Question d'origine :
Bonjour,
Nous travaillons dans le cadre d'un TPE sur le musée des Confluences.
Nous aimerions connaître l'historique de l'élaboration de la pointe de la Presqu'Ile au niveau du Confluent -nous savons qu'elle est artificielle et qu'une partie est constituée de déchets, mais nous recherchons des dates, des preuves (si possible actes municipaux).
Cordialement,
Guillaume L.
Jarod B.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 04/12/2014 à 13h52
Bonjour
La décision de repousser la jonction du Rhône et de la Saône a été motivée au 18ème siècle par le coût trop élevé d’aménagement de la rive gauche du Rhône. De plus, Lyon manquait de place pour ses 130 000 habitants, car les congrégations religieuses occupaient les ¾ de l’espace.
Un remblaiement sur 2 km en direction du sud fut prévu, raccordant à la Presqu’île l’île Mognat et trois autres îles plus petites. Le 20 décembre 1735, date du rachat de l’île Mognat à Louis Mognat par le Consulat, marque la 1ère étape concrète du projet, dont le célèbre lyonnais Michel-Antoine Perrache se verra confier la réalisation.
Le 9 avril 1766, il transmet un plan au contrôleur général des finances. Il veut repousser le confluent via une digue jusqu’à la Mulatière et créer un canal ainsi qu’une gare d’eau côté Saône. Après remaniement son plan sera adopté par une assemblée de notables en 1770.
Suite à bien des difficultés, le quai côté Rhône est rendu praticable en 1777 et la nouvelle presqu’île reliée à l’ancienne.
En 1787, les premiers industriels (des fabricants d’étoffes) s’installent dans ce nouveau quartier. Mais avec la Révolution française, le roi n’a plus les moyens d’intervenir pour réparer les perpétuels dégâts causés au remblai par le fleuve.
En 1800, le nouveau confluent existe bel et bien mais non les aménagements initialement prévus (moulins, gare d’eau). De plus les Lyonnais s’y intéressent peu car le lieu est alors insalubre.
Après son passage à Lyon le 10 avril 1805, Napoléon se penche sur la situation car il envisage d’y faire construire un palais. Mais la chute de l’Empire réduira à néant le projet napoléonien.
En 1826, la municipalité de Lyon reprend la main et donne la priorité à l’industrialisation de ce secteur. C’est le maire de l’époque, M. Lacroix-laval, qui installe les industries plus au sud encore que M. perrache ne l’avait prévu.
La construction du chemin de fer est confiée le 7 mars 1827 par ordonnance royale à la Compagnie Seguin. Le pont de la Mulatière sera repensé en conséquence ce qui achèvera de donner à la pointe de la Presqu’île sa forme actuelle.
Une délibération du 16 juillet 1830 donne des noms aux rues de la pointe de la Presqu’île.
A lire sur ce sujet :
-Perrache des Voûtes à la Confluence
-Lyon Confluence, un coeur de ville sort de terre
Disponibles à la bibliothèque de la Part-Dieu
Et la frise chronologique du site Lyon Confluence
DANS NOS COLLECTIONS :
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