Question d'origine :
Bonjour, j'aimerais savoir si lorsqu'un jeune dit "c'est abusé/er", le verbe est au participe passé ou à l'infinitif. Pourriez-vous m'éclairer ?
Merci !
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/09/2014 à 14h48
Bonjour,
Le Dictionnaire du nouveau français, d’Alexandre des Isnards, a la réponse à votre question :
Abusé (c’est)
[La grammaire exigerait l’emploi de l’infinitif « abuser », mais l’expression s’est imposé au participe passé : « C’est abusé »]
Abuser, c’est faire un usage excessif des choses ou profiter d’une situation. On abuse de son autorité, de l’alcool, de la gentillesse …
L’expression « C’est abusé » découle de ce sens initial, mais s’emploie sans objet, dans le vide, telle une incantation. Elle est tantôt un aveu d’impuissance : « Deux contrôles en un jour, c’est abusé », tantôt un cri d’indignation : « Deux euros le ticket, c’est abusé ! »
L’usage veut que l’on rajoute l’adverbe « Franchement » devant. « Franchement, c’est abusé. » Ce n’est pas un gage de sincérité, mais cela amplifie son bougonnement.
« Nancy c’est polaire il fait trop froid c’est abusé » © charchourh, Twitter
Le climat nancéen est glacial. De telles températures sont difficiles à supporter.
« J’ai une montagne de taff, franchement c’est abusé. »
J’ai tellement de devoirs à faire ! Les professeurs nous en donnent vraiment trop.
Ainsi la forme usitée de cette expression est le participe passé mais la forme grammaticalement correcte est l’infinitif.
En effet, le verbe abuser a deux constructions possibles, qui ont chacune un sens différent :
1. Abuser de = user mal ou avec excès. Abuser de sa force ; abuser de qqn, de la bonté de qqn.
Abuser d'une femme = la violer.
2. Abuser qqn = le tromper, le duper. Il nous a abusés avec des mensonges.
(Source : Larousse)
Ainsi la forme correcte avec « c’est » doit être : « C’est abuser de sa force » par exemple. Vous pourrez suivre un débat passionnant sur la forme correcte sur Yahoo Questions – réponses
Cet article du Huffington Post vous expliquera un peu mieux l’usage de cette expression.
Bonne journée
Le Dictionnaire du nouveau français, d’Alexandre des Isnards, a la réponse à votre question :
[La grammaire exigerait l’emploi de l’infinitif « abuser », mais l’expression s’est imposé au participe passé : « C’est abusé »]
Abuser, c’est faire un usage excessif des choses ou profiter d’une situation. On abuse de son autorité, de l’alcool, de la gentillesse …
L’expression « C’est abusé » découle de ce sens initial, mais s’emploie sans objet, dans le vide, telle une incantation. Elle est tantôt un aveu d’impuissance : « Deux contrôles en un jour, c’est abusé », tantôt un cri d’indignation : « Deux euros le ticket, c’est abusé ! »
L’usage veut que l’on rajoute l’adverbe « Franchement » devant. « Franchement, c’est abusé. » Ce n’est pas un gage de sincérité, mais cela amplifie son bougonnement.
« Nancy c’est polaire il fait trop froid c’est abusé » © charchourh, Twitter
Le climat nancéen est glacial. De telles températures sont difficiles à supporter.
« J’ai une montagne de taff, franchement c’est abusé. »
J’ai tellement de devoirs à faire ! Les professeurs nous en donnent vraiment trop.
Ainsi la forme usitée de cette expression est le participe passé mais la forme grammaticalement correcte est l’infinitif.
En effet, le verbe abuser a deux constructions possibles, qui ont chacune un sens différent :
1. Abuser de = user mal ou avec excès. Abuser de sa force ; abuser de qqn, de la bonté de qqn.
Abuser d'une femme = la violer.
2. Abuser qqn = le tromper, le duper. Il nous a abusés avec des mensonges.
(Source : Larousse)
Ainsi la forme correcte avec « c’est » doit être : « C’est abuser de sa force » par exemple. Vous pourrez suivre un débat passionnant sur la forme correcte sur Yahoo Questions – réponses
Cet article du Huffington Post vous expliquera un peu mieux l’usage de cette expression.
Bonne journée
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