Question d'origine :
Pourquoi les vestiges archéologiques, que ce soit en zones rurales ou urbaines, sont-ils systématiquement enfouis sous plusieurs mètres de terre ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/05/2014 à 13h40
Bonjour,
La présence des vestiges archéologiques sous terre est le fruit de plusieurs facteurs même si le principal est la sédimentation. Un internaute a interrogé un archéologue de l’université de Genève sur le site RTS, voici sa réponse :
« Pouvez-vous expliquer pourquoi il est toujours nécessaire de creuser pour atteindre des périodes antérieures à la notre ? Pourquoi les villes anciennes d’aujourd’hui sont construites « sur » les villes anciennes et non pas « à la place » ? D’où vient cette matière supplémentaire ?
S’il est vrai que les vestiges très anciens sont le plus souvent enfouis dans le sol, cela n’est pas toujours le cas pour les trouvailles de l’époque historique puisqu’il existe des vestiges encore visibles comme les fontaines, les châteaux, les églises, les temples romains, ou encore les pyramides. Ces bâtiments étant construits en élévation et dans des matériaux non périssables, ils ont subsisté et n’ont pas été enfouis sous terre.Le principe qui explique l’enfouissement des vestiges anciens est la sédimentation. Durant des millénaires, les eaux, le vent, les glaciers ont érodé les montagnes et les reliefs pour déposer ces sédiments ailleurs, dans des zones basses le plus souvent. Ainsi petit à petit les objets abandonnés sont recouverts par des sédiments qui peuvent être parfois peu épais si la sédimentation est faible (zones balayées par le vent, zones de reliefs) et très importants lors de dépôts fluviatiles, de crues, de moraines, de volcanisme. L’évacuation des déblais de démolition n’étant effectuée que depuis l’utilisation des machines à moteur, les villes anciennes se sont petit à petit accumulées les unes par dessus les autres et offrent une stratification de toutes les occupations qui se sont succédé. »
C’est donc l’accumulation de matières organiques ou minérales qui provoque la disparition des vestiges. L’homme peut lui aussi favoriser la disparition d’un bâtiment en réutilisant les pierres d’une ancienne construction pour bâtir autre chose. Les belles pierres ou les pierres de taille ont souvent été récupérées sur des bâtiments abandonnés pour fabriquer d’autres constructions.
La revue Ca m’intéresse s’est elle aussi penchée sur cette question :
« Qui a enterré les vestiges archéologiques dans les sols?
A l’époque où il n’y avait ni pelleteuse ni camion, les habitants des villes se contentaient de démolir et de reconstruire les édifices au même endroit, poussant les gravats sur les côtés. Voilà pourquoi les archéologues trouvent des vestiges jusqu’à 12 m de profondeur dans les villes bâties sur des cités antiques. Dans les campagnes, les ruines sont enfouies à quelques dizaines de centimètres sous la terre. Problème : la charrue d’autrefois les épargnait alors que, de nos jours, l’exploitation mécanique, qui s’enfonce jusqu’à 60 cm de profondeur, bouscule ces reliques.
Pour aller plus loin :
- Site archéologique de Troie sur Wikipédia.
- Les grands sites archéologiques sur le site du Ministère de la Culture.
Bonne journée.
La présence des vestiges archéologiques sous terre est le fruit de plusieurs facteurs même si le principal est la sédimentation. Un internaute a interrogé un archéologue de l’université de Genève sur le site RTS, voici sa réponse :
« Pouvez-vous expliquer pourquoi il est toujours nécessaire de creuser pour atteindre des périodes antérieures à la notre ? Pourquoi les villes anciennes d’aujourd’hui sont construites « sur » les villes anciennes et non pas « à la place » ? D’où vient cette matière supplémentaire ?
S’il est vrai que les vestiges très anciens sont le plus souvent enfouis dans le sol, cela n’est pas toujours le cas pour les trouvailles de l’époque historique puisqu’il existe des vestiges encore visibles comme les fontaines, les châteaux, les églises, les temples romains, ou encore les pyramides. Ces bâtiments étant construits en élévation et dans des matériaux non périssables, ils ont subsisté et n’ont pas été enfouis sous terre.
C’est donc l’accumulation de matières organiques ou minérales qui provoque la disparition des vestiges. L’homme peut lui aussi favoriser la disparition d’un bâtiment en réutilisant les pierres d’une ancienne construction pour bâtir autre chose. Les belles pierres ou les pierres de taille ont souvent été récupérées sur des bâtiments abandonnés pour fabriquer d’autres constructions.
La revue Ca m’intéresse s’est elle aussi penchée sur cette question :
« Qui a enterré les vestiges archéologiques dans les sols?
A l’époque où il n’y avait ni pelleteuse ni camion, les habitants des villes se contentaient de démolir et de reconstruire les édifices au même endroit, poussant les gravats sur les côtés. Voilà pourquoi les archéologues trouvent des vestiges jusqu’à 12 m de profondeur dans les villes bâties sur des cités antiques. Dans les campagnes, les ruines sont enfouies à quelques dizaines de centimètres sous la terre. Problème : la charrue d’autrefois les épargnait alors que, de nos jours, l’exploitation mécanique, qui s’enfonce jusqu’à 60 cm de profondeur, bouscule ces reliques.
Pour aller plus loin :
- Site archéologique de Troie sur Wikipédia.
- Les grands sites archéologiques sur le site du Ministère de la Culture.
Bonne journée.
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