Question d'origine :
J'aimerais savoir qui a inventé les bonbons :une personne précise ou un groupe de personnes ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 31/01/2014 à 16h31
Bonjour,
L’histoire du bonbon commence il y a bien longtemps, comme l’indique le syndicat national de la confiserie :
« Au commencement, il y a 600 ans avant notre ère, il y avait le "roseau qui donne du miel sans le secours des abeilles", découvert par les Perses, qui en gardèrent jalousement le secret… jusqu'à ce qu'Alexandre Le Grand, au IVème siècle avant JC, le rapporte avec lui et que sa culture se répande progressivement le long du bassin méditerranéen.
Plus tard, au XIIème siècle, les Croisés font découvrir à l'Europe la canne à sucre… C'est le début de la confiserie…
Durant une longue période, le sucre - considéré comme un remède au même titre que toutes les autres épices - est utilisé et vendu très cher par les apothicaires. Parallèlement, une confiserie de luxe apparaît avec les 1ers fruits confits et les marmelades.
Mais ce n'est qu'à la fin du XIVème siècle, alors que l'Europe organise sont commerce de sucre, qu'un réel essor de la confiserie est possible. Créations et nouvelles recettes apparaissent : les fruits confits se développent à l'arrivée des Papes en Avignon alors que naissant dragées, nougats et pralines. Les "drageries", aussi appelées "épices de chambres", friandises offertes à la fin du repas, se multiplient.
Au moyen-âge, lorsque le sucre fut enfin connu en France, il arrivait en très petites quantités et seulement chez les rois et les seigneurs.
Un jour, un cuisinier lança la mode des "épices de chambre" : il roula des graines, des pignons, des amandes, de la cannelle, et du gingembre dans du sucre et les fit rissoler dans une poêle. Les invités les emportaient dans leur chambre pour mieux s'en régaler. Les ancêtres des bonbons étaient nés.
Les épices de chambre rencontrèrent très rapidement un vif succès à la cour des rois. A cette époque, on les mangeait surtout pour digérer après des repas souvent "gargantuesques"…
A partir du XVIIème siècle, pastilles, marrons glacés apparaissent… Les confiseurs ouvrent boutique à Paris. Leurs magasins sont le rendez-vous de la société de la riche bourgeoisie.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que le sucre se démocratise réellement, grâce à l'apparition du sucre de betterave. C'est une véritable révolution… et depuis, les confiseurs n'ont de cesse de créer de nouveaux bonbons et de nouvelles spécialités, issus de la tradition et de tout leur savoir-faire, dont la plupart existent encore aujourd'hui. »
Et oui, à l'origine le sucre était utilisé pour soigner et non pas pour le plaisir…
L’origine du mot, elle, est issue du langage, au XVIIe siècle, les personnes goûtant aux mets sucrés réalisés s’exclamaient que c’était « bon ! » « bon ! », le mot s’est alors formé de l’addition des deux mots. C’est pourquoi l’orthographe de « bonbon » est particulier, on ne met pas de « m » devant le deuxième « b » mais un « n ».
Les bonbons que nous mangeons aujourd’hui ne sont plus à base d'épices ou de fruits enrobés de sucre mais sont à base de sucre cuit :
« La cuisson du sucre
Dans leur grande majorité, les bonbons sont fabriqués à partir du sucre, qui va être travaillé différemment selon le type de bonbons & confiseries à produire.
Un travail minutieux qui nécessite précision et savoir-faire : la température de cuisson, le tourde main, la viscosité d'une pâte, l'évaporation de l'eau,… sont des éléments primordiaux.
Alors qu'auparavant les confiseurs n'avaient d'autres solutions que de goûter le sucre lors de la cuisson, la technologie nous permet aujourd'hui de déterminer précisément les stades de cuisson à partir des températures.
Autrefois, la cuisson du sucre s'effectuait uniquement à feu nu, dans une bassine de cuivre. Aujourd'hui, en parallèle à cette technique traditionnelle, existe la cuisson dite " industrielle ", qui se fait sous vide, dans des cuiseurs chauffés à la vapeur. »
Le sucre offre des milliers de possibilités de goûts, de formes, de textures, les confiseurs font preuve d’imagination pour toujours créer de nouveaux bonbons :
« Petits secrets de fabrication
Aujourd'hui, deux ingrédients de base sont présents dans la majorité des bonbons : le sucre et le sirop de glucose. Par la suite, s'ajoutent les ingrédients correspondant à chaque type de bonbons.
- Sucres cuits et sucettes : Sucre et sirop de glucose, arômes et parfums entrent dans la composition des sucres cuits.
