Archivage et concervation des émission de radio (INA)
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/05/2014 à 19h30
622 vues
Question d'origine :
Chers bibliothécaires,
Ma question concerne le dépôt légal effectué par l'INA et ce plus précisément pour le domaine de la radio (notamment pour les émissions de France Inter). J'ai lu sur leur site que "Par la loi du 20 juin [1992], l’INA se voit confier le dépôt légal de la radio et de la télévision". Donc si je comprends bien, avant cette date l'INA n'avait pas cette mission... mais l'effectuait-elle quand même de facto ou a-t-elle vraiment commencé à conserver les émissions radiophoniques dès cette date ?
Savez-vous quelles émissions elle conservait auparavant concernant France Inter ?
En outre, si elle n'avait pas cette obligation de numérisation, savez-vous comment elle a fait par la suite pour récupérer les émissions (notamment pour les émissions de France Inter) qui lui manquait ?
En vous remerciant
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/05/2014 à 14h47
Bonjour,
Voici quelques informations émanant du Que sais-je ? intitulé L'INA d'Emmanuel Hoog :
Le souci d'archivage des enregistrements radiophoniques est contemporain de la nationalisation de la radiodiffusion dans l'immédiat après-guerre : dès la fin 1944, le responsable des Archives radiophoniques de RTF collecte tous les documents pouvant témoigner de la "guerre des ondes", récupère les enregistrements conservés dans les studios parisiens de la radio et met en place des procédures d'archivage systématique de la production nouvelle.
En 1964, la radio emménage dans la toute nouvelle Maison de la Radio. C'est l'occasion d'une réorganisation des services de documentation...
[...]
Il faudra attendre fin 1970 pour que l'institution s'empare de la question des archives et que soit créé le Service central de conservation des archives audiovisuelles. De grandes orientations sont alors définies en matière de conservation et d'exploitation des archives, mais les moyens affectés restent insuffisants pour assurer le traitement rétrospectif des fonds.[...]
La loi de 1974 maintient des liens étroits entre toutes les sociétés issues de l'ORTF.
Aux termes de l'article 3 de la loi nouvelle (7 août 1974), l'Institut national de l'audiovisuel est chargé "de la conservation des archives, des recherches de création audiovisuelle et de la formation professionnelle". Le décret d'application du 14 novembre 1974 précise la structure et les règles de fonctionnement de l'INA. L'arrêté du 25 avril 1975 définit son cahier des charges et ses obligations dans chacun des domaines.
En matière d'archives, l'INA bénéficie ainsi de trois sources d'approvisionnement : il hérite des fonds de l'ORTF, reçoit les œuvres audiovisuelles que les sociétés nationales de programme (TF1, Antenne 2, FR3, et Radio-France) nouvellement créées sont tenues de lui verser. Il peut enfin recevoir en dépôt des documents audiovisuels, quelle que soit la qualité du déposant (particulier, entreprise). en contrepartie, l'Institut doit assurer la préservation physique des documents et leur traitement documentaire afin d'en faciliter l'accès. A l'exception des fonds hérités de l'ORTF, l'INA ne devient pas propriétaire des fonds déposés. Les documents déposés par une société peuvent être utilisés ou consultés gratuitement par celle-ci (ou par des tiers moyennant paiement) les modalités de cet accès devant seulement se concilier avec les exigences de l'Institut en matière de conservation.
[...] la loi [du 29 juillet] 1982 renforce sa mission patrimoniale en introduisant une modification majeure en matière d'archives. Dorénavant s'opère, au profit de l'Institut, un transfert de propriété des œuvres audiovisuelles produites par les chaînes publiques, cinq ans après la date de leur première diffusion sur le petit écran. Les sociétés de programme continuent cependant de bénéficier d'un accès gratuit et permanent aux fonds déposés et d'un droit de rediffusion des émissions par elles produites.
