Vivre
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 06/02/2016 à 12h38
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Question d'origine :
Bonjour
Qu'est ce qui serait préférable :
- Vivre une vie qui dure 1000 ans
ou
- Vivre dix vies qui durent 100 ans ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 08/02/2016 à 13h53
Bonjour,
Il est difficile de nous prononcer sur cette question sans disposer d’un peu plus d’éléments de contexte, par exemple : si vous vivez 1000 ans, partez-vous du postulat que vous êtes le seul individu avec cette espérance de vie, ou est-ce aussi le cas des autres (et en particulier, de vos proches) ? Vieillissez-vous à un rythme « normal » relativement à votre extrême longévité ? Si vous vivez 10 vies de 100 ans chacune, conservez-vous le souvenir de vos vies antérieures ?
A vue de nez, voici quelques avantages et inconvénients pour chacun (et avec un peu plus de réflexion et d’imagination on peut certainement en trouver beaucoup d’autres !) :
Vivre une vie qui dure mille ans
Avantages :
- Accumulation d’expériences et de savoirs
- Vous verrez à quoi ressemblera le monde dans 1000 ans (mais en fonction de l’état du monde dans mille ans, peut-être est-ce aussi un désavantage ?)
Inconvénients :
- Si vos proches ont une espérance de vie de 100 ans, vous perdrez beaucoup de personnes aimées…
- Dans la même idée, vous risquez d’éprouver, au bout d’un certain temps, un sentiment de déracinement ou de solitude si vous êtes le dernier représentant d’une époque révolue.
- Si vous vieillissez au même rythme qu’une personne possédant une espérance de vie normale, vous vivrez environs 900 ans dans un état de sénilité et de dépendance peu enviable !
Vivre dix vies qui durent cent ans
Avantages :
- Si vous ratez cette vie, vous vous rattraperez peut-être dans la suivante ?
- La mort est une perspective beaucoup moins effrayante quand on sait qu’il nous reste encore 9 vies.
Inconvénients :
- Si vous ne vous souvenez pas de vos vies antérieures, vous perdez toutes les expériences que vous avez vécues et les enseignements que vous en avez tirés : vous devez tout recommencer du début, à chaque fois !
- Une fois que vous avez épuisé vos dix vies, que se passe-t-il ensuite ?...
Mais alors même que nous rédigeons cette réponse, la vie millénaire ne relève peut-être déjà plus de la science-fiction : l’homme qui vivra mille ans serait-il déjà né ?
Pour aller plus loin :
La santé augmentée : réaliste ou totalitaire ? Marie-Jo Thiel
Les développements biotechnologiques de la médecine fascinent et inquiètent. Et ce qui nous apparaissait hier, à juste titre, comme un immense progrès, est peut-être en passe de susciter des tourments inédits. Immortalité, invulnérabilité, des moyens considérables de maîtrise s'invitent dans le développement de l'humain depuis sa première cellule. En se proposant non seulement de diagnostiquer, soulager, mais aussi de réparer, régénérer, voire de transformer et d'augmenter l'être humain, la médecine contemporaine s'ouvre à des scénarios de science-fiction, mais est-elle encore dans sa fonction ? Ce mouvement de médicalisation globale de l'existence humaine contribue-t-il à l'humanisation des personnes et au bien-être social ? Sans diaboliser ces développements, Marie-Jo Thiel nous aide à ouvrir les yeux et à reconnaître que la santé n'est pas qu'une affaire de technique et de longueur de vie. Légiférer n'est pas toujours la solution. Commençons par revisiter nos modèles anthropologiques, par former à l'accompagnement des personnes, par retrouver la relation au corps, à la sensibilité et à l'expérience. La santé a besoin de nous !
