Clos St Benoit à St Cyr au Mt d'Or
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 24/07/2013 à 13h58
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Question d'origine :
Bonjour,
Auriez vous quelques lignes d'informations et d'éventuelles lectures à nous conseiller sur le Prieuré de St Benoit ou Clos St Benoit, couvent de Bénédictines installé à Saint Cyr au Mont d'Or (et non celui en bord de Saône, désormais jardin public, qui dépendait du même ordre).
Construction du bâtiment et occupation sous l'Ancien régime, à la révolution et jusqu'à maintenant.
Merci de votre aide.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 25/07/2013 à 16h34
Bonjour
Voici ce que l’ouvrage Saint-Cyr et les Monts d'Or, illustré de trois photographies du clos (pages 161-163), donne comme information sur les Bénédictines et le clos Saint-Benoit :
« Leur frère aîné Charles [Charrier de la Rochette] abandonnant aussi la région lyonnaise, vendit le 3 février 1720, le domaine de Coyter aux dames du prieuré de St-Benoît du quai Saint-Vincent (…) et non aux bénédictines du Grand Couvent de St-Pierre les Nonains, place des Terreaux (l’actuel Palais St-Pierre).
Les Dames de St-Benoît, installées à Couter en 1720, y restèrent jusqu’à la Révolution. Leur souvenir, s’en est longtemps conservé et l’Abbé Duplain rapporte à ce sujet un vieux dicton en patois vulgaire encore répété en 1891 : « Lou brouillo venant de ve les Dames, la plève n’a po fignée… les brouillards venant du côté des Dames, la pluie n’est pas finie ». (…)
Sur le quai Saint-Vincent, il existe toujours une rue ou une impasse St-Benoît et nous possédons un vieux dessin donnant après la Révolution l’état du monastère. Ce monastère avait été fondé en 1658 par des dissidentes du Grand Couvent de la place des Terreaux avec la permission de l’archevêque de Lyon, alors Cardinal de Richelieu frère du grand ministre de Louis XIII. Les sœurs avaient à leur tête comme prieure, Mère Dugué, apparentée aux Charrier de la Rochette, ce qui explique cette vente de Couter aux Dames de St-Benoît. D’ailleurs, elles surent parfaitement exploiter les grands vignobles comme le prouvent les grandes dépendances que l’on voit encore. Le vin de St-Benoît avait bonne renommée à Lyon. Il était un vrai nectar, grâce au mélange disait-on du plant de gamay obtenu dans les terres légères et du plant de Couzon, habitué aux terres fortes et argileuses. On sait qu’à Lyon les couvents et les chanoines avaient le privilège de vendre leur vin à portepôt en ville (…).
En 1790, le Couvent des Bénédictines subit les dures lois de l’Assemblée Nationale. Dans la liste des trente religieuses obligées de se séparer, on lit un grand nombre de noms de riches familles de Lyon. En 1792, maison et domaine de Couter sont vendus comme bien national et adjugés à Jacques Doux, Lyonnais, pour la somme de 101.400 livres. C’était un homme fort riche car en 1804 il achetait encore la belle maison appelée « La Jolivette », construite sur les plans du grand architecte Soufflot (…).
L’ouvrage Les anciens couvents de Lyon, d’A. Vachet, n’indique pas d’information sur le clos Saint-Benoît de Saint-Cyr, hormis la mention d’un fonds aux Archives municipales de Lyon qu’il pourrait être intéressant de consulter. Nous vous conseillons également de poursuivre vos recherches aux Archives départementales du Rhône.
Ouvrages également consultés :
- Notice sur St-Cyr-au-Mont-d'Or (1891)
- Saint-Cyr a 1000 ans d'histoire : 984-1984 (1984).
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