apparition du fait de présenter oralement les numeros de cir
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 07/05/2015 à 23h21
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Question d'origine :
A quel moment le présentateur du spectacle de cirque (Mr Loyal) apparait-il dans l'histoire du cirque, c'est à dire à partir de quel moment y-a-il une présentation orale des numéros (en plus du programme écrit) et pourquoi apparait-il a cette époque?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/05/2015 à 10h16
Bonjour,
Comme l'indiquait cette précédente réponse, Monsieur Loyal a réellement existé au XIXe siècle !
Ce nom générique donné aux régisseurs de piste provient en réalité d'une dynastie de maîtres de manèges devenus symbole de la fonction.
Monsieur Loyal. Nom générique donné à la majorité des régisseurs de piste, en référence à une longue dynastie de maîtres de manège et d'écuyers ayant imposé le patronyme depuis Blondin Loyal (1796-1867), Léopold (1835-1889), régisseur au Cirque Napoléon et au Nouveau Cirque, Arsène, son frère (1838-1905), régisseur chez Franconi, le fils d'Arsène, Georges Charles (1860-1930) régisseur au Cirque Métropole, et son petit-fils Georges (1900-1969), régisseur au cirque Médrano (1930-1939) puis au Cirque d'hiver et au Radio-Circus. Certains membres de cette famille du cirque français se retrouvent parmi les clowns et augustes : Gougou-Loyal, Emile-Paul (également jongleur), ou se sont voués au dressage et à l'équitation.
source : Le cirque : du théâtre équestre aux arts de la piste / Pascal Jacob
Dans cette autre précédente réponse, nous citions l'ouvrage En piste ! : les plus beaux costumes de cirque publié par le Centre national du costume de scène :
Le maître de manège, lié de fait au répertoire équestre va évoluer vers un personnage volubile, dont le rôle est d’assurer les liens entre les numéros et de pallier les imprévus.Philip Astley lui-même a assumé la fonction, mais c’est vraiment avec une dynastie d’artistes, les Loyal, que le rôle va à la fois se cristalliser et récupérer une identité propre : avec Théodore Loyal (1829-1869) puis ses frères Léopold (1833-1889) et Arsène Désiré (1838-1905), qui se succèdent au poste de régisseur – autre appellations qui correspond bien à l’évolution du rôle, désormais plus proche de la barrière et de la supervision de la représentation – du Cirque d’été, du Cirque d’hiver et du Nouveau Cirque. La coutume d’appeler le régisseur par son nom va naturellement donner aux membres de la famille le titre de Monsieur Loyal, une identité qui va perdurer après eux et créer un nouveau rôle sur toutes les pistes du monde.
Dans Les métiers du cirque : histoire et patrimoine Pascal Jacob indique qu'avant l'invention d'une réelle mise en scène (début XXe), le spectacle de cirque n'était qu'une juxtaposition de tableaux :
La dramaturgie du cirque a toujours été réduite à sa plus simple expression : le temps d'installation du matériel sur la piste, son évacuation, le positionnement de certaines attractions dans l'ordre du spectacle et la simplicité des enchaînement, justifiés par la présence d'un présentateur, maître de manège ou Monsieur Loyal, responsable de la lisibilité de la représentation et agent fluidifiant en cas de problème de montage ou de démontage en cours de jeu.
Un spectacle de cirque traditionnel est constitué d’une succession de numéros (une douzaine, durant chacun environ huit minutes). Leur enchaînement correspond à aucune logique narrative mais à un collage, une suite de différentes disciplines ou techniques des arts de la piste.
Les numéros sont interchangeables et bien souvent les artistes n'ont pas conçu ensemble le spectacle et parfois se rencontrent le jour de la première représentation.
L’ordre de passage des divers numéros obéit plutôt à des contraintes techniques (l'installation d’un filet ou d’une cage de fauves ne peut se faire qu’au début du spectacle ou à l’entr’acte) et à des contraintes rythmiques ou émotionnelles(alternance de numéros à sensation et de numéros plus calmes, on ne commence pas un spectacle par un numéro de trapèze et on ne le termine pas par un numéro de dressage).
