Question d'origine :
Cher guichet,
1)J'ai lu qu'il y a eu une grande prospérité économique dans ce quartier au XIXe siècle mais qu'elle est retombée après 1884.Si cela est vrai pourquoi ?
2) Y a t-il eu un projet dans un premier temps d'installer le parc de la Tête d'or près du confluent ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 04/12/2015 à 10h34
Bonjour,
Il serait interessant de connaitre vos sources, et en particulier celle qui vous permet d'affirmer avec précision l'année qui signa la fin de la prospérité du quartier.
Le quartier connu en effet un important développement au début du XIXème siècle, encouragé par la municipalité qui dès 1826 établit « un programme de distribution de la Presqu’ile Perrache, s’organisant sur un plan orthogonal délimitant des ilots autour de places » qui affirme résolument la vocation industrielle du site. Pour un prix modique, la Ville cede a la compagnie des fréres Seguin plus de huit hectares au sud de la Presqu’ile, à charge pour eux d’y implanter plusieurs usines et de construire le pont ferroviaire de La Mulatière.
La construction, à partir de 1855, de la gare de Lyon au nord du quartier de Perrache va condamner le développement du sud de la Presqu'île, reléguée « derrière les voûtes » :
Mais ces grands projets d’aménagement sont remis en question par la construction, en 1855-1856, de la gare de chemin de fer, halte majeure sur la ligne « Paris-Lyon-Méditerranée » (PLM). Le choix de ce site - un moment en compétition avec ceux de Vaise et de La Guillotiere, communes indépendantes de Lyon jusqu’en 1852 - entraine en effet de considérables changements, imposant en particulier, afin de compenser la différence de niveau entre les rives de la Saône et du Rhône, la création d’une plate- forme surélevée de six mètres reposant sur trois voûtes permettant le franchissement du cours Charlemagne. Une décision qui, comme l’écrivent des janvier 1855 des habitants, «a gêné, gêne et gênera à perpétuité la circulation [par] la construction d’un terre-plein formidable qui sépare à jamais la partie Sud de Perrache de la partie Nord... ». Dès lors, le quartier « derrière les voûtes » est en effet isolé du centre-ville, une césure que la construction du Centre d’échanges, dans les années 1970, viendra conforter. in Dictionnaire historique de Lyon
Concernant votre seconde question, en effet : Le projet d'un grand jardin ouvert aux habitants de la ville est connu depuis 1812. Sous l'empire on a envisagé la construction d'un palais impérial avec un vaste jardin autour. On a d'abord pensé à la pointe de la Presqu'île mise hors d'eau par l'ingénieur Perrache. On a aussi pensé réaliser ce projet sur la colline de Fourvière. Puis le choix s'est porté sur de vastes territoires au nord des Brotteaux. (cf Parc de la Tête d'Or)
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