Question d'origine :
Je sais que Jules César a adopté Octave par testament, pourquoi ne l'a-t-il pas fait de son vivant
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/02/2016 à 15h38
Bonjour,
Sur cette page wikipedia, il apparaît que César prend Octave sous son aile dès son plus jeune âge.
Mais pour quelles raisons ?
Qui rêver de mieux que ses contemporains (Suetone, Dion Cassius…) pour nous éclairer à ce sujet ?
C’est ce que propose la véritable histoire de Auguste :
Pour l’heure, il a quatre ans. Son père Gaius Octavius, meurt subitement. Mais Jules César, son grand oncle l’aima comme son propre fils
Devenu grand, il vécut avec César. Celui-ci en effet qui n’avait pas d’enfants et fondait de grands espoirs sur lui, le chérissait et l’entourait de ses soins, parce qu’il avait l’intention d’en faire l’héritier de son nom et de sa puissance, c'est-à-dire de son pouvoir personnel, et surtout parce qu’ Aria soutenait avec une insistance particulière qu’elle l’avait conçu d’Apollon : s’étant un jour endormie dans le temple de ce Dieu, elle avait rêvé qu’elle s’unissait avec un serpent et , suite à cette union, elle avait accouché dans les délais attendus. Avant de mettre l’enfant au monde, elle avait vu en songe ses entrailles portées au ciel et répandues sur toute la terre. La même nuit, Octavius de son côté avait rêvé que le soleil se levait du ventre de sa femme (Dion Cassius)
Par petites touches, le merveilleux s’installe dans les biographies des Romains illustres… et autant que les faits, les historiens nous rapportent la légende
De plus, l’enfant à peine né ; le sénateur Nigidius figulus lui prédit aussitôt le pouvoir absolu ;;;
Puis, pendant qu’Octave était en nourrice à la campagne, in aigle lui arracha le pain qu’il avait dans la main et s’envola, puis il s’abattit et le lui ,rendit …
Jules César l’initie
Voilà pourquoi César fonda de grands espoirs sur lui ; il le fit entrer dans le rangs des patriciens, l’exerça à gouverner et tout ce que doit savoir un homme qui est destiné à administrer correctement et dignement in pouvoir d’une pareille importance, il le lui apprit minutieusement : il l’exerça à la rhétorique, non seulement en latin mais aussi dans notre langue, il lui donna, au cours de ses campagnes un entraînement solide et il lui enseigna avec rigueur les affaires de l’état et du pouvoir (Dion Cassius).
Des voyages forment son expérience
Ensuite, quand son oncle partit pour les Espagnes afin de combattre les fils de Cnéius Pompée, il l’y suivit de près, quoiqu’il fut à peine remis d’une maladie grave, passant avec une très faible escorte par des routes infestées d’ennemis, essuyant même un naufrage, et se fit grandement valoir [auprès de César], qui eut tôt fait d’apprécier même ses heureuses dispositions, outre la hardiesse de son voyage (Suétone)
Jules César l’initie à la guerre.
[césar par la suite] le garda auprès de lui. Jamais il ne logea ailleurs qu’avec lui ni le fit voyager dans un autre véhicule que le sien. Il l’honora de la dignite de pontife quand il n’était en core qu’un enfant. Quand les guerres civiles furent terminées, voulant fermer l’esprit de ce jeune homme exceptionnel aux disciplines libérales, il l’avait envoyé pour faire ses études à Apollonie ; Il se promettait l’avoir comme compagnon d’armes dans sa guerre conbtre les Gètre, puis contre les Parthes…
Et le drame survient
Tout cela laisse à penser que César prépare Otave à gouverner, comme les souverains régnants le font avec leur projéniture.
L’adoption devenait la voix classique qui finalisait cette formation au long cours.
L'adoption en droit romain était une pratique relativement courante, en particulier chez les sénateurs. Postérieure à la loi des Douze Tables (vers -450), elle visait alors à trouver un héritier ainsi qu'à établir des alliances entre familles, en transférant l'autorité du pater familias sur un enfant à un autre pater. Sous l'Empire romain, elle était utilisée dans l'ordre des successions, l'empereur adoptant son dauphin. L'adoption différait de l'adrogatio, une procédure plus ancienne qui concernait une personne sui iuris, c'est-à-dire ne dépendant pas d'un pater familias mais étant au contraire elle-même pater familias. Celle-ci servait principalement à trouver un héritier.
