A quoi sert un hongreur
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/10/2013 à 09h23
629 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Faisant un peu de généalogie, j'ai vu un de mes ancêtres était hongreur.
Un hongreur châtre (castre) un cheval, mais quel est le but de cette méthode?
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/10/2013 à 08h42
Bonjour,
La castration, en éliminant les hormones associées au comportement sexuel de l'étalon, permet généralement à un cheval mâle d'être plus calme et plus doux, donc plus approprié comme animal de travail au quotidien.
Source : Wikipedia.
Selon les cultures et les sensibilités personnelles, les opinions divergent beaucoup sur l’utilité de la castration, et ses effets (bénéfiques ou non).
En France, la généralisation de la castration fut assez tardive (début du XIXe siècle), alors que les anglais et les allemands la pratiquaient couramment plusieurs siècles plus tôt. Dans la France médiévale, selon Jean-Claude Régnault, spécialiste de l’histoire vétérinaire, la castration « est considérée comme une mutilation barbare qui prive l’animal de ses plus belles facultés ».
[…]
L’invention de la castration semble liée essentiellement à trois types de facteurs : les uns sont pratiques, les autres, morphologiques, les derniers, génétiques.
Raisons de sécurité :
L’effet le plus recherché de la castration est en général la disparition des manifestations agressives du cheval mâle. Un à deux mois après l’opération, le caractère du cheval s’assouplit. La stérilisation n’est pas immédiate puisqu’un cheval castré peut encore féconder une jument pendant plus d’un mois après l’opération. Mais à terme, la castration permet de supprimer la libido du cheval. […]
Raisons morphologiques :
Une autre raison, plus délicate, est celle de l’influence de la castration sur la morphologie du cheval. En effet, selon les auteurs, la castration serait propice à l’engraissement ou, au contraire, à l’affinement… […] Une chose est certaine, le cheval entier peut dépenser énormément d’énergie et perdre de l’état s’il est en présence d’une jument et qu’il ne peut pas la servir ! […] Un cheval en activité de reproduction consomme aussi plus d’énergie qu’un cheval au repos sexuel. Il y a donc de fortes chances qu’un étalon soit moins gras qu’un hongre.
D’autre part, les hormones entrant en jeu dans les mécanismes de croissance, il est logique qu’elles influencent le développement musculaire. Un cheval entier aura probablement un équilibre muscle / graisse différent d’un cheval castré. Certaines recherches auraient démontré que la castration entre deux et six mois produirait des chevaux en moyenne dix centimètres plus grands que si on les avait laissés entiers.
Raisons génétiques :
La castration permet […] de conserver comme étalons seulement les chevaux jugés bons reproducteurs et garantissant de bons produits. Le problème curieux qui se pose alors est : sur quel critère garde-t-on entier ou castre-t-on un poulain de 18 mois qui n’a encore rien fait et n’a pas produit de poulains ? Il existe évidemment des tares visibles : défauts d’aplombs et de conformation en général, maladies génétiques transmissibles. Mais ceci éliminé, il est impossible de savoir, avant d’avoir essayé, quelle sera la qualité de la descendance d’un étalon.
Source : Chevaux entiers et étalons, Laurence Bougault
Pour aller plus loin :
Hongre ou étalon ? Julie Deutsch, dans Le comportement du cheval, Éditions Artemis, coll. « Les Équiguides », 2006.
La castration, en éliminant les hormones associées au comportement sexuel de l'étalon, permet généralement à un cheval mâle d'être plus calme et plus doux, donc plus approprié comme animal de travail au quotidien.
Source : Wikipedia.
Selon les cultures et les sensibilités personnelles, les opinions divergent beaucoup sur l’utilité de la castration, et ses effets (bénéfiques ou non).
En France, la généralisation de la castration fut assez tardive (début du XIXe siècle), alors que les anglais et les allemands la pratiquaient couramment plusieurs siècles plus tôt. Dans la France médiévale, selon Jean-Claude Régnault, spécialiste de l’histoire vétérinaire, la castration « est considérée comme une mutilation barbare qui prive l’animal de ses plus belles facultés ».
[…]
L’invention de la castration semble liée essentiellement à trois types de facteurs : les uns sont pratiques, les autres, morphologiques, les derniers, génétiques.
L’effet le plus recherché de la castration est en général la disparition des manifestations agressives du cheval mâle. Un à deux mois après l’opération, le caractère du cheval s’assouplit. La stérilisation n’est pas immédiate puisqu’un cheval castré peut encore féconder une jument pendant plus d’un mois après l’opération. Mais à terme, la castration permet de supprimer la libido du cheval. […]
Une autre raison, plus délicate, est celle de l’influence de la castration sur la morphologie du cheval. En effet, selon les auteurs, la castration serait propice à l’engraissement ou, au contraire, à l’affinement… […] Une chose est certaine, le cheval entier peut dépenser énormément d’énergie et perdre de l’état s’il est en présence d’une jument et qu’il ne peut pas la servir ! […] Un cheval en activité de reproduction consomme aussi plus d’énergie qu’un cheval au repos sexuel. Il y a donc de fortes chances qu’un étalon soit moins gras qu’un hongre.
D’autre part, les hormones entrant en jeu dans les mécanismes de croissance, il est logique qu’elles influencent le développement musculaire. Un cheval entier aura probablement un équilibre muscle / graisse différent d’un cheval castré. Certaines recherches auraient démontré que la castration entre deux et six mois produirait des chevaux en moyenne dix centimètres plus grands que si on les avait laissés entiers.
La castration permet […] de conserver comme étalons seulement les chevaux jugés bons reproducteurs et garantissant de bons produits. Le problème curieux qui se pose alors est : sur quel critère garde-t-on entier ou castre-t-on un poulain de 18 mois qui n’a encore rien fait et n’a pas produit de poulains ? Il existe évidemment des tares visibles : défauts d’aplombs et de conformation en général, maladies génétiques transmissibles. Mais ceci éliminé, il est impossible de savoir, avant d’avoir essayé, quelle sera la qualité de la descendance d’un étalon.
Source : Chevaux entiers et étalons, Laurence Bougault
Hongre ou étalon ? Julie Deutsch, dans Le comportement du cheval, Éditions Artemis, coll. « Les Équiguides », 2006.
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