Question d'origine :
Y a t'il une nouvelle génération de journalistes rémunérée pour ses billets d'humeur(culture) sur les sites et blogs qui poussent comme des champignons chaque jour ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/02/2013 à 17h19
Bonjour,
Il existe effectivement des blogueurs rémunérés pour leurs posts mais comme le précise cet article du journal Le Monde du 15 avril 2011 que vous pouvez consulter sur le site www.convergencedesluttes.fr, si les blogueurs sont rétribués, c'est d'abord et surtout symbolique. En voici quelques extraits :
En France, quelques rares sites d'information versent des droits d'auteur à certains blogueurs triés sur le volet. Lemonde.fr a sélectionné une trentaine de « blogueurs invités », avec lesquels il partage les ressources publicitaires générées par ces blogs. Les sommes versées sont calculées en fonction de l'audience et vont de 500 euros par trimestre, qui est un minimum garanti, à plus de 3 000 euros par mois pour quelques blogueurs vedettes... Mais, dans la plupart des cas, la règle est d'offrir seulement aux blogueurs la notoriété de la marque. « Nous les mettons en avant et, grâce à nous, ils bénéficient d'une audience considérable, argumente Philippe Cohen, rédacteur en chef de Marianne2, le site de l'hebdomadaire Marianne. Ce sont souvent des retraités, ou des gens qui ont une autre activité et interviennent comme experts. Nous ne les jugeons pas sur des critères journalistiques. Si nous devions les payer, je pense que nous aurions une plus grande exigence éditoriale. »
Pour le blogueur traitant de la politique et de l'actualité, il est très difficile de vivre de sa plume. Intox 2007 (un blogueur qui souhaite garder l'anonymat) représente un cas extrême. Chômeur en fin de droits, il vit avec 620 euros de revenu par mois. En désespoir de cause, il a lancé à ses lecteurs un appel aux dons en ligne. Cet ancien consultant Internet a bien tenté de mettre de la publicité sur son site grâce aux outils fournis par Google. « Les revenus étaient dérisoires, de l'ordre de 80 euros par mois, déplore-t-il. Et je me retrouvais avec des publicités inadaptées, comme par exemple «Réduisez vos impôts» à côté d'un billet sur la politique fiscale ! »
[...]
« Il n'y a pas de martingale, tranche Guy Birenbaum. On ne peut pas vivre de son blog. » Ce blogueur connu a d'abord été hébergé par 20 minutes, puis par Le Post, avant de prendre son indépendance en mars 2010. Il écrit maintenant sur un site à son nom, sa « petite épicerie », comme il dit. Il y a perdu beaucoup d'audience, passant de 50 000 visiteurs par jour au Post à 2 000 visiteurs. « Les blogueurs sont contents d'être hébergés par des marques de presse connues, mais le flux de visiteurs qu'ils reçoivent n'est pas synonyme de qualité. Aujourd'hui, j'ai moins de lecteurs, mais ils viennent vraiment parce que ce que j'écris les intéresse. » Guy Birenbaum ne vit pas de son blog, mais de ses activités annexes d'éditeur et de chroniqueur dans plusieurs médias, dont Europe 1. « Les blogueurs forment un «lumpen prolétariat» qui n'est défendu par aucun syndicat », note-t-il, amer.
Il existe certains domaines où tenir un blog peut rapporter de l'argent. « Ce sont les sujets liés à la consommation et aux produits high-tech », note Frédéric Montagnon, fondateur de la plate-forme Overblog, qui rémunère ses blogueurs sous forme de droits d'auteur ou de recettes publicitaires. « Un blogueur moyen, qui produit à peu près un billet par jour et anime sa communauté, peut gagner entre 150 et 500 euros par jour », précise-t-il.
Nous vous invitons également à consulter l'article de la revue Stratégies n°1629 du jeudi 14 avril 2011 intitulé "Faut-il payer les blogueurs ?"
