Question d'origine :
queles étaient t-ils dans les années 1900 merci bonne soirée
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 16/07/2015 à 15h29
Bonjour,
Une exposition a lieu actuellement au Manoir de Kerazan à Loctudy sur les rituels du mariage en pays bigouden de 1900 à 1950.
Le site Bigouden TV consacre un article à cet évènement :
« A travers son exposition temporaire - qui ouvre ce samedi et pour tout l'été - le Manoir de Kerazan - situé à Loctudy et qui est la propriété de l'Institut de France - met le mariage, avec ses rites et coutumes du début du XXe siècle en pays bigouden, à l'honneur. A travers des objets variés, prêtés par des collectionneurs privés, tels les costumes, tabliers brodés, coiffes et autres boules de pardon, menus de l'époque ou photographies, l'exposition tend à reconstituer des scènes de vie, vécus par les habitants du pays bigouden entre 1900 et 1950. Dix tableaux explicatifs accompagnent également les visiteurs.
"C'est une grande première" affirme Danielle Bolloré, administrateur du Manoir depuis un peu plus de trois ans. "Les rituels du mariage en pays bigouden au début du XXe siècle n'avaient encore jamais été exposés de cette façon et nous avons beaucoup travaillé pour monter cette exposition." Ainsi, Laurent Paubert, animateur au Manoir, a passé plusieurs mois à effectuer des recherches, soutenu par l'association Promouvoir Kerazan. Les spécialistes André Charlot et Michel Bolzer ont aussi apporter leur concours à la mise sur pied de cette exposition qui reprend toutes les étapes qui menaient les jeunes gens du début du XXe siècle à se rencontrer, par l'intermédiaire de l'entremetteuse, puis à "faire un bon mariage" - il s'agissait de créer des associations paysannes entre familles, à défaut de sentiments amoureux - en organisant de grandes fêtes, autour de menus pantagruéliques, et de danses aux sons des bombardes et autres biniou.
Une exposition qui relie le passé au présent dans ce lieu au charme intemporel puisque, si les jeunes mariés dansaient, au début du XXème siècle, devant devant le Manoir pour honorer le propriétaire Joseph George Astor - qui a légué par la suite son domaine - d'autres couples viennent aujourd'hui encore fêter leurs unions à Kerazan et danser dans ses murs.... »
Vous pouvez aussi lire l’article du Télégramme :
« Inaugurée, vendredi soir, par Danièle Bolloré, l'administrateur du domaine, l'exposition saisonnière du manoir de Kerazan est, depuis samedi, ouverte au public. Le sujet retenu cette année porte sur les rituels du mariage dans le Pays bigouden, de 1900 à 1950. En dix panneaux explicatifs, de nombreuses vitrines présentant costumes et coiffes de cérémonie prêtés par des collectionneurs privés, menus et photographies d'époque, le visiteur suit le chemin et les différentes étapes qui menaient les jeunes gens du début du siècle passé de la première rencontre à la bénédiction nuptiale. Ici comme ailleurs Dans les grandes lignes, les coutumes bigoudènes ne sont pas si éloignées de celles de nombreuses autres provinces françaises. Ici et là, les futurs époux se rencontraient souvent dans les bals et autres salles de danse, aux feux de la Saint-Jean ou à la fête foraine. Ici et là, dot et considérations patrimoniales guidaient souvent le choix des parents des futurs conjoints. Ici et là, de grandes fêtes étaient organisées autour de gargantuesques repas partagés en musique. Mais des particularismes viennent rappeler certaines spécificités locales. Il en est ainsi du rôle du baz valan, l'entremetteur ou l'entremetteuse, chargé(e) des premiers contacts, puis des négociations entre les familles ou de l'évolution des modes qui permet de constater les transformations des costumes liés aux changements de la société : dans les années 50, la « mod kiz ker » va peu à peu s'imposer, remplaçant par des chapeaux, capelines et costumes de ville les costumes et coiffes traditionnels. »
Nous vous conseillons de contacter le Manoir de Kerazan pour obtenir des détails sur le sujet et d’aller visiter leur exposition.
Il existe peu de documentation sur le sujet, la bibliothèque municipale de Lyon de par sa localisation possède très peu d’ouvrages sur le pays bigouden.
Nous avons cependant trouvé des éléments généraux sur le mariage en Bretagne sur le site des Sonneurs Tchok qui pourront vous donner un aperçu des mariages à cette époque :
« Loin de nos habitudes actuelles, le mariage était -jusqu'à la moitié du 20è siècle- représentatif d'une société paysanne très ancrée dans les traditions. C'était le moment où on mariait la fille de la famille et il fallait que tout le monde sache qu'ici, on avait les moyens, quitte à casser la tirelire ! Cependant le bon sens des gens de la terre leur autorisait parfois à inviter tout le village, dans la mesure où chacun amenait son repas ... Dans tous les cas, pas de noce réussie sans sonneur, quitte à retarder le mariage si nécessaire !
