman (1995)3 ont pleinement bénéficié de l'argent de la télévision. Aujourd'hui, le salaire moyen d'un joueur de Ligue 1 est de 45 000 E par mois. Loin toutefois des records atteints lors du transfert de Zinedine Zidane de la Juventus au Real Madrid en 2001 : 75 millions d'euros. En 2006, Zidane aurait gagné plus de 13 millions d'euros (salaires et contrats publicitaires compris), soit au moins 260 fois les revenus annuels d'un professeur d'université et 860 fois ceux d'un smicard. Et très loin de la pauvreté des laissés-pour-compte du football que sont les jeunes joueurs africains sans papiers ayant échoué à trouver un club en Europe.
Si ces sommes paraissent exagérées, elles rendent compte surtout des inégalités croissantes entre les hauts revenus et les autres. Et comparé à d'autres activités économiques, le football n'est pas encore un « big business ». Les revenus télévisés de la Champions League rapportent aujourd'hui 1 milliard d'euros par an à l'Union des associations européennes de football (UEFA), très loin des 13,9 milliards d'euros de bénéfices réalisés par Total en 2008 !
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• L'Expansion (site web), no. 771
Business Sport, février 2012, p. 94-97
Les clubs de foot s'entraînent à la vertu budgétaire / Quentin Domart; Géraldine Meignan
Les transferts de folie et les pertes abyssales ne seront bientôt plus tolérés par l'UEFA. Le monde du ballon rond se prépare, dans la douleur, à assainir ses comptes.
• Le Populaire du Centre (site web)
Samedi 13 août 2011 - 06:00:48 +0200
Le blues d'un president de club de foot amateur de Haute-Vienne
Ils tirent la langue pour obtenir un peu d'argent et faire fonctionner leur club, ils sont parfois insultés, pris à partie, et vivent au quotidien l'agressivité des joueurs dont ils nettoient parfois les vestiaires. Bienvenue dans le monde du foot. amateur ! Le président du club de Saint-Sylvestre, investi depuis des années dans la commune pour faire vivre ce club avec quelques bénévoles vient d'annoncer qu'il jetait l'éponge. (…)
La baisse des subventions en cause
Autre problème évoqué par le président de Saint-Sylvestre : le manque d'argent. « Les bénévoles travaillent 12 mois sur 12 car après la saison, nous passons notre été à essayer de récupérer un peu d'argent pour le fonctionnement du club. Quand j'ai vu que la municipalité avait diminué notre budget, ça a été comme un coup de massue. » Saint-Sylvestre, à la rentrée, risque de ne plus avoir de club de foot. « J'ai demandé si quelqu'un voulait reprendre la présidence. Personne n'a répondu », se désespère Jean-Paul Parot. Au monde du foot amateur, ça ne tourne parfois pas toujours très rond. (...)
• LibéLyon (site web), Lundi 26 octobre 2009
Violences, foot et argent : le coup de gueule d'un député UMP / Propos recueillis par Alice Géraud
POLITIQUE - Foot-fric, foot-bière, foot-violence, mêmes combats. Après le calamiteux lâcher de supporters désoeuvrés ce week-end dans les rues de Marseille, le député UMP du Rhône Philippe Meunier monte au créneau pour dénoncer les responsabilités des dirigeants de la Ligue, mais aussi celles des élus de la République dans la défense d'un système dont la seule valeur de l'argent-roi annihilerait toutes les autres. Créant selon lui les conditions propices à toutes formes de dérives, jusque chez les supporters, ultimes pions d'un business "où chacun veut en avoir pour son argent". Pour ce député UMP, le ballon est dans le camp des politiques. Si l'on légifère sur les banques, assure-il, on doit pouvoir le faire pour le foot...
Par ailleurs, il existe des ouvrages sur le foot-business qui vous permettront d’approfondir votre sujet. Ils sont disponibles en ligne sur Google Livres, ou dans le catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon :
Google Livres :
• Le football, ses dieux et ses démons : Menaces et atouts d'un jeu déréglé / Denis Müller
• Socioéconomie du sport: Structures sportives et libéralisme économique / Claude Sobry
• Les Super Bonus du foot / Renaud LECADRE
• Carton rouge : ou Comment l'argent et la mégalomanie rongent le football français / André Soulier, André Buffard, Bègue, Amador (1994)
• La sociologie française et la pratique sportive, 1875-2005 / Jean-Paul Callède
• L'économie du football professionnel / Bastien DRUT
Catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon :
• La face cachée du foot business / Jérôme Jessel, Patrick Mendelewitsch (Paris, Flammarion, 2007)
Mise en lumière des combines et des transgressions entachant le football professionnel, des personnalités emblématiques du foot business, des faits et des chiffres autour des clubs, des matchs, des transferts de joueurs, etc. Evocation des comportements mafieux, des détournements de fonds et des opérations de blanchiment d'argent.
• L'argent secret du foot / Jean-Louis Pierrat, Joël Riveslange (Paris, Plon, 2002)
Sport-spectacle, le football brasse beaucoup d'argent, voire de plus en plus. Cette enquête s'interroge sur le recrutement et les salaires des joueurs, sur les entraîneurs, sur les intermédiaires, sur les budgets publicitaires, sur les budgets des équipes et des fédérations, etc.
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