Question d'origine :
un de mes ancêtre a probablement combattu dans les armées de Napoléon en Prusse entre 1804 et 1810. Existe-t-il un état des combattants ? si oui merci de me dire où la trouver.
Merci pour votre réponse
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/07/2014 à 11h26
Bonjour,
Le site du Ministère de la Défense "Mémoire des hommes" propose un registre des matricules de la garde impériale et de l'infanterie de ligne, où vous pouvez rechercher en ligne le nom de votre ancêtre. Le site Grognard vous permet également d'effectuer une recherche en ligne.
En cas d'insuccès, vous trouverez normalement aux Archives Départementales dont le domicile de votre ancêtre relevait, les registres de conscriptions. Voici l’exemple des documents conservés aux archives de la Moselle, ou de la Haute-Marne :
« Les listes et registres de recensement militaire indiquent au minimum les patronyme, prénoms, date et lieu de naissance des conscrits, leur résidence ainsi que l’identité et le domicile des parents. »
Ces archives sont progressivement numérisées et mises en ligne, avec une recherche possible par un de ces critères.
A partir de 1798 en effet, le recrutement n’est plus basé sur le volontariat révolutionnaire mais sur la conscription. Tous les français de 20 à 25 ans doivent effectuer un service militaire. Ils sont donc recensés, et le décret impérial du 8 nivôse an XIII (29 décembre 1804) réglemente la conscription, avec un certain nombre d’étapes qui donnent lieu à l’établissement delistes nominatives de conscrits :
- Suivant le besoin, un contingent national annuel est fixé par le Sénat, et l’effort réparti par département. Le préfet fixe le chiffre pour son département puis décide la répartition par arrondissement ; puis le sous-préfet par canton. Cela donne lieu à la confection d'un premier tableau imprimé et affiché.
- Chaque commune établit, sur la base des déclarations individuelles des jeunes gens en âge de servir,la liste alphabétique des appelés de l’année (20 ans), plus les ajournés des années précédentes. Sont également inscrits avec les ajournés les conscrits des années antérieures exemptés à tort, les frères de déserteurs et tous les élèves du gouvernement non placés à leur sortie de l'école dans un service public. Ces listes sont ensuite vérifiées sur place par le sous-préfet ou un conseiller de préfecture. Il rectifie, éventuellement, les listes communales, et les envoie en deux exemplaires au recrutement et à la sous-préfecture .
- Vient ensuite le tirage au sort : si le contingent demandé au département est inférieur au nombre d’appelés, on fait d'abord partir les jeunes gens oubliés précédemment, les absents et les ajournés de l'année ou des années antérieures, puis on tire au sort le nombre de conscrits nécessaire. C’est à ce moment qu’à lieu le conseil de réforme pour raisons de santé ou de taille (moins de 1m488).
- Le conseil de recrutement tient lesregistres minutieusement paraphés , et qui ne doivent porter aucune modification ni surcharge. Après avoir dressé le tableau général des conscrits du département , le conseil se rend dans toutes les sous-préfectures et dans la plupart des cantons. Il se prononce alors sur les dispenses et cas de réforme. À la suite de toutes ces opérations, le conseil de recrutement dresse sur place (par sous-préfecture, voire par canton) la liste définitive qui comprend 6 catégories :
1 - les exemptés
2 - ceux placés à la fin du dépôt
3 - les ajournés
4 - les fraudeurs
5 - les absents ou détenus
6 - ceux qui sont désignés pour partir normalement
- Et enfin, à huis-clos, le conseil de recrutement dresse la liste des substitutions, c’est-à-dire des conscrits qui achètent un homme pour les remplacer. le remplaçant porte le même numéro que son "substitué".
Quant à la répartition des conscrits dans les diverses armes, elle est faite d'après les règles admises et la taille : les jeunes gens mesurant 1,785 mètre rejoignent les carabiniers et les cuirassiers ; ceux de 1,731 mètre la Jeune Garde (tirailleurs et voltigeurs) ; ceux de 1,690 mètre l'artillerie ; ceux de 1,677 à 1,649 mètre la cavalerie légère ; ceux qui sont au-dessous rejoignent l'infanterie, le génie et le train.
Pour le départ en campagne militaire, l'armée napoléonienne, en guerre permanente, se recrute par un amalgame continu, dont le principe lui vient de la Révolution. Au début de chaque campagne, un contingent de recrues, habillées et armées, part, par petits groupes, vers le dépôt du régiment pour une courte période d'instruction, puis on les verse dans les régiments, où ils vont se mêler aux soldats aguerris pour apprendre « sur le tas ».
