Question d'origine :
Bonjour,
Je vous contacte parce que je suis en train de réaliser un travail sur Franco. Pour compléter mon propos, j'aimerais trouver des informations au sujet des Belges, Français et Vénézuéliens qui ont été séduits par l'idéal franquiste et qui se seraient donc engager en Espagne dans l'armée du Caudillo, notamment dans les années entourant la bataille de Teruel (décembre 1937-février 1938). Pourriez-vous me donner quelques informations ou références à ce sujet ?
Je vous remercie.
Bien cordialement,
Stéphanie Dagrain
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/03/2015 à 15h44
Bonjour,
Une bonne piste pour vous est peut-être la Légion étrangère espagnole (Tercio), créée en 1920 pour professionnaliser l’armée et utilisée intensivement pendant la Guerre civile :
« Elle participa aussi à la guerre d'Espagne, entre 1936 et 1939, période au cours de laquelle elle atteint le maximum de ses effectifs avec 18 bataillons d'infanterie, un bataillon de chars, un bataillon de génie et un groupe d'opérations spéciales. Elle combattait alors au côté des troupes d'origine africaine (appelées "troupes régulières") et l'expérience de ces troupes aguerries fit beaucoup pour la domination militaire du parti nationaliste. »
L’un des bataillons avait été dirigé par Franco lui-même :
« Francisco Franco, alors commandant, était le chef du premier bataillon (Primera bandera) et adjoint de Millán Astray. Ensuite, l'unité fut dirigée par les lieutenants-colonels Valenzuela, Franco (1923-1935) et Yagüe. Le quartier du Roi, à Ceuta, fut la première garnison de la Légion. »
Le site officiel de la Légion (la Legión) sur sa page consacrée à la Guerre civile précise que les bataillons, préexistant ou créés pour être sur tous les fronts, ont été engagés dans «3042 actions de guerre ».
« Julián Casanova afirma que en el bando franquista lucharon más de 100.000 extranjeros a lo largo de la guerra (78.000 italianos, 19.000 alemanes, 10.000 portugueses y más de mil voluntarios procedentes de otros países) a los que habría que sumar los 70.000 marroquíes que formaron en los Regulares del Ejército de África. »
("Intervención extranjera en la Guerra Civil Espanola" Wikipedia)
Le livre de 2007 de Julian Casanova est probablement República y guerra civil (Crítica/Marcial Pons, Barcelona, 2007), non traduit en français.
Ces étrangers sont peut-être aussi des phalangistes (un fasciste français célèbre engagé auprès de Franco, le fils de Bernanos, Yves, s’engage dans la Phalange, un parti politique) qui forment les 2/3 des 300 000 volontaires, avec les Carlistes.
“Un certain nombre de volontaires – de l’ordre d’un millier au cours de l’hiver 1937-1938 – venaient du Portugal, tandis que d’autres étaient issus des rangs de la Droite en plein effervescence dans le reste de l’Europe, et brûlaient de se battre contre le communisme, ou bien pour la religion, la monarchie, ou encore pour l’ “immense révolution salvatrice” [...]. Parmi ces recrues en France se trouvaient les camelots du Roi dont un des membres était le baron de la Guillonière, qui s’engagea dans les rangs carlistes et trouva la mort en Biscaye ; il y avait également le colonel Bonneville de Marsagny qui, aux côtés de quelques Russes blancs, s’enrôla dans la Légion, ainsi que quelques Anglais et Irlandais, dont certains étaient des anciens des infortunées Chemises bleues de O’Duffy, et d’autres des volontaires à titre individuel. Il y avait en outre des volontaires hispano-américains [...]”
(La Guerre d’Espagne)
Une note signale que le témoignage des volontaires, capitaines Fitzpatrick, Nangle et de Peter Kemp, dans Mine were of Trouble (1957) “est une excellente description de la vie dans la Légion.” Vous avez également accès sur Google Books à Fighting for Franco : International Volunteers in Nationalist Spain during the Spanish Civil War, de Judith Keene.
Parmi les sources hispanophones, on trouve :
“Entre las ayudas a Franco de otros países estuvo la de Portugal, que por razones de vecindad geográfica es difícil de calcular. Varios miles de portugueses lucharon en el "tercio de extranjeros" y en otras unidades, 600 irlandeses católicos lucharon con los nacionalistas dirigidos por el general O´Duffy. Algunos franceses de derecha se enrolaron en los requetes vascos y en la Legión y estaban a las órdenes del coronel Courcier, hubo también sudamericanos y rusos blancos exiliados. Entre 60.000 y 75.000 combatieron con los nacionales y tuvieron un papel destacado en los primeros días de la guerra.”
(La Guerra Civil Española)
Les informations semblent provenir d’un ouvrage consacré à la question : Los otros internacionales: voluntarios extranjeros desconocidos en el Bando Nacional durante la Guerra Civil, 1936-1939, non traduit également (disponible à la BnF et à la BU Sorbonne, disponible pour le PEB). Un internaute en produit une critique favorable, en évoquant la minimisation historique du nombre d’engagés internationaux aux côtés de Franco. Son commentaire sur les différentes nationalités laisse entendre que le livre serait assez complet sur la question.