Ces deux procédures se distinguaient fortement de la procédure moderne d'adoption (on pouvait par exemple adopter quelqu'un de plus vieux que soi, adopter par testament, etc.). Adoption en droit romain
Pour plus de précisions sur l’adoption et l’acte de testament, voir aussi :
Etre enfant à Rome, p179 et suivantes
La famille, p. 368 et suivantes
L’homme romain, p. 160 et suivantes .
Venons-en au testament dans La véritable histoire de Jules César :
A la requête de Lucius Pison, son beau père, on ouvrit et on lut dans la Maison d’Antoine le testament que César avait écrit aux dernières Ides de Septembre, dans sa propriété de Lavicum, et qu’il avait confié à la grande vestale. Quintus tubéron rapporte qu’il n’avait pas cessé, depuis son premier consulat jusqu’au début de la guerre civile, de désigner Cn Pompée et qu’il avait lu devant l’assemblée des soldats un testament rédigé dans ce sens. Mais dans son dernier testament, il institua 3 héritiers, les petits fils de ses sœurs, gais Octavius, pour les trois quarts, Lucius Pinarius, pour l’autre quart, il déclarait même adopter Gaius Octavius, en lui léguant son nom ; il désignait plusieurs de ses de ses assassins parmi ses héritiers de seconde ligne ; Il léguait au peuple, collectivement, ses jardins voisins du tibre, et 300 sesterces par tête
Octave est donc « un deuxième choix ».
C’est dans César, le dictateur démocrate ,que la date du dernier testament est précisé le 15 septembre 45, soit un an avant sa mort . Octave a alors 19 ans ( peut-être pas assez aguerri) et pompé 62 un peu vieillissant, il mourra à 65 ans)
Cela laisse à penser que même si César préssentait qu’Octave était le plus susceptible de consolider l’empire naissant, il s 'est laissé le temps de réfléchir , ce qui expliquerait l’adoption par testament; mais ce ne sont que des supputations que n’accrédite aucune source précisément.
Sur cette page wikipedia, il apparaît que César prend Octave sous son aile dès son plus jeune âge.
Mais pour quelles raisons ?
Qui rêver de mieux que ses contemporains (Suetone, Dion Cassius…) pour nous éclairer à ce sujet ?
C’est ce que propose la véritable histoire de Auguste :
Pour l’heure, il a quatre ans. Son père Gaius Octavius, meurt subitement. Mais Jules César, son grand oncle l’aima comme son propre fils
Devenu grand, il vécut avec César. Celui-ci en effet qui n’avait pas d’enfants et fondait de grands espoirs sur lui, le chérissait et l’entourait de ses soins, parce qu’il avait l’intention d’en faire l’héritier de son nom et de sa puissance, c'est-à-dire de son pouvoir personnel, et surtout parce qu’ Aria soutenait avec une insistance particulière qu’elle l’avait conçu d’Apollon : s’étant un jour endormie dans le temple de ce Dieu, elle avait rêvé qu’elle s’unissait avec un serpent et , suite à cette union, elle avait accouché dans les délais attendus. Avant de mettre l’enfant au monde, elle avait vu en songe ses entrailles portées au ciel et répandues sur toute la terre. La même nuit, Octavius de son côté avait rêvé que le soleil se levait du ventre de sa femme (Dion Cassius)
Par petites touches, le merveilleux s’installe dans les biographies des Romains illustres… et autant que les faits, les historiens nous rapportent la légende
De plus, l’enfant à peine né ; le sénateur Nigidius figulus lui prédit aussitôt le pouvoir absolu ;;;
Puis, pendant qu’Octave était en nourrice à la campagne, in aigle lui arracha le pain qu’il avait dans la main et s’envola, puis il s’abattit et le lui ,rendit …
Jules César l’initie
Voilà pourquoi César fonda de grands espoirs sur lui ; il le fit entrer dans le rangs des patriciens, l’exerça à gouverner et tout ce que doit savoir un homme qui est destiné à administrer correctement et dignement in pouvoir d’une pareille importance, il le lui apprit minutieusement : il l’exerça à la rhétorique, non seulement en latin mais aussi dans notre langue, il lui donna, au cours de ses campagnes un entraînement solide et il lui enseigna avec rigueur les affaires de l’état et du pouvoir (Dion Cassius).
Des voyages forment son expérience
Ensuite, quand son oncle partit pour les Espagnes afin de combattre les fils de Cnéius Pompée, il l’y suivit de près, quoiqu’il fut à peine remis d’une maladie grave, passant avec une très faible escorte par des routes infestées d’ennemis, essuyant même un naufrage, et se fit grandement valoir [auprès de César], qui eut tôt fait d’apprécier même ses heureuses dispositions, outre la hardiesse de son voyage (Suétone)
Jules César l’initie à la guerre.
[césar par la suite] le garda auprès de lui. Jamais il ne logea ailleurs qu’avec lui ni le fit voyager dans un autre véhicule que le sien. Il l’honora de la dignite de pontife quand il n’était en core qu’un enfant. Quand les guerres civiles furent terminées, voulant fermer l’esprit de ce jeune homme exceptionnel aux disciplines libérales, il l’avait envoyé pour faire ses études à Apollonie ; Il se promettait l’avoir comme compagnon d’armes dans sa guerre conbtre les Gètre, puis contre les Parthes…
Et le drame survient
Tout cela laisse à penser que César prépare Otave à gouverner, comme les souverains régnants le font avec leur projéniture.
L’adoption devenait la voix classique qui finalisait cette formation au long cours.
L'adoption en droit romain était une pratique relativement courante, en particulier chez les sénateurs. Postérieure à la loi des Douze Tables (vers -450), elle visait alors à trouver un héritier ainsi qu'à établir des alliances entre familles, en transférant l'autorité du pater familias sur un enfant à un autre pater. Sous l'Empire romain, elle était utilisée dans l'ordre des successions, l'empereur adoptant son dauphin. L'adoption différait de l'adrogatio, une procédure plus ancienne qui concernait une personne sui iuris, c'est-à-dire ne dépendant pas d'un pater familias mais étant au contraire elle-même pater familias. Celle-ci servait principalement à trouver un héritier.
Ces deux procédures se distinguaient fortement de la procédure moderne d'adoption (on pouvait par exemple adopter quelqu'un de plus vieux que soi, adopter par testament, etc.). Adoption en droit romain
Pour plus de précisions sur l’adoption et l’acte de testament, voir aussi :
Etre enfant à Rome, p179 et suivantes
La famille, p. 368 et suivantes
L’homme romain, p. 160 et suivantes .
Venons-en au testament dans La véritable histoire de Jules César :
A la requête de Lucius Pison, son beau père, on ouvrit et on lut dans la Maison d’Antoine le testament que César avait écrit aux dernières Ides de Septembre, dans sa propriété de Lavicum, et qu’il avait confié à la grande vestale. Quintus tubéron rapporte qu’il n’avait pas cessé, depuis son premier consulat jusqu’au début de la guerre civile, de désigner Cn Pompée et qu’il avait lu devant l’assemblée des soldats un testament rédigé dans ce sens. Mais dans son dernier testament, il institua 3 héritiers, les petits fils de ses sœurs, gais Octavius, pour les trois quarts, Lucius Pinarius, pour l’autre quart, il déclarait même adopter Gaius Octavius, en lui léguant son nom ; il désignait plusieurs de ses de ses assassins parmi ses héritiers de seconde ligne ; Il léguait au peuple, collectivement, ses jardins voisins du tibre, et 300 sesterces par tête
Octave est donc « un deuxième choix ».
C’est dans César, le dictateur démocrate ,que la date du dernier testament est précisé le 15 septembre 45, soit un an avant sa mort . Octave a alors 19 ans ( peut-être pas assez aguerri) et pompé 62 un peu vieillissant, il mourra à 65 ans)
Cela laisse à penser que même si César préssentait qu’Octave était le plus susceptible de consolider l’empire naissant, il s 'est laissé le temps de réfléchir , ce qui expliquerait l’adoption par testament; mais ce ne sont que des supputations que n’accrédite aucune source précisément.
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