Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à savoir qui a fait adopter le calendrier grégorien en France en 1582.
Je sais que la décision a été prise par Henri III, et qu'au 9 décembre a succédé le 20 décembre, mais le roi a sans doute été conseillé pour cette décision. Savez-vous par qui ?
Pourrait-il s'agir de Pomponne de Bellièvre, à l'époque surintendant des finances ?
Merci d'avance pour vos lumières ! et désolé de poser une énième question sur ce sujet...
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/04/2014 à 07h33
Bonjour,
En effet, il semble que l’adoption et le mode de comptage du calendrier grégorien soit une source intarissable de questionnements pour les usagers du Guichet !
Nous n’avons pas, à notre connaissance, d’informations plus précises sur un conseiller qui aurait suggéré au roi français d’adopter la réforme calendaire.
Les Etats catholiques se devaient de toute façon d’appliquer ce que le Pape Grégoire XIII avait promulgué dans sa bulle Inter Gravissimas du 24 février 1582. Ils le firent sans tarder, comme le rappelle Le catalogue de l’exposition Histoire du calendrier : images du temps… A l’exception, notamment, de la France qui ne le fit débuter en effet que le 20 décembre 1582.
Grâce à l’article de Jérôme Delatour, "Noël le 15 décembre, l'adoption du calendrier grégorien en France", on sait en revanche que Paul de Foix, ambassadeur de France à Rome, fut le truchement entre la papauté et Paris pour l’adoption de la réforme et la négociation de la date d’entrée en vigueur.
Le Pape proposa d’ailleurs une date d’adoption mais Henri III et son conseil en retinrent une autre et obtinrent gain de cause. Jérôme Delatour précise : « Le roi tenait à l’effectuer avant Noël, afin de ne pas célébrer la naissance du Christ un autre jour qu’à Rome, et de ne pas donner aux protestants le plaisir d’une pareille discordance ».
Vous pouvez, outre l’article mentionné ci-dessus, consulter ce site personnel qui décrit les péripéties de l’adoption en France du calendrier de façon très synthétique.
Quant à notre bon Pomponne de Bellièvre, s’il a souvent joué un important rôle de diplomate pour le compte de son roi – et donc bien au-delà de ses attributions - Nous n’avons pas trouvé d’élément faisant mention d’un quelconque rôle dans la réforme du calendrier grégorien…
Le mémoire d'Olivier Poncet sur Pomponne de Bellièvre, tout à fait précis, indique même que le surintendant était, entre 1581 et 1582, occupé à de toutes autres missions diplomatiques et très peu présent à la cour à cette période…
En effet, il semble que l’adoption et le mode de comptage du calendrier grégorien soit une source intarissable de questionnements pour les usagers du Guichet !
Nous n’avons pas, à notre connaissance, d’informations plus précises sur un conseiller qui aurait suggéré au roi français d’adopter la réforme calendaire.
Les Etats catholiques se devaient de toute façon d’appliquer ce que le Pape Grégoire XIII avait promulgué dans sa bulle Inter Gravissimas du 24 février 1582. Ils le firent sans tarder, comme le rappelle Le catalogue de l’exposition Histoire du calendrier : images du temps… A l’exception, notamment, de la France qui ne le fit débuter en effet que le 20 décembre 1582.
Grâce à l’article de Jérôme Delatour, "Noël le 15 décembre, l'adoption du calendrier grégorien en France", on sait en revanche que Paul de Foix, ambassadeur de France à Rome, fut le truchement entre la papauté et Paris pour l’adoption de la réforme et la négociation de la date d’entrée en vigueur.
Le Pape proposa d’ailleurs une date d’adoption mais Henri III et son conseil en retinrent une autre et obtinrent gain de cause. Jérôme Delatour précise : « Le roi tenait à l’effectuer avant Noël, afin de ne pas célébrer la naissance du Christ un autre jour qu’à Rome, et de ne pas donner aux protestants le plaisir d’une pareille discordance ».
Vous pouvez, outre l’article mentionné ci-dessus, consulter ce site personnel qui décrit les péripéties de l’adoption en France du calendrier de façon très synthétique.
Quant à notre bon Pomponne de Bellièvre, s’il a souvent joué un important rôle de diplomate pour le compte de son roi – et donc bien au-delà de ses attributions - Nous n’avons pas trouvé d’élément faisant mention d’un quelconque rôle dans la réforme du calendrier grégorien…
Le mémoire d'Olivier Poncet sur Pomponne de Bellièvre, tout à fait précis, indique même que le surintendant était, entre 1581 et 1582, occupé à de toutes autres missions diplomatiques et très peu présent à la cour à cette période…
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