De 1800 à 1814, Napoléon a levé plus de 2 000 000 d'hommes (2 400 000 en comptant les déserteurs, les insoumis et les réfractaires qui atteignent 15 à 20%), soit36% en moyenne des mobilisables et 7% de la population totale.
Sources :
« Conscription », Dictionnaire de la Grande Armée,
Dictionnaire des batailles de Napoléon, Tallandier, 2004.
Pour approfondir vos recherches, la bibliothèque dispose de guides de généalogie pour vous aider dans vos démarches:
- Retrouver un ancêtre grognard pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
- Découvrir la carrière militaire d'un ancêtre.
Nous espérons vous avoir aidé dans votre enquête...
Le site du Ministère de la Défense "Mémoire des hommes" propose un registre des matricules de la garde impériale et de l'infanterie de ligne, où vous pouvez rechercher en ligne le nom de votre ancêtre. Le site Grognard vous permet également d'effectuer une recherche en ligne.
En cas d'insuccès, vous trouverez normalement aux Archives Départementales dont le domicile de votre ancêtre relevait, les registres de conscriptions. Voici l’exemple des documents conservés aux archives de la Moselle, ou de la Haute-Marne :
« Les listes et registres de recensement militaire indiquent au minimum les patronyme, prénoms, date et lieu de naissance des conscrits, leur résidence ainsi que l’identité et le domicile des parents. »
Ces archives sont progressivement numérisées et mises en ligne, avec une recherche possible par un de ces critères.
A partir de 1798 en effet, le recrutement n’est plus basé sur le volontariat révolutionnaire mais sur la conscription. Tous les français de 20 à 25 ans doivent effectuer un service militaire. Ils sont donc recensés, et le décret impérial du 8 nivôse an XIII (29 décembre 1804) réglemente la conscription, avec un certain nombre d’étapes qui donnent lieu à l’établissement de
- Suivant le besoin, un contingent national annuel est fixé par le Sénat, et l’effort réparti par département. Le préfet fixe le chiffre pour son département puis décide la répartition par arrondissement ; puis le sous-préfet par canton. Cela donne lieu à la confection d'un premier tableau imprimé et affiché.
- Chaque commune établit, sur la base des déclarations individuelles des jeunes gens en âge de servir,
- Vient ensuite le tirage au sort : si le contingent demandé au département est inférieur au nombre d’appelés, on fait d'abord partir les jeunes gens oubliés précédemment, les absents et les ajournés de l'année ou des années antérieures, puis on tire au sort le nombre de conscrits nécessaire. C’est à ce moment qu’à lieu le conseil de réforme pour raisons de santé ou de taille (moins de 1m488).
- Le conseil de recrutement tient les
1 - les exemptés
2 - ceux placés à la fin du dépôt
3 - les ajournés
4 - les fraudeurs
5 - les absents ou détenus
6 - ceux qui sont désignés pour partir normalement
- Et enfin, à huis-clos, le conseil de recrutement dresse la liste des substitutions, c’est-à-dire des conscrits qui achètent un homme pour les remplacer. le remplaçant porte le même numéro que son "substitué".
Quant à la répartition des conscrits dans les diverses armes, elle est faite d'après les règles admises et la taille : les jeunes gens mesurant 1,785 mètre rejoignent les carabiniers et les cuirassiers ; ceux de 1,731 mètre la Jeune Garde (tirailleurs et voltigeurs) ; ceux de 1,690 mètre l'artillerie ; ceux de 1,677 à 1,649 mètre la cavalerie légère ; ceux qui sont au-dessous rejoignent l'infanterie, le génie et le train.
Pour le départ en campagne militaire, l'armée napoléonienne, en guerre permanente, se recrute par un amalgame continu, dont le principe lui vient de la Révolution. Au début de chaque campagne, un contingent de recrues, habillées et armées, part, par petits groupes, vers le dépôt du régiment pour une courte période d'instruction, puis on les verse dans les régiments, où ils vont se mêler aux soldats aguerris pour apprendre « sur le tas ».
De 1800 à 1814, Napoléon a levé plus de 2 000 000 d'hommes (2 400 000 en comptant les déserteurs, les insoumis et les réfractaires qui atteignent 15 à 20%), soit
Sources :
« Conscription », Dictionnaire de la Grande Armée,
Dictionnaire des batailles de Napoléon, Tallandier, 2004.
Pour approfondir vos recherches, la bibliothèque dispose de guides de généalogie pour vous aider dans vos démarches:
- Retrouver un ancêtre grognard pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
- Découvrir la carrière militaire d'un ancêtre.
Nous espérons vous avoir aidé dans votre enquête...
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
L'I.A remet-elle en question la transition bibliographique...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter