Les poux.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/11/2013 à 18h55
736 vues
Question d'origine :
Est ce que les Poux servent à quelque chose ? Sont ils indispensable à la chaîne des micro-organismes ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/11/2013 à 14h17
Bonjour,
Tout d’abord, il faut faire la distinction entre pediculus humanus, le pou humain, et le terme vernaculaire qui peut désigner aussi bien le pou humain, que les poux d’autres animaux, voire même les acariens, les cochenilles et autres tiques.
Le pou est un parasite hématophage (qui se nourrit de sang), à l’habitat spécifique : chaque espèce de mammifère a son pou. Pour le pou humain, on distingue trois sous-espèces : pou de tête, pou de corps et pou du pubis. Contrairement aux puces, il ne saute pas, et ne se déplace qu’en rampant.
Pediculus humanus (source : Wikipedia)
N’ayant pas de prédateur, difficile de lui trouver une « utilité » dans la chaîne des micro-organismes. Cependant, autrefois le pou avait une certaine utilité sociale chez l’homme :
Les séances d'épouillages ou « grooming » faisaient partie des rites collectifs, tissant les liens entre membres d'une même tribu. Le pou était en effet considéré comme une sécrétion naturelle du corps humain : Aristote ou Galien le nommait « ver de peau ». Louis XI félicite un membre de sa cour qui remarque un pou sur son épaule, « Louis XIV grouillait de poux sous sa perruque ». Au XIXe siècle, se « chercher des poux dans la tête » était une activité noble car les poux étaient considérés comme porteurs de chance et censés guérir des maladies.
Source : Wikipedia
Le pou a aussi servi de source d’inspiration à certains artistes (conséquence directe de sa « fonction sociale ») :
Les Chercheuses de poux
Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes,
Implore l'essaim blanc des rêves indistincts,
Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes
Avec de frêles doigts aux ongles argentins.
Elles assoient l'enfant devant une croisée
Grande ouverte où l'air bleu baigne un fouillis de fleurs,
Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée
Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.
Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.
Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.
Arthur Rimbaud
Le pou a notamment suscité un véritable engouement chez les peintres hollandais du XVIIe siècle.
Ainsi, les chiens, chevaux et autres n’ont qu’à bien se tenir : le plus vieux et le plus fidèle compagnon de l’homme, depuis deux millions d’années, c’est... le pou !
Pour aller plus loin :
Les envahisseurs invisibles : les ennemis intimes de l'homme, textes originaux Martin Monestier; photographies Thierry Berrod
Danse avec les poux, poux.questionsante.org
Tout d’abord, il faut faire la distinction entre pediculus humanus, le pou humain, et le terme vernaculaire qui peut désigner aussi bien le pou humain, que les poux d’autres animaux, voire même les acariens, les cochenilles et autres tiques.
Le pou est un parasite hématophage (qui se nourrit de sang), à l’habitat spécifique : chaque espèce de mammifère a son pou. Pour le pou humain, on distingue trois sous-espèces : pou de tête, pou de corps et pou du pubis. Contrairement aux puces, il ne saute pas, et ne se déplace qu’en rampant.
Pediculus humanus (source : Wikipedia)
N’ayant pas de prédateur, difficile de lui trouver une « utilité » dans la chaîne des micro-organismes. Cependant, autrefois le pou avait une certaine utilité sociale chez l’homme :
Les séances d'épouillages ou « grooming » faisaient partie des rites collectifs, tissant les liens entre membres d'une même tribu. Le pou était en effet considéré comme une sécrétion naturelle du corps humain : Aristote ou Galien le nommait « ver de peau ». Louis XI félicite un membre de sa cour qui remarque un pou sur son épaule, « Louis XIV grouillait de poux sous sa perruque ». Au XIXe siècle, se « chercher des poux dans la tête » était une activité noble car les poux étaient considérés comme porteurs de chance et censés guérir des maladies.
Source : Wikipedia
Le pou a aussi servi de source d’inspiration à certains artistes (conséquence directe de sa « fonction sociale ») :
Les Chercheuses de poux
Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes,
Implore l'essaim blanc des rêves indistincts,
Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes
Avec de frêles doigts aux ongles argentins.
Elles assoient l'enfant devant une croisée
Grande ouverte où l'air bleu baigne un fouillis de fleurs,
Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée
Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.
Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.
Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.
Arthur Rimbaud
Le pou a notamment suscité un véritable engouement chez les peintres hollandais du XVIIe siècle.
Ainsi, les chiens, chevaux et autres n’ont qu’à bien se tenir : le plus vieux et le plus fidèle compagnon de l’homme, depuis deux millions d’années, c’est... le pou !
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