Question d'origine :
Bonsoir, j'aimerai comprendre s'il vous plait le conflit israelo/palestinien avec une explication simple sans rentrer dans trop de détail, merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/07/2014 à 13h00
Bonjour,
Dans son livre destiné à expliquer le conflit israélo-palestinien aux jeunes, bien utiles pour tous en revenant avec simplicité sur les origines du conflit, Gérard Dhotel rappelle dès le titre que le problème vient du partage d’un territoire. « Une terre pour deux » peuples, une terre « de 20 000 m2, à peine 4 % de la surface de la France métropolitaine. »
L’Etat d’Israël a été créé en 1948, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour accueillir les personnes de confession juive venant du monde entier. Il s’agit d’un « conflit entre deux droits : celui accordé par l’ONU aux Israéliens d’avoir un pays en terre de Palestine ; celui des Palestiniens de rester sur une terre qu’ils occupent depuis toujours. »
La Palestine est conquise par les Ottomans en 1516, puis disputée par l’Egypte. Au milieu du XIXe siècle, la question de la protection des Lieux saints oppose les Français et les Russes et est une des causes de la guerre de Crimée. À la suite du démembrement de l'Empire ottoman, en 1918-1919, la Palestine passe sous le contrôle des Britanniques qui déjà doivent gérer le désir d’installation des juifs, avec un rachat intensif de terres, et l’hostilité des pays voisins se sentant menacés dans leur projet de création au Proche-Orient d’un grand royaume arabe incluant l'Arabie, la Transjordanie, la Syrie, le Liban et l'Irak.
Depuis la fin du XIXe siècle en effet, dix mille pionniers juifs se sont installés en Palestine entre 1881 et 1904 ; ils sont cinquante-cinq mille en 1914, 400 000 dans l’entre deux guerres, alors que la population arabe tourne autour de six cent mille personnes. Face à l’antisémitisme et aux difficultés d’intégration dans les différents pays, notamment en Russie où vit 50% de la communauté mondiale, un courant de pensée préconise la création d’un Etat propre, précisément en Palestine, berceau des 3 religions du Livre. Ce courant de pensée s’appelle le Sionisme. Il est très actif pour obtenir des terres de la part des Turcs puis du Royaume Uni. Mais il ne convainc qu’une minorité de la diaspora juive, jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale où l’ampleur de l’extermination des juifs d’Europe ne peut que pousser les survivants à chercher un refuge.
Le conflit actuel est le résultat de 65 ans d’histoire, émaillée de guerres entre israéliens et palestiniens et autres voisins arabes. La question à résoudre reste la même depuis l’administration britannique dans les années 1920 : comment partager les droits et le territoire ? Faut-il un seul Etat permettant aux différents peuples et confessions de vivre ensemble avec les mêmes droits ? Faut-il deux Etats distincts, et dans quelles proportions territoriales pour chacun ? Qu’en est-il de l’accès à la mer (commerce) et aux ressources en eau, ainsi qu’aux Lieux saints des trois religions (notamment Jérusalem) ? Faut-il limiter l’accroissement de la population (immigration juive et retour de la diaspora palestinienne) ?
Depuis presque un siècle les forces en présence n’ont pu trouver un accord.
Sources et approfondissements :
Ernest-Marie LAPERROUSAZ, Robert MANTRAN, Encyclopædia Universalis, « PALESTINE .
Alain DIECKHOFF, « SIONISME».
Statistiques
Quelques documentaires
Une bibliographie
Dans son livre destiné à expliquer le conflit israélo-palestinien aux jeunes, bien utiles pour tous en revenant avec simplicité sur les origines du conflit, Gérard Dhotel rappelle dès le titre que le problème vient du partage d’un territoire. « Une terre pour deux » peuples, une terre « de 20 000 m2, à peine 4 % de la surface de la France métropolitaine. »
L’Etat d’Israël a été créé en 1948, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour accueillir les personnes de confession juive venant du monde entier. Il s’agit d’un « conflit entre deux droits : celui accordé par l’ONU aux Israéliens d’avoir un pays en terre de Palestine ; celui des Palestiniens de rester sur une terre qu’ils occupent depuis toujours. »
La Palestine est conquise par les Ottomans en 1516, puis disputée par l’Egypte. Au milieu du XIXe siècle, la question de la protection des Lieux saints oppose les Français et les Russes et est une des causes de la guerre de Crimée. À la suite du démembrement de l'Empire ottoman, en 1918-1919, la Palestine passe sous le contrôle des Britanniques qui déjà doivent gérer le désir d’installation des juifs, avec un rachat intensif de terres, et l’hostilité des pays voisins se sentant menacés dans leur projet de création au Proche-Orient d’un grand royaume arabe incluant l'Arabie, la Transjordanie, la Syrie, le Liban et l'Irak.
Depuis la fin du XIXe siècle en effet, dix mille pionniers juifs se sont installés en Palestine entre 1881 et 1904 ; ils sont cinquante-cinq mille en 1914, 400 000 dans l’entre deux guerres, alors que la population arabe tourne autour de six cent mille personnes. Face à l’antisémitisme et aux difficultés d’intégration dans les différents pays, notamment en Russie où vit 50% de la communauté mondiale, un courant de pensée préconise la création d’un Etat propre, précisément en Palestine, berceau des 3 religions du Livre. Ce courant de pensée s’appelle le Sionisme. Il est très actif pour obtenir des terres de la part des Turcs puis du Royaume Uni. Mais il ne convainc qu’une minorité de la diaspora juive, jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale où l’ampleur de l’extermination des juifs d’Europe ne peut que pousser les survivants à chercher un refuge.
Le conflit actuel est le résultat de 65 ans d’histoire, émaillée de guerres entre israéliens et palestiniens et autres voisins arabes. La question à résoudre reste la même depuis l’administration britannique dans les années 1920 : comment partager les droits et le territoire ? Faut-il un seul Etat permettant aux différents peuples et confessions de vivre ensemble avec les mêmes droits ? Faut-il deux Etats distincts, et dans quelles proportions territoriales pour chacun ? Qu’en est-il de l’accès à la mer (commerce) et aux ressources en eau, ainsi qu’aux Lieux saints des trois religions (notamment Jérusalem) ? Faut-il limiter l’accroissement de la population (immigration juive et retour de la diaspora palestinienne) ?
Depuis presque un siècle les forces en présence n’ont pu trouver un accord.
Ernest-Marie LAPERROUSAZ, Robert MANTRAN, Encyclopædia Universalis, « PALESTINE .
Alain DIECKHOFF, « SIONISME».
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