Question d'origine :
Bonjour,
On lit encore, et même chez vous, que le livret militaire constitue -ce qui est vrai-, une pièce d'identité valable éventuellement, pour différents actes et démarches de la vie courante.
Soit...Mais qui possède encore un tel livret miliaire ?
Ayant fait mon service militaire au début des années 70 ; à l'issue de celui -ci, au bout d'un an, nous a été remis outre le certificat de bonne conduite, une carte d'identité militaire; carte que nous possédions d'ailleurs depuis le début de la période, mais en aucun cas de livret militaire, qui à priori , n'existait donc plus déja à l'époque....au moins dans l'arme du Génie où j'étais ?
Pourriez vous me donner quelques renseignements ,- naissance , vie et mort - sur ce fameux livret militaire, dont on parle souvent mais qui n'existerait plus , à priori, depuis desormais fort longtemps ? merci.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 15/12/2012 à 09h12
Bonjour,
Vous pourrez lire une longue réponse sur la naissance et la vie dulivret militaire ici même, sur notre Guichet du savoir.
Vous dites vous être vu remettre, dans les années 70, un certificat de bonne conduite et une carte d’identité militaire, document qui vous avez été remis dès le début de votre période sous les drapeaux. Vous en déduisez qu’il n’existait donc plus de « livret militaire » proprement dit à cette époque-là.
Et s’il ne s’agissait que d’une question de dénomination ? Rappelons-nous que le certificat d’immatriculation des véhicules fut longtemps appelé « carte grise » !
Si nous nous reportons àLa Grande Encyclopédie , T. 22, à l’entrée « Livret » III Armée, nous lisons :
« Le mot livret, ou petit livre, a d’abord servi à désigner les cahiers, contrôle, feuilles d’appels actuels. [fin XIXe, ndlr]. Ses principales acceptions militaires sont les suivantes.
Livret de comptes courants avec le Trésor (…), Livrets ou carnets de section, de peloton, etc. (…), Livret de solde (…), Livret d’ordinaire (…),
Livret individuel – Petit carnet établi au nom de chaque homme porté sur les listes de recrutement cantonal et adressé par le commandant de recrutement au corps chargé de recevoir le jeune soldat : le livret porte l’état civil du soldat, son signalement, sa profession, la classe à laquelle il appartient ; le sergent-major, sous la direction du commandant de compagnie, le tient à jour en ce qui concerne les nominations et les mutations, à l’exception toutefois des punitions et des condamnations. (…) Le livret individuel doit toujours être dans les mains du soldat : quand il change de cops, il emporte son livret qu’il remet au sergent-major dès son arrivée, afin de permettre à ce sous-officier d’y inscrire son nouveau numéro matricule et son changement de position. Le livret renferme enfin les extraits des lois et règlements que le militaire doit toujours avoir sous les yeux (…). Au moment de la libération du titulaire, on ajoute au livret un fascicule comprenant un ordre de route à exécuter en cas de mobilisation.
Livret matricule - C’est la copie du livret individuel, mais il mentionne, en plus, les condamnations et les punitions encourues par le soldat ; il reste toujours dans les archives de la compagnie. »
Il ne se trouve à aucun endroit de l’article la mention « livret militaire ».
C’est bien «Livret individuel » qui apparaît sur les couvertures de bien de ces carnets .
Les nostalgiques du service militaire rassemblent parfois des documents comme ces «reliques », mais, là encore, point de « livret militaire » digne de ce nom à se mettre sous la dent !
Dans leLarousse de la généalogie on peut lire : « Le livret militaire, appelé aussi parfois livret individuel apparaît sous Napoléon III. », nous dirions plutôt, quant à nous : « Le livret individuel, appelé plus communément, livret militaire… »
Vous pourrez lire une longue réponse sur la naissance et la vie du
Vous dites vous être vu remettre, dans les années 70, un certificat de bonne conduite et une carte d’identité militaire, document qui vous avez été remis dès le début de votre période sous les drapeaux. Vous en déduisez qu’il n’existait donc plus de « livret militaire » proprement dit à cette époque-là.
Et s’il ne s’agissait que d’une question de dénomination ? Rappelons-nous que le certificat d’immatriculation des véhicules fut longtemps appelé « carte grise » !
Si nous nous reportons à
« Le mot livret, ou petit livre, a d’abord servi à désigner les cahiers, contrôle, feuilles d’appels actuels. [fin XIXe, ndlr]. Ses principales acceptions militaires sont les suivantes.
Livret de comptes courants avec le Trésor (…), Livrets ou carnets de section, de peloton, etc. (…), Livret de solde (…), Livret d’ordinaire (…),
Livret individuel – Petit carnet établi au nom de chaque homme porté sur les listes de recrutement cantonal et adressé par le commandant de recrutement au corps chargé de recevoir le jeune soldat : le livret porte l’état civil du soldat, son signalement, sa profession, la classe à laquelle il appartient ; le sergent-major, sous la direction du commandant de compagnie, le tient à jour en ce qui concerne les nominations et les mutations, à l’exception toutefois des punitions et des condamnations. (…) Le livret individuel doit toujours être dans les mains du soldat : quand il change de cops, il emporte son livret qu’il remet au sergent-major dès son arrivée, afin de permettre à ce sous-officier d’y inscrire son nouveau numéro matricule et son changement de position. Le livret renferme enfin les extraits des lois et règlements que le militaire doit toujours avoir sous les yeux (…). Au moment de la libération du titulaire, on ajoute au livret un fascicule comprenant un ordre de route à exécuter en cas de mobilisation.
Livret matricule - C’est la copie du livret individuel, mais il mentionne, en plus, les condamnations et les punitions encourues par le soldat ; il reste toujours dans les archives de la compagnie. »
Il ne se trouve à aucun endroit de l’article la mention « livret militaire ».
C’est bien «
Les nostalgiques du service militaire rassemblent parfois des documents comme ces «
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