Le Grand Jour venu, on commence par aller, accompagné des sonneurs, chercher la jeune fille, parée superbement pour l'occasion, au domicile de ses parents, et on lui chante une complainte qu'on appelle "air à faire pleurer la mariée", lui contant les peines et les difficultés qu'entraînera sa future condition de femme. (En passant par sa virginité perdue bien sûr. C'était important ça, à l'époque ...)
Cet épisode douloureux passé, la noce part de pied ferme en direction de l'église, toujours au son de la bombarde et du biniou (ou d'un couple de clarinettes en centre Bretagne).[…]
Mais ce n'est que court répit : dès leur sortie de l'église, les nouveaux mariés sont accueillis par les sonneurs qui célèbrent l'union à leur façon par un air de circonstance joyeux et solennel. C'est alors que la fête commence véritablement, avec quelques danses pour dégourdir les jambes. […]
Là, des bancs et des planches sur trétaux ont été disposés sur le terrain pour que tout le monde puisse s'asseoir. Quand on n'en a pas, des tranchées sont creusées dans le sol pour servir de bancs et des planches disposées entre elles servent de tables. Les repas de noce durent toujours un temps interminable et, après des intermèdes musicaux pour célébrer l'arrivée des plats, ou même entre les plats, et quelques danses pour divertir les convives, la soirée arrive tranquillement ... C'est à ce moment que reviennent pour le souper ceux qui s'étaient éclipsés en direction des bars du village. Là, re-réjouissances, danses toute la soirée, et chacun finit de profiter pleinement de la vie avant d'aller coucher les mariés pour leur première nuit officielle. […] »
Un mariage breton a été filmé en 1908 même si les mariées ne portent pas de coiffes bigoudènes, l’organisation et l’ambiance des mariages bretons sont visibles :
Des recherches dans le catalogue du Sudoc, nous ont permis de trouver le document suivant : Quinze générations de Bas-Bretons : mariage, parentèle et société dans le pays bigouden sud : 1720-1980 de Martine Segalen. Cet ouvrage serait utile à vos recherches, il est disponible dans plusieurs bibliothèques universitaires à Paris et à Rennes.
Pour en savoir plus, vous pouvez poser votre question au service de questions/réponses Eurêkoi, la bibliothèque de Brest participe à ce service, ils auront certainement de la documentation à vous fournir.
Bonne journée.
Une exposition a lieu actuellement au Manoir de Kerazan à Loctudy sur les rituels du mariage en pays bigouden de 1900 à 1950.
Le site Bigouden TV consacre un article à cet évènement :
« A travers son exposition temporaire - qui ouvre ce samedi et pour tout l'été - le Manoir de Kerazan - situé à Loctudy et qui est la propriété de l'Institut de France - met le mariage, avec ses rites et coutumes du début du XXe siècle en pays bigouden, à l'honneur. A travers des objets variés, prêtés par des collectionneurs privés, tels les costumes, tabliers brodés, coiffes et autres boules de pardon, menus de l'époque ou photographies, l'exposition tend à reconstituer des scènes de vie, vécus par les habitants du pays bigouden entre 1900 et 1950. Dix tableaux explicatifs accompagnent également les visiteurs.
"C'est une grande première" affirme Danielle Bolloré, administrateur du Manoir depuis un peu plus de trois ans. "Les rituels du mariage en pays bigouden au début du XXe siècle n'avaient encore jamais été exposés de cette façon et nous avons beaucoup travaillé pour monter cette exposition." Ainsi, Laurent Paubert, animateur au Manoir, a passé plusieurs mois à effectuer des recherches, soutenu par l'association Promouvoir Kerazan. Les spécialistes André Charlot et Michel Bolzer ont aussi apporter leur concours à la mise sur pied de cette exposition qui reprend toutes les étapes qui menaient les jeunes gens du début du XXe siècle à se rencontrer, par l'intermédiaire de l'entremetteuse, puis à "faire un bon mariage" - il s'agissait de créer des associations paysannes entre familles, à défaut de sentiments amoureux - en organisant de grandes fêtes, autour de menus pantagruéliques, et de danses aux sons des bombardes et autres biniou.
