Drapeau occitan
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/02/2014 à 20h23
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Question d'origine :
Bonjour,
Question : savez-vous l'origine de la Croix occitane ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 12/02/2014 à 09h35
Bonjour,
Raymond Ginouillac, auteur de La Croix Occitane, édité par l’IEO du Tarn, évoque différentes hypothèses sur l’origine de la Croix de Toulouse, ou Croix Occitane :
Au XIIe siècle, la croix occitane est la croix des comtes de Toulouse-marquis de Provence, la croix des comtes de Forcalquier et des comtes de Marseille ; elle devient ensuite la croix de Toulouse et de nombreuses villes depuis Fanjeaux (Aude) jusqu'à Marmande (Lot-et-Garonne) ; c'est aussi le symbole de plusieurs villes de Provence : Venasque, Gigondas ... Aux XIIIe ou XIVe siècle ont la retrouve dans des églises et abbayes de Barcelone au Limousin, de Saint-Jacques de Compostelle à Milan ou Florence. Elle figure sur des stèles du Lauragais ou de Poblet (Catalogne), sur des sarcophages.
Comme la croix de Pise, c'est une croix grecque pattée et "festonnée" (cléchée) entourée de douze boules ; la croix de Pise est pleine, la croix occitane, vidée, laisse apparaître la couleur du fond.
Les hypothèses sur l'origine de ce signe sont parfois complémentaires, parfois contradictoires ; les symboles qui lui ont été attachés au cours des siècles sont divers. La présence de douze pommettes peut suggérer une origine solaire mais il est difficile de confirmer cette hypothèse. En tout cas, on connaît des croix et des signes faisant référence au nombre douze depuis cinq millénaires.
Par la suite, religions et spiritualités ont accordé une grande place à la lumière etdes figures telles que la roue en Inde, les croix chrétiennes, les rosaces ont pu jouer un rôle dans la naissance de la croix occitane. On peut citer les Coptes dont l'un des emblèmes est une croix tréflée ou trilobée et qui ont traversé la Méditerranée jusqu'en Provence. On peut aussi penser aux chrétiens chaldéens, en désaccord avec l'orthodoxie et qui se sont répandus du Moyen-Orient jusqu'en Inde et en Chine ; dans le Turkestan chinois, on trouve une croix du IXe siècle identique aux croix de Toulouse des XIIIe et XIVe siècles. Des historiens affirment que cette croix est parvenue dans le Toulousain grâce aux Wisigoths qui, venus des bords de la Mer Noire un fondé un royaume, d'Orléans à Gibraltar, avec Toulouse pour capitale. On peut se demander aussi si la croix occitane ne serait pas apparue sous l'influence de la croix de Pise qui figurait sur les étendards pisans lors de la conquête de la Sardaigne en 1017. A moins que cette croix n'ait été présente à Marseille vers l'an mille et n'ait influencé l'emblème de Pise .
Ces diverses hypothèses montrent qu'aux XIe et XIIe siècles les pays de langue d'oc étaient en relation étroite avec l'essentiel du monde connu à l'époque.
De nos jours, ce signe est un symbole utilisé de Bordeaux et Bayonne jusqu'à Nice et aux vallées italiennes, de Guéret jusqu'au Val d'Aran. Il est attaché à la langue et à la culture occitanes ; c'est un signe d'identité mais aussi d'ouverture aux autres, de tolérance, du vouloir vivre ensemble dans le respect des différences de chacun.
source : Wikipedia
Bertran de la Farge est lui aussi l’auteur d’un ouvrage consacré à la Croix Occitane.
Il précise que cette croix aurait bel et bien pour origine la croix chrétienne, non pas en référence à la crucifixion mais en référence auchrisme trinitaire, qui symbolise la propagation de la bonne parole, et qui est aussi à l’origine des croix Cathares :
[Les croix cathares] s’apparentent effectivement aux chrismes qui signifient Christ ; ces croix qu’ont utilisées et qu’utilisent encore de nos jours, la plupart des Eglises chriétiennes orientales, comme l’Eglise assyrienne nestorienne. Dans un sens cathare, la croix occitane à douze boules n’a en aucune manière gêné les cathares puisqu’elle signifie exactement la même chose que leur croix : la propagation de la Bonne Parole aux quatre coins du monde, la proclamation de l’Evangile qui explique cette ontologie divine qui dit que Dieu, l’Unique est composé d’une trinité. Prions le Père, le Fils et le Saint-Esprit, disent sans relâche les parfaits cathares. Il n’y a dans ce chrisme aucune allusion à un crucifix sanglant, symbole de tortures et de souffrances bi aucune allusion à quelque représentation anthropomorphique…
Nous ne pouvons bien entendu pas citer tout l’ouvrage, mais pour des informations plus détaillées nous vous invitons à consulter la partie IV : A la poursuite des origines, qui développe notamment la légende de Raimon IV de Saint Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence, et remonte aux origines ibère, celte, wisigothique et copte de l’actuelle Croix d’Occitanie. En effet,Raimon IV aurait choisi, comme principale marque d’honneur de son sceau, la croix qu’arbora l’empereur Constantin. Cette croix, qui serait donc directement issue des croix chrismiques, était utilisée par un grand nombre d’Eglises orientales dès les premiers siècles du christianisme, bien avant son apparition en occitanie. Ces mêmes Eglises orientales utilisent d’ailleurs toujours cette croix.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez d’autres références bibliographiques sur Wikipedia.
Raymond Ginouillac, auteur de La Croix Occitane, édité par l’IEO du Tarn, évoque différentes hypothèses sur l’origine de la Croix de Toulouse, ou Croix Occitane :
Au XIIe siècle, la croix occitane est la croix des comtes de Toulouse-marquis de Provence, la croix des comtes de Forcalquier et des comtes de Marseille ; elle devient ensuite la croix de Toulouse et de nombreuses villes depuis Fanjeaux (Aude) jusqu'à Marmande (Lot-et-Garonne) ; c'est aussi le symbole de plusieurs villes de Provence : Venasque, Gigondas ... Aux XIIIe ou XIVe siècle ont la retrouve dans des églises et abbayes de Barcelone au Limousin, de Saint-Jacques de Compostelle à Milan ou Florence. Elle figure sur des stèles du Lauragais ou de Poblet (Catalogne), sur des sarcophages.
Comme la croix de Pise, c'est une croix grecque pattée et "festonnée" (cléchée) entourée de douze boules ; la croix de Pise est pleine, la croix occitane, vidée, laisse apparaître la couleur du fond.
Par la suite, religions et spiritualités ont accordé une grande place à la lumière et
Ces diverses hypothèses montrent qu'aux XIe et XIIe siècles les pays de langue d'oc étaient en relation étroite avec l'essentiel du monde connu à l'époque.
De nos jours, ce signe est un symbole utilisé de Bordeaux et Bayonne jusqu'à Nice et aux vallées italiennes, de Guéret jusqu'au Val d'Aran. Il est attaché à la langue et à la culture occitanes ; c'est un signe d'identité mais aussi d'ouverture aux autres, de tolérance, du vouloir vivre ensemble dans le respect des différences de chacun.
source : Wikipedia
Bertran de la Farge est lui aussi l’auteur d’un ouvrage consacré à la Croix Occitane.
Il précise que cette croix aurait bel et bien pour origine la croix chrétienne, non pas en référence à la crucifixion mais en référence au
[Les croix cathares] s’apparentent effectivement aux chrismes qui signifient Christ ; ces croix qu’ont utilisées et qu’utilisent encore de nos jours, la plupart des Eglises chriétiennes orientales, comme l’Eglise assyrienne nestorienne. Dans un sens cathare, la croix occitane à douze boules n’a en aucune manière gêné les cathares puisqu’elle signifie exactement la même chose que leur croix : la propagation de la Bonne Parole aux quatre coins du monde, la proclamation de l’Evangile qui explique cette ontologie divine qui dit que Dieu, l’Unique est composé d’une trinité. Prions le Père, le Fils et le Saint-Esprit, disent sans relâche les parfaits cathares. Il n’y a dans ce chrisme aucune allusion à un crucifix sanglant, symbole de tortures et de souffrances bi aucune allusion à quelque représentation anthropomorphique…
Nous ne pouvons bien entendu pas citer tout l’ouvrage, mais pour des informations plus détaillées nous vous invitons à consulter la partie IV : A la poursuite des origines, qui développe notamment la légende de Raimon IV de Saint Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence, et remonte aux origines ibère, celte, wisigothique et copte de l’actuelle Croix d’Occitanie. En effet,
Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez d’autres références bibliographiques sur Wikipedia.
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