Question d'origine :
Bonjour
Quel est pour cette année 2014 le taux d'augmentation des indices de prix notamment dans les services ?
Comment un commercant ou une entreprise peut-il prendre en compte cette augmentation dans ses prix de vente ? et est-ce légal ?
Bien cordialement
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/09/2014 à 09h13
Bonjour,
Notre réponse tente de prendre en compte votre objectif final qui semble être de déterminer le juste prix de vente de prestations de services.
Indice des prix à la consommation
L’Indice des Prix à la Consommation est une mesure de l’augmentation des prix :
« L'IPC est l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur le territoire français. C'est une mesure synthétique des évolutions de prix à qualité constante. »
Cette mesure sert notamment à « indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à indexer le Smic », c’est-à-dire de veiller à ce que les petits revenus puissent continuer à consommer malgré l’augmentation des prix.
Les prix ont varié en 2014 (mesures mensuelles en %) :
Janvier.......... – 0,6
Février.......... + 0,6
Mars............. + 0,4
Avril............. 0
Mai............... 0
Juin.............. 0
Juillet.......... – 0,3
Août............ + 0,4
Sur 1 an d’août à août : + 0,4 %
Taux d’inflation
Pour ce qui concerne l’inflation, définie comme «la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix, elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents.
Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n'est pas complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des ménages. »
«Le pouvoir d'achat de la monnaie est la quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire. Du fait de la hausse des prix, le pouvoir d'achat de la monnaie se déprécie au cours du temps. A l'extérieur du pays il diminue en cas de dépréciation et de dévaluation et augmente dans les cas inverses.
Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation,...) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation.On distingue ainsi les évolutions à prix courants (sans correction de l'effet de l'inflation) des évolutions à prix constants (avec correction de l'effet de l'inflation). Dans le premier cas il s'agit d'une évolution en valeur et dans le second d'une évolution en volume.
Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en général l'indice des prix à la consommation (IPC). »
Le taux d’inflation annuel publié par l’INSEE était pour 2013 de 0,9% (tableau et graphique de 1991 à 2013).
Pour 2014 :
« D'après la Commission Economique de la Nation, le taux d'inflation en 2014 devrait être légèrement supérieur au taux enregistré l'an dernier. Pour cet organisme du Trésor (communiqué du 21 mars 2014), le taux prévisionnel d'inflation hors tabac atteindrait 1,1 % cette année. » (Droit-finances.net).
Fixer ses tarifs dans une entreprise de service
Il ne semble pas logique d’utiliser ces mesures statistiques, qui observent la réalité des prix… pour fixer les prix. Peut-être devez-vous recalculer votre prix de revient, si vos frais d’approvisionnement, de production, de distribution, d’administration, ont changé ?
Calcul du prix de revient
1) Pour l'ensemble des charges, le calcul doit se faire à partir du montant annuel de celles-ci (montant prévisible ou constaté, selon le cas / HT ou TTC selon le régime fiscal de TVA appliqué).
2) Le revenu vital minimal à prendre en considération est à estimer en tenant compte de toutes ses contraintes financières personnelles.
3) Le montant du "budget de fonctionnement par jour ouvré" se calcule sur la base de 220 jours (nombre de jours ouvrés retenu en moyenne dans une année).
Cette donnée présente l'intérêt d'indiquer le montant de charges que le consultant doit "affronter" chaque matin en pénétrant dans son cabinet.
4) Le prix de revient d'une journée ainsi calculé devra être ensuite corrigé pour obtenir un prix de vente : d'une part, en tenant compte du temps qui ne peut pas être facturé : temps passé à la prospection, à sa propre formation, aux relations publiques, aux propositions, etc. Il n'est pas rare que seul 60 % à 70 % de son temps puisse faire réellement l'objet de missions facturées... Dans un tel cas, l'ensemble des charges fixes est à "éponger" sur 140 jours de travail facturables sur les 220 jours ouvrés ; d'autre part, en y ajoutant une "marge commerciale" pour déterminer son prix de vente à la journée.
Ainsi, sur cette base tarifaire, le bénéfice qui pourrait être dégagé permettrait, en bout de course : d'obtenir une rémunération personnelle supérieure à celle retenue (par prudence) dans le calcul du prix de revient, et, en venant s'ajouter à la "dotation aux amortissements" (capacité d'autofinancement) de :
- supporter le remboursement en capital d'emprunts bancaires professionnels (s'il y en a)
- améliorer le fonds de roulement,
- disposer de l'autofinancement nécessaire pour investissement, si besoin,
- de payer l'impôt sur le revenu sans diminuer son revenu minimal vital. »
(APCE – Agence pour la création d’entreprise).
Politique tarifaire
Quant à votre politique de prix, pour ce qui concerne les services à la personne :
« Les tarifs pratiqués par les opérateurs sont fixés librement pour les services non agrées ou pour ceux qui ne relèvent pas de l’agrément simple. (Un opérateur agréé qualité a intérêt à fixer des tarifs de départ à un niveau satisfaisant, puisqu’il ne pourra pas ensuite les augmenter comme il l’entend.)
En revanche pour les opérateurs agréés qualité, l’évolution des tarifs est encadrée et ne peut s’effectuer qu’à l’intérieur d’une fourchette décidée chaque année par les services de la consommation et de la répression des fraudes. De plus, cette liberté n’est pas totale, du fait de l’existence de tarifs de référence pour les interventions prises en charge par un organisme de protection sociale.
En pratique, trois paramètres doivent donc être pris en compte pour fixer ses tarifs de départ : les coûts à couvrir, la valeur perçue par les clients (ou par les différents segments de clientèle) et les prix des concurrents. »
Dans ce domaine, vous pouvez soit affronter la concurrence, et proposer des prestations à prix plus bas qu’eux, tout en dégageant une marge positive, mais dans les activités de service où la main d’œuvre représente en moyenne 80% du coût de revient, vous ne pourrez augmenter beaucoup la productivité ; soit adopter « une stratégie de niche, qui suppose l’existence de besoins spécifiques ou nécessitant des prestations très spécialisées. Dans ce cas l’entreprise choisit d’éviter la concurrence et se positionne sur une petite partie du marché qu’elle va dominer grâce à une personnalisation poussée de ses prestations et à une relation très forte avec ses clients. »
Dans ce dernier cas, vous intégrez pour calculer vos prix de ventes :
- le prix de revient d’une prestation (tarif minimum)
- la valeur perçue (tarif maximum)
Cette fourchette devrait rejoindre les prix pratiqués par la concurrence. Retenez le prix qui maximisera le nombre de clients, en tenant compte d’un « prix psychologique » que peut avoir plus ou moins en tête le client en recherche de prestations.
Vous pouvez aussi réfléchir à ces points pour fixer votre politique tarifaire :
- facturation au forfait, au temps passé, un peu des deux ?
- rabais sur des tarifs de bases ? Suivant quels critères (fidélité, volume, distance…)
- formules d’abonnement ?
(Créer une entreprise de services à la personne)
Voir aussi :
Enquête mensuelle de conjoncture dans les services
Domaines et méthode de l’enquête de conjoncture dans les services
Notre réponse tente de prendre en compte votre objectif final qui semble être de déterminer le juste prix de vente de prestations de services.
L’Indice des Prix à la Consommation est une mesure de l’augmentation des prix :
« L'IPC est l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur le territoire français. C'est une mesure synthétique des évolutions de prix à qualité constante. »
Cette mesure sert notamment à « indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à indexer le Smic », c’est-à-dire de veiller à ce que les petits revenus puissent continuer à consommer malgré l’augmentation des prix.
Les prix ont varié en 2014 (mesures mensuelles en %) :
Janvier.......... – 0,6
Février.......... + 0,6
Mars............. + 0,4
Avril............. 0
Mai............... 0
Juin.............. 0
Juillet.......... – 0,3
Août............ + 0,4
Sur 1 an d’août à août : + 0,4 %
Pour ce qui concerne l’inflation, définie comme «
Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n'est pas complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des ménages. »
«
Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation,...) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation.
Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en général l'indice des prix à la consommation (IPC). »
Le taux d’inflation annuel publié par l’INSEE était pour 2013 de 0,9% (tableau et graphique de 1991 à 2013).
Pour 2014 :
« D'après la Commission Economique de la Nation, le taux d'inflation en 2014 devrait être légèrement supérieur au taux enregistré l'an dernier. Pour cet organisme du Trésor (communiqué du 21 mars 2014), le taux prévisionnel d'inflation hors tabac atteindrait 1,1 % cette année. » (Droit-finances.net).
