Question d'origine :
Je voudrais savoir pourquoi on ne peut pas interdire le B Coint ? Cela éviterait les trafics et commerces illégaux dans le deep web.
Aussi pourquoi on ne peut pas faire fermer les sites qui sont hébergés dans le deep et dark web ?
Réponse du Guichet
bml_ecm
- Département : Espace numérique
Le 15/01/2016 à 14h25
Bonjour,
Pourquoi interdire ou ne pas interdire le Bitcoin?
Le Guichet n’est pas en mesure de trancher sur la question, en revanche nous pouvons vous donner quelques pistes de réflexion afin de vous faire votre propre opinion.
Dans un premier temps, nous vous renvoyons à nos précédentes réponses concernant :
• Le Web Profond.
• ToR.
• Le Bitcoin.
Votre question en soulève plusieurs, dont celle du choix démocratique entre interdiction et réglementation.
Prenons un autre exemple dans le domaine du numérique : faut-il interdire l’usage des réseaux sociaux aux adolescents pour empêcher le harcèlement en ligne? Demandons-nous si le Bitcoin est néfaste en lui-même ou si le grand banditisme trouve toujours d’autres façons de nuire et de s’enrichir, avec ou sans Bitcoin.
Le crime organisé ne plonge-t-il pas ses racines dans des structures économiques plus vastes ? Vous auriez pu poser la question des « trafics et commerces illégaux » tout autrement : pourquoi ne pas interdire le capitalisme ? Quid de l'évasion fiscale, et que faudrait-il interdire pour l'endiguer?
L'utilisation présumée des Bitcoins par des groupes terroristes a récemment relancé le débat sur l'aspect "criminogène" (HuffingtonPost) de cette technologie. Mais les causes du terrorisme ne sont-elles pas plus complexes?
En Janvier 2015, le magazine Numerama dédié aux innovations numériques rappelait que l’utilisation des Bitcoins par des groupes terroristes avait été fortement exagérée. (source).
Interrogé par Metronews, Bruno Delpeuc’h, « spécialiste en cryptographie et monnaie électronique », affirme qu’un groupe terroriste comme Daesh ne saurait utiliser la technologie Bitcoins et en explique les raisons dans le détail. (source)
Il est évident que la question se pose différemment dans le cas du trafic de stupéfiants, du trafic d'armes ou du trafic d'images pédopornographiques, trois grands domaines de la cyber-criminalité nécessitant des actions et des réflexions spécifiques.
Pour Camille Potier, avocate en droit pénal des affaires, "le Bitcoin (…) semble avoir été créée sur mesure pour satisfaire la cyber criminalité et le blanchiment de capitaux illicites." Dans cette perspective, les monnaies virtuelles seraient donc nuisibles en elles-mêmes. L'auteure rappelle également qu'une réglementation des monnaies virtuelles ne saurait être efficace sans une coordination internationale. (source)
Pour Xavier Raufer, criminologue auteur de Cyber-Criminologie, le bitcoin constituerait bel et bien "une opportunité pour les prédateurs et les voyous de toute sorte". Pourtant, depuis 2014, la crypto-monnaie semble en odeur de sainteté. Depuis le 9 mai 2014, "la commission électorale des États-Unis accepte que les campagnes électorales soient financées en bitcoins dans une limite de 100 $ par cycle électoral" (source: Wikipédia d'après Le Figaro).
La tendance serait donc plutôt à l'intégration au système de cette technologie "anti-système", plutôt qu'à son interdiction.
Toujours d'après Wikipédia, le Bitcoin serait interdit en Thaïlande, en Chine et en Russie.
Pourquoi interdire ou ne pas interdire le Bitcoin?
Le Guichet n’est pas en mesure de trancher sur la question, en revanche nous pouvons vous donner quelques pistes de réflexion afin de vous faire votre propre opinion.
Dans un premier temps, nous vous renvoyons à nos précédentes réponses concernant :
• Le Web Profond.
• ToR.
• Le Bitcoin.
Votre question en soulève plusieurs, dont celle du choix démocratique entre interdiction et réglementation.
Prenons un autre exemple dans le domaine du numérique : faut-il interdire l’usage des réseaux sociaux aux adolescents pour empêcher le harcèlement en ligne? Demandons-nous si le Bitcoin est néfaste en lui-même ou si le grand banditisme trouve toujours d’autres façons de nuire et de s’enrichir, avec ou sans Bitcoin.
Le crime organisé ne plonge-t-il pas ses racines dans des structures économiques plus vastes ? Vous auriez pu poser la question des « trafics et commerces illégaux » tout autrement : pourquoi ne pas interdire le capitalisme ? Quid de l'évasion fiscale, et que faudrait-il interdire pour l'endiguer?
L'utilisation présumée des Bitcoins par des groupes terroristes a récemment relancé le débat sur l'aspect "criminogène" (HuffingtonPost) de cette technologie. Mais les causes du terrorisme ne sont-elles pas plus complexes?
En Janvier 2015, le magazine Numerama dédié aux innovations numériques rappelait que l’utilisation des Bitcoins par des groupes terroristes avait été fortement exagérée. (source).
Interrogé par Metronews, Bruno Delpeuc’h, « spécialiste en cryptographie et monnaie électronique », affirme qu’un groupe terroriste comme Daesh ne saurait utiliser la technologie Bitcoins et en explique les raisons dans le détail. (source)
Il est évident que la question se pose différemment dans le cas du trafic de stupéfiants, du trafic d'armes ou du trafic d'images pédopornographiques, trois grands domaines de la cyber-criminalité nécessitant des actions et des réflexions spécifiques.
Pour Camille Potier, avocate en droit pénal des affaires, "le Bitcoin (…) semble avoir été créée sur mesure pour satisfaire la cyber criminalité et le blanchiment de capitaux illicites." Dans cette perspective, les monnaies virtuelles seraient donc nuisibles en elles-mêmes. L'auteure rappelle également qu'une réglementation des monnaies virtuelles ne saurait être efficace sans une coordination internationale. (source)
Pour Xavier Raufer, criminologue auteur de Cyber-Criminologie, le bitcoin constituerait bel et bien "une opportunité pour les prédateurs et les voyous de toute sorte". Pourtant, depuis 2014, la crypto-monnaie semble en odeur de sainteté. Depuis le 9 mai 2014, "la commission électorale des États-Unis accepte que les campagnes électorales soient financées en bitcoins dans une limite de 100 $ par cycle électoral" (source: Wikipédia d'après Le Figaro).
La tendance serait donc plutôt à l'intégration au système de cette technologie "anti-système", plutôt qu'à son interdiction.
Toujours d'après Wikipédia, le Bitcoin serait interdit en Thaïlande, en Chine et en Russie.
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