Question d'origine :
Bonjour,
je souhaite savoir l'état, les lieux et les contenus (lorsqu'il y en a!)des différentes châsses de Sainte-Geneviève : il y en à à St Etienne du Mont, à Notre-Dame de Paris... Certaines datent du XIXe... certaines ont été déménagées... Bref,je ne m'y retrouve que difficilement car les sources sont multiples mais pas toujours précises
Une réponse chronologique permettant de remettre les idées au clair sur ce sujet serait formidable!
merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/06/2014 à 13h16
Bonjour,
La page Les reliques de Sainte-Geneviève sur le site Sainte-Geneviève, qui semble fiable avec son copyright de la Compagnie des Porteurs de la Châsse de Sainte Geneviève, présente une chronologie détaillée, notamment des différents « déplacements » des reliques et fait le point dans le paragraphe Les reliques de Sainte Geneviève aujourd’hui.
Voir aussi :
Restauration de la châsse de Sainte-Geneviève, pour l’historique parisien assez clair et détaillé.
Pour approfondir :
Sur Gallica, Vie de Sainte Geneviève, suivie d’une notice historique sur le culte et les reliques de la Sainte, par l’Abbé Bonnefoy (1878) à partir de la page 55 notamment, détaille les reliques et explique comment des « parcelles » ont été détachées des ossements principaux pour les offrir à différentes églises.
L’article : Entre culte et histoire. Le reliquaire du tombeau de sainte Geneviève à Saint-Étienne-du-Mont, Yves Gagneux dans Reliques modernes apporte de nombreux éclaircissements sur le traitement des reliques après la révolution. Il montre en outre qu’il est difficile de savoir exactement le nombre, le contenu et l’emplacement des reliques « dispersées ».
Extraits :
« L’héritage matériel, c’est-à-dire la transmission physique des reliques , connaît à la fin du XVIIIe une profonde coupure avec les destructions massives opérées durant la Révolution. […] Quelques restes saints échappèrent toutefois aux destructions, d’autres furent, après les événements, rapportés des lieux épargnés par les révolutionnaires, la vénération se porta enfin sur de nouveaux objets, permettant la renaissance de nombreux cultes. Les reliquaires en revanche furent victimes de la chasse aux métaux précieux […] et aucune église paroissiale parisienne ne semble être parvenue à en conserver un intact.
La présentation des reliques, à l’aube du XIXe siècle, voit ainsi s’ouvrir à Paris un champ entièrement vierge, favorable à toutes les audaces. »
Plus loin, est détaillée l’ « aventure » des reliques parisiennes de Sainte-Geneviève.
« Le tombeau se trouvait dans la crypte de l’ancienne basilique Sainte-Geneviève et y était resté, entre 1628 et 1793, protégé par des plaques de marbre. L’abbaye fut dévastée à la Révolution et le corps de la Sainte fut l’objet d’une destruction spectaculaire […].
Quelques reliques subsistaient néanmoins. Un bras de la sainte fut soustrait au feu de la Place de Grève et remis au chapitre de Notre-Dame […]. A ces reliques retrouvées s’en ajoutèrent d’autres. De nombreux fragments du corps de Sainte-Geneviève avaient été prélevés sous l’Ancien régime pour satisfaire les demandes des dévots ou du clergé […]. C’est ainsi que quelques vestiges de la sainte échappèrent aux destructions révolutionnaires et purent servir ensuite à reconstituer les trésors des églises parisiennes. […] Les archevêques parisiens favorisèrent d’éventuels regroupements, puisant à l’occasion dans le trésor d’une paroisse pour distribuer des fragments. […] Ces reliques ne prirent pas toutes place dans des reliquaires traditionnels, on retrouve une parcelle de Sainte Geneviève dans le Coq de Notre-Dame, en compagnie de saint Denis et d’un morceau de la couronne d’épines ; une autre dans un autel de Saint-Augustin.
Vingt-neuf lieux de culte parisiens au moins possèdent ou ont possédé des reliques de la Sainte après la Révolution. […] . »
Du même auteur : Reliques et reliquaires à Paris, Yves Gagneux, résumé ici.
A propos des reliquaires, questions de méthode, Yves Gagneux, In situ, 11/2009 en ligne.
