Question d'origine :
Bonjour
Pouvez vous m'indiquer pourquoi les oeufs se vendent par 6 ou 12, j'ai songé à la piste du conditionnement pratique en boite mais les oeufs n'ont pas toujours été vendus en boites ?
Vous remerciant
Alice
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/01/2015 à 16h30
Bonjour,
Ce ne sont pas seulement les œufs qui sont vendus à la douzaine ou demi-douzaine : huîtres, escargots, yaourts, packs (de lait, de bière, d’eau).
Cette brève de Direct matin nous fournit une piste : la comptabilité avant la calculette, au Moyen-âge, se faisait avec le pouce sur les phalanges des 4 autres doigts (notamment pour ceux qui savaient compter mais par forcément écrire et lire). Les commerçants (pour ceux qui n'utilisaient pas les abaques) utilisaient ce comptage, facilement divisible. Il s’agirait donc d’un comptage duodécimal (en base 12).
Le Dictionnaire culturel en langue française définit le douzain au XIIIe siècle comme une « mesure de capacité » (1265), aussi sous la forme « dozain » dès 1480 (DHLF), notamment pour le grain.
L’histoire universelle des chiffres détaille dans son chapitre « les Comptes concrets » les manières de compter sur ses doigts (« La première machine à calculer : la main ») :
« Notre enquête au sujet des procédés numériques manuels nous a révélé, par ailleurs, l’existence, dans les pays d’Orient et d’Extrême orient, d’un autre système de compte sur les phalanges ou les articulations des doigts de la main, permettant de considérer sur une main la suite régulière des nombres de 1 à 12. Ce système pourrait sans doute expliquer la tendance assez générale, au cours de l’histoire, à concevoir la douzaine comme unité secondaire de compte à côté de la dizaine (le nombre 12 ayant souvent été utilisé, dès l’Antiquité, en tant que base, dans certaines divisions du temps, dans les anciens systèmes météorologiques, ainsi que dans certains comptes commerciaux dont nous possédons encore comme témoins la douzaine et la grosse (= 12 x 12). Mais il s’agit là d’une simple hypothèse. »
La douzaine dans le commerce français a bien une origine culturelle (l’once romaine était le douzième de la livre), mais on ne peut attester exactement son origine.
Voir aussi :
Compter sur les doigts de la main
Ce ne sont pas seulement les œufs qui sont vendus à la douzaine ou demi-douzaine : huîtres, escargots, yaourts, packs (de lait, de bière, d’eau).
Cette brève de Direct matin nous fournit une piste : la comptabilité avant la calculette, au Moyen-âge, se faisait avec le pouce sur les phalanges des 4 autres doigts (notamment pour ceux qui savaient compter mais par forcément écrire et lire). Les commerçants (pour ceux qui n'utilisaient pas les abaques) utilisaient ce comptage, facilement divisible. Il s’agirait donc d’un comptage duodécimal (en base 12).
Le Dictionnaire culturel en langue française définit le douzain au XIIIe siècle comme une « mesure de capacité » (1265), aussi sous la forme « dozain » dès 1480 (DHLF), notamment pour le grain.
L’histoire universelle des chiffres détaille dans son chapitre « les Comptes concrets » les manières de compter sur ses doigts (« La première machine à calculer : la main ») :
« Notre enquête au sujet des procédés numériques manuels nous a révélé, par ailleurs, l’existence, dans les pays d’Orient et d’Extrême orient, d’un autre système de compte sur les phalanges ou les articulations des doigts de la main, permettant de considérer sur une main la suite régulière des nombres de 1 à 12. Ce système pourrait sans doute expliquer la tendance assez générale, au cours de l’histoire, à concevoir la douzaine comme unité secondaire de compte à côté de la dizaine (le nombre 12 ayant souvent été utilisé, dès l’Antiquité, en tant que base, dans certaines divisions du temps, dans les anciens systèmes météorologiques, ainsi que dans certains comptes commerciaux dont nous possédons encore comme témoins la douzaine et la grosse (= 12 x 12). Mais il s’agit là d’une simple hypothèse. »
La douzaine dans le commerce français a bien une origine culturelle (l’once romaine était le douzième de la livre), mais on ne peut attester exactement son origine.
Compter sur les doigts de la main
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