Question d'origine :
Bonjour,
Quels étaient les quotidiens et/ou hebdomadaires les plus diffusés à Lyon dans la première moitié du XIXe siècle?
Je sais que le Salut Public et le Progrès paraissent respectivement à partir de 1848 et de 1859. Mais qu'en est-il pour la période antérieure à 1848
Je vous remercie par avance.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 27/03/2013 à 09h30
Bonjour,
Avant toute chose, il faut savoir que de 1800 à 1814 la presse est extrêmement encadrée, sous la coupe de Napoléon qui impose une censure très forte. De ce fait, quand nous parlons des journaux les plus diffusés dans la première partie du XIXe, il s’agit surtout des journaux ayant commencé leur parution durant la Restauration, à partir de 1814.
Voici donc les principaux journaux quotidiens et hebdomadaires publiés à Lyon durant la première moitié du XIXe siècle :
• Les Annales lyonnaises ou observation sur les mœurs et les usages, sur l’état des arts, des sciences de la littérature, du Barreau et des théâtres de la ville paraissent du 30 juin 1814 au 3 août 1816.
• Le Conservateur Lyonnais paraît entre novembre 1817 et avril 1818 ; lui succède Le Spectateur Lyonnais ou Tablettes historiques, morales, politiques et littéraires pendant l’année 1818. Puis Les Tablettes historiques et littéraires sont publiées de novembre 1822 à août 1825.
• La Gazette universelle de Lyon, Courrier du Midi est publiée du 16 novembre 1819 au 13 novembre 1828.
• Le Journal de Lyon et du Midi publié de mars 1821 à mars 1822.
• La Glaneuse, journal des salons et des théâtres publié du 16 juin 1831 au 23 mars 1834.
• Le Courrier de Lyon paraît du 1er janvier 1832 au 28 avril 1888, puis du 16 février 1891 au 29 juin 1900.
• Le Précurseur, journal de Lyon et du midi créé en 1821, sa publication est suspendue en 1822 puis reprend en 1826, jusqu’en 1834. Le Censeur, Journal de Lyon, Politique, Industriel et Littéraire lui succède à partir de novembre 1834, jusqu’au mois de décembre 1848.
• Le Papillon, journal de l’entracte-littérature, arts, poésie, nouvelles, théâtres, modes, annonces paraît du 30 juin 1832 au 30 août 1835.
• L’entracte lyonnais : journal des théâtres et des salons paraît du 28 janvier 1838 au 11 avril 1841.
Il s’agit là des quotidiens et hebdomadaires les plus importants de la période, il existe d’autres titres, plus spécialisés disponibles en ligne sur la base
Concernant la diffusion de ces périodiques, elle est difficile à étudier. Durant la première moitié du XIXe, la vente se fait essentiellement sur abonnement. Les journaux adaptaient leur tirage à leur nombre d’abonnés pour minimiser les risques financiers. Il y a très peu de traces de ces abonnements et les documents qui les concernent datent surtout des années 1850. Par exemple, le tableau de la presse du département du Rhône en 1850 que l’on peut lire dans Documents pour l’Histoire de la presse de province dans la seconde moitié du XIXe siècle (présentés par Pierre Albert) donne au Courrier de Lyon 2000 abonnés. C’est un chiffre important pour l’époque mais cela ne définit en rien le nombre de lecteurs.
En effet, au XIXe siècle se développent des Salons de Lecture. Il s’agit d’institutions qui payent des abonnements à divers périodiques, les lecteurs moyennant un prix d’entrée peuvent ensuite consulter les exemplaires. De fait, pour un même abonnement il peut y avoir de nombreux lecteurs, difficile dans ce cas de véritablement connaître la diffusion de ces journaux de l’époque. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter : La presse régionale : des affiches aux grands quotidiens de Marc Martin.
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