La mort de la mort : comment la technomédecine va bouleverser l'humanité, Laurent Alexandre
La génomique et les thérapies géniques, les cellules souches, les nanotechnologies réparatrices, l'hybridation entre l'homme et la machine sont autant de technologies qui vont bouleverser en quelques générations tous nos rapports au monde. On sait maintenant donner vie à des souris issues de deux femelles ou de deux mâles. Il devient possible de cibler dans le cerveau humain des souvenirs traumatisants pour les effacer. Au cours du XXIe siècle, l'espérance de vie est amenée au moins à doubler. La guerre entre bioconservateurs et bioprogressistes est ouverte. De l'homme réparé à l'homme augmenté, il n'y a qu'un pas qui sera franchi, soulevant d'inévitables questions éthiques. L'homme changera-t-il de nature ? A quelles nouvelles inégalités s'attendre ? Que deviendra notre système de retraites quand l'espérance de vie atteindra cent quatre-vingts ans ? La mort de la mort, enfin, préfigure-t-elle la mort de Dieu ? Sans prendre parti, ce livre analyse le plus précisément et le plus clairement possible les termes du débat. Face à des évolutions inéluctables, il est encore temps de choisir entre certaines options. Voici un panorama passionnant et vertigineux des enjeux de la technomédecine, au coeur d'une révolution sans précédent, plus radicale encore que celle d'Internet, et qui est déjà en marche.
Le temps, instant et durée : de la philosophie aux neurosciences, Pierre Buser, Claude Debru
Longtemps, scientifiques et philosophes ont parlé à l'unisson d'un seul et même temps. Le temps de l'homme était intégré dans le temps de la nature. La science moderne a considérablement modifié cette perspective. Elle évoque désormais un divorce possible du temps de la physique et du temps de la psychologie. Quelque chose a été rompu. Pierre Buser et Claude Debru reviennent, dans ce livre magistral, sur l'évolution de notre conception du temps, à travers les époques, mais aussi les disciplines. Alors que la physique d'aujourd'hui discute beaucoup de la réversibilité du temps, la psychologie et les neurosciences se tournent volontiers vers deux autres facettes : l'instant présent et la perception du futur immédiat, ce " sens du futur " qui peut être cerné avec une rigueur scientifique. Il n'est donc désormais plus question d'un temps unique. En créant son propre temps, l'homme a fini par en comprendre la singularité par rapport à un temps physique lui-même démultiplié et diversifié. Une réconciliation entre ces différents temps, de plus en plus antagonistes, est-elle encore à ce jour envisageable ?
L'énigme du temps : vers une philosophie du sablier, Laurence Vanin
Chaque fois que les hommes parlent du temps, ils le connotent d'une valorisation typiquement humaine : "Prendre du bon temps", "perdre son temps", "la fuite du temps". Cette expérience immédiate, affective et bouleversante favorise un discours quasi simpliste ou nostalgique sur ce temps considéré comme ce qui enferme le tragique ou le pathétique de la condition humaine, vouée à la finitude. Le paradoxe réside donc, en ce fait qu'il paraît complexe de dire l'essence du temps, d'autant que souvent chacun en est réduit à n'en faire qu'une description mesurable, chronologique ou phénoménologique. Toutefois cette conception d'un temps essentiellement linéaire ne semble pas rendre compte de l'aspect cyclique ou rythmé de certaines manifestations (notamment naturelles), ni même des résurgences du passé par l'intermédiaire de la mémoire, ou encore des projets et des anticipations envisagés en prévention d'un "à-venir". L'embarras réside, spécifiquement, dans cette aporie à donner une consistance au temps typiquement humain face à la perfection ontologique d'une éternité : Ontologie qu'il importe de situer en l'homme par opposition à une entité extérieure rendue visible par l'instrument de mesure, mais qui ne peut coïncider avec l'intériorisation du temps intuitionné au coeur de l'être en plein étance. Ontologie à distinguer notamment d'un Etre suprême qui échappe à toute temporalité et présuppose son immuabilité et dont l'homme, dans son statut d'être livré au temps, est coupé. Au regard de cette complexité, nous pouvons réitérer la question : Qu'est-ce que le temps et comment le penser ? Comment égrener une philosophie du temps comparable à la saisie de l'écoulement de grains de sable dans un sablier et palper au coeur même de la vie, dans son efflorescence la puissance de l'instant ? L'ouvrage de Laurence Vanin fournit un ensemble d'éléments susceptibles d'orienter le lecteur vers des réponses...
Des philosophes pour bien vivre, Eugénie Vegleris
De Platon à Machiavel en passant par Descartes, Kant, Spinoza, Nietzsche ou Arendt, cet ouvrage présente la pensée d'une trentaine de philosophes et en extrait des idées et des pistes d'action pour cultiver la confiance en soi, vivre le temps, être avec les autres, s'entraîner à la liberté, apprivoiser la mort, vivre l'amour, et créer la joie d'être.
