Question d'origine :
bonjour madame ou monsieur a l'epoque du catharisme pourriez vous s'il vous plait me donner des reponses a des questions qui m'interpellent ( 1 ) pendant ces periodes de repressions a l'encontre des cathares qui ont abouti a leurs disparitions les memes evenements ont frappes les templiers par les actions de l'inquisition pour finir a leur eradication ( 2) est ce que les cathares et les templiers dans leur persecution ont eu des liens les rapprochants ou etaient ils adversaires voire ennemis (3 )les templiers n'ayant pas tous disparus apres ces purges , peut on penser ou non qu'un autre mouvement a pris forme dans le plus grand secret et sous une autre appelation pour continuer l'oeuvre de cette communaute je pense entre autre a la franc-maçonnerie ( 4 ) a part l'europe , quels sont les pays ou les templiers se sont implantes et quelles ont ete leurs actions ou leurs constructions visibles de nos jours avec mes vifs remerciements recevez madame ou monsieur mes respectueuses salutations
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/09/2014 à 14h17
Bonjour,
L’Encyclopaedia universalis précise à propos des templiers :
« Les Templiers, ordre monastico-militaire, réalisèrent l'idéal de cette double vocation apparemment contradictoire de moine et de soldat. Ils répondirent à un besoin particulier de l'Église à une époque où celle-ci s'efforçait d'humaniser la guerre et où la lutte entre deux civilisations, chrétienne et musulmane, exigeait l'action d'une élite. Le dépouillement de centaines de documents a permis de poser en termes nouveaux le problème du Temple et de mettre en valeur le gouvernement, la grandeur militaire, l'influence internationale dans l'économie et les finances, et les données réelles de l'existence de l'ordre. Il faut se garder d'inclure dans les problèmes relatifs au Temple bon nombre de questions encore mal élucidées et dont rien ne prouve qu'elles soient effectivement rattachées à cet ordre. Les Templiers eurent une vie et une observance beaucoup plus simples qu'on ne l'a cru. Ils furent avant tout des religieux et des soldats, mais encore des administrateurs, des diplomates et des financiers. »
Créé en 1119 à Jérusalem, confirmé en 1127 par le Concile de Troyes, puis en 1139 par une bulle papale (Innocent II), l’ordre compte « À la mort du deuxième maître du Temple, Robert de Craon, […] uniquement pour la maison de Jérusalem deux couvents – ensemble des troupes de combat, comprenant trois cent cinquante chevaliers –, environ mille deux cents sergents, sans compter les autres membres donnés ou à temps.Au XIIIe siècle, plusieurs provinces étaient établies : Provence, France, Poitou, Bourgogne, Angleterre, Aragon-Catalogne, Castille, Portugal, Toscane-Lombardie, Sicile-Pouilles, Hongrie, Magdebourg, Mayence, et les deux sous-provinces de Trèves en Allemagne et du royaume de Valencia en Espagne, dès 1242. En Palestine, le Temple comprenait trois grandes provinces : Jérusalem, Tripoli, Antioche et, vers 1257, la sous-province commerciale de Petite Arménie. L'ensemble de ces provinces groupait trois mille quatre cent soixante-huit châteaux, forteresses et maisons dépendantes. Tout ce monde était placé sous la juridiction du chapitre général, seule autorité de l'ordre qui désignait les commandeurs de province. Dans les pays de combat, comme la Palestine et la péninsule Ibérique, les châteaux étaient soumis à la juridiction de ces commandeurs de province ou « commandeurs de terre » qui nommaient à leur tour les commandeurs de leur choix. En revanche, dans les pays de rapport, un système hiérarchique de maisons fut établi : chaque province était divisée en régions, ayant chacune à sa tête le commandeur régional, membre de droit de la chambre priorale et capitulaire ; venaient ensuite les commandeurs majeurs, ou baillis, qui supervisaient plusieurs maisons dans une région. »
Ce livre répertorie le patrimoine templier de France. Cette carte indique les lieux où ils vécurent et combattirent :
« Du Portugal à Jérusalem, par Londres et Paris : plus de 150 lieux d'histoire. La carte présente des dessins des rotondes des principaux chef-lieux des Templiers en Europe : le Covento do Cristo, à Tomar au Portugal, et Londres, qui existent encore aujourd'hui ; celle de la forteresse du Temple à Paris, qui a été détruite sous la Révolution ; le Temple de Jérusalem, avec son dôme d'or, qui était à l'origine la mosquée d'Omar et est aujourd'hui le Dôme du Rocher, l'un des lieux les plus saints de l'Islam. L'ensemble est complété par un plan de Jérusalem au 12e siècle.