Concernant plus spécifiquement les programmes de France Inter, nous ne savons pas en quoi consistait précisément la politique d'archivage de l'INA avant 1992.
Cette information n'était pas précisée dans les documents que nous avons consultés.
Tout ce qui est indiqué dans le livre d'Emmanuel Hoog, c'est que la loi portant réforme du dépôt légal du 20 juin 1992 concerne, pour la radio, seulement les programmes de Radio-France.
Nous vous suggérons de poser directement votre question aux services de l'INA.
Bonne journée.
Voici quelques informations émanant du Que sais-je ? intitulé L'INA d'Emmanuel Hoog :
Le souci d'archivage des enregistrements radiophoniques est contemporain de la nationalisation de la radiodiffusion dans l'immédiat après-guerre : dès la fin 1944, le responsable des Archives radiophoniques de RTF collecte tous les documents pouvant témoigner de la "guerre des ondes", récupère les enregistrements conservés dans les studios parisiens de la radio et met en place des procédures d'archivage systématique de la production nouvelle.
En 1964, la radio emménage dans la toute nouvelle Maison de la Radio. C'est l'occasion d'une réorganisation des services de documentation...
[...]
Il faudra attendre fin 1970 pour que l'institution s'empare de la question des archives et que soit créé le Service central de conservation des archives audiovisuelles. De grandes orientations sont alors définies en matière de conservation et d'exploitation des archives, mais les moyens affectés restent insuffisants pour assurer le traitement rétrospectif des fonds.[...]
La loi de 1974 maintient des liens étroits entre toutes les sociétés issues de l'ORTF.
Aux termes de l'article 3 de la loi nouvelle (7 août 1974), l'Institut national de l'audiovisuel est chargé "de la conservation des archives, des recherches de création audiovisuelle et de la formation professionnelle". Le décret d'application du 14 novembre 1974 précise la structure et les règles de fonctionnement de l'INA. L'arrêté du 25 avril 1975 définit son cahier des charges et ses obligations dans chacun des domaines.
En matière d'archives, l'INA bénéficie ainsi de trois sources d'approvisionnement : il hérite des fonds de l'ORTF, reçoit les œuvres audiovisuelles que les sociétés nationales de programme (TF1, Antenne 2, FR3, et Radio-France) nouvellement créées sont tenues de lui verser. Il peut enfin recevoir en dépôt des documents audiovisuels, quelle que soit la qualité du déposant (particulier, entreprise). en contrepartie, l'Institut doit assurer la préservation physique des documents et leur traitement documentaire afin d'en faciliter l'accès. A l'exception des fonds hérités de l'ORTF, l'INA ne devient pas propriétaire des fonds déposés. Les documents déposés par une société peuvent être utilisés ou consultés gratuitement par celle-ci (ou par des tiers moyennant paiement) les modalités de cet accès devant seulement se concilier avec les exigences de l'Institut en matière de conservation.
[...] la loi [du 29 juillet] 1982 renforce sa mission patrimoniale en introduisant une modification majeure en matière d'archives. Dorénavant s'opère, au profit de l'Institut, un transfert de propriété des œuvres audiovisuelles produites par les chaînes publiques, cinq ans après la date de leur première diffusion sur le petit écran. Les sociétés de programme continuent cependant de bénéficier d'un accès gratuit et permanent aux fonds déposés et d'un droit de rediffusion des émissions par elles produites.
Concernant plus spécifiquement les programmes de France Inter, nous ne savons pas en quoi consistait précisément la politique d'archivage de l'INA avant 1992.
Cette information n'était pas précisée dans les documents que nous avons consultés.
Tout ce qui est indiqué dans le livre d'Emmanuel Hoog, c'est que la loi portant réforme du dépôt légal du 20 juin 1992 concerne, pour la radio, seulement les programmes de Radio-France.
Nous vous suggérons de poser directement votre question aux services de l'INA.
Bonne journée.
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