Voyage en Grèce d'Edouard Herriot
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 05/02/2013 à 09h20
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Question d'origine :
Je suis en train d'écrire une série d'articles sur Jeanne Bardey, dernière élève de Rodin et ami d'Edouard Herriot et je voudrais éclaircir le point suivant :
E. Herriot a publié en 1930 chez Hachette "Sous l'olivier" qui est le carnet de son voyage en Grèce.
En 1932 il publie de nouveau "Sous l'olivier" chez Hazan, je suppose qu'il s'agit du même texte que le précédent, mais dans une édition de luxe avec les pointes sèches de Mme Bardey ?
Il semblerait que cette édition fait suite à un voyage en Grèce De Jeanne Bardey et Edouard Herriot en 1931 ou 1932, mais je n'arrive pas en retrouver la trace. Il est sûr, par contre, d'après ses lettres à François Guiguet, que Jeanne et Henriette Bardey ont fait un voyage de 4 mois en Grèce en 1931, est-ce donc cette année-là qu'ils sont partis ensemble avec Herriot ?
En vous remerciant par avance, recevez mes meilleures salutations.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 07/02/2013 à 12h21
Bonjour,
Nous avons comparé l'édition originale de 1930 de Sous l'Olivier avec celle de 1932 : il s'agit bien du même texte. La seconde édition est plus luxueuse, certes, et elle est - comme vous le précisiez - agrémentée de quelques pointes sèches - visiblement exécutées d'après nature - de Jeanne Bardey. Rien n'indique cependant qu'elle fait suite à un voyage commun de Herriot et Bardey en Grèce ; la seule indication singularisant cette édition est donnée juste avant le texte sous la forme d'une note : "Cette édition de Sous l'Olivier illustrée de pointes sèches de Madame Bardey a été tirée à cent vingt exemplaires numérotées, à savoir ... etc."
Comme vous le voyez, on ne peut rien en déduire quant à ce qui pût la susciter à l'époque.
Les dessins ont fort bien pu être exécuté à l'occasion du séjour de Jeanne en Grèce en 1931 puisque l'édition illustrée parait en mai 1932, mais rien ne nous autorise à supposer que Herriot était de ce voyage : s'ils étaient amis, et comme Herriot rentrait tout juste de Grèce au moment du séjour de Bardey, il semble naturel que la Grèce et les souvenirs de leur voyages respectifs occupèrent leur conversations lorsqu'ils se revirent, et qu'à cette occasion ai pu germer le projet commun de cette édition des souvenirs de Herriot illustrés de ceux rapportés par Bardey. Il n'est pas nécessaire de supposer qu'ils étaient en Grèce ensemble pour justifier cet ouvrage.
Nous n'avons par ailleurs trouvé aucune indication concernant ce voyage qu'ils auraient fait ensemble (mais il faut avouer que les biographies consultées n'abordent que de façon très sommaire cet aspect de la vie de Herriot) ; mais en 1931, Herriot rentrait tout juste du voyage qui a inspiré "Sous l'Olivier" : si l'on en croit l'ouvrage Edouard Herriot, études et témoignages, dans lequel on peut lire à propos de ces récits de voyages qu'"ils ont été rédigés au retour des grandes enquêtes en URSS ou aux États-Unis, ou a bord du navire qui le ramène des lieux illustres - comme Sous l'Olivier - Orient - Sancturaires" - son voyage en Grèce serait donc à peine antérieur à la publication en 1930 du compte rendu qu'il en fit. Serait-il retourné en Grèce dès 1931 pour quatre longs mois à peine quelques mois après son premier voyage alors qu'il assure à cette époque les charges de maire de Lyon et de président du parti radical socialiste ?
Pour tenter d'éclaircir ce point, nous vous invitons à prendre contact avec le cercle Edouard Herriot, association qui se définit ainsi sur son site :
Le Cercle Edouard Herriot, Centre de recherches et d'études des problèmes économiques, sociaux et culturels, est une association fondée par des amis d'Edouard Herriot qui a adopté ses premiers statuts lors de son Assemblée Générale du 20 Mars 1965 .
Le Cercle s'est fixé pour missions : "...Perpétuer le souvenir d'Edouard Herriot, de prendre à cette fin toute initiative propre à honorer sa mémoire, à célébrer son oeuvre, à mettre en lumière son rôle et son action dans tous les domaines où ils se sont exercés. Sauvegarder les principes démocratiques qu'il inspirait ou défendait et de poursuivre, avec le concours des jeunes générations, l'oeuvre d'éducation politique et de promotion sociale qu'il avait entreprise..."
Et puisque vous vous intéressez à Jeanne Bardey, elle est au centre d'un "mystère" soulevé par une question d'un internaute que nous ne sommes pas parvenu à résoudre : le buste de Auguste Lumière qui occupait l'atrium de la clinique Lumière est de la main de Bertola sur les photos de l'inauguration, mais sur des photos un peu postérieures, le buste n'est plus le même, et il s'avère qu'il s'agit d'un buste réalisé par Bardey, aujourd'hui visible dans le grand salon de l'institut Lumière : nous n'avons rien trouvé qui nous permetrait d'éclairer les circonstances et les raisons de cet échange...
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