Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerai savoir le rapport entre l'architecte Santiago Calatrava et le courants bio morphisme ?
Pour vous donnez une idée Santiago Calatrava à conçût la gare de st Exupéry et la gare st Exupéry est un exemple d'oeuvre bio morphinique.
Cordialement
PAGE Maxence
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/12/2013 à 09h23
Bonjour,
Pour comprendre le rapport entre Santiago Caltrava et le biomorphisme, il faut revenir sa biographie :
« Établi à Zurich depuis 1981 et à Paris depuis 1989, l'architecte et ingénieur d'origine espagnole Santiago Calatrava Valls s'est imposé sur la scène architecturale des années 1980 parson approche organique et même zoomorphique des structures constructives. Les siennes sont souvent inspirées par des modèles anatomiques (et particulièrement par les squelettes osseux). Elles se distinguent par une stylistique très identifiable, à la plasticité maniériste et baroque, qui fait de ce concepteur le représentant le plus caractéristique de ce que peut être en ingénierie une démarche d'auteur, d'artiste attaché à sa signature et à l'expression de sa propre subjectivité. »
Source : Article Santiago Calatrava sur le site de l’Encyclopedia Universalis (accessible depuis les bibliothèques de Lyon).
Puis à la définition de l’architecture bionique, comme celle proposée par Wikipedia : « L'architecture bionique est un courant du design et une expression constructive architecturale dont la composition et les lignes de force empruntent aux formes naturelles, c'est-à-dire biologiques. Ce mouvement a commencé à mûrir au début du XXIe siècle, cela explique que les premiers exemples d'architecture bionique privilégièrent la recherche formelle à la fonctionnalité. L'architecture bionique se pose elle-même comme contrepoint aux compositions « traditionnelles » à angles droits. Elle procède par utilisation de formes et de surfaces courbes rappelant des structures du vivant et des fractales. Une des tâches que se sont eux-mêmes imposées les premiers représentants de ce mouvement fut de trouver des justifications du développement esthétique et économique dans leur démarche architecturale. »
Dans le livre Santiago Calatrava de Luca Molinari, l’auteur explique les inspirations de l’architecte :
« La recherche du mouvement est, pour Calatrava, une source constante d’inspiration poétique et technologique, capable de générer des formes fortement émouvantes et symboliques. Une recherche obsessionnelle, présente dans la plupart de ses projets et qui s’allie également au besoin de donner à l’œuvre d’architecture et à l’ouvrage d’art une image forte en mesure d’attirer le regard du passant le plus pressé l’attention, voire de susciter la stupeur.
La légèreté du mouvement et le besoin de stabilité propre à chaque construction s’unissent jusqu’à atteindre une limite extrême qui, dans chaque projet, se déplace de plus en plus loin, cristallisée en un instant, suspendue figée avant qu’il ne soit trop tard.
L’intérêt constant et les études sur les formes organiques dans leur croissance et leur développement se fondent avec l’une des qualités les plus exploitées au XXe siècle, le mouvement, générant des formes apparemment sans répit, dialoguant continuellement avec la Nature (le soleil pour le pavillon du Koweït) et le contexte environnant (du pont sur le Médoc au projet de restauration du Reichstag). »
Le livre de Philip Jodido sur l’architecte reprend lui aussi le thème du zoomorphisme :
« La relation entre les œuvres artistiques de Calatrava et ses projets architecturaux est complexe, même si quelques formes, comme celle de la gare de TGV de Lyon-Satolas (aujourd’hui Saint-Exupéry) qui rappelle un oiseau, pointent déjà dans ses sculptures. « Je crée parfois des compositions structurales que vous pouvez appeler sculptures si vous voulez » précise-t-il.
[…]
L’œuvre de Calatrava est sans aucun doute marquée par celle de Félix Candela, qui, né à Madrid en 1910, émigre au Mexique en 1939, où il construit un certain nombre de remarquables structures à voile mince en béton, telles l’église de la Virgen Milagrosa, entièrement à base de paraboloïdes hyperboliques. Durant la même période, un autre Espagnil, l’ingénieur madrilène Eduardo Torroja (1900-1961) est fasciné par les formes organiques ou végétales, dont la présence sculpturale indéniable vient peut-être de l’influence de Gaudi. »
Même si Calatrava n’exprime pas directement et clairement son inspiration organique dans la conception de ses réalisations, de nombreuses personnes voient dans ses œuvres une représentation de la nature, la gare TGV de Lyon Saint-Exupéry est comparée à un oiseau préhistorique qui prendrait son envol et donc le bec serait plongé dans le sol.
Pour comprendre le biomorphisme architectural, vous pouvez consulter les œuvres de Gaudi qui s’est largement inspiré de la nature dans la conception de ses œuvres. Le site internet de la Sagrada Familia donne quelques éléments pour comprendre les inspirations de l’artiste.
Vous trouverez d’autres éléments intéressants pour la compréhension des œuvres de Calatrava dans ces différentes sources :
- L’architecture bionique sur le site Opusmang.com.
- Architecture : Satolas-TGV, un monument à la campagne, un reportage d’Arte.
- Un mémoire d’étude de l’université de Liège Corps architectural et poétique de l’organique : le rêve de l’escargot, qui consacre une partie au travail de Calatrava, à partir de la page 7.
- Santiago Calatrava : la poétique du mouvement d’Alexander Tzonis.
- Architectes du béton : nouvelles vagues, nouvelles recherches.
Bonne journée.
Pour comprendre le rapport entre Santiago Caltrava et le biomorphisme, il faut revenir sa biographie :
« Établi à Zurich depuis 1981 et à Paris depuis 1989, l'architecte et ingénieur d'origine espagnole Santiago Calatrava Valls s'est imposé sur la scène architecturale des années 1980 par
Source : Article Santiago Calatrava sur le site de l’Encyclopedia Universalis (accessible depuis les bibliothèques de Lyon).
Puis à la définition de l’architecture bionique, comme celle proposée par Wikipedia : « L'architecture bionique est un courant du design et une expression constructive architecturale dont la composition et les lignes de force empruntent aux formes naturelles, c'est-à-dire biologiques. Ce mouvement a commencé à mûrir au début du XXIe siècle, cela explique que les premiers exemples d'architecture bionique privilégièrent la recherche formelle à la fonctionnalité. L'architecture bionique se pose elle-même comme contrepoint aux compositions « traditionnelles » à angles droits. Elle procède par utilisation de formes et de surfaces courbes rappelant des structures du vivant et des fractales. Une des tâches que se sont eux-mêmes imposées les premiers représentants de ce mouvement fut de trouver des justifications du développement esthétique et économique dans leur démarche architecturale. »
Dans le livre Santiago Calatrava de Luca Molinari, l’auteur explique les inspirations de l’architecte :
« La recherche du mouvement est, pour Calatrava, une source constante d’inspiration poétique et technologique, capable de générer des formes fortement émouvantes et symboliques. Une recherche obsessionnelle, présente dans la plupart de ses projets et qui s’allie également au besoin de donner à l’œuvre d’architecture et à l’ouvrage d’art une image forte en mesure d’attirer le regard du passant le plus pressé l’attention, voire de susciter la stupeur.
La légèreté du mouvement et le besoin de stabilité propre à chaque construction s’unissent jusqu’à atteindre une limite extrême qui, dans chaque projet, se déplace de plus en plus loin, cristallisée en un instant, suspendue figée avant qu’il ne soit trop tard.
L’intérêt constant et les études sur les formes organiques dans leur croissance et leur développement se fondent avec l’une des qualités les plus exploitées au XXe siècle, le mouvement, générant des formes apparemment sans répit, dialoguant continuellement avec la Nature (le soleil pour le pavillon du Koweït) et le contexte environnant (du pont sur le Médoc au projet de restauration du Reichstag). »
Le livre de Philip Jodido sur l’architecte reprend lui aussi le thème du zoomorphisme :
« La relation entre les œuvres artistiques de Calatrava et ses projets architecturaux est complexe, même si quelques formes, comme celle de la gare de TGV de Lyon-Satolas (aujourd’hui Saint-Exupéry) qui rappelle un oiseau, pointent déjà dans ses sculptures. « Je crée parfois des compositions structurales que vous pouvez appeler sculptures si vous voulez » précise-t-il.
[…]
L’œuvre de Calatrava est sans aucun doute marquée par celle de Félix Candela, qui, né à Madrid en 1910, émigre au Mexique en 1939, où il construit un certain nombre de remarquables structures à voile mince en béton, telles l’église de la Virgen Milagrosa, entièrement à base de paraboloïdes hyperboliques. Durant la même période, un autre Espagnil, l’ingénieur madrilène Eduardo Torroja (1900-1961) est fasciné par les formes organiques ou végétales, dont la présence sculpturale indéniable vient peut-être de l’influence de Gaudi. »
Même si Calatrava n’exprime pas directement et clairement son inspiration organique dans la conception de ses réalisations, de nombreuses personnes voient dans ses œuvres une représentation de la nature, la gare TGV de Lyon Saint-Exupéry est comparée à un oiseau préhistorique qui prendrait son envol et donc le bec serait plongé dans le sol.
Pour comprendre le biomorphisme architectural, vous pouvez consulter les œuvres de Gaudi qui s’est largement inspiré de la nature dans la conception de ses œuvres. Le site internet de la Sagrada Familia donne quelques éléments pour comprendre les inspirations de l’artiste.
Vous trouverez d’autres éléments intéressants pour la compréhension des œuvres de Calatrava dans ces différentes sources :
- L’architecture bionique sur le site Opusmang.com.
- Architecture : Satolas-TGV, un monument à la campagne, un reportage d’Arte.
- Un mémoire d’étude de l’université de Liège Corps architectural et poétique de l’organique : le rêve de l’escargot, qui consacre une partie au travail de Calatrava, à partir de la page 7.
- Santiago Calatrava : la poétique du mouvement d’Alexander Tzonis.
- Architectes du béton : nouvelles vagues, nouvelles recherches.
Bonne journée.
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