Bonne journée.
Il est difficile de nous prononcer sur cette question sans disposer d’un peu plus d’éléments de contexte, par exemple : si vous vivez 1000 ans, partez-vous du postulat que vous êtes le seul individu avec cette espérance de vie, ou est-ce aussi le cas des autres (et en particulier, de vos proches) ? Vieillissez-vous à un rythme « normal » relativement à votre extrême longévité ? Si vous vivez 10 vies de 100 ans chacune, conservez-vous le souvenir de vos vies antérieures ?
A vue de nez, voici quelques avantages et inconvénients pour chacun (et avec un peu plus de réflexion et d’imagination on peut certainement en trouver beaucoup d’autres !) :
Avantages :
- Accumulation d’expériences et de savoirs
- Vous verrez à quoi ressemblera le monde dans 1000 ans (mais en fonction de l’état du monde dans mille ans, peut-être est-ce aussi un désavantage ?)
Inconvénients :
- Si vos proches ont une espérance de vie de 100 ans, vous perdrez beaucoup de personnes aimées…
- Dans la même idée, vous risquez d’éprouver, au bout d’un certain temps, un sentiment de déracinement ou de solitude si vous êtes le dernier représentant d’une époque révolue.
- Si vous vieillissez au même rythme qu’une personne possédant une espérance de vie normale, vous vivrez environs 900 ans dans un état de sénilité et de dépendance peu enviable !
Avantages :
- Si vous ratez cette vie, vous vous rattraperez peut-être dans la suivante ?
- La mort est une perspective beaucoup moins effrayante quand on sait qu’il nous reste encore 9 vies.
Inconvénients :
- Si vous ne vous souvenez pas de vos vies antérieures, vous perdez toutes les expériences que vous avez vécues et les enseignements que vous en avez tirés : vous devez tout recommencer du début, à chaque fois !
- Une fois que vous avez épuisé vos dix vies, que se passe-t-il ensuite ?...
Mais alors même que nous rédigeons cette réponse, la vie millénaire ne relève peut-être déjà plus de la science-fiction : l’homme qui vivra mille ans serait-il déjà né ?
La santé augmentée : réaliste ou totalitaire ? Marie-Jo Thiel
Les développements biotechnologiques de la médecine fascinent et inquiètent. Et ce qui nous apparaissait hier, à juste titre, comme un immense progrès, est peut-être en passe de susciter des tourments inédits. Immortalité, invulnérabilité, des moyens considérables de maîtrise s'invitent dans le développement de l'humain depuis sa première cellule. En se proposant non seulement de diagnostiquer, soulager, mais aussi de réparer, régénérer, voire de transformer et d'augmenter l'être humain, la médecine contemporaine s'ouvre à des scénarios de science-fiction, mais est-elle encore dans sa fonction ? Ce mouvement de médicalisation globale de l'existence humaine contribue-t-il à l'humanisation des personnes et au bien-être social ? Sans diaboliser ces développements, Marie-Jo Thiel nous aide à ouvrir les yeux et à reconnaître que la santé n'est pas qu'une affaire de technique et de longueur de vie. Légiférer n'est pas toujours la solution. Commençons par revisiter nos modèles anthropologiques, par former à l'accompagnement des personnes, par retrouver la relation au corps, à la sensibilité et à l'expérience. La santé a besoin de nous !
La mort de la mort : comment la technomédecine va bouleverser l'humanité, Laurent Alexandre
La génomique et les thérapies géniques, les cellules souches, les nanotechnologies réparatrices, l'hybridation entre l'homme et la machine sont autant de technologies qui vont bouleverser en quelques générations tous nos rapports au monde. On sait maintenant donner vie à des souris issues de deux femelles ou de deux mâles. Il devient possible de cibler dans le cerveau humain des souvenirs traumatisants pour les effacer. Au cours du XXIe siècle, l'espérance de vie est amenée au moins à doubler. La guerre entre bioconservateurs et bioprogressistes est ouverte. De l'homme réparé à l'homme augmenté, il n'y a qu'un pas qui sera franchi, soulevant d'inévitables questions éthiques. L'homme changera-t-il de nature ? A quelles nouvelles inégalités s'attendre ? Que deviendra notre système de retraites quand l'espérance de vie atteindra cent quatre-vingts ans ? La mort de la mort, enfin, préfigure-t-elle la mort de Dieu ? Sans prendre parti, ce livre analyse le plus précisément et le plus clairement possible les termes du débat. Face à des évolutions inéluctables, il est encore temps de choisir entre certaines options. Voici un panorama passionnant et vertigineux des enjeux de la technomédecine, au coeur d'une révolution sans précédent, plus radicale encore que celle d'Internet, et qui est déjà en marche.
Le temps, instant et durée : de la philosophie aux neurosciences, Pierre Buser, Claude Debru
Longtemps, scientifiques et philosophes ont parlé à l'unisson d'un seul et même temps. Le temps de l'homme était intégré dans le temps de la nature. La science moderne a considérablement modifié cette perspective. Elle évoque désormais un divorce possible du temps de la physique et du temps de la psychologie. Quelque chose a été rompu. Pierre Buser et Claude Debru reviennent, dans ce livre magistral, sur l'évolution de notre conception du temps, à travers les époques, mais aussi les disciplines. Alors que la physique d'aujourd'hui discute beaucoup de la réversibilité du temps, la psychologie et les neurosciences se tournent volontiers vers deux autres facettes : l'instant présent et la perception du futur immédiat, ce " sens du futur " qui peut être cerné avec une rigueur scientifique. Il n'est donc désormais plus question d'un temps unique. En créant son propre temps, l'homme a fini par en comprendre la singularité par rapport à un temps physique lui-même démultiplié et diversifié. Une réconciliation entre ces différents temps, de plus en plus antagonistes, est-elle encore à ce jour envisageable ?
L'énigme du temps : vers une philosophie du sablier, Laurence Vanin
Chaque fois que les hommes parlent du temps, ils le connotent d'une valorisation typiquement humaine : "Prendre du bon temps", "perdre son temps", "la fuite du temps". Cette expérience immédiate, affective et bouleversante favorise un discours quasi simpliste ou nostalgique sur ce temps considéré comme ce qui enferme le tragique ou le pathétique de la condition humaine, vouée à la finitude. Le paradoxe réside donc, en ce fait qu'il paraît complexe de dire l'essence du temps, d'autant que souvent chacun en est réduit à n'en faire qu'une description mesurable, chronologique ou phénoménologique. Toutefois cette conception d'un temps essentiellement linéaire ne semble pas rendre compte de l'aspect cyclique ou rythmé de certaines manifestations (notamment naturelles), ni même des résurgences du passé par l'intermédiaire de la mémoire, ou encore des projets et des anticipations envisagés en prévention d'un "à-venir". L'embarras réside, spécifiquement, dans cette aporie à donner une consistance au temps typiquement humain face à la perfection ontologique d'une éternité : Ontologie qu'il importe de situer en l'homme par opposition à une entité extérieure rendue visible par l'instrument de mesure, mais qui ne peut coïncider avec l'intériorisation du temps intuitionné au coeur de l'être en plein étance. Ontologie à distinguer notamment d'un Etre suprême qui échappe à toute temporalité et présuppose son immuabilité et dont l'homme, dans son statut d'être livré au temps, est coupé. Au regard de cette complexité, nous pouvons réitérer la question : Qu'est-ce que le temps et comment le penser ? Comment égrener une philosophie du temps comparable à la saisie de l'écoulement de grains de sable dans un sablier et palper au coeur même de la vie, dans son efflorescence la puissance de l'instant ? L'ouvrage de Laurence Vanin fournit un ensemble d'éléments susceptibles d'orienter le lecteur vers des réponses...
Des philosophes pour bien vivre, Eugénie Vegleris
De Platon à Machiavel en passant par Descartes, Kant, Spinoza, Nietzsche ou Arendt, cet ouvrage présente la pensée d'une trentaine de philosophes et en extrait des idées et des pistes d'action pour cultiver la confiance en soi, vivre le temps, être avec les autres, s'entraîner à la liberté, apprivoiser la mort, vivre l'amour, et créer la joie d'être.
Bonne journée.
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