Les sites d'information qui hébergent des blogueurs les rétribuent mal, voire pas du tout. Pourtant, ces blogueurs, qui certes soignent leur «personal branding», sont souvent des apporteurs d'audience non négligeables. Comme au Huffington Post, d'où est partie la rébellion.
voir aussi :
- Arrêt sur images
- Le + - Nouvel Observateur
- Les 3 conditions pour gagner un salaire complet grâce à son blog / Jean-Nicolas Reyt
Il existe effectivement des blogueurs rémunérés pour leurs posts mais comme le précise cet article du journal Le Monde du 15 avril 2011 que vous pouvez consulter sur le site www.convergencedesluttes.fr, si les blogueurs sont rétribués, c'est d'abord et surtout symbolique. En voici quelques extraits :
En France, quelques rares sites d'information versent des droits d'auteur à certains blogueurs triés sur le volet. Lemonde.fr a sélectionné une trentaine de « blogueurs invités », avec lesquels il partage les ressources publicitaires générées par ces blogs. Les sommes versées sont calculées en fonction de l'audience et vont de 500 euros par trimestre, qui est un minimum garanti, à plus de 3 000 euros par mois pour quelques blogueurs vedettes... Mais, dans la plupart des cas, la règle est d'offrir seulement aux blogueurs la notoriété de la marque. « Nous les mettons en avant et, grâce à nous, ils bénéficient d'une audience considérable, argumente Philippe Cohen, rédacteur en chef de Marianne2, le site de l'hebdomadaire Marianne. Ce sont souvent des retraités, ou des gens qui ont une autre activité et interviennent comme experts. Nous ne les jugeons pas sur des critères journalistiques. Si nous devions les payer, je pense que nous aurions une plus grande exigence éditoriale. »
Pour le blogueur traitant de la politique et de l'actualité, il est très difficile de vivre de sa plume. Intox 2007 (un blogueur qui souhaite garder l'anonymat) représente un cas extrême. Chômeur en fin de droits, il vit avec 620 euros de revenu par mois. En désespoir de cause, il a lancé à ses lecteurs un appel aux dons en ligne. Cet ancien consultant Internet a bien tenté de mettre de la publicité sur son site grâce aux outils fournis par Google. « Les revenus étaient dérisoires, de l'ordre de 80 euros par mois, déplore-t-il. Et je me retrouvais avec des publicités inadaptées, comme par exemple «Réduisez vos impôts» à côté d'un billet sur la politique fiscale ! »
[...]
« Il n'y a pas de martingale, tranche Guy Birenbaum. On ne peut pas vivre de son blog. » Ce blogueur connu a d'abord été hébergé par 20 minutes, puis par Le Post, avant de prendre son indépendance en mars 2010. Il écrit maintenant sur un site à son nom, sa « petite épicerie », comme il dit. Il y a perdu beaucoup d'audience, passant de 50 000 visiteurs par jour au Post à 2 000 visiteurs. « Les blogueurs sont contents d'être hébergés par des marques de presse connues, mais le flux de visiteurs qu'ils reçoivent n'est pas synonyme de qualité. Aujourd'hui, j'ai moins de lecteurs, mais ils viennent vraiment parce que ce que j'écris les intéresse. » Guy Birenbaum ne vit pas de son blog, mais de ses activités annexes d'éditeur et de chroniqueur dans plusieurs médias, dont Europe 1. « Les blogueurs forment un «lumpen prolétariat» qui n'est défendu par aucun syndicat », note-t-il, amer.
Il existe certains domaines où tenir un blog peut rapporter de l'argent. « Ce sont les sujets liés à la consommation et aux produits high-tech », note Frédéric Montagnon, fondateur de la plate-forme Overblog, qui rémunère ses blogueurs sous forme de droits d'auteur ou de recettes publicitaires. « Un blogueur moyen, qui produit à peu près un billet par jour et anime sa communauté, peut gagner entre 150 et 500 euros par jour », précise-t-il.
Nous vous invitons également à consulter l'article de la revue Stratégies n°1629 du jeudi 14 avril 2011 intitulé "Faut-il payer les blogueurs ?"
Les sites d'information qui hébergent des blogueurs les rétribuent mal, voire pas du tout. Pourtant, ces blogueurs, qui certes soignent leur «personal branding», sont souvent des apporteurs d'audience non négligeables. Comme au Huffington Post, d'où est partie la rébellion.
voir aussi :
- Arrêt sur images
- Le + - Nouvel Observateur
- Les 3 conditions pour gagner un salaire complet grâce à son blog / Jean-Nicolas Reyt
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