Question d'origine :
Bonjour,
je me pose la question suivante :
On raconte que l'affaire des joueurs de carte fantômes du Château de Trécesson (Brocéliande) et le trésor découvert par un jeune chevalier aurait été menée devant le tribunal.
Mais... les archives de ce différend auraient brûlées lors de l'incendie de 1994 du Parlement de Rennes.
Savez-vous s'il s'agit du Seigneur de Trécesson ou du chevalier qui a remporté ce verdict et le trésor qui était de mise ?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/08/2014 à 15h08
Bonjour,
Claudine Glot, dans l’ouvrage Contes et légendes de Brocéliande nous narre cette légende :
La rumeur allait augmentant : chaque nuit, dans les étages de Trécesson, une chambre inoccupée retentissait de coups, de cris, de gémissements. Le phénomène se produisait passé minuit, et ne durait jamais au-delà de deux heures. Cela ne se passait que dans la chambre, aucune autre partie du château n’était ainsi perturbée.
C’est ainsi qu’arriva un bel après-midi, un gentilhomme d’une quarantaine d’années, inconnu de tous. Il demanda à être reçu par le comte.
L’inconnu, un certain Philippe, chevalier de l’Hôpital, homme de grand talent équestre et de peu de fortune, avait conçu le projet de se fixer dans le beau pays de Ploërmel pour y faire commerce de chevaux. On lui avait fait part des événements qui se produisaient nuitamment dans le château. Si Monsieur le Comte n’y voyait pas d’inconvénient, lui, Philippe de l’Hôpital, souhaitait éclaircir ce mystère. Avec l’accord du maître de Trécesson, il dormirait dans la chambre hantée tant que tout ne serait pas résolu
A minuit, le chevalier dormait comme une souche. Des cris le réveillèrent brutalement. Le fond de la chambre, vide et sombre quand il s’était endormi, était maintenant illuminé par deux chandeliers portant chacun six bougies. Leur lumière éclairait une table de jeu où deux gentilshommes en habit du temps passé étaient en train de disputer une partie de lansquenet. Partie acharnée, si l’on considérait l’important amas de pièces d’or posé au bord de la table. Et les joueurs se disputaient, chacun accusant l’autre de tricher.
Le ton monta encore. Les deux hommes se redressèrent, prêts à en venir aux mains. La lame d’une dague brilla un instant. Le chevalier saisit son pistolet l’arma d’un coup sec, l’éleva vers les boiseries du plafond, et tira. A l’instant où le coup explosa dans ses oreilles, la scène disparut devant lui. Evanouis, les joueurs, les chandeliers, la table, les cartes : rien ne subsistait de ce qu’il avait contemplé pendant de longues minutes. Mais sur le sol, ultime témoin de la réalité de l’aventure, luisait très faiblement un beau tas de pièces d’or, frappées à l’effigie d’un roi depuis longtemps mis en terre.
Puis le comte et le chevalier se disputent la propriété de l’or.
L’affaire finit devant le tribunal, dans une interminable procédure. Les joueurs fantômes avaient retrouvé la paix. Les vivants la perdirent pour un temps. Les avocats et tabellions de Rennes furent les grands gagnants de l’or de Trécesson. Quant aux minutes des procès, elles furent conservées dans les greniers du parlement de Bretagne, à Rennes. L’on sait, hélas,ce qu’il en advint.
Malheureusement, la légende ne dit pas qui a remporté le trésor.
(Source : Des fantômes au château de Trécesson / Ouest France)
Cette histoire est très présente sur les blogs et les forums consacrés aux légendes bretonnes ou aux maisons hantées. Toutefois, nous n’avons trouvé aucun document sur le déroulement de ce procès ni sur l’identité de la personnes qui l’a remporté.
Toutefois, d’après ce blog, l’or de Trécesson serait devenu propriété de l’Etat.
Bonne journée.
Claudine Glot, dans l’ouvrage Contes et légendes de Brocéliande nous narre cette légende :
La rumeur allait augmentant : chaque nuit, dans les étages de Trécesson, une chambre inoccupée retentissait de coups, de cris, de gémissements. Le phénomène se produisait passé minuit, et ne durait jamais au-delà de deux heures. Cela ne se passait que dans la chambre, aucune autre partie du château n’était ainsi perturbée.
C’est ainsi qu’arriva un bel après-midi, un gentilhomme d’une quarantaine d’années, inconnu de tous. Il demanda à être reçu par le comte.
L’inconnu, un certain Philippe, chevalier de l’Hôpital, homme de grand talent équestre et de peu de fortune, avait conçu le projet de se fixer dans le beau pays de Ploërmel pour y faire commerce de chevaux. On lui avait fait part des événements qui se produisaient nuitamment dans le château. Si Monsieur le Comte n’y voyait pas d’inconvénient, lui, Philippe de l’Hôpital, souhaitait éclaircir ce mystère. Avec l’accord du maître de Trécesson, il dormirait dans la chambre hantée tant que tout ne serait pas résolu
A minuit, le chevalier dormait comme une souche. Des cris le réveillèrent brutalement. Le fond de la chambre, vide et sombre quand il s’était endormi, était maintenant illuminé par deux chandeliers portant chacun six bougies. Leur lumière éclairait une table de jeu où deux gentilshommes en habit du temps passé étaient en train de disputer une partie de lansquenet. Partie acharnée, si l’on considérait l’important amas de pièces d’or posé au bord de la table. Et les joueurs se disputaient, chacun accusant l’autre de tricher.
Le ton monta encore. Les deux hommes se redressèrent, prêts à en venir aux mains. La lame d’une dague brilla un instant. Le chevalier saisit son pistolet l’arma d’un coup sec, l’éleva vers les boiseries du plafond, et tira. A l’instant où le coup explosa dans ses oreilles, la scène disparut devant lui. Evanouis, les joueurs, les chandeliers, la table, les cartes : rien ne subsistait de ce qu’il avait contemplé pendant de longues minutes. Mais sur le sol, ultime témoin de la réalité de l’aventure, luisait très faiblement un beau tas de pièces d’or, frappées à l’effigie d’un roi depuis longtemps mis en terre.
Puis le comte et le chevalier se disputent la propriété de l’or.
L’affaire finit devant le tribunal, dans une interminable procédure. Les joueurs fantômes avaient retrouvé la paix. Les vivants la perdirent pour un temps. Les avocats et tabellions de Rennes furent les grands gagnants de l’or de Trécesson. Quant aux minutes des procès, elles furent conservées dans les greniers du parlement de Bretagne, à Rennes. L’on sait, hélas,ce qu’il en advint.
Malheureusement, la légende ne dit pas qui a remporté le trésor.
(Source : Des fantômes au château de Trécesson / Ouest France)
Cette histoire est très présente sur les blogs et les forums consacrés aux légendes bretonnes ou aux maisons hantées. Toutefois, nous n’avons trouvé aucun document sur le déroulement de ce procès ni sur l’identité de la personnes qui l’a remporté.
Toutefois, d’après ce blog, l’or de Trécesson serait devenu propriété de l’Etat.
Bonne journée.
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