Question d'origine :
Bonjour !
Rimbaud et son équipe se questionne ce soir sur le rapport au plaisir des animaux lors de leurs rapports sexuels..
Prennent t'ils du plaisir ? Sécrètent t'ils de la dopamine ?
Connaissent t'ils la jouissance voire l'orgasme tel que la représentation que nous avons du plaisir de l'homme (et de la femme !)
Certains défendent l'idée que l'acte sexuel chez l'animal a uniquement pour but la reproduction..
Donnez-nous des pistes de réflexions et de quoi enrichir notre pensée !!
Merci de vos réponses !
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/03/2016 à 12h52
Bonjour,
Les pistes de réflexion seront riches et vastes, reflets de la diversité animale. Dans un style plus proche de Guillaume Apollinaire que de Rimbaud, Jack Parker s’intéresse aux 5 animaux qui ont une vie sexuelle beaucoup plus misérable que la vôtre :
Pour beaucoup d'animaux, le sexe n'a rien d'une partie de plaisir et peut souvent mener à de bien tragiques conséquences. La preuve avec ces cinq espèces malchanceuses.
Quand l'envie nous prend de nous plaindre de notre vie sexuelle, un simple regard en direction du royaume animal suffit généralement à nous rassurer. Soyons clairs : on a clairement tiré le gros lot dans le grand jeu de l'évolution. Le pactole, il est pour nous, et les autres espèces ont souvent la vie dure. Et s'il vous fallait plus de preuves, voici cinq animaux pour qui la saison des amours rime souvent avec misère, mort et douleur.
1. L'Antechinus de Stuart
L'Antechinus de Stuart est un petit marsupial au nom un peu classe et à la vie sexuelle aussi trépidante que tragique. Chaque printemps, ce minuscule carnivore aux allures de musaraigne du bush n'a qu'une idée en tête : BAISER SANS JAMAIS S'ARRÊTER. En prévision de ce marathon, le mâle passe les dix premiers mois à manger non-stop pour grandir et prendre des forces, parce qu'une fois que la saison des amours débarque, va falloir avoiner sévère.
En effet, pendant cette période, l'antechinus ne fait rien d'autre que de s'accoupler. Il ne mange plus, parce qu'il baise. Il ne dort plus, parce qu'il baise toujours. Il ne regarde pas Plus Belle La Vie parce qu'il est encore en train de baiser. 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, l'antechinus passe de partenaire en partenaire, sans jamais s'arrêter. Et au bout de deux semaines de ce gros marathon du cul, tous les antechinus mâles tombent raides morts.
Il décrit alors les techniques de drague de l’hippopotame ou du kakapo, les ébats de l’amazone à front blanc qui pourraient intéresser bien des producteurs en mal de scénario érotique. Notons notre préférence pour la bruche du niébé, insecte dont le mâle a la particularité d’être doté d’un énorme pénis surmonté de picots et d'épines.
Quant à savoir si la femelle prend du plaisir ….
Plus sérieusement, le plaisir n'est pas l’apanage de l’homme. Voici de quoi nous faire saliver. Dans sciences et avenir Louis Duclos consacre aussi une étude « Le sexe chez les animaux, pas qu'une simple affaire de reproduction... » dans laquelle elle montre la grande diversité des pratiques :
Encore de nos jours, réside l’idée que seuls les humains et les dauphins pratiquent le sexe pour le plaisir. Pourtant, la reproduction chez les animaux n’est pas une nécessité pour atteindre le nirvana.
