Fonts baptismaux

Bonjour,

Pour commencer, vous apprendrez beaucoup de choses, y compris sur les différents baptêmes suivant les Eglises, dans l’article Baptême de Wikipédia : où l’on voit que ce ne sont pas toujours les bébés qui sont baptisés.

La plupart des sites s’accordent pour faire remonter au XIIe la généralisation du baptême des petits enfants dans l’Eglise catholique :
« A partir du XIIe siècle, on baptise les bébés. Pourquoi ? La mortalité infantile était effrayante depuis longtemps. Or la maladie n'en est plus la seule cause : pauvreté, famines, guerres : des parents en viennent à supprimer leurs nouveau-nés. Les évêques s'émeuvent. Les synodes réagissent et prescrivent le baptême. La conscience morale collective évolue. En parallèle la théologie aussi, et l'on veut faire bénéficier ces enfants qu'on entend protéger, de la grâce du sacrement dès que possible (quam primum). Les prêtres doivent dès lors enseigner à tout chrétien comment baptiser en urgence. On développe pour la même raison le baptême par effusion contre le baptême par immersion. »
Extrait de la page Histoire du baptême du site Croire.

Pour la tradition des fonts baptismaux proprement dits, elle remonterait au IIIe-IVe siècles :
« Avant que Constantin et son édit en 313 ne donnent un statut officiel au christianisme, ce baptême par immersion a lieu dans des rivières, mers ou fontaines (témoins parfois d'un syncrétisme religieux avec des sources d'eau païennes sacrées) voire dans des salles de bains de riches particuliers. Aussi trouve-t-on peu de traces de baptistères avant cet édit, le plus ancien étant celui de Doura Europos qui date de la moitié du IIIe siècle »
Source : Baptistère, Wikipedia
La page Les fonts baptismaux : définition et rite sur le site du Ministère de la Culture complète idéalement ces informations en décrivant précisément la transformation des fonts baptismaux de piscine en bassine !
Voir aussi : Les lieux du baptême, Diocèse d’Annecy.


Pour approfondir sur ces questions :
Le baptême des petits enfants : histoire, doctrine, pastorale, Henri Denis, s’interroge justement sur les premiers baptêmes d‘enfants et constate en s’appuyant sur la Tradition d’Hippolyte que cette pratique est connue depuis le début du IIIe siècle mais que « la règle du baptême des petits enfants généralisé et obligatoire » s’établit du VIe au XIIIe siècle. L’auteur souligne aussi que dans les années 1950-1960, au vu de la déchristianisation, l’Eglise catholique se met à promouvoir aussi le baptême des adultes.

L’Encyclopédie catholique Théo présente bien « Trois manières de célébrer le baptême selon les catégories d’âge » : « Le rituel du baptême des adultes par étapes (1974) », « Le rituel des enfants en âge de scolarité (1977) », « Le rituel du baptême des petits enfants » et rappelle que l’Instruction du 20 octobre 1980 précise : « Des garanties doivent être assurées pour que ce don puisse se développer par une véritable éducation de la foi et de la vie chrétienne, en sorte que le sacrement atteigne sa totale vérité ". Elles sont normalement fournies par les parents ou la famille proche, bien que diverses suppléances soient possibles dans la communauté chrétienne. Mais si ces garanties ne sont pas sérieuses, on pourra être amené à différer le sacrement, et on devra même le refuser si elles sont certainement nulles. »

Le texte de cette Instruction postoralis actio sur le baptême des petits enfants rappelle l’histoire et la justification du baptême des bébés mais explicite aussi tous les arguments en sa défaveur qui ont agité et agitent les croyants.

Voir aussi Eclairage théologique sur le baptême des petits enfants sur le site de l’Institut catholique de Paris en pièce jointe.
Enfin, l’ouvrage Naissance du baptême, Simon Légasse, s’il n’évoque pas les fonts baptismaux en tant que tels, revient sur l’origine de la tradition de l’immersion, en étudiant tant les rites existant à l’époque des premiers chrétiens que l’étymologie et les textes bibliques.

Bonnes lectures !