La carte montre aussi les provinces de l'Ordre, la localisation des principales commanderies, des châteaux forts bâtis ou tenus par des templiers ainsi que les lieux et dates des batailles qu'ils livrèrent avec leur issue (victoires ou défaites), soit près de 150 sites répertoriés ».
La gloire et le déclin de l’ordre sont étroitement liés aux succès des Croisades puis à la chute de l'Empire latin d'Orient en 1291. Repliés en Espagne où ils livrèrent de nombreuses batailles de reconquête, puis en France où ils avaient moins de raison d’être, et où « les jugeant trop encombrants et ayant besoin d'argent, Philippe le Bel décida de les faire supprimer ; l'entrée dans l'ordre lui avait été, en effet, refusée. »
« Le vendredi 13 octobre 1307, à l'aube, tous les templiers de France furent arrêtés et jetés en prison. Le roi prit aussitôt possession de la tour du Temple où se trouvaient le trésor et les livres de comptes. Les cent quarante templiers de Paris subirent les pires tortures de la part des inquisiteurs dominicains, qui usèrent de tous les moyens en leur pouvoir (ruse, mensonge, chevalet, bûcher). Cent trente-sept d'entre eux avouèrent des ignominies incroyables ; mais, par la suite, plusieurs se rétractèrent. L'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne, l'Écosse reconnurent l'innocence du Temple et de ses membres. De son côté, le pape Clément V, faible et lâche, circonvenu par Philippe le Bel, fit lire à l'ouverture de la deuxième session du concile de Vienne, le 3 avril 1312, la bulle Vox clamantis qui portait la suppression par provision de l'ordre en attendant le jugement définitif d'un prochain concile ; celui-ci ne devait jamais se réunir. »
Après l’immolation de Jacques de Molay, « les Hospitaliers de Saint-Jean héritèrent des biens du Temple,sauf en Aragon et au Portugal, pays où furent créés de nouveaux ordres, successeurs légitimes du Temple : Montesa, en Aragon, par une bulle du pape Jean XXII datée du 10 juin 1317 ; l'ordre du Christ, au Portugal, par une autre bulle du même pape, datée du 15 mars 1319. »
Concernant une postérité maçonnique, l’idée que l’ordre du temple aurait « secrètement subsisté pour donner naissance à la maçonnerie s'est formée au cours du XVIIIe siècle. Il s'y associa la conviction qu'un enseignement secret était dispensé aux templiers et qu'il avait existé un « ésotérisme du Temple » : cette croyance n'a jamais reçu la moindre confirmation documentaire et tous les spécialistes de l'histoire de l'ordre s'accordent pour n'y voir qu'une légende tardive et sans fondement. Du reste, en 1736, si André Michel de Ramsay (1686-1743), disciple de Fénelon et de souche écossaise, franc-maçon à Londres et à Paris, assigne le premier à la franc-maçonnerie une origine chevaleresque remontant aux croisades, c'est aux chevaliers de Malte (ou de Saint-Jean de Jérusalem) qu'il pense, et non aux templiers. Cela n'empêchera nullement des francs-maçons imaginatifs de créer, dans les années 1750, plusieurs hauts grades s'inspirant d'un ordre du Temple rêvé, voire d'en revendiquer – jusqu'à nos jours pour certains – l'héritage à la fois spirituel et matériel. » (Roger DACHEZ, Luc NEFONTAINE, « FRANC-MAÇONNERIE », Encyclopædia Universalis).
SI les templiers ont été convaincus d’hérétisme après avoir été torturés, l’origine de leur élimination est l’excès de leur puissance et de leur fortune, pas la déviance de leurs croyances. Les cathares sont quant à eux « hérétiques » aux sens où leurs croyances ne sont pas conformes à la doxa du Saint Siège :
« Pour les cathares, le problème crucial est celui du mal, qu'on trouve dans l'univers rempli de créatures vaines et corruptibles, et qu'ils ne peuvent imputer à Dieu. Leur foi repose sur la conviction commune que ce monde visible et tout ce qu'il renferme est l'œuvre du diable. Selon le traité de Bartholomé de Carcassonne, « il y a un autre monde formé de créatures incorruptibles et éternelles ». L'existence des deux royaumes leur fait présumer l'existence de deux principes. Les uns, modérés, proches du monothéisme, croient en un seul Dieu, bon, tout-puissant, éternel, créateur des anges et des quatre éléments qu'il a permis à Satan, ange rebelle, d'organiser. Les autres, d'opinion radicale, croient en deux principes absolus, rivaux, le bon et le mauvais, également créateurs et éternels. » (Christine THOUZELLIER, «CATHARES », Encyclopædia Universalis ). Qui plus est, les cathares « nient tous la Trinité, faisant du Père une personne supérieure au Fils et au Saint-Esprit. »
La doctrine naît en Bulgarie et transite par la Terre Sainte pendant la 2e croisade (1147), s’organise en Eglise, élit un pape (Papa Niquintas), avant que, de retour en France, des convertis intronisent des évêques et accueillent un concile près de Toulouse. « Avant la fin du XIIe siècle, près d'une vingtaine d'Églises cathares se trouvent disséminées au nord du bassin méditerranéen, du Languedoc au Proche-Orient. » Il s’agit donc de schismatiques, ce qui déplait inévitablement à la maison mère. Croisade (« contre les albigeois »), excommunications, dépossessions des seigneurs de leurs fiefs, puis inquisition portent le fer contre la déviance religieuse et incidemment conquièrent des territoires pour la couronne de France.
« L'établissement de l'Inquisition (1233) et la chute de Montségur (1244), désorganisent les Églises cathares », bien avant la chute des Templiers (1307). Il semble que l’ordre des Templiers ait refusé de participer à une croisade en France contre des chrétiens, ce que des études historiques des liens féodaux dans le Sud de la France attribuent au fait que la noblesse hérétique était aussi soutien des templiers et pourvoyeurs de croisés.
L’Encyclopaedia universalis précise à propos des templiers :
« Les Templiers, ordre monastico-militaire, réalisèrent l'idéal de cette double vocation apparemment contradictoire de moine et de soldat. Ils répondirent à un besoin particulier de l'Église à une époque où celle-ci s'efforçait d'humaniser la guerre et où la lutte entre deux civilisations, chrétienne et musulmane, exigeait l'action d'une élite. Le dépouillement de centaines de documents a permis de poser en termes nouveaux le problème du Temple et de mettre en valeur le gouvernement, la grandeur militaire, l'influence internationale dans l'économie et les finances, et les données réelles de l'existence de l'ordre. Il faut se garder d'inclure dans les problèmes relatifs au Temple bon nombre de questions encore mal élucidées et dont rien ne prouve qu'elles soient effectivement rattachées à cet ordre. Les Templiers eurent une vie et une observance beaucoup plus simples qu'on ne l'a cru. Ils furent avant tout des religieux et des soldats, mais encore des administrateurs, des diplomates et des financiers. »
Créé en 1119 à Jérusalem, confirmé en 1127 par le Concile de Troyes, puis en 1139 par une bulle papale (Innocent II), l’ordre compte « À la mort du deuxième maître du Temple, Robert de Craon, […] uniquement pour la maison de Jérusalem deux couvents – ensemble des troupes de combat, comprenant trois cent cinquante chevaliers –, environ mille deux cents sergents, sans compter les autres membres donnés ou à temps.
Ce livre répertorie le patrimoine templier de France. Cette carte indique les lieux où ils vécurent et combattirent :
« Du Portugal à Jérusalem, par Londres et Paris : plus de 150 lieux d'histoire. La carte présente des dessins des rotondes des principaux chef-lieux des Templiers en Europe : le Covento do Cristo, à Tomar au Portugal, et Londres, qui existent encore aujourd'hui ; celle de la forteresse du Temple à Paris, qui a été détruite sous la Révolution ; le Temple de Jérusalem, avec son dôme d'or, qui était à l'origine la mosquée d'Omar et est aujourd'hui le Dôme du Rocher, l'un des lieux les plus saints de l'Islam. L'ensemble est complété par un plan de Jérusalem au 12e siècle.
La carte montre aussi les provinces de l'Ordre, la localisation des principales commanderies, des châteaux forts bâtis ou tenus par des templiers ainsi que les lieux et dates des batailles qu'ils livrèrent avec leur issue (victoires ou défaites), soit près de 150 sites répertoriés ».
La gloire et le déclin de l’ordre sont étroitement liés aux succès des Croisades puis à la chute de l'Empire latin d'Orient en 1291. Repliés en Espagne où ils livrèrent de nombreuses batailles de reconquête, puis en France où ils avaient moins de raison d’être, et où « les jugeant trop encombrants et ayant besoin d'argent, Philippe le Bel décida de les faire supprimer ; l'entrée dans l'ordre lui avait été, en effet, refusée. »
« Le vendredi 13 octobre 1307, à l'aube, tous les templiers de France furent arrêtés et jetés en prison. Le roi prit aussitôt possession de la tour du Temple où se trouvaient le trésor et les livres de comptes. Les cent quarante templiers de Paris subirent les pires tortures de la part des inquisiteurs dominicains, qui usèrent de tous les moyens en leur pouvoir (ruse, mensonge, chevalet, bûcher). Cent trente-sept d'entre eux avouèrent des ignominies incroyables ; mais, par la suite, plusieurs se rétractèrent. L'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne, l'Écosse reconnurent l'innocence du Temple et de ses membres. De son côté, le pape Clément V, faible et lâche, circonvenu par Philippe le Bel, fit lire à l'ouverture de la deuxième session du concile de Vienne, le 3 avril 1312, la bulle Vox clamantis qui portait la suppression par provision de l'ordre en attendant le jugement définitif d'un prochain concile ; celui-ci ne devait jamais se réunir. »
Après l’immolation de Jacques de Molay, « les Hospitaliers de Saint-Jean héritèrent des biens du Temple,
SI les templiers ont été convaincus d’hérétisme après avoir été torturés, l’origine de leur élimination est l’excès de leur puissance et de leur fortune, pas la déviance de leurs croyances. Les cathares sont quant à eux « hérétiques » aux sens où leurs croyances ne sont pas conformes à la doxa du Saint Siège :
« Pour les cathares, le problème crucial est celui du mal, qu'on trouve dans l'univers rempli de créatures vaines et corruptibles, et qu'ils ne peuvent imputer à Dieu. Leur foi repose sur la conviction commune que ce monde visible et tout ce qu'il renferme est l'œuvre du diable. Selon le traité de Bartholomé de Carcassonne, « il y a un autre monde formé de créatures incorruptibles et éternelles ». L'existence des deux royaumes leur fait présumer l'existence de deux principes. Les uns, modérés, proches du monothéisme, croient en un seul Dieu, bon, tout-puissant, éternel, créateur des anges et des quatre éléments qu'il a permis à Satan, ange rebelle, d'organiser. Les autres, d'opinion radicale, croient en deux principes absolus, rivaux, le bon et le mauvais, également créateurs et éternels. » (Christine THOUZELLIER, «CATHARES », Encyclopædia Universalis ). Qui plus est, les cathares « nient tous la Trinité, faisant du Père une personne supérieure au Fils et au Saint-Esprit. »
La doctrine naît en Bulgarie et transite par la Terre Sainte pendant la 2e croisade (1147), s’organise en Eglise, élit un pape (Papa Niquintas), avant que, de retour en France, des convertis intronisent des évêques et accueillent un concile près de Toulouse. « Avant la fin du XIIe siècle, près d'une vingtaine d'Églises cathares se trouvent disséminées au nord du bassin méditerranéen, du Languedoc au Proche-Orient. » Il s’agit donc de schismatiques, ce qui déplait inévitablement à la maison mère. Croisade (« contre les albigeois »), excommunications, dépossessions des seigneurs de leurs fiefs, puis inquisition portent le fer contre la déviance religieuse et incidemment conquièrent des territoires pour la couronne de France.
« L'établissement de l'Inquisition (1233) et la chute de Montségur (1244), désorganisent les Églises cathares », bien avant la chute des Templiers (1307). Il semble que l’ordre des Templiers ait refusé de participer à une croisade en France contre des chrétiens, ce que des études historiques des liens féodaux dans le Sud de la France attribuent au fait que la noblesse hérétique était aussi soutien des templiers et pourvoyeurs de croisés.
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