- Caramels : La composition du caramel comprend, en plus du sucre et du sirop de glucose, un tout petit peu de matières grasses et surtout du lait et éventuellement de la crème ou du beurre.
- Boules de gomme et réglisses : la base reste le sucre et le sirop, auxquels ont ajoute la gomme naturelle ou "gomme arabique". Le mélange est alors coulé dans l'amidon et la pâte obtenue peut-être candie, enrobée de sucre cristallisé, lissée, etc. selon la présentation souhaitée.
- Les gélifiés et les pâtes "aérées" : les ingrédients de base sont nombreux : sirop de glucose, sucre, gélatine, parfois pectine et amidon. Tous ces ingrédients sont ensuite mélangés et cuits en continu. Ce mélange est une matière de base pour la fabrication d'une variété de confiseries qui se regroupent en deux familles principales : les gélifiés et les pâtes aérées (coulées ou extrudées).
> les gélifiés : les formes de bonbons souhaitées sont imprimées dans de l'amidon au moyen de moules. La pâte obtenue avec tous les ingrédients mentionnés auparavant est coulée dans les empreintes. Les articles sont ensuite séchés en étuve et démoulés, pour recevoir ensuite les opérations de finition : le lustrage (ex. les nounours) , le candissage (ex. bouteilles de cola) ou la dragéification.
> La pâte aérée coulée (ex. fraises, bananes,…) : les formes sont imprimées dans l'amidon. La pâte est aérée par battage puis, l'arôme ayant été ajouté, coulée dans l'amidon. Les articles sont ensuite séchés en étuve. Après avoir été démoulés, les articles sont transférés dans les turbines où ils sont enrobés d'un mélange de sucre fin, d'arôme et de colorant.
> La pâte aérée extrudée (type guimauve et marshmallows) : la pâte aérée par battage est poussée à travers une filière à trous. A leur sortie s'étendent de longs cordons colorés qui seront refroidis, séchés, enrobés de sucre glace et coupés.
- Les dragées : La dragée est constituée d'un noyau (amande, noisette, nougatine, etc.) enrobée d'un fine couche de sucre, dure et lisse, parfois aromatisée.
- Les pralines : Concernant la praline, le sucre qui recouvre le cœur (amande, graine de noix de cajou, cacahuètes,…) est coloré en brun ou ne rose et se distingue de l'enrobage de la dragée par sa surface irrégulière, obtenue au cours de l'opération de "sablage".
- Le nougat : La pâte de nougat est composée de saccharose, de miel, de sucre inverti, de sirop de glucose, de glucose massé, de dextrose, d'un agent aérateur (blanc d'œuf,…) et d'une garniture d'amandes douces, de noisettes, de pistaches,…
- Les calissons : Spécialité de la ville d'Aix-en-Provence depuis le XVe siècle, le calisson est composé d'un tiers d'amandes, d'un tiers de fruits confits (essentiellement du melon) et d'un tiers de sirop de sucre. Les amandes sont finement broyées avec les fruits confits et la pâte obtenue est ensuite mélangée à un sirop de sucre. Elle repose ensuite deux à trois jours afin que s'y développent les arômes qui lui donnent son goût particulier. Elle est ensuite déposée sur une feuille de pain azyme et façonnée en losanges. Nappés de glace royale, les calissons sont alors doucement étuvés au four.
- Les pastilles : elles sont de trois sortes :
La pastille dite "à la goutte" est faite de sucre cuit à 112-115°C, auquel on ajoute du sucre glace tamisé et des arômes.
La pastille "timbrée" est réalisée à partir d'une pâte constituée de fins cristaux de sucre liés par un mucilage de gommes adragantes et arabiques, à laquelle l'on ajoute des arômes.
Le comprimé reprend la même pâte que la pastille "timbrée", mais elle est ensuite transformée en granulés et réduite ne poudre.
Les bonbons fourrés : le fourrage est constitué d'un mélange de sucre et de sirop de glucose aromatisé. »
Source: Confiserie.org.
Pour continuer votre découverte de ces plaisirs sucrés :
- Histoire des bonbons sur Bonbons gourmands.
- L’invention du bonbon par Laurence Abensur-Hazan.
Une sélection d’ouvrages sur les bonbons disponibles à la bibliothèque :
- Les bonbons de Catherine Amor.
- Voyage au pays des mille et un bonbon de Charlotte Marion et Nathalie Tordjman.
- Les bonbecs d’Anne Rozenblat.
Une video C’est pas sorcier: Les bonbons, c’est si bon!
Après toutes ces sucreries… n’oubliez pas de vous brossez les dents !
Et quelques pistes du département jeunesse sur le brossage des dents…
source : Wikipedia
L’histoire du bonbon commence il y a bien longtemps, comme l’indique le syndicat national de la confiserie :
« Au commencement, il y a 600 ans avant notre ère, il y avait le "roseau qui donne du miel sans le secours des abeilles", découvert par les Perses, qui en gardèrent jalousement le secret… jusqu'à ce qu'Alexandre Le Grand, au IVème siècle avant JC, le rapporte avec lui et que sa culture se répande progressivement le long du bassin méditerranéen.
Plus tard, au XIIème siècle, les Croisés font découvrir à l'Europe la canne à sucre… C'est le début de la confiserie…
Durant une longue période, le sucre - considéré comme un remède au même titre que toutes les autres épices - est utilisé et vendu très cher par les apothicaires. Parallèlement, une confiserie de luxe apparaît avec les 1ers fruits confits et les marmelades.
Mais ce n'est qu'à la fin du XIVème siècle, alors que l'Europe organise sont commerce de sucre, qu'un réel essor de la confiserie est possible. Créations et nouvelles recettes apparaissent : les fruits confits se développent à l'arrivée des Papes en Avignon alors que naissant dragées, nougats et pralines. Les "drageries", aussi appelées "épices de chambres", friandises offertes à la fin du repas, se multiplient.
Au moyen-âge, lorsque le sucre fut enfin connu en France, il arrivait en très petites quantités et seulement chez les rois et les seigneurs.
Un jour, un cuisinier lança la mode des "épices de chambre" : il roula des graines, des pignons, des amandes, de la cannelle, et du gingembre dans du sucre et les fit rissoler dans une poêle. Les invités les emportaient dans leur chambre pour mieux s'en régaler. Les ancêtres des bonbons étaient nés.
Les épices de chambre rencontrèrent très rapidement un vif succès à la cour des rois. A cette époque, on les mangeait surtout pour digérer après des repas souvent "gargantuesques"…
A partir du XVIIème siècle, pastilles, marrons glacés apparaissent… Les confiseurs ouvrent boutique à Paris. Leurs magasins sont le rendez-vous de la société de la riche bourgeoisie.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que le sucre se démocratise réellement, grâce à l'apparition du sucre de betterave. C'est une véritable révolution… et depuis, les confiseurs n'ont de cesse de créer de nouveaux bonbons et de nouvelles spécialités, issus de la tradition et de tout leur savoir-faire, dont la plupart existent encore aujourd'hui. »
Et oui, à l'origine le sucre était utilisé pour soigner et non pas pour le plaisir…
L’origine du mot, elle, est issue du langage, au XVIIe siècle, les personnes goûtant aux mets sucrés réalisés s’exclamaient que c’était « bon ! » « bon ! », le mot s’est alors formé de l’addition des deux mots. C’est pourquoi l’orthographe de « bonbon » est particulier, on ne met pas de « m » devant le deuxième « b » mais un « n ».
Les bonbons que nous mangeons aujourd’hui ne sont plus à base d'épices ou de fruits enrobés de sucre mais sont à base de sucre cuit :
« La cuisson du sucre
Dans leur grande majorité, les bonbons sont fabriqués à partir du sucre, qui va être travaillé différemment selon le type de bonbons & confiseries à produire.
Un travail minutieux qui nécessite précision et savoir-faire : la température de cuisson, le tourde main, la viscosité d'une pâte, l'évaporation de l'eau,… sont des éléments primordiaux.
Alors qu'auparavant les confiseurs n'avaient d'autres solutions que de goûter le sucre lors de la cuisson, la technologie nous permet aujourd'hui de déterminer précisément les stades de cuisson à partir des températures.
Autrefois, la cuisson du sucre s'effectuait uniquement à feu nu, dans une bassine de cuivre. Aujourd'hui, en parallèle à cette technique traditionnelle, existe la cuisson dite " industrielle ", qui se fait sous vide, dans des cuiseurs chauffés à la vapeur. »
Le sucre offre des milliers de possibilités de goûts, de formes, de textures, les confiseurs font preuve d’imagination pour toujours créer de nouveaux bonbons :
« Petits secrets de fabrication
Aujourd'hui, deux ingrédients de base sont présents dans la majorité des bonbons : le sucre et le sirop de glucose. Par la suite, s'ajoutent les ingrédients correspondant à chaque type de bonbons.
- Sucres cuits et sucettes : Sucre et sirop de glucose, arômes et parfums entrent dans la composition des sucres cuits.
- Caramels : La composition du caramel comprend, en plus du sucre et du sirop de glucose, un tout petit peu de matières grasses et surtout du lait et éventuellement de la crème ou du beurre.
- Boules de gomme et réglisses : la base reste le sucre et le sirop, auxquels ont ajoute la gomme naturelle ou "gomme arabique". Le mélange est alors coulé dans l'amidon et la pâte obtenue peut-être candie, enrobée de sucre cristallisé, lissée, etc. selon la présentation souhaitée.
- Les gélifiés et les pâtes "aérées" : les ingrédients de base sont nombreux : sirop de glucose, sucre, gélatine, parfois pectine et amidon. Tous ces ingrédients sont ensuite mélangés et cuits en continu. Ce mélange est une matière de base pour la fabrication d'une variété de confiseries qui se regroupent en deux familles principales : les gélifiés et les pâtes aérées (coulées ou extrudées).
> les gélifiés : les formes de bonbons souhaitées sont imprimées dans de l'amidon au moyen de moules. La pâte obtenue avec tous les ingrédients mentionnés auparavant est coulée dans les empreintes. Les articles sont ensuite séchés en étuve et démoulés, pour recevoir ensuite les opérations de finition : le lustrage (ex. les nounours) , le candissage (ex. bouteilles de cola) ou la dragéification.
> La pâte aérée coulée (ex. fraises, bananes,…) : les formes sont imprimées dans l'amidon. La pâte est aérée par battage puis, l'arôme ayant été ajouté, coulée dans l'amidon. Les articles sont ensuite séchés en étuve. Après avoir été démoulés, les articles sont transférés dans les turbines où ils sont enrobés d'un mélange de sucre fin, d'arôme et de colorant.
> La pâte aérée extrudée (type guimauve et marshmallows) : la pâte aérée par battage est poussée à travers une filière à trous. A leur sortie s'étendent de longs cordons colorés qui seront refroidis, séchés, enrobés de sucre glace et coupés.
- Les dragées : La dragée est constituée d'un noyau (amande, noisette, nougatine, etc.) enrobée d'un fine couche de sucre, dure et lisse, parfois aromatisée.
- Les pralines : Concernant la praline, le sucre qui recouvre le cœur (amande, graine de noix de cajou, cacahuètes,…) est coloré en brun ou ne rose et se distingue de l'enrobage de la dragée par sa surface irrégulière, obtenue au cours de l'opération de "sablage".
- Le nougat : La pâte de nougat est composée de saccharose, de miel, de sucre inverti, de sirop de glucose, de glucose massé, de dextrose, d'un agent aérateur (blanc d'œuf,…) et d'une garniture d'amandes douces, de noisettes, de pistaches,…
- Les calissons : Spécialité de la ville d'Aix-en-Provence depuis le XVe siècle, le calisson est composé d'un tiers d'amandes, d'un tiers de fruits confits (essentiellement du melon) et d'un tiers de sirop de sucre. Les amandes sont finement broyées avec les fruits confits et la pâte obtenue est ensuite mélangée à un sirop de sucre. Elle repose ensuite deux à trois jours afin que s'y développent les arômes qui lui donnent son goût particulier. Elle est ensuite déposée sur une feuille de pain azyme et façonnée en losanges. Nappés de glace royale, les calissons sont alors doucement étuvés au four.
- Les pastilles : elles sont de trois sortes :
La pastille dite "à la goutte" est faite de sucre cuit à 112-115°C, auquel on ajoute du sucre glace tamisé et des arômes.
La pastille "timbrée" est réalisée à partir d'une pâte constituée de fins cristaux de sucre liés par un mucilage de gommes adragantes et arabiques, à laquelle l'on ajoute des arômes.
Le comprimé reprend la même pâte que la pastille "timbrée", mais elle est ensuite transformée en granulés et réduite ne poudre.
Les bonbons fourrés : le fourrage est constitué d'un mélange de sucre et de sirop de glucose aromatisé. »
Source: Confiserie.org.
Pour continuer votre découverte de ces plaisirs sucrés :
- Histoire des bonbons sur Bonbons gourmands.
- L’invention du bonbon par Laurence Abensur-Hazan.
Une sélection d’ouvrages sur les bonbons disponibles à la bibliothèque :
- Les bonbons de Catherine Amor.
- Voyage au pays des mille et un bonbon de Charlotte Marion et Nathalie Tordjman.
- Les bonbecs d’Anne Rozenblat.
Une video C’est pas sorcier: Les bonbons, c’est si bon!
Après toutes ces sucreries… n’oubliez pas de vous brossez les dents !
Et quelques pistes du département jeunesse sur le brossage des dents…
source : Wikipedia
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