Question d'origine :
Bonjour,
je recherche des références bibliothécaires sur la bienveillance au soin auprès d'une personne âgée avec les contentions physiques.
Cordialement
Mme Launay
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 27/02/2015 à 14h59
Bonjour,
Vous démarrez des recherches relatives à votre TFE et nous vous en félicitons.
Cet exercice doit vous initier à la démarche de recherche en santé, c’est donc à vous et non au Guichet du savoir d’effectuer vos recherches. Pour ce faire, nous vous engageons à consulter les dossiers que nos équipes ont rédigés pour vous :
- Documentation en santé – TFE : les astuces du guichet du savoir
- Mémoires de fin d’études en santé, TFE : guides et outils...
D'autre part, vous trouverez ci-dessous quelques références intéressantes, les mémoires ou TFE sont généralement accompagnés d'une bibliographie qui pourront vous aider dans votre travail :
« La mise sous contention physique d’une personne est un soin qui relève du rôle sur prescription. Sur le plan éthique et des droits du patient, ce soin particulier, qui doit être utilisé en ultime recours, pose encore beaucoup de questions. Dans certain cas, la mise sous contention peut rendre le soignant mal à l’aise, il peut aussi se sentir malveillant vis à vis du patient. L’objet de ce travail de fin d’études porte sur les réactions et plus particulièrement sur les sentiments de gène et de frustration que peuvent ressentir les soignants lors de la mise sous contention physique d’une personne. L’infirmier est il bien formé et préparé à ce soin ? Quel peut être l’impact sur la relation soignant / soigné, sur les relations avec la famille lorsqu’un patient est contenu? Quelle est la responsabilité du soignant en cas de problème ? Mettre une personne sous contention n’est pas véritablement en lien avec les valeurs qui peuvent être celles de l’infirmier. Ce travail montre que même si ce soin, est prescrit et légiféré, il n’est pas simple dans sa réalisation. C’est en cherchant des alternatives, en informant au mieux la personne et sa famille que la mise sous contention physique sera mieux comprise et générera moins de stress aussi bien pour les personnes soignées que pour les soignants. »
Tiré du TFE : Réactions des soignants vis-à-vis d’un patient porteur de contentions physiques de Christian Couprit.
« A l’inverse du Québec ou de la Suisse, les références françaises à la contention physique, tant règlementaire que législatives demeurent obscures.
Utilisée le plus souvent pour prévenir les chutes, contenir l’agitation et limiter la déambulation, la pratique de la contention physique des personnes âgées s’est développée de façon importante, presqu’insidieuse au fil du temps dans les institutions. Des dispositifs de contention existent et le choix offert est de plus en plus large même si les soignants s’ingénient malgré tout à déployer des solutions personnelles détournant ainsi certains matériaux de leur usage accentuant en conséquence le risque en aval de la prescription. Il est vrai que cette pratique pourtant courante, ne figure pas systématiquement dans les divers programmes de formation des professionnels de santé, au regard des problèmes éthiques et déontologiques majeurs que soulève sa seule prescription et que nous détaillerons tout au long de ce travail. En effet, celle-ci expose à de nombreux risques souvent très nocifs pour une efficacité toute aléatoire, sans véritables preuves scientifiques. La contention demeure un tabou éthique tant le pour le patient que pour le soignant. Drame aporétique qui oscille entre le choix de l’équipe de porter atteinte à la liberté individuelle du malade en lui retirant le droit de consentir à la dispensation des soins dont il va bénéficier, celui d’accepter ce soin comme une pratique utile, un soin réfléchi dont les risques sont mesurés, une décision entérinée par une prescription médicale appropriée faute d’autres recours ou alternatives et le refus catégorique de cette méthode qui peut se vivre comme barbare.
Emmanuel Levinas affirme que dans la relation de soin, c’est le malade qui, par sa faiblesse même domine paradoxalement la relation. C’est donc lui qui doit rester le maître. Dans la pratique de la contention, la « faiblesse » du patient s’oppose physiquement à la « force » du soignant et va à l’encontre de l’idée du soin. Elle reste une violence invisible parce que tue, secrète dont les victimes ne témoignent au risque de devenir banale et coutumière. En effet, certains aspects de la vie institutionnelle peuvent être choquants pour le malade ou le visiteur occasionnel tandis que les personnels, même les mieux intentionnés, ne remarquent plus ce que l’habitude des pratiques a peu à peu estompé. »
Tiré du Master 1 de philosophie pratique spécialité « éthique médicale et hospitalière » : « Le choix de la contention physique : entre les liens du soin et « le lien de soin » » de Christine Bigot
Sécurité du patient et contention, des aspects législatifs développés par le site Infirmiers.com
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations sur la sécurité lors des pratiques de contentions des personnes âgées.
Mémoire sur « La pratique de la contention physique en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) » des docteurs Lapprand et Ichir Dahlab
Un dossier sur l’ « Ergothérapie et alternatives à la contention physique au fauteuil du sujet âgé en milieu gériatrique » d’ACKERMANN Myriam
TFE : L’infirmier confronté à la contention physique de Le Drean Samuel. Sur la contention en hôpital psychiatrique.
Bon courage pour votre travail !
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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