Plusieurs interventions audio de cet auteur sur la page : Paris, capitale de … reliques
Pour la petite histoire, il semble que le « trafic » des reliques de Sainte-Geneviève se poursuive au XXIe siècle comme on peut le voir sur la page Le Séminaire recevra des reliques de Sainte Geneviève, du Séminaire orthodoxe russe en 2010.
Bonnes lectures !
La page Les reliques de Sainte-Geneviève sur le site Sainte-Geneviève, qui semble fiable avec son copyright de la Compagnie des Porteurs de la Châsse de Sainte Geneviève, présente une chronologie détaillée, notamment des différents « déplacements » des reliques et fait le point dans le paragraphe Les reliques de Sainte Geneviève aujourd’hui.
Voir aussi :
Restauration de la châsse de Sainte-Geneviève, pour l’historique parisien assez clair et détaillé.
Pour approfondir :
Sur Gallica, Vie de Sainte Geneviève, suivie d’une notice historique sur le culte et les reliques de la Sainte, par l’Abbé Bonnefoy (1878) à partir de la page 55 notamment, détaille les reliques et explique comment des « parcelles » ont été détachées des ossements principaux pour les offrir à différentes églises.
L’article : Entre culte et histoire. Le reliquaire du tombeau de sainte Geneviève à Saint-Étienne-du-Mont, Yves Gagneux dans Reliques modernes apporte de nombreux éclaircissements sur le traitement des reliques après la révolution. Il montre en outre qu’il est difficile de savoir exactement le nombre, le contenu et l’emplacement des reliques « dispersées ».
Extraits :
« L’héritage matériel, c’est-à-dire la transmission physique des reliques , connaît à la fin du XVIIIe une profonde coupure avec les destructions massives opérées durant la Révolution. […] Quelques restes saints échappèrent toutefois aux destructions, d’autres furent, après les événements, rapportés des lieux épargnés par les révolutionnaires, la vénération se porta enfin sur de nouveaux objets, permettant la renaissance de nombreux cultes. Les reliquaires en revanche furent victimes de la chasse aux métaux précieux […] et aucune église paroissiale parisienne ne semble être parvenue à en conserver un intact.
La présentation des reliques, à l’aube du XIXe siècle, voit ainsi s’ouvrir à Paris un champ entièrement vierge, favorable à toutes les audaces. »
Plus loin, est détaillée l’ « aventure » des reliques parisiennes de Sainte-Geneviève.
« Le tombeau se trouvait dans la crypte de l’ancienne basilique Sainte-Geneviève et y était resté, entre 1628 et 1793, protégé par des plaques de marbre. L’abbaye fut dévastée à la Révolution et le corps de la Sainte fut l’objet d’une destruction spectaculaire […].
Quelques reliques subsistaient néanmoins. Un bras de la sainte fut soustrait au feu de la Place de Grève et remis au chapitre de Notre-Dame […]. A ces reliques retrouvées s’en ajoutèrent d’autres. De nombreux fragments du corps de Sainte-Geneviève avaient été prélevés sous l’Ancien régime pour satisfaire les demandes des dévots ou du clergé […]. C’est ainsi que quelques vestiges de la sainte échappèrent aux destructions révolutionnaires et purent servir ensuite à reconstituer les trésors des églises parisiennes. […] Les archevêques parisiens favorisèrent d’éventuels regroupements, puisant à l’occasion dans le trésor d’une paroisse pour distribuer des fragments. […] Ces reliques ne prirent pas toutes place dans des reliquaires traditionnels, on retrouve une parcelle de Sainte Geneviève dans le Coq de Notre-Dame, en compagnie de saint Denis et d’un morceau de la couronne d’épines ; une autre dans un autel de Saint-Augustin.
Vingt-neuf lieux de culte parisiens au moins possèdent ou ont possédé des reliques de la Sainte après la Révolution. […] . »
Du même auteur : Reliques et reliquaires à Paris, Yves Gagneux, résumé ici.
A propos des reliquaires, questions de méthode, Yves Gagneux, In situ, 11/2009 en ligne.
Plusieurs interventions audio de cet auteur sur la page : Paris, capitale de … reliques
Pour la petite histoire, il semble que le « trafic » des reliques de Sainte-Geneviève se poursuive au XXIe siècle comme on peut le voir sur la page Le Séminaire recevra des reliques de Sainte Geneviève, du Séminaire orthodoxe russe en 2010.
Bonnes lectures !
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