Les animaux, de grands frigides… ou pas
Ces erreurs de jugement s’expliquent car « il existe très peu de publications sur l’orgasme et le plaisir dans le monde animal », déclare Thierry Lodé, expert en sexualité animalière aux universités de Rennes et d’Angers. Selon l’éthologue, la reproduction se fait avec un consentement mutuel, établi par de nombreuses activités liées à la sexualité. Les préliminaires ne sont d'ailleurs pas propres à l’homme et permettent aux deux êtres vivants de s’apprivoiser afin de se préparer au mieux à l’acte reproducteur. Si l’on s’en tient à l’héritage des pionniers de la sociologie, William Masters et Virginia E. Johnson, le plaisir sexuel s’associe à l’orgasme. Et des observations démontrent que l’orgasme est possible chez nos amis les singes, comme nous pouvons le voir sur le site NCBI (National Center Biotechnologic Information) : intenses contractions utérines et augmentation de la fréquence cardiaque. De même, les nombreux cas d’homosexualité dans le règne animal attestent que les rapports sexuels n’y sont pas destinés uniquement à la reproduction. En effet, en 2005, on avait pu observer la formation de trois couples homosexuels parmi les manchots de Humboldt mâles du zoo de Bremerhaven en Allemagne. La bisexualité est également un fait courant chez les bonobos, qui considèrent le sexe comme un moyen d’apaisement dans des moments de tension. Une preuve que les raisons de copuler varie selon les espèces.
De la masturbation au suicide
• Le dauphin, ce grand fou : de nombreux exemples affluent sur l’audace de ces cétacés. Masturbation sur poisson mort, ou sur des bouées en isolement, harcèlement sexuel d'une plongeuse... Ils sont même de grands libertins, selon Caroline Lepage, auteur de L’amour bestial.
• Les chauves-souris, expertes en langue : les chauves-souris frugivore, et plus particulièrement les roussettes s’adonnent fréquemment à la fellation, voire même au cunnilingus. Les éthologistes indiens de l’université de Madurai Kamarai, Jayabalan Maruthupandian et Ganathy Marimuthu ont observé une colonie de roussettes. La majorité des pénétrations commencent et se terminent par un cunnilingus. Suite à une étude produite par des chercheurs chinois et britanniques dans la province du Guanzhou sur des cynoptérus sphynx, on a constaté que 14 des 20 femelles prodiguaient une fellation à leur partenaire.
• Aller voir ailleurs, les cochons savent y faire : n’avez-vous jamais entendu du "sanglochon" , cet être hybride résultant d’un accouplement entre un papa sanglier et une maman cochon ? Il est fréquent que le cochon s’adonne à des pratiques sexuelles avec son congénère sauvage.
• Du chantage chez les macaques : le macaque indonésien du Kalimantan enlève des poux à la femelle s’il veut bénéficier d’un rapport sexuel en échange. L’équipe du Pr Michael Gumert, de l’Université technologique Nanyang à Singapour, a constaté qu’une femelle s’accouplait 3,5 fois par heure après s’être fait épouillée contre 1,5 en moyenne. Et n’oublions pas nos amis les manchots : pour construire leur nid de cailloux, les femelles doivent souvent le payer en nature.
• Mieux que les Lannisters, les acariens acarophenax : ces derniers sont un peu plus précoces que Jaime et Cersei les célèbres héros incestueux de la série Game of Thrones, c’est dans le ventre de leur mère qu’ils commencent leurs ébats jusqu’à ce que la mère éclate.
• Les girafes et les fluides, une grande histoire d’amour : pour savoir si cela en vaut la peine, le mâle vérifie la pisse de la femelle afin de détecter les phéromones grâce à son organe voméro-nasal. Ainsi, il en connaitra plus sur l’état hormonal de sa partenaire. Cette pratique, dite "flehmen" existe chez les lions, les tigres et les équidés.
• Les punaises de lit, de grands insatiables : le mâle punaise de lit peut copuler jusqu’à 200 fois par jour avec n’importe quoi. Pas de bol pour la femelle puce quand elle se trouve sur son passage : cette dernière ne dispose pas d’orifice génital, c’est alors son dos qui se retrouve perforé. Charmant, n’est-ce pas ?
• C’est la fête chez les couleuvres : en sortie de période d’hibernation, la femelle éjecte un paquet de phéromones. Ayant ainsi pour effet d’attirer un grand nombre de mâles. La débauche chez les couleuvres rayées est pratique pour choisir la part de sperme libéré à utiliser et stocker le reste. Les couleuvres savent elles-aussi créer leur banque de sperme, c’est magique.
• Ça bourdonne fort chez les abeilles : si vous êtes un homme, préparez-vous psychologiquement à ce que vous allez lire. Après de nombreux ébats avec la reine, les douze mâles voient leur appareil génitale exploser au moment de l’apogée.
Les préliminaires passés et pour continuer à enrichir notre pensée, abordons avec de plus amples détails les ébats amoureux :
Les libellules accroche-cœur multiplient les copulations. Les crotales, tendrement enroulés, se lancent dans des étreintes qui peuvent durer plus d’une journée. Ces quelques performances font exception (…) La brièveté des rapports semble la règle, même chez les mammifères et e même si certaines espèces impressionnent par la longueur de leur coït (plusieurs heures chez les belettes et les putois). Les castors ne sont pas mal non (…)
Il y a aussi des légendes usurpées, comme pour les gorilles dont les organes sexuels sont proportionnels à leur faible libido. Malgré quelques exceptions, les coïts sont rares et souvent brefs chez les espèces monogames, chez lesquelles l’amour passe plus par l’attachement que par el sexe (…) les espèces les plus portées sur la chose s’honorent d’avoir des mâles nantis de pénis et de testicules bien développés, car les femelles se montrent exigeantes et d’humeur changeante pour el choix des partenaires. Ces femelles, comme chez les chimpanzés, les bonobos, les macaques et les babouins aiment les variations. Par conséquent, la seule façon pour un mâle d’espérer laisser une plus grande descendance passe une fois de plus par la guerre du sperme. La taille du pénis procure les avantages cités précédemment, avec la capacité de procurer le plaisir recherché par les femelles.
(…) On l’a dit, les espèces adeptes du long coït sont plutôt rares, les mâles n’ayant peut-être pas survécu au champ d’honneur. La sélection sexuelle a des conséquences décevantes (pour les femelles). A la place d’un long coït monotone, les partenaires préfèrent sa répétition. Il en est ainsi chez les criquets australiens ou les mésanges. Les félins ont des amours aussi brèves que rugissants, surtout les chats. Les tigres et les lions se lancent dans des séries de plusieurs dizaines de coïts, parfois plus d’une centaine, qui durent de un à six jours….
Toujours désireux de détails ? Dans l’affirmative, nous vous laissons poursuivre la lecture Les animaux amoureux par Pascal Picq et vous suggérons ces quelques lectures :
Les jeux de l'amour, du hasard et de la mort : comportement animal et évolution/ Paul Galand, 2011 : Cet essai aborde les liens entre la capacité de se reproduire des animaux et leur comportement.
La sexualité animale, Frank Cézilly, 2009 : Cet ouvrage montre comment de nombreux travaux récents en écologie comportementale ont développé les intuitions darwiniennes sur la sélection sexuelle. Qu'il s'agisse de la diversité des régimes d'appariement (polygynie, polyandrie, monogamie, promiscuité) ou de l'extravagance de multiples caractères sexuels secondaires, les conséquences de la reproduction sexuée semblent sans limites.
La guerre des sexes chez les animaux [Livre] : une histoire naturelle de la sexualité / Thierry Lodé, 2007 : Une description des stratégies féroces et des bizarreries amoureuses qui existent dans le monde animal. L'auteur propose une théorie selon laquelle l'histoire naturelle de la sexualité pourrait être l'histoire de tentatives, de trêves, de reprises d'hostilités entre les deux sexes que tout sépare et que tout conduit à réunir inévitablement
Une histoire naturelle de la séduction / Claude Gudin , 2003 : Approche du phénomène de la séduction en termes psychologiques, biologiques, voire chimiques, mettant en rapport le règne animal avec l'homme : l'araignée mâle qui offre une mouche enveloppée dans la soie et un homme qui offre un sac, les danseuses des Folies-Bergères et la danse de l'aigrette.
Sur internet, maxi sciences consacre des dossiers à la sexualité animale dont un aux pratiques sexuelles des manchots, pour le moins déroutantes.
Vous pourrez aussi lire notre réponse apportée sur orgasme de l'escargot
Nous vous suggérons aussi l’émission de France Inter sur cette thématique.
Enfin, notre animalité débridée nous pousse, en cette journée ensoleillée, à vous proposer ces lectures complémentaires sur la sexualité chez .. l'homo sapiens :
* douleur / plaisir
* Sex toy Guerre
* orgasme.
source : futura-sciences.com
Les pistes de réflexion seront riches et vastes, reflets de la diversité animale. Dans un style plus proche de Guillaume Apollinaire que de Rimbaud, Jack Parker s’intéresse aux 5 animaux qui ont une vie sexuelle beaucoup plus misérable que la vôtre :
Pour beaucoup d'animaux, le sexe n'a rien d'une partie de plaisir et peut souvent mener à de bien tragiques conséquences. La preuve avec ces cinq espèces malchanceuses.
Quand l'envie nous prend de nous plaindre de notre vie sexuelle, un simple regard en direction du royaume animal suffit généralement à nous rassurer. Soyons clairs : on a clairement tiré le gros lot dans le grand jeu de l'évolution. Le pactole, il est pour nous, et les autres espèces ont souvent la vie dure. Et s'il vous fallait plus de preuves, voici cinq animaux pour qui la saison des amours rime souvent avec misère, mort et douleur.
1. L'Antechinus de Stuart
L'Antechinus de Stuart est un petit marsupial au nom un peu classe et à la vie sexuelle aussi trépidante que tragique. Chaque printemps, ce minuscule carnivore aux allures de musaraigne du bush n'a qu'une idée en tête : BAISER SANS JAMAIS S'ARRÊTER. En prévision de ce marathon, le mâle passe les dix premiers mois à manger non-stop pour grandir et prendre des forces, parce qu'une fois que la saison des amours débarque, va falloir avoiner sévère.
En effet, pendant cette période, l'antechinus ne fait rien d'autre que de s'accoupler. Il ne mange plus, parce qu'il baise. Il ne dort plus, parce qu'il baise toujours. Il ne regarde pas Plus Belle La Vie parce qu'il est encore en train de baiser. 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, l'antechinus passe de partenaire en partenaire, sans jamais s'arrêter. Et au bout de deux semaines de ce gros marathon du cul, tous les antechinus mâles tombent raides morts.
Il décrit alors les techniques de drague de l’hippopotame ou du kakapo, les ébats de l’amazone à front blanc qui pourraient intéresser bien des producteurs en mal de scénario érotique. Notons notre préférence pour la bruche du niébé, insecte dont le mâle a la particularité d’être doté d’un énorme pénis surmonté de picots et d'épines.
Quant à savoir si la femelle prend du plaisir ….
Plus sérieusement, le plaisir n'est pas l’apanage de l’homme. Voici de quoi nous faire saliver. Dans sciences et avenir Louis Duclos consacre aussi une étude « Le sexe chez les animaux, pas qu'une simple affaire de reproduction... » dans laquelle elle montre la grande diversité des pratiques :
Encore de nos jours, réside l’idée que seuls les humains et les dauphins pratiquent le sexe pour le plaisir. Pourtant, la reproduction chez les animaux n’est pas une nécessité pour atteindre le nirvana.
Les animaux, de grands frigides… ou pas
Ces erreurs de jugement s’expliquent car « il existe très peu de publications sur l’orgasme et le plaisir dans le monde animal », déclare Thierry Lodé, expert en sexualité animalière aux universités de Rennes et d’Angers. Selon l’éthologue, la reproduction se fait avec un consentement mutuel, établi par de nombreuses activités liées à la sexualité. Les préliminaires ne sont d'ailleurs pas propres à l’homme et permettent aux deux êtres vivants de s’apprivoiser afin de se préparer au mieux à l’acte reproducteur. Si l’on s’en tient à l’héritage des pionniers de la sociologie, William Masters et Virginia E. Johnson, le plaisir sexuel s’associe à l’orgasme. Et des observations démontrent que l’orgasme est possible chez nos amis les singes, comme nous pouvons le voir sur le site NCBI (National Center Biotechnologic Information) : intenses contractions utérines et augmentation de la fréquence cardiaque. De même, les nombreux cas d’homosexualité dans le règne animal attestent que les rapports sexuels n’y sont pas destinés uniquement à la reproduction. En effet, en 2005, on avait pu observer la formation de trois couples homosexuels parmi les manchots de Humboldt mâles du zoo de Bremerhaven en Allemagne. La bisexualité est également un fait courant chez les bonobos, qui considèrent le sexe comme un moyen d’apaisement dans des moments de tension. Une preuve que les raisons de copuler varie selon les espèces.
De la masturbation au suicide
• Le dauphin, ce grand fou : de nombreux exemples affluent sur l’audace de ces cétacés. Masturbation sur poisson mort, ou sur des bouées en isolement, harcèlement sexuel d'une plongeuse... Ils sont même de grands libertins, selon Caroline Lepage, auteur de L’amour bestial.
• Les chauves-souris, expertes en langue : les chauves-souris frugivore, et plus particulièrement les roussettes s’adonnent fréquemment à la fellation, voire même au cunnilingus. Les éthologistes indiens de l’université de Madurai Kamarai, Jayabalan Maruthupandian et Ganathy Marimuthu ont observé une colonie de roussettes. La majorité des pénétrations commencent et se terminent par un cunnilingus. Suite à une étude produite par des chercheurs chinois et britanniques dans la province du Guanzhou sur des cynoptérus sphynx, on a constaté que 14 des 20 femelles prodiguaient une fellation à leur partenaire.
• Aller voir ailleurs, les cochons savent y faire : n’avez-vous jamais entendu du "sanglochon" , cet être hybride résultant d’un accouplement entre un papa sanglier et une maman cochon ? Il est fréquent que le cochon s’adonne à des pratiques sexuelles avec son congénère sauvage.
• Du chantage chez les macaques : le macaque indonésien du Kalimantan enlève des poux à la femelle s’il veut bénéficier d’un rapport sexuel en échange. L’équipe du Pr Michael Gumert, de l’Université technologique Nanyang à Singapour, a constaté qu’une femelle s’accouplait 3,5 fois par heure après s’être fait épouillée contre 1,5 en moyenne. Et n’oublions pas nos amis les manchots : pour construire leur nid de cailloux, les femelles doivent souvent le payer en nature.
• Mieux que les Lannisters, les acariens acarophenax : ces derniers sont un peu plus précoces que Jaime et Cersei les célèbres héros incestueux de la série Game of Thrones, c’est dans le ventre de leur mère qu’ils commencent leurs ébats jusqu’à ce que la mère éclate.
• Les girafes et les fluides, une grande histoire d’amour : pour savoir si cela en vaut la peine, le mâle vérifie la pisse de la femelle afin de détecter les phéromones grâce à son organe voméro-nasal. Ainsi, il en connaitra plus sur l’état hormonal de sa partenaire. Cette pratique, dite "flehmen" existe chez les lions, les tigres et les équidés.
• Les punaises de lit, de grands insatiables : le mâle punaise de lit peut copuler jusqu’à 200 fois par jour avec n’importe quoi. Pas de bol pour la femelle puce quand elle se trouve sur son passage : cette dernière ne dispose pas d’orifice génital, c’est alors son dos qui se retrouve perforé. Charmant, n’est-ce pas ?
• C’est la fête chez les couleuvres : en sortie de période d’hibernation, la femelle éjecte un paquet de phéromones. Ayant ainsi pour effet d’attirer un grand nombre de mâles. La débauche chez les couleuvres rayées est pratique pour choisir la part de sperme libéré à utiliser et stocker le reste. Les couleuvres savent elles-aussi créer leur banque de sperme, c’est magique.
• Ça bourdonne fort chez les abeilles : si vous êtes un homme, préparez-vous psychologiquement à ce que vous allez lire. Après de nombreux ébats avec la reine, les douze mâles voient leur appareil génitale exploser au moment de l’apogée.
Les préliminaires passés et pour continuer à enrichir notre pensée, abordons avec de plus amples détails les ébats amoureux :
Les libellules accroche-cœur multiplient les copulations. Les crotales, tendrement enroulés, se lancent dans des étreintes qui peuvent durer plus d’une journée. Ces quelques performances font exception (…) La brièveté des rapports semble la règle, même chez les mammifères et e même si certaines espèces impressionnent par la longueur de leur coït (plusieurs heures chez les belettes et les putois). Les castors ne sont pas mal non (…)
Il y a aussi des légendes usurpées, comme pour les gorilles dont les organes sexuels sont proportionnels à leur faible libido. Malgré quelques exceptions, les coïts sont rares et souvent brefs chez les espèces monogames, chez lesquelles l’amour passe plus par l’attachement que par el sexe (…) les espèces les plus portées sur la chose s’honorent d’avoir des mâles nantis de pénis et de testicules bien développés, car les femelles se montrent exigeantes et d’humeur changeante pour el choix des partenaires. Ces femelles, comme chez les chimpanzés, les bonobos, les macaques et les babouins aiment les variations. Par conséquent, la seule façon pour un mâle d’espérer laisser une plus grande descendance passe une fois de plus par la guerre du sperme. La taille du pénis procure les avantages cités précédemment, avec la capacité de procurer le plaisir recherché par les femelles.
(…) On l’a dit, les espèces adeptes du long coït sont plutôt rares, les mâles n’ayant peut-être pas survécu au champ d’honneur. La sélection sexuelle a des conséquences décevantes (pour les femelles). A la place d’un long coït monotone, les partenaires préfèrent sa répétition. Il en est ainsi chez les criquets australiens ou les mésanges. Les félins ont des amours aussi brèves que rugissants, surtout les chats. Les tigres et les lions se lancent dans des séries de plusieurs dizaines de coïts, parfois plus d’une centaine, qui durent de un à six jours….
Toujours désireux de détails ? Dans l’affirmative, nous vous laissons poursuivre la lecture Les animaux amoureux par Pascal Picq et vous suggérons ces quelques lectures :
Les jeux de l'amour, du hasard et de la mort : comportement animal et évolution/ Paul Galand, 2011 : Cet essai aborde les liens entre la capacité de se reproduire des animaux et leur comportement.
La sexualité animale, Frank Cézilly, 2009 : Cet ouvrage montre comment de nombreux travaux récents en écologie comportementale ont développé les intuitions darwiniennes sur la sélection sexuelle. Qu'il s'agisse de la diversité des régimes d'appariement (polygynie, polyandrie, monogamie, promiscuité) ou de l'extravagance de multiples caractères sexuels secondaires, les conséquences de la reproduction sexuée semblent sans limites.
La guerre des sexes chez les animaux [Livre] : une histoire naturelle de la sexualité / Thierry Lodé, 2007 : Une description des stratégies féroces et des bizarreries amoureuses qui existent dans le monde animal. L'auteur propose une théorie selon laquelle l'histoire naturelle de la sexualité pourrait être l'histoire de tentatives, de trêves, de reprises d'hostilités entre les deux sexes que tout sépare et que tout conduit à réunir inévitablement
Une histoire naturelle de la séduction / Claude Gudin , 2003 : Approche du phénomène de la séduction en termes psychologiques, biologiques, voire chimiques, mettant en rapport le règne animal avec l'homme : l'araignée mâle qui offre une mouche enveloppée dans la soie et un homme qui offre un sac, les danseuses des Folies-Bergères et la danse de l'aigrette.
Sur internet, maxi sciences consacre des dossiers à la sexualité animale dont un aux pratiques sexuelles des manchots, pour le moins déroutantes.
Vous pourrez aussi lire notre réponse apportée sur orgasme de l'escargot
Nous vous suggérons aussi l’émission de France Inter sur cette thématique.
Enfin, notre animalité débridée nous pousse, en cette journée ensoleillée, à vous proposer ces lectures complémentaires sur la sexualité chez .. l'homo sapiens :
* douleur / plaisir
* Sex toy Guerre
* orgasme.
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