Il ne semble pas logique d’utiliser ces mesures statistiques, qui observent la réalité des prix… pour fixer les prix. Peut-être devez-vous recalculer votre prix de revient, si vos frais d’approvisionnement, de production, de distribution, d’administration, ont changé ?
1) Pour l'ensemble des charges, le calcul doit se faire à partir du montant annuel de celles-ci (montant prévisible ou constaté, selon le cas / HT ou TTC selon le régime fiscal de TVA appliqué).
2) Le revenu vital minimal à prendre en considération est à estimer en tenant compte de toutes ses contraintes financières personnelles.
3) Le montant du "budget de fonctionnement par jour ouvré" se calcule sur la base de 220 jours (nombre de jours ouvrés retenu en moyenne dans une année).
Cette donnée présente l'intérêt d'indiquer le montant de charges que le consultant doit "affronter" chaque matin en pénétrant dans son cabinet.
4) Le prix de revient d'une journée ainsi calculé devra être ensuite corrigé pour obtenir un prix de vente : d'une part, en tenant compte du temps qui ne peut pas être facturé : temps passé à la prospection, à sa propre formation, aux relations publiques, aux propositions, etc. Il n'est pas rare que seul 60 % à 70 % de son temps puisse faire réellement l'objet de missions facturées... Dans un tel cas, l'ensemble des charges fixes est à "éponger" sur 140 jours de travail facturables sur les 220 jours ouvrés ; d'autre part, en y ajoutant une "marge commerciale" pour déterminer son prix de vente à la journée.
Ainsi, sur cette base tarifaire, le bénéfice qui pourrait être dégagé permettrait, en bout de course : d'obtenir une rémunération personnelle supérieure à celle retenue (par prudence) dans le calcul du prix de revient, et, en venant s'ajouter à la "dotation aux amortissements" (capacité d'autofinancement) de :
- supporter le remboursement en capital d'emprunts bancaires professionnels (s'il y en a)
- améliorer le fonds de roulement,
- disposer de l'autofinancement nécessaire pour investissement, si besoin,
- de payer l'impôt sur le revenu sans diminuer son revenu minimal vital. »
(APCE – Agence pour la création d’entreprise).
Quant à votre politique de prix, pour ce qui concerne les services à la personne :
« Les tarifs pratiqués par les opérateurs sont fixés librement pour les services non agrées ou pour ceux qui ne relèvent pas de l’agrément simple. (Un opérateur agréé qualité a intérêt à fixer des tarifs de départ à un niveau satisfaisant, puisqu’il ne pourra pas ensuite les augmenter comme il l’entend.)
En revanche pour les opérateurs agréés qualité, l’évolution des tarifs est encadrée et ne peut s’effectuer qu’à l’intérieur d’une fourchette décidée chaque année par les services de la consommation et de la répression des fraudes. De plus, cette liberté n’est pas totale, du fait de l’existence de tarifs de référence pour les interventions prises en charge par un organisme de protection sociale.
En pratique, trois paramètres doivent donc être pris en compte pour fixer ses tarifs de départ : les coûts à couvrir, la valeur perçue par les clients (ou par les différents segments de clientèle) et les prix des concurrents. »
Dans ce domaine, vous pouvez soit affronter la concurrence, et proposer des prestations à prix plus bas qu’eux, tout en dégageant une marge positive, mais dans les activités de service où la main d’œuvre représente en moyenne 80% du coût de revient, vous ne pourrez augmenter beaucoup la productivité ; soit adopter « une stratégie de niche, qui suppose l’existence de besoins spécifiques ou nécessitant des prestations très spécialisées. Dans ce cas l’entreprise choisit d’éviter la concurrence et se positionne sur une petite partie du marché qu’elle va dominer grâce à une personnalisation poussée de ses prestations et à une relation très forte avec ses clients. »
Dans ce dernier cas, vous intégrez pour calculer vos prix de ventes :
- le prix de revient d’une prestation (tarif minimum)
- la valeur perçue (tarif maximum)
Cette fourchette devrait rejoindre les prix pratiqués par la concurrence. Retenez le prix qui maximisera le nombre de clients, en tenant compte d’un « prix psychologique » que peut avoir plus ou moins en tête le client en recherche de prestations.
Vous pouvez aussi réfléchir à ces points pour fixer votre politique tarifaire :
- facturation au forfait, au temps passé, un peu des deux ?
- rabais sur des tarifs de bases ? Suivant quels critères (fidélité, volume, distance…)
- formules d’abonnement ?
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