Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche l'origine de cette citation de Jean Vilar (dans quel ouvrage se trouve-t-elle ? Ou à quelle occasion a-t-elle été prononcée ?) : « Convaincre, sans humilier l'oeuvre choisie. L'éclairer et non l'endimancher. Évitant de l'encanailler, la rendre belle et accessible à tous. »
Merci par vance pour votre aide précieuse
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/11/2014 à 11h13
Bonjour,
Nous retrouvons cette citation dans l’une des contributions de Jean Vilar à l’ouvrage Balades dans la culture : avec arrêts fréquents chez les travailleurs de Guy Konopnicki : Théâtre National Populaire : Jean Vilar fait le bilan (p. 162).
Quel peut être donc notre objectif désormais ? Et à quelles tâches peut s’astreindre un théâtre dit populaire et donc le Théâtre ? Service public ? Cela fut dit dès le premier jour et il n’a pas dépendu de nous seuls, pendant ces onze dernières années, qu’il le soit devenu. L’est-il devenu en d’autres pays ? Mais à travers quels combats ! en définitive sous quelles formes ? Est-ce une chimère qu’il faut, quoi qu’il en soit, poursuivre ?
Trois obligations et c’est déjà beaucoup :
1. Provoquer et aiguiser l’esprit critique du travailleur.
2. Etre un lieu privilégié de la réflexion et, si possible, de la connaissance
3. Convaincre, enfin.
D’où la nécessité en ce qui concerne le directeur et l’administrateur, et non seulement les comédiens et les régisseurs, de mettre à jour, de divulguer par tous les moyens honnêtes, la « leçon » de l’œuvre choisie, répétée, représentée. Mais alors – et c’est ici qu’interviennent vivement le goût et l’imagination du maître d’œuvre et plus encore, souvent, son courage – se dessine et se dresse l’obligation de convaincre.
Convaincre sans humilier l’œuvre choisie. L’éclairer et non l’endimancher. Evitant de l’encanailler, la rendre belle et accessible à tous. Et il n’est pas paradoxal d’affirmer que le maître d’œuvre doit savoir tenir ses distances à l’égard même du chef d’œuvre, sinon il n’y a pas union mais promiscuité, vaine complicité sentimentale, flirt sans cons équence. Et que ce savoir-faire se marie sans éclat et sans obstentation, à la grâce.
Bonne journée
Nous retrouvons cette citation dans l’une des contributions de Jean Vilar à l’ouvrage Balades dans la culture : avec arrêts fréquents chez les travailleurs de Guy Konopnicki : Théâtre National Populaire : Jean Vilar fait le bilan (p. 162).
Quel peut être donc notre objectif désormais ? Et à quelles tâches peut s’astreindre un théâtre dit populaire et donc le Théâtre ? Service public ? Cela fut dit dès le premier jour et il n’a pas dépendu de nous seuls, pendant ces onze dernières années, qu’il le soit devenu. L’est-il devenu en d’autres pays ? Mais à travers quels combats ! en définitive sous quelles formes ? Est-ce une chimère qu’il faut, quoi qu’il en soit, poursuivre ?
Trois obligations et c’est déjà beaucoup :
1. Provoquer et aiguiser l’esprit critique du travailleur.
2. Etre un lieu privilégié de la réflexion et, si possible, de la connaissance
3. Convaincre, enfin.
D’où la nécessité en ce qui concerne le directeur et l’administrateur, et non seulement les comédiens et les régisseurs, de mettre à jour, de divulguer par tous les moyens honnêtes, la « leçon » de l’œuvre choisie, répétée, représentée. Mais alors – et c’est ici qu’interviennent vivement le goût et l’imagination du maître d’œuvre et plus encore, souvent, son courage – se dessine et se dresse l’obligation de convaincre.
Bonne journée
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