Ouvrages consultés :
La Guerre d’Espagne
La Guerre d’Espagne : l’histoire, les lendemains, la mémoire
A voir aussi :
L’Armée française et la guerre d’Espagne
Le Choc des deux Espagne
Bon travail.
Une bonne piste pour vous est peut-être la Légion étrangère espagnole (Tercio), créée en 1920 pour professionnaliser l’armée et utilisée intensivement pendant la Guerre civile :
« Elle participa aussi à la guerre d'Espagne, entre 1936 et 1939, période au cours de laquelle elle atteint le maximum de ses effectifs avec 18 bataillons d'infanterie, un bataillon de chars, un bataillon de génie et un groupe d'opérations spéciales. Elle combattait alors au côté des troupes d'origine africaine (appelées "troupes régulières") et l'expérience de ces troupes aguerries fit beaucoup pour la domination militaire du parti nationaliste. »
L’un des bataillons avait été dirigé par Franco lui-même :
« Francisco Franco, alors commandant, était le chef du premier bataillon (Primera bandera) et adjoint de Millán Astray. Ensuite, l'unité fut dirigée par les lieutenants-colonels Valenzuela, Franco (1923-1935) et Yagüe. Le quartier du Roi, à Ceuta, fut la première garnison de la Légion. »
Le site officiel de la Légion (la Legión) sur sa page consacrée à la Guerre civile précise que les bataillons, préexistant ou créés pour être sur tous les fronts, ont été engagés dans «3042 actions de guerre ».
« Julián Casanova afirma que en el bando franquista lucharon más de 100.000 extranjeros a lo largo de la guerra (78.000 italianos, 19.000 alemanes, 10.000 portugueses y más de mil voluntarios procedentes de otros países) a los que habría que sumar los 70.000 marroquíes que formaron en los Regulares del Ejército de África. »
("Intervención extranjera en la Guerra Civil Espanola" Wikipedia)
Le livre de 2007 de Julian Casanova est probablement República y guerra civil (Crítica/Marcial Pons, Barcelona, 2007), non traduit en français.
Ces étrangers sont peut-être aussi des phalangistes (un fasciste français célèbre engagé auprès de Franco, le fils de Bernanos, Yves, s’engage dans la Phalange, un parti politique) qui forment les 2/3 des 300 000 volontaires, avec les Carlistes.
“Un certain nombre de volontaires – de l’ordre d’un millier au cours de l’hiver 1937-1938 – venaient du Portugal, tandis que d’autres étaient issus des rangs de la Droite en plein effervescence dans le reste de l’Europe, et brûlaient de se battre contre le communisme, ou bien pour la religion, la monarchie, ou encore pour l’ “immense révolution salvatrice” [...]. Parmi ces recrues en France se trouvaient les camelots du Roi dont un des membres était le baron de la Guillonière, qui s’engagea dans les rangs carlistes et trouva la mort en Biscaye ; il y avait également le colonel Bonneville de Marsagny qui, aux côtés de quelques Russes blancs, s’enrôla dans la Légion, ainsi que quelques Anglais et Irlandais, dont certains étaient des anciens des infortunées Chemises bleues de O’Duffy, et d’autres des volontaires à titre individuel. Il y avait en outre des volontaires hispano-américains [...]”
(La Guerre d’Espagne)
Une note signale que le témoignage des volontaires, capitaines Fitzpatrick, Nangle et de Peter Kemp, dans Mine were of Trouble (1957) “est une excellente description de la vie dans la Légion.” Vous avez également accès sur Google Books à Fighting for Franco : International Volunteers in Nationalist Spain during the Spanish Civil War, de Judith Keene.
Parmi les sources hispanophones, on trouve :
“Entre las ayudas a Franco de otros países estuvo la de Portugal, que por razones de vecindad geográfica es difícil de calcular. Varios miles de portugueses lucharon en el "tercio de extranjeros" y en otras unidades, 600 irlandeses católicos lucharon con los nacionalistas dirigidos por el general O´Duffy. Algunos franceses de derecha se enrolaron en los requetes vascos y en la Legión y estaban a las órdenes del coronel Courcier, hubo también sudamericanos y rusos blancos exiliados. Entre 60.000 y 75.000 combatieron con los nacionales y tuvieron un papel destacado en los primeros días de la guerra.”
(La Guerra Civil Española)
Les informations semblent provenir d’un ouvrage consacré à la question : Los otros internacionales: voluntarios extranjeros desconocidos en el Bando Nacional durante la Guerra Civil, 1936-1939, non traduit également (disponible à la BnF et à la BU Sorbonne, disponible pour le PEB). Un internaute en produit une critique favorable, en évoquant la minimisation historique du nombre d’engagés internationaux aux côtés de Franco. Son commentaire sur les différentes nationalités laisse entendre que le livre serait assez complet sur la question.
La Guerre d’Espagne
La Guerre d’Espagne : l’histoire, les lendemains, la mémoire
L’Armée française et la guerre d’Espagne
Le Choc des deux Espagne
Bon travail.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter