Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me dire si le philosophe Henri Bergson assistait le 3 novembre 1903 au bal anniversaire donné en l'honneur de l'empereur Meiji ?
Par avance merci de votre aide
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/06/2015 à 12h10
Bonjour,
Nous ne savons d’où vous tirez vos informations mais nous devons bien avouer que, de notre côté, nous n’avons trouvé aucune information relative à la présence d’Henri Bergson au bal d’anniversaire de l’empereur Meiji.
Dans Les grands hôtels en Asie: modernité, dynamiques urbaines et sociabilité nous trouvons une brève description de cet évènement :
dès 1891, année où le ministère des Affaires étrangères a décidé d’y organiser le bal d’anniversaire de l’empereur Meiji. En 1893, l’événement eut lieu une dernière fois au Rokumeikan mais, l’année suivante, l’hôtel Impérial accueillait de nouveau le bal prestigieux et ce, désormais chaque année, jusqu’en 1903. Ces festivités, agrémentées de nombreux plats de cuisine française, rassemblait l’essentiel des élites et de l’intelligentsia du Tôkyô d’alors, japonaises ou occidentales.
Pour autant la présence de Bergson n’est pas mentionnée et ce même si nous savons qu’il est fréquemment amené à Voyager.
En effet, Fred Dervin s’intéresse à la « grande » mobilité de Bergson, peu documentée jusqu’alors :
Nommé au Collège de France en 1900, il se rendit à plusieurs occasions en Angleterre (Birmingham, Cambridge, Londres et Oxford), en Écosse (Édimbourg), aux États-Unis (New York et Chicago) mais aussi en Espagne, en Italie et en Suisse pour effectuer un certain nombre de missions tout d’abord de nature universitaire puis diplomatique.
(…)
En plus des conférences et des congrès à l’étranger, qui se déroulaient sur une semaine ou une seule journée28, Bergson fut souvent le destinataire d’invitations d’universités étrangères pour donner des séries de conférences. Ainsi en mai 1911, ce sont les universités d’Oxford (qui lui décerne un doctorat des sciences honoris causa) et de Birmingham qui l’invitent. En octobre 1911, l’université de Londres et l’University College font de même. Le New York Times du 22 octobre1911 décrit le succès de ces interventions (…) En 1914, l’université d’Édimbourg en Écosse l’invite dans le cadre des prestigieuses Gifford Lectures.
(…)
Bergson doit souvent refuser des invitations à l’étranger (University of Southern California en 1920 ; inauguration de l’université de Jérusalem en 1925 ; etc.), à cause d’un emploi du temps fort chargé.
Source : Fred Dervin, « Bergson, précurseur des mobilités académiques contemporaines ? », Les Cahiers de Framespa , 6 | 2010, http://framespa.revues.org/589
En outre, ses Correspondances ne font nullement état d’un voyage au Japon. Notons au passage que les idées de Bergson connaissent une importante renommée au Japon (sur ce point voir Ebersolt Simon, « Le Japon et la philosophie française du milieu du XIXe au milieu du XXe siècles », Revue philosophique de la France et de l'étranger 3/2012 (Tome 137) , p. 371-383, http://www.cairn.info/revue-philosophiq ... ge-371.htm)
Nous ne savons d’où vous tirez vos informations mais nous devons bien avouer que, de notre côté, nous n’avons trouvé aucune information relative à la présence d’Henri Bergson au bal d’anniversaire de l’empereur Meiji.
Dans Les grands hôtels en Asie: modernité, dynamiques urbaines et sociabilité nous trouvons une brève description de cet évènement :
dès 1891, année où le ministère des Affaires étrangères a décidé d’y organiser le bal d’anniversaire de l’empereur Meiji. En 1893, l’événement eut lieu une dernière fois au Rokumeikan mais, l’année suivante, l’hôtel Impérial accueillait de nouveau le bal prestigieux et ce, désormais chaque année, jusqu’en 1903. Ces festivités, agrémentées de nombreux plats de cuisine française, rassemblait l’essentiel des élites et de l’intelligentsia du Tôkyô d’alors, japonaises ou occidentales.
Pour autant la présence de Bergson n’est pas mentionnée et ce même si nous savons qu’il est fréquemment amené à Voyager.
En effet, Fred Dervin s’intéresse à la « grande » mobilité de Bergson, peu documentée jusqu’alors :
Nommé au Collège de France en 1900, il se rendit à plusieurs occasions en Angleterre (Birmingham, Cambridge, Londres et Oxford), en Écosse (Édimbourg), aux États-Unis (New York et Chicago) mais aussi en Espagne, en Italie et en Suisse pour effectuer un certain nombre de missions tout d’abord de nature universitaire puis diplomatique.
(…)
En plus des conférences et des congrès à l’étranger, qui se déroulaient sur une semaine ou une seule journée28, Bergson fut souvent le destinataire d’invitations d’universités étrangères pour donner des séries de conférences. Ainsi en mai 1911, ce sont les universités d’Oxford (qui lui décerne un doctorat des sciences honoris causa) et de Birmingham qui l’invitent. En octobre 1911, l’université de Londres et l’University College font de même. Le New York Times du 22 octobre1911 décrit le succès de ces interventions (…) En 1914, l’université d’Édimbourg en Écosse l’invite dans le cadre des prestigieuses Gifford Lectures.
(…)
Bergson doit souvent refuser des invitations à l’étranger (University of Southern California en 1920 ; inauguration de l’université de Jérusalem en 1925 ; etc.), à cause d’un emploi du temps fort chargé.
Source : Fred Dervin, « Bergson, précurseur des mobilités académiques contemporaines ? », Les Cahiers de Framespa , 6 | 2010, http://framespa.revues.org/589
En outre, ses Correspondances ne font nullement état d’un voyage au Japon. Notons au passage que les idées de Bergson connaissent une importante renommée au Japon (sur ce point voir Ebersolt Simon, « Le Japon et la philosophie française du milieu du XIXe au milieu du XXe siècles », Revue philosophique de la France et de l'étranger 3/2012 (Tome 137) , p. 371-383, http://www.cairn.info/revue-philosophiq ... ge-371.htm)
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