Une exposition qui relie le passé au présent dans ce lieu au charme intemporel puisque, si les jeunes mariés dansaient, au début du XXème siècle, devant devant le Manoir pour honorer le propriétaire Joseph George Astor - qui a légué par la suite son domaine - d'autres couples viennent aujourd'hui encore fêter leurs unions à Kerazan et danser dans ses murs.... »
Vous pouvez aussi lire l’article du Télégramme :
« Inaugurée, vendredi soir, par Danièle Bolloré, l'administrateur du domaine, l'exposition saisonnière du manoir de Kerazan est, depuis samedi, ouverte au public. Le sujet retenu cette année porte sur les rituels du mariage dans le Pays bigouden, de 1900 à 1950. En dix panneaux explicatifs, de nombreuses vitrines présentant costumes et coiffes de cérémonie prêtés par des collectionneurs privés, menus et photographies d'époque, le visiteur suit le chemin et les différentes étapes qui menaient les jeunes gens du début du siècle passé de la première rencontre à la bénédiction nuptiale. Ici comme ailleurs Dans les grandes lignes, les coutumes bigoudènes ne sont pas si éloignées de celles de nombreuses autres provinces françaises. Ici et là, les futurs époux se rencontraient souvent dans les bals et autres salles de danse, aux feux de la Saint-Jean ou à la fête foraine. Ici et là, dot et considérations patrimoniales guidaient souvent le choix des parents des futurs conjoints. Ici et là, de grandes fêtes étaient organisées autour de gargantuesques repas partagés en musique. Mais des particularismes viennent rappeler certaines spécificités locales. Il en est ainsi du rôle du baz valan, l'entremetteur ou l'entremetteuse, chargé(e) des premiers contacts, puis des négociations entre les familles ou de l'évolution des modes qui permet de constater les transformations des costumes liés aux changements de la société : dans les années 50, la « mod kiz ker » va peu à peu s'imposer, remplaçant par des chapeaux, capelines et costumes de ville les costumes et coiffes traditionnels. »
Nous vous conseillons de contacter le Manoir de Kerazan pour obtenir des détails sur le sujet et d’aller visiter leur exposition.
Il existe peu de documentation sur le sujet, la bibliothèque municipale de Lyon de par sa localisation possède très peu d’ouvrages sur le pays bigouden.
Nous avons cependant trouvé des éléments généraux sur le mariage en Bretagne sur le site des Sonneurs Tchok qui pourront vous donner un aperçu des mariages à cette époque :
« Loin de nos habitudes actuelles, le mariage était -jusqu'à la moitié du 20è siècle- représentatif d'une société paysanne très ancrée dans les traditions. C'était le moment où on mariait la fille de la famille et il fallait que tout le monde sache qu'ici, on avait les moyens, quitte à casser la tirelire ! Cependant le bon sens des gens de la terre leur autorisait parfois à inviter tout le village, dans la mesure où chacun amenait son repas ... Dans tous les cas, pas de noce réussie sans sonneur, quitte à retarder le mariage si nécessaire !
Le Grand Jour venu, on commence par aller, accompagné des sonneurs, chercher la jeune fille, parée superbement pour l'occasion, au domicile de ses parents, et on lui chante une complainte qu'on appelle "air à faire pleurer la mariée", lui contant les peines et les difficultés qu'entraînera sa future condition de femme. (En passant par sa virginité perdue bien sûr. C'était important ça, à l'époque ...)
Cet épisode douloureux passé, la noce part de pied ferme en direction de l'église, toujours au son de la bombarde et du biniou (ou d'un couple de clarinettes en centre Bretagne).[…]
Mais ce n'est que court répit : dès leur sortie de l'église, les nouveaux mariés sont accueillis par les sonneurs qui célèbrent l'union à leur façon par un air de circonstance joyeux et solennel. C'est alors que la fête commence véritablement, avec quelques danses pour dégourdir les jambes. […]
Là, des bancs et des planches sur trétaux ont été disposés sur le terrain pour que tout le monde puisse s'asseoir. Quand on n'en a pas, des tranchées sont creusées dans le sol pour servir de bancs et des planches disposées entre elles servent de tables. Les repas de noce durent toujours un temps interminable et, après des intermèdes musicaux pour célébrer l'arrivée des plats, ou même entre les plats, et quelques danses pour divertir les convives, la soirée arrive tranquillement ... C'est à ce moment que reviennent pour le souper ceux qui s'étaient éclipsés en direction des bars du village. Là, re-réjouissances, danses toute la soirée, et chacun finit de profiter pleinement de la vie avant d'aller coucher les mariés pour leur première nuit officielle. […] »
Un mariage breton a été filmé en 1908 même si les mariées ne portent pas de coiffes bigoudènes, l’organisation et l’ambiance des mariages bretons sont visibles :
Des recherches dans le catalogue du Sudoc, nous ont permis de trouver le document suivant : Quinze générations de Bas-Bretons : mariage, parentèle et société dans le pays bigouden sud : 1720-1980 de Martine Segalen. Cet ouvrage serait utile à vos recherches, il est disponible dans plusieurs bibliothèques universitaires à Paris et à Rennes.
Pour en savoir plus, vous pouvez poser votre question au service de questions/réponses Eurêkoi, la bibliothèque de Brest participe à ce service, ils auront certainement de la documentation à vous fournir.
Bonne journée.
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