analyse de l'eau robinet
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/02/2014 à 08h26
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Question d'origine :
Bonjour,
sur l'analyse de l'eau de notre commune, que veut dire :
>> Eau d'alimentation ne respectant pas la référence de qualité pour le paramètre : conductivité
est-ce important ?
Je suis allée voir sur internet, mais je n'y comprends pas grand chose dans les explications.
Merci de votre reponse
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 08/02/2014 à 15h11
Bonjour,
Comme l’explique le site analyse-eau-h2omesolutions.fr, la conductivité de l’eau (au sens de conductivité électrique) est directement proportionnelle à la quantité de minéraux présents dans l’eau. Elle varie donc en fonction de la présence plus ou moins importante de matières solides dissoutes telles que le sodium, chlorure, sulfates, calcium, bicarbonate, nitrates, phosphates, fer, magnésium.
Ainsi, la conductivité de l’eau sert à mesurer sa teneur globale en minéraux.
La valeur de référence de la conductivité à 20°C d'une eau potable est de 400 µS/cm. La qualité de l'eau dépend de la valeur de la conductivité :
- 50 à 400 µS/cm : qualité excellente
- 400 à 750 µS/cm : qualité bonne
- 750 à 1500 µS/cm : qualité mauvaise
- valeur > 1500 µS/cm : charge minérale excessive
Limite de qualité : 180 - 1000 µS/cm à 20°C et 200 - 1100 µS/cm à 25°C
N’étant pas des experts, nous nous garderons bien d’interpréter les risques sanitaires éventuels liés à l’analyse d’eau de votre commune. Cependant, sachez que les normes de qualité, très sévères, fixent des limites inférieures aux seuils « acceptables » :
Il ne faut pas confondre les limites de qualité, impératives car pouvant avoir une répercussion sur la santé et les références de qualité qui sont des indicateurs qui reflètent le bon fonctionnement des installations de production d'eau potable.
Les limites de qualité concernent des paramètres microbiologiques et chimiques. L'eau distribuée doit être exempte d'Escherichia coli et d'entérocoque. Ces deux bactéries sont des "germes précurseurs" : virus et bactéries pathogènes ne peuvent se trouver dans l'eau si ces deux bactéries sont absentes. La qualité bactériologique doit être assurée en toutes circonstances et ne peut faire l'objet d'aucune tolérance.
Les références de qualité comprennent des paramètres microbiologiques, chimiques et organoleptiques et des indicateurs de radioactivité. Elles n'ont pas de caractère impératif. Ce sont des paramètres indicateurs : leur non-conformité peut être le signe d'un dysfonctionnement dans les installations de traitement ou de distribution qui doit alerter l'exploitant. Leur analyse tient compte des risques éventuels pour la santé des personnes mais aussi de l'agrément de l'usage de l'eau pour les utilisateurs. Les paramètres organoleptiques concernent la couleur, la saveur, la transparence de l'eau. Ils n'ont pas de valeur sanitaire directe. Une eau peut être trouble, avoir une odeur et être parfaitement consommable d'un point de vue sanitaire. Parmi les autres références de qualité, on trouve certains éléments minéraux (fer, manganèse, sodium...), la température, la conductivité, le pH, les chlorures...
Si la norme est dépassée
Les normes de qualité de l'eau potable sont très rigoureuses. Il ne faudrait pas en conclure que tout dépassement comporte un risque pour l'utilisateur . La plupart des normes prennent leur sens sur le long terme. L'Organisation mondiale de la Santé OMS) dit que « les dépassements de courte durée des valeurs guides ne signifient pas nécessairement que l'eau est impropre à la consommation, l'ampleur et la durée des écarts qui peuvent être considérés comme sans effet sur la santé publique dépendent de la substance ».
En France, les dépassements de normes concernent en particulier les unités de distribution de très petites dimensions desservant un petit nombre d'habitations en zone rurale.
En cas de non-conformité accidentelle aux limites de qualité, préfet, maire et exploitant exercent chacun leur rôle en collaborant les uns avec les autres.
Lorsque les limites de qualité ne sont pas respectées aux robinets des consommateurs, l'exploitant est tenu d'en avertir le maire et le préfet et d'effectuer immédiatement une enquête afin d'en déterminer la cause et également d'en porter les constatations et les conclusions aux autorités.
Lorsque le préfet estime que la distribution d'eau présente un risque pour la santé des personnes, il demande à l'exploitant de prendre des mesures correctives immédiates pour en rétablir la qualité (arrêt d'un captage d'eau, réglage de traitement, mélange d'eaux, interconnexion à un autre réseau...). L'exploitant tient informer le préfet et le maire de l'application effective des mesures.
Dans certains cas extrêmes, comme le dépassement d'un paramètre microbiologique, la réponse peut aller jusqu'à l'interruption de la distribution, avec bouclage du réseau et interdiction de boire l'eau jusqu'à nouvel ordre. Dans ces situations de crise, l'information des utilisateurs constitue l'un des mesures d'urgence. Elle se fait par voie de presse, par distribution de tracts et affichettes dans les immeubles. Des exploitants ont également mis en place des systèmes d'alertes par téléphone, SMS ou mails.
L'interruption de la distribution est une mesure ultime, prise qu'en cas d'absolue nécessité. En effet, elle présente de sérieux inconvénients : le bon fonctionnement des centres hospitaliers peut être perturbé (dialyse, nettoyage du matériel...), la protection contre les incendies n'est plus assurée et les conditions d'hygiène de la vie quotidienne se trouvent remises en cause, ce qui peut entraîner des risques sanitaires.
En revanche,un dépassement, par exemple de la teneur autorisée en nitrates, n'entraînera pas automatiquement des mesures immédiates. En effet, un dépassement temporaire ne menace en rien la santé des consommateurs, puisque la norme est fixée par rapport à un risque à long terme et en intégrant une marge d'incertitude importante. Cependant les consommateurs devront être impérativement informés, puisque des personnes plus fragiles peuvent courir un risque à court terme (femmes enceintes, bébés...).
Lorsqu'il ne s'agit pas d'un dépassement accidentel mais d'un phénomène qui tend à devenir chronique, les autorités municipales sont tenues d'engager des programmes d'amélioration de la qualité (modification des processus de traitement, mesures de diminution de la pollution de la ressource).
Source : Les normes, un gage de sécurité, le centre d’information sur l’eau
Si malgré tout cette situation continue de vous préoccuper, vous pouvez prendre contact avec le centre d’information sur l’eau. Vous pouvez également vous renseigner directement auprès de votre mairie sur la qualité de l'eau de votre commune.
Comme l’explique le site analyse-eau-h2omesolutions.fr, la conductivité de l’eau (au sens de conductivité électrique) est directement proportionnelle à la quantité de minéraux présents dans l’eau. Elle varie donc en fonction de la présence plus ou moins importante de matières solides dissoutes telles que le sodium, chlorure, sulfates, calcium, bicarbonate, nitrates, phosphates, fer, magnésium.
Ainsi, la conductivité de l’eau sert à mesurer sa teneur globale en minéraux.
La valeur de référence de la conductivité à 20°C d'une eau potable est de 400 µS/cm. La qualité de l'eau dépend de la valeur de la conductivité :
- 50 à 400 µS/cm : qualité excellente
- 400 à 750 µS/cm : qualité bonne
- 750 à 1500 µS/cm : qualité mauvaise
- valeur > 1500 µS/cm : charge minérale excessive
Limite de qualité : 180 - 1000 µS/cm à 20°C et 200 - 1100 µS/cm à 25°C
N’étant pas des experts, nous nous garderons bien d’interpréter les risques sanitaires éventuels liés à l’analyse d’eau de votre commune. Cependant, sachez que les normes de qualité, très sévères, fixent des limites inférieures aux seuils « acceptables » :
Les limites de qualité concernent des paramètres microbiologiques et chimiques. L'eau distribuée doit être exempte d'Escherichia coli et d'entérocoque. Ces deux bactéries sont des "germes précurseurs" : virus et bactéries pathogènes ne peuvent se trouver dans l'eau si ces deux bactéries sont absentes. La qualité bactériologique doit être assurée en toutes circonstances et ne peut faire l'objet d'aucune tolérance.
Les références de qualité comprennent des paramètres microbiologiques, chimiques et organoleptiques et des indicateurs de radioactivité. Elles n'ont pas de caractère impératif. Ce sont des paramètres indicateurs : leur non-conformité peut être le signe d'un dysfonctionnement dans les installations de traitement ou de distribution qui doit alerter l'exploitant. Leur analyse tient compte des risques éventuels pour la santé des personnes mais aussi de l'agrément de l'usage de l'eau pour les utilisateurs. Les paramètres organoleptiques concernent la couleur, la saveur, la transparence de l'eau. Ils n'ont pas de valeur sanitaire directe. Une eau peut être trouble, avoir une odeur et être parfaitement consommable d'un point de vue sanitaire. Parmi les autres références de qualité, on trouve certains éléments minéraux (fer, manganèse, sodium...), la température, la conductivité, le pH, les chlorures...
En France, les dépassements de normes concernent en particulier les unités de distribution de très petites dimensions desservant un petit nombre d'habitations en zone rurale.
Lorsque les limites de qualité ne sont pas respectées aux robinets des consommateurs, l'exploitant est tenu d'en avertir le maire et le préfet et d'effectuer immédiatement une enquête afin d'en déterminer la cause et également d'en porter les constatations et les conclusions aux autorités.
Lorsque le préfet estime que la distribution d'eau présente un risque pour la santé des personnes, il demande à l'exploitant de prendre des mesures correctives immédiates pour en rétablir la qualité (arrêt d'un captage d'eau, réglage de traitement, mélange d'eaux, interconnexion à un autre réseau...). L'exploitant tient informer le préfet et le maire de l'application effective des mesures.
Dans certains cas extrêmes, comme le dépassement d'un paramètre microbiologique, la réponse peut aller jusqu'à l'interruption de la distribution, avec bouclage du réseau et interdiction de boire l'eau jusqu'à nouvel ordre. Dans ces situations de crise, l'information des utilisateurs constitue l'un des mesures d'urgence. Elle se fait par voie de presse, par distribution de tracts et affichettes dans les immeubles. Des exploitants ont également mis en place des systèmes d'alertes par téléphone, SMS ou mails.
L'interruption de la distribution est une mesure ultime, prise qu'en cas d'absolue nécessité. En effet, elle présente de sérieux inconvénients : le bon fonctionnement des centres hospitaliers peut être perturbé (dialyse, nettoyage du matériel...), la protection contre les incendies n'est plus assurée et les conditions d'hygiène de la vie quotidienne se trouvent remises en cause, ce qui peut entraîner des risques sanitaires.
En revanche,
Lorsqu'il ne s'agit pas d'un dépassement accidentel mais d'un phénomène qui tend à devenir chronique, les autorités municipales sont tenues d'engager des programmes d'amélioration de la qualité (modification des processus de traitement, mesures de diminution de la pollution de la ressource).
Source : Les normes, un gage de sécurité, le centre d’information sur l’eau
Si malgré tout cette situation continue de vous préoccuper, vous pouvez prendre contact avec le centre d’information sur l’eau. Vous pouvez également vous renseigner directement auprès de votre mairie sur la qualité de l'eau de votre commune.
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