permissions pendant la grande guerre avant juin 1915
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 30/09/2014 à 09h36
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Question d'origine :
Je voudrais savoir s'il y a eu des permissions avant juin 1915.
Mon grand-père est porté disparu en juin 1915, déclaré plus tard décédé à la tranchée de Calonne.
Il avait appartenu au 38ème en 1909, puis au 92ème de marche le 2 février 1911, arrivé au corps le 3 août 14, passé au 87ème le 24 mars 1915.
Merci de me répondre (il a eu un fils né le 3 octobre 1915, pouvait-il être de lui ?)
Maléna
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 01/10/2014 à 10h52
Bonjour,
Le journal Le Monde a interrogé l’historienne Emmanuelle Cronier à propos des permissions pendant la guerre de 14-18 :
Les gares pendant la Grande Guerre : un repère pour le soldat :
A partir de juillet 1915, l’état-major français prend la décision d’accorder des permissions aux soldats. Pourquoi pas avant ?
Le régime des permissions existait déjà. Il fut institué au XIXe siècle. Les conscrits disposaient de 40 jours de permission par an. Comme l'état-major pensait que la guerre serait courte, tous les effectifs nécessaires à la victoire devaient être réquisitionnés. Il était hors de question de se passer de qui que ce soit pendant la durée des opérations.En fait, un système à deux vitesses se mit en place dès les premiers mois de la guerre. Les permissions furent rétablies pour les soldats mobilisés à l'arrière . Pour les soldats au front, il s'agissait d'une double peine : non seulement, ils devaient combattre, mais encore, ils n'avaient pas la possibilité de rentrer chez eux. En mars 1915, les permissions furent rétablies pour les officiers . Cette mesure causa une indignation dans l’opinion et les milieux politiques. Au printemps 1915, les parlementaires font pression pour que le régime de permissions soit étendu aux combattants. Certains proposent par exemple d’envoyer au front les « embusqués » restés dans les dépôts de l’arrière pour permettre aux combattants de partir en congé. La décision de généraliser le régime des permissions est finalement prise par le général Joffre le 30 juin 1915 . Il est intéressant de noter que la circulaire évoque la possibilité pour les soldats de retrouver leur famille, mais ne dit rien sur la nécessité d'améliorer le moral des combattants. Soit l'armée n'assume pas que les troupes soient épuisées. Soit il s'agit d'un enjeu stratégique : on ne veut pas donner d'indication au renseignement allemand.
D'autre part, voici des documents qui font l'historique du 87e régiment d'infanterie : campagne 1914-1918, et notamment la tranchée de Calonne.
... et celui du 92e régiment d’infanterie où votre grand-père a servi avant le 87e.
Nous ne nous prononcerons évidemment pas sur la possibilité ou l’impossibilité pour votre grand-père d’avoir conçu un enfant à cette époque. Pour y répondre, il faudrait connaître avec certitude l’emploi du temps de votre grand-père à l’époque, ce qui n’est pas le cas. Ce n’est pas non plus notre rôle. Seule votre grand-mère peut (pouvait ?) vous dire ce qu’il en était.
Le journal Le Monde a interrogé l’historienne Emmanuelle Cronier à propos des permissions pendant la guerre de 14-18 :
Les gares pendant la Grande Guerre : un repère pour le soldat :
A partir de juillet 1915, l’état-major français prend la décision d’accorder des permissions aux soldats. Pourquoi pas avant ?
Le régime des permissions existait déjà. Il fut institué au XIXe siècle. Les conscrits disposaient de 40 jours de permission par an. Comme l'état-major pensait que la guerre serait courte, tous les effectifs nécessaires à la victoire devaient être réquisitionnés. Il était hors de question de se passer de qui que ce soit pendant la durée des opérations.
D'autre part, voici des documents qui font l'historique du 87e régiment d'infanterie : campagne 1914-1918, et notamment la tranchée de Calonne.
... et celui du 92e régiment d’infanterie où votre grand-père a servi avant le 87e.
Nous ne nous prononcerons évidemment pas sur la possibilité ou l’impossibilité pour votre grand-père d’avoir conçu un enfant à cette époque. Pour y répondre, il faudrait connaître avec certitude l’emploi du temps de votre grand-père à l’époque, ce qui n’est pas le cas. Ce n’est pas non plus notre rôle. Seule votre grand-mère peut (pouvait ?) vous dire ce qu’il en était.
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