Question d'origine :
Bonjour,
Partout dans les actualités, on peut lire que l'euro est trop fort pour la France, mais que l'Allemagne s'oppose à le "dévaluer".
Je sais que les deux économies ne se portent pas aussi bien l'une que l'autre mais j'imagine tout de même que si la France a du mal à exporter à cause d'un euro trop fort, alors l'Allemagne devrait rencontrer le même problème...
Quel est donc l'intérêt de maintenir un euro fort pour l'Allemagne, et quel(s) paramètre économique lui permet t elle de le garder élevé ?
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 11/02/2013 à 12h58
Bonjour,
L’Allemagne ne souhaite pas dévaluer l’euro pour une raison que nous avons retrouvé dans plusieurs articles de journaux : l’Allemagne a une forte production de produits haut de gamme qu’il est intéressant de vendre avec un euro sous-évalué.
Sur Rue 89 , le blog des « économistes atterrés » :
« L’Allemagne a imposé cette solution car elle tire d’énormes avantages du statut quo. L’un des avantages majeurs pour elle réside dans le fait que, étant spécialisée au niveau international dans le haut de gamme pour des produits très fortement demandés, elle bénéficie d’un euro largement sous-évalué ; alors qu’il est nettement surévalué pour la grande majorité des autres pays membres.»
Dans La Croix du 10/02/2013 :
« Succès du « Made in Germany »
L’Allemagne fabrique des produits haut de gamme, le « Made in Germany » prisé dans l’automobile ou les biens d’équipement comme les machines-outils. Les entreprises allemandes sont compétitives. Dans les années 2000, les coûts unitaires de production ont progressé plus lentement qu’en France.
Par ailleurs, l’industrie allemande, dont un large tissu de petites et moyennes entreprises (PME) forme le cœur, est traditionnellement orientée vers l’exportation et bien implantée dans les pays émergents comme la Chine. L’an dernier, la zone euro n’a absorbé que 38 % des exportations allemandes, soit une valeur de 411,9 milliards d’euros, en recul de 2,1 % sur un an, tandis que celles vers les pays hors Union européenne ont bondi de 8,8 % à 471,7 milliards d’euros, soit 42 % du total des exportations.»
Dans le Journal du Dimanche du 10/02/2013 :
«La position de l’Allemagne, gardienne d’une monnaie forte, est-elle tenable?
L’Allemagne aussi aurait besoin d’un niveau de l’euro plus faible. Cela donnerait du pouvoir d’achat à ses salariés. Mais l’une des principales forces du pays est d’avoir une vision à long terme. L’Allemagne a toujours eu une politique de monnaie forte, ce qui lui a permis de tirer son économie vers le haut. Cela lui a bien réussi. Même si l’euro monte, les Allemands vendront toujours des Mercedes.»
Bonne journée.
L’Allemagne ne souhaite pas dévaluer l’euro pour une raison que nous avons retrouvé dans plusieurs articles de journaux : l’Allemagne a une forte production de produits haut de gamme qu’il est intéressant de vendre avec un euro sous-évalué.
Sur Rue 89 , le blog des « économistes atterrés » :
« L’Allemagne a imposé cette solution car elle tire d’énormes avantages du statut quo. L’un des avantages majeurs pour elle réside dans le fait que, étant spécialisée au niveau international dans le haut de gamme pour des produits très fortement demandés, elle bénéficie d’un euro largement sous-évalué ; alors qu’il est nettement surévalué pour la grande majorité des autres pays membres.»
Dans La Croix du 10/02/2013 :
« Succès du « Made in Germany »
L’Allemagne fabrique des produits haut de gamme, le « Made in Germany » prisé dans l’automobile ou les biens d’équipement comme les machines-outils. Les entreprises allemandes sont compétitives. Dans les années 2000, les coûts unitaires de production ont progressé plus lentement qu’en France.
Par ailleurs, l’industrie allemande, dont un large tissu de petites et moyennes entreprises (PME) forme le cœur, est traditionnellement orientée vers l’exportation et bien implantée dans les pays émergents comme la Chine. L’an dernier, la zone euro n’a absorbé que 38 % des exportations allemandes, soit une valeur de 411,9 milliards d’euros, en recul de 2,1 % sur un an, tandis que celles vers les pays hors Union européenne ont bondi de 8,8 % à 471,7 milliards d’euros, soit 42 % du total des exportations.»
Dans le Journal du Dimanche du 10/02/2013 :
«La position de l’Allemagne, gardienne d’une monnaie forte, est-elle tenable?
L’Allemagne aussi aurait besoin d’un niveau de l’euro plus faible. Cela donnerait du pouvoir d’achat à ses salariés. Mais l’une des principales forces du pays est d’avoir une vision à long terme. L’Allemagne a toujours eu une politique de monnaie forte, ce qui lui a permis de tirer son économie vers le haut. Cela lui a bien réussi. Même si l’euro monte, les Allemands vendront toujours des Mercedes.»
Bonne journée.
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