Des reprises clownesques et l’intervention de Monsieur Loyal ponctuent régulièrement le spectacle : elles ont deux but principaux : détourner l’attention des spectateurs de l’installation des agrès nécessaires au numéro suivant et soulager, par le rire, des émotions fortes provoquées par les acrobaties précédentes.
[...]
C’est Astley qui est à l’origine de cette forme esthétique fondée sur des foyers multiples.
source : Théâtres en dracénie
Lire aussi :
Le Grand livre du cirque publié sous la direction de Monica J. Renevey
Les Clowns et la tradition clownesque / Pierre Robert Levy
Comme l'indiquait cette précédente réponse, Monsieur Loyal a réellement existé au XIXe siècle !
Ce nom générique donné aux régisseurs de piste provient en réalité d'une dynastie de maîtres de manèges devenus symbole de la fonction.
Monsieur Loyal. Nom générique donné à la majorité des régisseurs de piste, en référence à une longue dynastie de maîtres de manège et d'écuyers ayant imposé le patronyme depuis Blondin Loyal (1796-1867), Léopold (1835-1889), régisseur au Cirque Napoléon et au Nouveau Cirque, Arsène, son frère (1838-1905), régisseur chez Franconi, le fils d'Arsène, Georges Charles (1860-1930) régisseur au Cirque Métropole, et son petit-fils Georges (1900-1969), régisseur au cirque Médrano (1930-1939) puis au Cirque d'hiver et au Radio-Circus. Certains membres de cette famille du cirque français se retrouvent parmi les clowns et augustes : Gougou-Loyal, Emile-Paul (également jongleur), ou se sont voués au dressage et à l'équitation.
source : Le cirque : du théâtre équestre aux arts de la piste / Pascal Jacob
Dans cette autre précédente réponse, nous citions l'ouvrage En piste ! : les plus beaux costumes de cirque publié par le Centre national du costume de scène :
Le maître de manège, lié de fait au répertoire équestre va évoluer vers un personnage volubile, dont le rôle est d’assurer les liens entre les numéros et de pallier les imprévus.
Dans Les métiers du cirque : histoire et patrimoine Pascal Jacob indique qu'avant l'invention d'une réelle mise en scène (début XXe), le spectacle de cirque n'était qu'une juxtaposition de tableaux :
La dramaturgie du cirque a toujours été réduite à sa plus simple expression : le temps d'installation du matériel sur la piste, son évacuation, le positionnement de certaines attractions dans l'ordre du spectacle et la simplicité des enchaînement, justifiés par la présence d'un présentateur, maître de manège ou Monsieur Loyal, responsable de la lisibilité de la représentation et agent fluidifiant en cas de problème de montage ou de démontage en cours de jeu.
Un spectacle de cirque traditionnel est constitué d’une succession de numéros (une douzaine, durant chacun environ huit minutes). Leur enchaînement correspond à aucune logique narrative mais à un collage, une suite de différentes disciplines ou techniques des arts de la piste.
Les numéros sont interchangeables et bien souvent les artistes n'ont pas conçu ensemble le spectacle et parfois se rencontrent le jour de la première représentation.
L’ordre de passage des divers numéros obéit plutôt à des contraintes techniques (l'installation d’un filet ou d’une cage de fauves ne peut se faire qu’au début du spectacle ou à l’entr’acte) et à des contraintes rythmiques ou émotionnelles(alternance de numéros à sensation et de numéros plus calmes, on ne commence pas un spectacle par un numéro de trapèze et on ne le termine pas par un numéro de dressage).
Des reprises clownesques et l’intervention de Monsieur Loyal ponctuent régulièrement le spectacle : elles ont deux but principaux : détourner l’attention des spectateurs de l’installation des agrès nécessaires au numéro suivant et soulager, par le rire, des émotions fortes provoquées par les acrobaties précédentes.
[...]
C’est Astley qui est à l’origine de cette forme esthétique fondée sur des foyers multiples.
source : Théâtres en dracénie
Lire aussi :
Le Grand livre du cirque publié sous la direction de Monica J. Renevey
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