Question d'origine :
bonjour ,j'aimerais trouver des traces de l'Histoire du quartier de Vaise , aux alentourx des années 1530 où puis-je m'adresser.
merci d'avance.
Salutations
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 15/10/2013 à 15h18
Entête
Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes
Bonjour,
Les années 1530 correspondent à la deuxième moitié du règne de François 1er, une période faste et troublée à la fois, pour le royaume en général et pour Lyon en particulier. Faste du fait de l’encouragement du monarque à la production et au commerce de la soie, avec de premières lois douanières ; troublée du fait des affrontements entre François 1er et Charles Quint dont les combats se tiennent de part et d’autre de Lyon, en Bourgogne et en Italie. C’est aussi le début du luthérianisme et d’une longue guerre de religion (premier prêche « hérétique » à Lyon en 1524).
Vaise n’est alors qu’un bourg aux portes de Lyon, qui n’appartient pas à la commune gérée par des Consuls depuis 1320. Elle est par contre un point d’entrée, par terre ou par la Saône et c’est là qu’est édifiée la plus ancienne Porte fortifiée, la Porte de Bourgneuf (démolie à la moitié du XVIe siècle) puis la Porte de Vaise dite aussi Porte de Pierre Scize (à la hauteur de l’actuel Pont Koenig), par laquelle entrèrent nombre de personnalités et notamment les visites royales. En 1580 seulement la porte dite « du lion » ou « Porte Neuve du Pont Levi » est construite près de la Saône, assortie d’une chaîne qui barre le lit de la rivière. La forteresse de Pierre Scize est déjà depuis Louis XI (au milieu du précédent siècle) une prison d’Etat.
Les hospices et maladreries, gérée par l’« Aumône lyonnaise » créée à la suite de la grande famine de 1831, sont fondés sur la rive droite de la Saône au nord de Lyon : l’hospice de la Chana qui accueille les orphelins (près de la montée qui porte aujourd’hui son nom), la maladrerie de Balmont qui accueille les lépreux hors de l’enceinte de la ville de Lyon.
Mais Vaise est d’abord un espace largement agricole et viticole (ainsi qu’un port fluvial), de pâtures dans les zones inondables en bord de fleuve, mais aussi de cultures vivrières, grâce à la bonne irrigation de la plaine de Vaise, qui permet même l’exploitation de cressonnières. C’est aussi un lieu de villégiature où les riches banquiers viennent bâtir de vastes demeures, comme le domaine de « La grande Claire » du négociant en soie florentin Jean Cionacci, dit Clarissimo, ou la demeure dite "La Gorge du Loup" ou de "Gorge de Loup" (entre 1515 et 1538) entourée de terres, prés, vignes et bois.. de Jean-François Bini, marchand et banquier florentin. Le pouvoir royal a donné juridiction à l’abbé d’Ainay sur les terres de Vaise, mais progressivement les limites de Lyon reculent et les grandes propriétés passent aux siècles suivants aux mains des bourgeois et ordres religieux lyonnais.
Le faubourg se développe précisément au XVIe siècle autour de l’église Saint-Pierre (paroisse “Saint-Pierre-aux-Liens”) et grâce au croisement des routes (actuelle place Valmy) qui mènent à Paris, par le Bourbonnais et la Bourgogne. Les traces et écrits sont évidemment plus nombreux à partir du XIXe siècle (aux Archives municipales et départementales, au musée Gadagne), avec l’industrialisation de Vaise et son intégration à la commune de Lyon en 1852.
Sources
« Vaise », Wikipédia [MAJ 01/09/2013]
Long, Guetty, Vaise, l'étonnante histoire d'un quartier lyonnais, Lyon : Bellier, 2009.
Association de recherches historiques Ouest Lyon 5, Vaise, Champvert et le 5e arrondissement, Lyon : ARHOLY, [2006].
Brunet-Lecomte, Odile, Petite histoire de Vaise, Lyon : Assurances mutuelles agricoles du Sud-Est, 1980.
Méras, Mathias, « Le Faubourg de Vaise au temps de la Renaissance », Bulletin municipal, Lyon : la Ville, 1882- [Part-Dieu, à consulter sur place, Cote: 950204 – 7 juin1998].
Pelletier, Jean, Lyon, connaître son arrondissement : le 9e, Lyon : Ed. lyonnaises d'art et d'histoire, 2007.
Beghain, Patrice, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon : Ed. Stéphane Bachès, 2009.
Bonjour,
Les années 1530 correspondent à la deuxième moitié du règne de François 1er, une période faste et troublée à la fois, pour le royaume en général et pour Lyon en particulier. Faste du fait de l’encouragement du monarque à la production et au commerce de la soie, avec de premières lois douanières ; troublée du fait des affrontements entre François 1er et Charles Quint dont les combats se tiennent de part et d’autre de Lyon, en Bourgogne et en Italie. C’est aussi le début du luthérianisme et d’une longue guerre de religion (premier prêche « hérétique » à Lyon en 1524).
Vaise n’est alors qu’un bourg aux portes de Lyon, qui n’appartient pas à la commune gérée par des Consuls depuis 1320. Elle est par contre un point d’entrée, par terre ou par la Saône et c’est là qu’est édifiée la plus ancienne Porte fortifiée, la Porte de Bourgneuf (démolie à la moitié du XVIe siècle) puis la Porte de Vaise dite aussi Porte de Pierre Scize (à la hauteur de l’actuel Pont Koenig), par laquelle entrèrent nombre de personnalités et notamment les visites royales. En 1580 seulement la porte dite « du lion » ou « Porte Neuve du Pont Levi » est construite près de la Saône, assortie d’une chaîne qui barre le lit de la rivière. La forteresse de Pierre Scize est déjà depuis Louis XI (au milieu du précédent siècle) une prison d’Etat.
Les hospices et maladreries, gérée par l’« Aumône lyonnaise » créée à la suite de la grande famine de 1831, sont fondés sur la rive droite de la Saône au nord de Lyon : l’hospice de la Chana qui accueille les orphelins (près de la montée qui porte aujourd’hui son nom), la maladrerie de Balmont qui accueille les lépreux hors de l’enceinte de la ville de Lyon.
Mais Vaise est d’abord un espace largement agricole et viticole (ainsi qu’un port fluvial), de pâtures dans les zones inondables en bord de fleuve, mais aussi de cultures vivrières, grâce à la bonne irrigation de la plaine de Vaise, qui permet même l’exploitation de cressonnières. C’est aussi un lieu de villégiature où les riches banquiers viennent bâtir de vastes demeures, comme le domaine de « La grande Claire » du négociant en soie florentin Jean Cionacci, dit Clarissimo, ou la demeure dite "La Gorge du Loup" ou de "Gorge de Loup" (entre 1515 et 1538) entourée de terres, prés, vignes et bois.. de Jean-François Bini, marchand et banquier florentin. Le pouvoir royal a donné juridiction à l’abbé d’Ainay sur les terres de Vaise, mais progressivement les limites de Lyon reculent et les grandes propriétés passent aux siècles suivants aux mains des bourgeois et ordres religieux lyonnais.
Le faubourg se développe précisément au XVIe siècle autour de l’église Saint-Pierre (paroisse “Saint-Pierre-aux-Liens”) et grâce au croisement des routes (actuelle place Valmy) qui mènent à Paris, par le Bourbonnais et la Bourgogne. Les traces et écrits sont évidemment plus nombreux à partir du XIXe siècle (aux Archives municipales et départementales, au musée Gadagne), avec l’industrialisation de Vaise et son intégration à la commune de Lyon en 1852.
« Vaise », Wikipédia [MAJ 01/09/2013]
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