phénomènes astronomiques rares en 1954 en France
SCIENCES ET TECHNIQUES
+ DE 2 ANS
Le 07/06/2014 à 06h59
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Question d'origine :
Bonjour,
Je m'intéresse depuis quelques temps aux récits sur "les soucoupes volantes, cigares volants et autres martiens" qui furent rapportés dans la presse en France en 1954. Le pic de ces histoires eut lieu à l'automne 1954. J'essaie de trouver un ensemble de raisons, peut-être des phénomènes astronomiques rares, à ces "observations" qui atteignirent quasiment le niveau d'une psychose collective pendant cette période et plus particulièrement en octobre. Je sais que le contexte général de l'époque a favorisé cette contagion mentale.
Je cherche par conséquent à déterminer :
- si l'activité des essaims météoritiques fut plus importante en 1954 (totalité de l'année) qu'au cours des autres années,
- s'il y eut en France, un nombre de bolides observés et rapportés plus important que les années précédentes et si oui, dans quelles proportions ? Il semble en effet qu'il y en eut un certain nombre, comme par exemple ceux des 9 et 26 janvier,
- quelles seraient les autres raisons derrière ces récits "soucoupiques" ?
Pourriez-vous m'apporter quelques réponses, indications ou pistes de travail sur ces questions ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 10/06/2014 à 08h57
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé de calendrier permettant de déterminer précisément les phénomènes astronomiques de cette année là.
Si vous souhaitez creuser cette piste, vous pouvez utiliser le site de l’Institut de Mécanique Céleste et de calcul des éphémérides.
Les témoignages d'OVNIS en 1954 ne sont pas propres au territoire français mais ont concerné une grande partie du monde avec effectivement de très nombreux témoignages dans l’hexagone:
Né sous sa forme contemporaine aux Etats-Unis dans les derniers jours de juin 1947, après la médiatisation de la désormais fameuse observation de Kenneth Arnold, le phénomène des « soucoupes volantes » fait son apparition en Europe occidentale au cours de ce même été à travers quelques cas, généralement vite dégonflés, rapportés par les journaux. (…) La première vague française de témoignages survient au cours des mois de septembre et octobre 1954, produisant quantité d’observations d’engins en vol, d’atterrissages et de rencontres du troisième type avec des humanoïdes divers et variés. Aimé Michel, l’un des pionniers de l’ufologie en France, rappelle que « pendant cinq semaines environ, de la mi-septembre au 20 octobre, les journaux européens jusque-là pratiquement muets sur la question se mirent à publier chaque jour des dizaines et des dizaines de récits de témoins. En Italie, en Angleterre, en Suisse, en Belgique, dans la péninsule ibérique et naturellement en France, il ne fut pendant cette brève période question que de cela »
Source : Les OVNI du CNES, 30 ans d’études officielles 1977-2007, 2007.
Voir également:The World Wide UFO Wave of 1954
Cet emballement médiatique semble en partie expliquer l’explosion des témoignages :
- Certains en ont profité pour faire des canulars : Avec tous mes copains de Bélesta, nous étions une demi-douzaine, on s'ennuyait ferme ce samedi soir-là. Dans les journaux, à la radio, on ne parlait que d'Ovni. Alors on s'est dit : ils en veulent, on va leur en offrir
Article de la Dépêche du Midi: OVNI à Belesta en 1954, c’était une blague
- D’autres ont peut-être interprété de façon erronée certains phénomènes astronomiques :
Jean-Pierre d’Hondt, chasseur d’ovnis, article de la Voix du Nord.
Une mission entamée en 1954, année faste pour les « soucoupes volantes » : « On parle de vague en 1954, car partout dans le monde, mais surtout en France, on a pu relever ces phénomènes. Rien que dans la région, on a recensé 58 observations entre septembre et novembre», relève-t-il, coupures de presse et témoignages à l’appui. Témoignages sur cette période qu’il affirme recevoir encore. D’autres « vagues » ont fait frémir les amateurs d’étrange, en 1958 et en 1974 (77 observations recensées). Mais ce sont bien les apparitions, parfois inexpliquées de 1954 qui ont créé la discipline. « Monsieur Sorez, qui a fondé plus tard le GNEOVNI (Groupement nordiste d’études des OVNIS) en 1965 avec moi, avait mené l’enquête à Chéreng en 1954 », se souvient Jean-Pierre D’Hondt. Les amateurs de soucoupes seront déçus :
Voir également : Chereng en 1954
Il ne s’agit pas nécessairement de phénomènes astronomiques exceptionnels mais d’une lune d’une couleur inhabituelle (orangée) par exemple qui devient
Aujourd’hui, le site Internet du GEIPAN (Groupe d’Etudes et d’Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés), formé par le Centre National d’Etudes spatiales, suite à cette vague de panique « ufologique », met en ligne tous les témoignages qui lui ont été transmis de 1988 à nos jours. Peu à peu, la base de données remontera le temps et devrait arriver jusqu’en 1954, pour totaliser plusieurs milliers de témoignages recensés.
Source: En quête d’OVNI
Si vous voulez en savoir plus sur cette période, le site Les OVNIS vu de près répertorie l’ensemble des témoignages des phénomènes observés en 1954 avec les explications possibles (ou l’absence d’explication) pour chaque phénomène à ce jour.
Enfin, si vous voulez avoir quelques pistes d’explications concernant des facteurs météorologiques ou astronomiques : L’Aide à l’identification des objets volants, publiée par l’US Air Force en 1968 apporte quelques précisions.
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