Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais connaître l'origine du pseudonyme de Voltaire dont le vrai nom était François-Marie Arouet. Plusieurs explications différentes circulent à ce sujet... Y en a-t-il une plus fiable que les autres?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/09/2015 à 12h31
Bonjour,
Comme l’explique Pierre Milza dans l’ouvrage portant sur Voltaire, il ne sera pas possible de confirmer une quelconque hypothèse et ce même si, pour l’heure, celle de l’anagramme, paraissant la plus probable, est retenue. En effet, l’auteur explique que la mutation ne s’est pas faite d’un coup. François-Marie a d’abord signé « Arouet de Voltaire » - on en relève un premier exemple dans un billet adressé par l’écrivain à un correspondant britannique, le comte d’Ashburnham, le 12 juin 1718 – puis « Voltaire » et bientôt « de Voltaire ». L’écrivain ne se cache pas d’avoir voulu se débarrasser d’un nom qui lui était devenu odieux, mais il ne s’expliquera jamais quant au choix de son nouveau patronyme, offrant un espace toujours renouvelé aux supputations les plus hasardeuses . Pour Beuchot, Arouet aurait pris le nom d’un « fief, petit ou grand, , subsistant ou ayant subsisté dans sa famille maternelle ». Pour l’abbé Nonotte, qui écrit du vivant du poète, il s’agissait en fait d’une petite ferme appelée Veautaire, située dans la paroisse d’Asnières-sur-Oise, que le poète aurait héritée d’un mointain cousin. Les recherches entreprises pour identifier ces deux sites n’ont donné aucun résultat. D’autres interprétations, tout aussi incertaines , font état tantôt de l’épithète par lequel on désignait dans la famille Arouet le jeune François-marie, surnommé le petit volontaire du fait de son caractère entêté et indscipiné, tantôt d’un voyage en Toscane, au cours duquel, passant par Volterra où il serait tombé malade, le poète aurait été accueilli et soigné avec une attention toute particulière. Or Voltaire n’a jamais mis les pieds en Toscane, pas plus qu’en aucune autre région de la péninsule. On évoquera également, proche de Saint-loup, berceau de la famille, la petite ville d’Airvault dont le nom inversé donne Vaultair : le verlan appliqué en quelques sorte à l’anthroponymie ! Aussi semble-t-il que de toutes les hypothèses avancées, la moins invraisemblable – c’est également la plus ancienne – soit celle de l’anagramme d’Arouet l.j. (le jeune), la calligraphie de l’époque autorisant la transformation du u en v et du j en i.
Le site histoire du monde présente également les différentes hypothèses et s’accorde avec la précédente source pour indiquer que ce serait l’anagramme de AROUET L(e) J(eune) ou plutôt de AROVET L(e) I(eune) en lettres capitales latines où U s’écrit V et J s’écrit I. AROVETLI donne VOLTAIRE. C’estl’hypothèse la plus sérieuse , et la plus souvent évoquée dans toutes les publications.
(…)
La critique moderne (notamment, et surtout, l’édtion de La Pléiade et les manuels scolaires) s’accorde aujourd’hui à admettre la première hypothèse comme la plus vraisemblable.
Nous vous laissons aussi parcourir :
* L'autobiographie chez Voltaire par Raymonde Morizot
* Voltaire 1694-1778 par Jean-Louis Tritter, 2009.
* Les Vies de Voltaire : discours et représentations biographiques, XVIIIe-XXIe: siècles par Christophe Cave, Simon Davies, 2008.
Comme l’explique Pierre Milza dans l’ouvrage portant sur Voltaire, il ne sera pas possible de confirmer une quelconque hypothèse et ce même si, pour l’heure, celle de l’anagramme, paraissant la plus probable, est retenue. En effet, l’auteur explique que la mutation ne s’est pas faite d’un coup. François-Marie a d’abord signé « Arouet de Voltaire » - on en relève un premier exemple dans un billet adressé par l’écrivain à un correspondant britannique, le comte d’Ashburnham, le 12 juin 1718 – puis « Voltaire » et bientôt « de Voltaire ». L’écrivain ne se cache pas d’avoir voulu se débarrasser d’un nom qui lui était devenu odieux, mais
Le site histoire du monde présente également les différentes hypothèses et s’accorde avec la précédente source pour indiquer que ce serait l’anagramme de AROUET L(e) J(eune) ou plutôt de AROVET L(e) I(eune) en lettres capitales latines où U s’écrit V et J s’écrit I. AROVETLI donne VOLTAIRE. C’est
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La critique moderne (notamment, et surtout, l’édtion de La Pléiade et les manuels scolaires) s’accorde aujourd’hui à admettre la première hypothèse comme la plus vraisemblable.
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* L'autobiographie chez Voltaire par Raymonde Morizot
* Voltaire 1694-1778 par Jean-Louis Tritter, 2009.
* Les Vies de Voltaire : discours et représentations biographiques, XVIIIe-XXIe: siècles par Christophe Cave, Simon Davies, 2008.
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