Question d'origine :
Bonjour,
Malgré de nombreuses recherches, je n'ai pas trouvé de date de construction des bâtiments occupés par l'actuel hôtel-restaurant Villa Florentine (montée Saint Barthélémy).
D'autre part, il me manque un "trou" historique : dès 1707, les bâtiments furent occupés par la Maison de la Providence à Lyon (et l'abbé de Séve) pour de venir Oeuvre des jeunes filles convalescentes en 1804. Mais jusqu'à quelle période ?
Les lieux furent ensuite rachetés par la famille Giorgi en 1984 : que s'est-il passé entre la fin de l'activité de L'oeuvre et le rachat immobilier ?
Cordialement,
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 25/01/2016 à 15h14
Bonjour,
Le service de l'Inventaire du patrimoine en Rhône-Alpes, ressource précieuse pour l'histoire des immeubles lyonnais, ne possède malheureusement pas de notice pour la Maison de la Providence, aujourd'hui Villa Florentine.
Reste que cet édifice est classé aux monuments historiques, et qu'on peut en trouver la notice en ligne. On y apprend que "les façades et les toitures ; la chapelle et l'escalier d'accès à celle-ci ; le réfectoire dit aussi salle d'assemblée (cad. AH 114, 116)" ont été classés en 1986, ce qui justifie l'existence d'un dossier sur cette maison de la Providence que vous pourrez consulter auprès du service de documentation de la DRAC (Direction Régionales des Affaires Culturelles) en en contactant le responsable Monsieur Sevilla (jean-philippe.sevilla@culture.gouv.fr).
Les dates données pour la création de la congrégation de religieuses Trinitaires à Fourvière oscillent en fonction des documents entre 1707 et 1711. Les Anciens couvents de Lyon donnent par exemple pour fondation de la maison 1707 (p.620) :
Cette maison était située montée Saint-Barthélemy, vis-à-vis les Récollets. Elle fut, comme nous l’avons vu, fondée en 1707,
et autorisée, en 1716, par des lettres patentes de Sa Majesté, pour y élever de pauvres jeunes filles exposées 2‘1 se perdre par le peu de soin ou les mauvais exemples de leurs parents. Elles ne pouvaient y être admises ni avant sept ans, ni après neuf ans, et elles y restaient jusqu’à leur Vingtiéme anne’e. Leur éducation était confiée à des religieuses Trinitaires, Bernardines reformées, instituées par Mme Louise-Blanche-Thérese de Ballon, à Rumilly, en Savoie, en 1622. Grâce à leurs soins dévoués, ces jeunes filles étaient en état de gagner leur Vie au sortir de la Providence.
L'administration de cette maison était confiée à un bureau, composé de personnes distinguées de l’un et de l’autre sexe, qui en étaient, avec le Consulat, les principaux bienfaiteurs.
Cette Providence se reconstitua en 1804 par les soins du P. Roger, jésuite. Elle fut installée alors rue Sala, n° 40, puis, en
1809, à Fourviere, dans une maison appartenant à Mme de la Barmondiere, puis, en 1811, encore rue Sala, dans une partie de l‘ancien monastère de la Visitation, enfin, en 1840, où elle est encore, à la Croix-Rousse, à l’extrémité du cours des Tapis.
Les premières maitresses de 1804, furent des religieuses Trinitaires de l’ancienne Providence; puis, forcées de se retirer pour des motifs inconnus, elles laissèrent l'administration de la maison à de pieuses personnes séculières qui maintinrent les règlements adoptés. Enfin, en 1817, ces maîtresses revêtirent l’habit religieux des Trinitaires de Valence.
Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Province ecclésiastique de Lyon signale dans ses notes à propos de l'hospice de la providence (p. 75) l'existence aux Archives municipales d'une Notice historique sur l'oeuvre de la providence des religieuses Trinitaires, Lyon 1877 (BB 272, 285), et aux Archives du Rhône, "H. Filles de la Providence, 6 cart., 2 registres - Pouillé de 1743". autant de pistes de recherches qui pourraient gratifier votre question d'éléments de réponses.
Quant au devenir de l'Oeuvre des jeunes filles convalescentes qui succéda aux Trinitaires au 27 montée Saint-Barthélémy (en 1854 ?), nos recherches ne sont pas plus définitives : on trouve sa trace dans le Salut Public du 21 janvier 1872 (partie d'un leg qui revient à l'Oeuvre) et durant la Grande Guerre, où l'Oeuvre officie comme hôpital auxiliaire (HA 47) en proposant 40 lits (voir le site du Musée d'Histoire militaire).
Et jusqu'en 1972, ultime date de parution de l’annuaire Fournier, le 27 montée de Saint-Barthélémy est occupé par l'Oeuvre des convalescents.
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