Qu'est ce que le prieuré de blies (avec un Y ) ?
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 29/04/2013 à 10h03
237 vues
Question d'origine :
Je n'arrive pas à trouver de renseignements sur le prieuré de blies à l'exception de la photo d'une pierre tombale de la dame parisse de la maladière;
Pouvez vous m'indiquer ou je peux trouver sur le net quelques éléments d'histoire ?
Rattachement à St Maurice ?, à Ainay ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 30/04/2013 à 14h30
Dans le tome 3 de l’Histoire des communes de l'Ain consacré au Bugey, nous trouvons évoqué le prieuré des bénédictines dans la notice de Blyes.
En voici quelques extraits : Le village doit son existence au prieuré de bénédictines, sous le vocable de Notre Dame des Anges et sous la protection du chapitre de Saint-Paul de Lyon. On ignore l’époque de sa fondation et le nom de son fondateur ; les archives ne sont conservées qu’à partir du xve siècle. Il apparaît pour la première fois en 1136, année où il existe à Cléon, en la paroisse d’Aranc. Les religieuses s’établirent peu après sur la paroisse de Saint-Jean-le-Vieux, mais elles vendaient bientôt leur couvent à condition que l’acquéreur leur fasse bâtir un monastère sur le bord de la rivière d’Ain, au bout de cette plaine qui commence à Ambronay et finit à Loyettes en une situation assez agréable. Ce qui fut réalisé en 1176.
A cette date, les religieuses transigèrent avec les chanoines lyonnais au sujet des dîmes… En 1240, le monastère connaît des difficultés... En 1245, le pape Innocent IV confirme les possessions du prieuré et accorde de nouveaux privilèges aux religieuses en particulier le droit d’élire elles-mêmes leur prieure. L’histoire du prieuré n’a pas laissé de traces, semble-t-il, depuis le XIIIe siècle jusqu’au XVIIe siècle.
Lors de la grande épidémie de peste qui sévit dans la région lyonnaise en 1636, ces dames se sentirent bien isolées au milieu d’étendues arides exposées aux ravages de la maladie et aussi aux molestations des troupes de passage. La prieure Charlotte de Moyria demanda au cardinal Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon, l’autorisation de transférer leur couvent à Lyon.
L’autorisation fut accordée. Les bénédictines abandonnent, en 1637, la triste plaine de Blyes et s’installent à Lyon, rue Saint Georges.
D’autres précisions sont mentionnées dans le document Abbayes et prieurés de l’ancienne France de Dom Beaunier, O.S.B. et Jean Beyssac ainsi que dans le livre de Jean-Baptiste Martin Histoire des églises et chapelles de Lyon.
Ainsi à la suite des autorisations de l’Archevêque Alphonse de Richelieu (19 août 1636) et du consulat lyonnais (9 février 1637), les religieuses s’installent d’abord rue Saint-Georges, puis à Bellecour, non loin de la Charité. Ce prieuré fut supprimé en 1751, ses biens furent réunis à ceux du chapitre de Neuville par ordonnance du cardinal de Tencin du 21 septembre 1751.
Dans tous les documents consultés, nous n'avons trouvé aucune mention faite à un rattachement à Saint Maurice, ni à Ainay. Vous pouvez approfondir vos recherches dans le livre Blyes : un village de l'Ain au fil des siècles de Franceline Despierre-Zakorzermy, en trouvant par exemple la liste des bienfaiteurs ayant contribué à la pérennité du prieuré, celle des prieures connues, mais aussi la description « des Pierres gravées de Blyes » trois pierres tombales du 15ème siècle.
Sur ce site, vous aurez accès à l’historisque de Blyes, qui fêtera début juin, ses 150 ans en tant que commune.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter