Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche une poésie de Vladimir Maiakovski prouvant son approbation au régime soviétique à partir de 1917.
Pourriez vous m'en conseillez une ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/11/2014 à 16h51
Bonjour,
Voilà qui est facile à prouver et nul ne pourrait le nier. Maïakovski, emprisonné 3 fois par le régime tsariste, a adhéré à 15 ans au parti bolchévique, 12 ans avant la Révolution. Même s'il a pris des distances depuis plusieurs années pour se consacrer à la poésie, il accueille favorablement la révolution d'Octobre, qui notamment organise la représention politique du peuple, avec des députés. Beaucoup de peuples et d'intellectuels dans le monde accueillent favorablement cette Révolution prolétarienne.
La meilleure "preuve" pour Maïakovski est peut-être "Vladimir Ilich Lénine" (1924), pour la mort du père de la Révolution :
(nous ne pouvons reproduire la disposition typographique et les blancs de ce poème)
"Aussi bien,/quand on a percé la tempête déchaînée,/on s'installe/ au soleil// pour ôter/ la barbe verte / des algues / et la glaire framboise des méduses/
Moi/ je me/ nettoie sous Lénine/ afin de voguer/ plus loin dans la révolution.
Je crains/ ces milliers de vers/ comme, enfant,/ on craint la fausse note.
En faisant rayonner la couronne sur sa tête/ j'ai peur/ qu'on ne cache/ l'immense front/ léninien,
authentique,/ sage, / humain.
Je crains/ que les processions et les mausolées/
le statut établi/ des dévotions
ne noient/ dans un fade huile sainte
la simplicité/ léninienne."
(Maiakovski : poèmes (1924-1930), édition bilingue, Messidor, 1987).
Futuriste, il ne se prive pas de provocations et déplaît parfois. « Mystère, c’est ce que la Révolution a de grand. Bouffe, ce qu’elle a de comique » n'est pas politiquement correct. Il n'adhère que deux mois avant sa mort à l'Association des Ecrivains Polétariens (RAPP) avec laquelle il était en désaccord, car comme il le dit dans son autobiographie : "En art, les communistes étaient des conciliateurs", c'est-à-dire des conservateurs.
Il circule librement à l'étranger, poète et ambassadeur de la Révolution. Staline décrète pour lui des funérailles nationales en 1930, mais Maïakovski a choisi de suicider.
Bonne lecture.
Voilà qui est facile à prouver et nul ne pourrait le nier. Maïakovski, emprisonné 3 fois par le régime tsariste, a adhéré à 15 ans au parti bolchévique, 12 ans avant la Révolution. Même s'il a pris des distances depuis plusieurs années pour se consacrer à la poésie, il accueille favorablement la révolution d'Octobre, qui notamment organise la représention politique du peuple, avec des députés. Beaucoup de peuples et d'intellectuels dans le monde accueillent favorablement cette Révolution prolétarienne.
La meilleure "preuve" pour Maïakovski est peut-être "Vladimir Ilich Lénine" (1924), pour la mort du père de la Révolution :
(nous ne pouvons reproduire la disposition typographique et les blancs de ce poème)
"Aussi bien,/quand on a percé la tempête déchaînée,/on s'installe/ au soleil// pour ôter/ la barbe verte / des algues / et la glaire framboise des méduses/
Moi/ je me/ nettoie sous Lénine/ afin de voguer/ plus loin dans la révolution.
Je crains/ ces milliers de vers/ comme, enfant,/ on craint la fausse note.
En faisant rayonner la couronne sur sa tête/ j'ai peur/ qu'on ne cache/ l'immense front/ léninien,
authentique,/ sage, / humain.
Je crains/ que les processions et les mausolées/
le statut établi/ des dévotions
ne noient/ dans un fade huile sainte
la simplicité/ léninienne."
(Maiakovski : poèmes (1924-1930), édition bilingue, Messidor, 1987).
Futuriste, il ne se prive pas de provocations et déplaît parfois. « Mystère, c’est ce que la Révolution a de grand. Bouffe, ce qu’elle a de comique » n'est pas politiquement correct. Il n'adhère que deux mois avant sa mort à l'Association des Ecrivains Polétariens (RAPP) avec laquelle il était en désaccord, car comme il le dit dans son autobiographie : "En art, les communistes étaient des conciliateurs", c'est-à-dire des conservateurs.
Il circule librement à l'étranger, poète et ambassadeur de la Révolution. Staline décrète pour lui des funérailles nationales en 1930, mais Maïakovski a choisi de suicider.
Bonne lecture.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter