Question d'origine :
Rebonjour,
A l'heure ou nous sommes tous hyper connecté, peut on dire que l'on apprend plus de choses sur Internet que dans les livres? Ou dit autrement, comment, de nos jours, réussir à faire valoir le livre (par rapport à tout ce qu'il peut apporter de plus par rapport à internet) face à internet ?
Merci le Guichet
bisou !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/03/2016 à 11h02
Bonjour,
Faut-il réellement opposer internet et les nouvelles technologies aux livres et autres supports papier ?
Il nous semble, au regard de nos lectures, que les deux sont complémentaires en matière d'apprentissages.
Vous souhaitez néanmoins de la documentation sur le "faire valoir du livre" face à internet. Voici quelques données allant dans ce sens :
Les lecteurs sur support numérique seraient moins concentrés et mémorisent moins d'information. C'est ce qui ressort, entre autres, de cet article du magazine La Recherche : L'impact du Web en 4 questions (dossier - par Cédric Duval dans mensuel n°467 daté septembre 2012 à la page 46) dont voici quelques extraits :
Les écrans bouleversent-ils notre façon de lire ?
[...]
Gary Small a démontré que les zones cérébrales activées lors de la lecture sur le Web sont différentes des zones activées lors de la lecture d'un livre. Les personnes qui lisent des ouvrages imprimés activent des régions associées au langage, à la mémoire et au traitement visuel. Chez les internautes, c'est surtout dans les régions associées à la prise de décision et à la résolution de problèmes que l'on observe une activité intense.
On sait en effet que les nouveaux médias mettent à contribution des stratégies de lecture particulières qui se différencient des stratégies plus linéaires caractérisant le papier. « La navigation sur Internet est un processus très exigeant, précise Jean-François Rouet. Il faut évaluer l'intérêt des liens, effectuer un choix de navigation et déployer un jugement critique. » Autrement dit, le sens même du mot « lecture » est en train de changer. En plus de décoder les mots et de comprendre le sens du message, il faut désormais se demander s'il est pertinent de cliquer ou non sur tel lien. [...]
Le numérique favorise-t-il l'apprentissage ?
Internet est un Eldorado de connaissances : tout, ou presque, y est accessible en permanence. La question reste de savoir quel peut-être l'impact de ces technologies sur l'éducation. Plusieurs études ont été conduites afin de comparer les résultats de jeunes individus en fonction de leur usage d'Internet. Toutes aboutissent au même constat : ce n'est pas en passant beaucoup de temps sur Internet que l'on progresse à l'école. La raison en est simple pour André Tricot : « L'apprentissage scolaire est fondé sur des savoirs, sur la réalisation de tâches exigeantes, nécessitant du temps, un lieu, des ressources et du travail », confie-t-il. Or, sur Internet, les enfants et les adolescents se contentent plutôt de jouer, de télécharger de la musique ou de surfer sans but précis.
«La profusion d'informations sur Internet peut être un leurre, car la connaissance a besoin d'être appropriée et pas simplement disponible , poursuit Emmanuel Sander. Avoir à portée de souris des bibliothèques ou des sites remplis de théorèmes de mathématiques ne se substitue pas à la connaissance acquise. »
Or, Internet ne favorise pas cette acquisition. Au contraire, les nouvelles technologies posent un problème nouveau à l'attention, processus cognitif indispensable à l'apprentissage . À tout moment, cette attention est l'objet d'une lutte d'influence entre des régions du cerveau privilégiant des objectifs à long terme et des régions favorisant ce que l'on apprécie, une forme d'attention plus automatique, en quête de gratification immédiate.
En temps normal, notre cerveau est capable de faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Mais sur Internet, la partie est plus difficile. « Nous y sommes confrontés à de nombreuses tentations, comme visionner une vidéo, envoyer un mail ou partager sur les réseaux sociaux, soit autant de sollicitations qui nous détournent de notre but premier, explique Jean-Philippe Lachaux, du CNRS. Le risque, c'est que l'intention de départ disparaisse. »
L'interface Web ne favorise donc pas l'acquisition des connaissances. Mais tout porte à croire que cela évoluera. Dans son ouvrage intitulé "L'Activité informationnelle juvénile", Nicole Boubée, de l'université de Toulouse, affirme sur la base de ses études que les internautes se noient de moins en moins dans les moteurs de recherche. Autrement dit : « Ils savent de mieux en mieux définir leur but, formuler une requête et évaluer les documents », explique André Tricot.
Dans tous les cas, « l'éducation et la pédagogie sont indispensables pour faire du Web un outil au service de l'acquisition de la connaissance, estime Jean-François Rouet.
Le dossier d'actualité Veille et analyses n°79 de novembre 2012 de l'IFR (Institut français de l'éducation) pourra également vous intéresser PÉDAGOGIE + NUMÉRIQUE = Apprentissages 2.0. En voici quelques extraits :
« Internet rend-il bête ? ». Telle était la question posée par Nicholas Carr dans un livre paru en 2011. La thèse présentée était que notre cerveau s’adapte aux « nouvelles » technologies et que nous sommes en train de perdre notre capacité à nous concentrer. La preuve en résiderait dans la généralisation du zapping, devenu le mode de fonctionnement privilégié des jeunes. En effet, pour les neurosciences, notre capacité de « lecture profonde » (deep reading) qui consiste à pouvoir inférer, déduire, à analyser ce que nous lisons risque de se fragiliser avec l’envahissement des technologies qui favorisent plutôt l’immédiateté et le passage d’une information à l’autre. Si le lecteur expert n’a besoin que de millisecondes pour effectuer les opérations mentionnées ci-dessus, il a fallu à l’apprenant quelques années pour les maîtriser. Or ce temps d’apprentissage risque d’être remis en cause. Notre cerveau est façonné par ce que nous lisons et comment nous le lisons. Le risque existe de devenir davantage des « lecteurs distraits » par toute l’information accessible rapidement en ligne (via les liens hypertextes notamment), d’où la nécessité de former à la lecture critique et de développer des compétences relatives à la prise de décision ou encore à la gestion de l’attention, compétences qui s’acquièrent sur du long terme (Wolf, 2009). Une étude allemande quant à elle montre que l’ordinateur nuit à la mémoire, mettant en garde contre la perte de concentration prolongée constatée chez certains patients (l’étude parle de « démence numérique »).
Pour approfondir le sujet, nous vous proposons les lectures suivantes :
Nos précédentes réponses :
- société du savoir
- nouvelles pratiques d'écriture et lecture
Quelques articles :
- Pourquoi le papier : Parce qu’il est plus facile d’apprendre sur du papier
- Impacts du numérique sur l'apprentissage
- Céline Bertoni, « Annette Béguin-Verbrugge, Susan Kovacs (dir.), Le cahier et l'écran. Culture informationnelle et premiers apprentissages documentaires», Lectures, Les comptes rendus, 2012, 09 janvier 2012
- Eddie Playfair, « Les promesses de l’apprentissage numérique », Revue internationale d’éducation de Sèvres, 67 | 2014, 53-61.
- Comment concevoir des documents électroniques favorisant l’apprentissage ? / Mireille Bétrancourt, Stéphane Caro
- Caractériser les pratiques informationnelles des jeunes : les problèmes laissés ouverts par les deux conceptions "natifs" et "naïfs" numériques / Nicole Boubée.
- L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? / Jean Heutte
- Vous avez l'impression de ne plus arriver à lire des livres? C'est un syndrome courant / Katy Waldman ;Traduit par Yann Champion - Slate - 12.11.2014
Quelques livres :
- Apprendre avec le numérique : mythes et réalités / Franck Amadieu, André Tricot
L'ouvrage examine les attentes et les croyances associées à l'usage des nouvelles technologies en classe.
- Apprentissages et documents numériques / André Tricot
Synthèse sur les différents documents électroniques (multimédia, Internet, documents hypertextes) et les processus d'apprentissage impliqués par leur utilisation (compréhension, recherche d'information, évaluation ergonomique, analyse des données), illustrée de nombreux exemples concrets.
- La lecture numérique : réalités, enjeux et perspectives / éd. sous la dir. de Claire Bélisle
En se déplaçant du papier vers l'écran, les pratiques de lecture se transforment. En bouleversant les habitudes liées aux textes, les supports numériques mettent-ils en péril les autres supports de lecture ? Par une analyse des expériences de lecture d'oeuvres numériques, cet ouvrage fait le point sur la place et l'avenir de ces nouvelles pratiques et leurs impacts sur les différents acteurs.
- La norme numérique : savoir en ligne et Internet / sous la direction de Jacques Perriault et Céline Vaguer
Les auteurs montrent comment s'élaborent les normes relatives à la circulation des savoirs sur Internet. Fondée sur une réflexion éthique, la mise en place de telles normes a recours largement aux savoirs des sciences humaines et sociales. Illustré d'exemples comme l'apprentissage en ligne, les identifiants numériques des personnes, le vote électronique...
- La querelle des livres / Petit essai sur le livre à l'âge numérique / Olivier LARIZZA
Depuis 2010, le livre imprimé, relié, vertical tend à se diluer dans le virtuel de nos écrans. Certains déplorent l’avènement de ce nouveau livre- fantôme, d’autres y voient une avancée extraordinaire. Tous se demandent si le numérique ne tuera pas le totem mis sur pied par Gutenberg.
Dépassant les prophéties et les clivages qui enflamment les débats actuels, Olivier Larizza s’interroge sur ce qui fragilise ou au contraire consolide notre désir de livre tel qu’il se manifeste depuis plus de cinq siècles. En quoi sommes-nous si attachés à l’objet papier ? Que gagnerions-nous à l’abandonner ? L’e-book le remplacera-t-il ? Et avec quelles conséquences sur la lecture, la littérature, nos sociétés ?
- Psychologie des apprentissages et multimédia / Denis Legros, Jacques Crinon
Quels sont les effets des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) sur l'apprentissage et l'enseignement ? Quelles perspectives ouvrent-elles aux enseignants et aux apprenants ? Les travaux de recherche et les expériences se sont multipliés dans le domaine et un bilan à la fois critique et prospectif s'impose désormais. Cet ouvrage y procède, avec rigueur, esprit d'ouverture et souci de promouvoir le mieux-être pédagogique.À la lumière des grands paradigmes théoriques de référence, les auteurs étudient d'abord les rapports entre les TIC et les théories de l'apprentissage, depuis l'époque de l'enseignement assisté par ordinateur (EAO) jusqu'à la percée récente de l'apprentissage collaboratif à distance et de la coopération sur les réseaux.Au fil des chapitres sont abordées les questions cruciales : que peut-on attendre de TIC en matière de construction des connaissances ? Quelles conséquences ont-elles sur les divers apprentissages : lecture, production de textes, langues vivantes, sciences ? Quelles sont, enfin, les conditions de l'intégration pédagogique des TIC ?
Bonne journée.
Faut-il réellement opposer internet et les nouvelles technologies aux livres et autres supports papier ?
Il nous semble, au regard de nos lectures, que les deux sont complémentaires en matière d'apprentissages.
Vous souhaitez néanmoins de la documentation sur le "faire valoir du livre" face à internet. Voici quelques données allant dans ce sens :
Les lecteurs sur support numérique seraient moins concentrés et mémorisent moins d'information. C'est ce qui ressort, entre autres, de cet article du magazine La Recherche : L'impact du Web en 4 questions (dossier - par Cédric Duval dans mensuel n°467 daté septembre 2012 à la page 46) dont voici quelques extraits :
[...]
Gary Small a démontré que les zones cérébrales activées lors de la lecture sur le Web sont différentes des zones activées lors de la lecture d'un livre. Les personnes qui lisent des ouvrages imprimés activent des régions associées au langage, à la mémoire et au traitement visuel. Chez les internautes, c'est surtout dans les régions associées à la prise de décision et à la résolution de problèmes que l'on observe une activité intense.
On sait en effet que les nouveaux médias mettent à contribution des stratégies de lecture particulières qui se différencient des stratégies plus linéaires caractérisant le papier. « La navigation sur Internet est un processus très exigeant, précise Jean-François Rouet. Il faut évaluer l'intérêt des liens, effectuer un choix de navigation et déployer un jugement critique. » Autrement dit, le sens même du mot « lecture » est en train de changer. En plus de décoder les mots et de comprendre le sens du message, il faut désormais se demander s'il est pertinent de cliquer ou non sur tel lien.
Le numérique favorise-t-il l'apprentissage ?
Internet est un Eldorado de connaissances : tout, ou presque, y est accessible en permanence. La question reste de savoir quel peut-être l'impact de ces technologies sur l'éducation. Plusieurs études ont été conduites afin de comparer les résultats de jeunes individus en fonction de leur usage d'Internet. Toutes aboutissent au même constat : ce n'est pas en passant beaucoup de temps sur Internet que l'on progresse à l'école. La raison en est simple pour André Tricot : « L'apprentissage scolaire est fondé sur des savoirs, sur la réalisation de tâches exigeantes, nécessitant du temps, un lieu, des ressources et du travail », confie-t-il. Or, sur Internet, les enfants et les adolescents se contentent plutôt de jouer, de télécharger de la musique ou de surfer sans but précis.
«
En temps normal, notre cerveau est capable de faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Mais sur Internet, la partie est plus difficile. « Nous y sommes confrontés à de nombreuses tentations, comme visionner une vidéo, envoyer un mail ou partager sur les réseaux sociaux, soit autant de sollicitations qui nous détournent de notre but premier, explique Jean-Philippe Lachaux, du CNRS. Le risque, c'est que l'intention de départ disparaisse. »
L'interface Web ne favorise donc pas l'acquisition des connaissances. Mais tout porte à croire que cela évoluera. Dans son ouvrage intitulé "L'Activité informationnelle juvénile", Nicole Boubée, de l'université de Toulouse, affirme sur la base de ses études que les internautes se noient de moins en moins dans les moteurs de recherche. Autrement dit : « Ils savent de mieux en mieux définir leur but, formuler une requête et évaluer les documents », explique André Tricot.
Dans tous les cas, « l'éducation et la pédagogie sont indispensables pour faire du Web un outil au service de l'acquisition de la connaissance, estime Jean-François Rouet.
Le dossier d'actualité Veille et analyses n°79 de novembre 2012 de l'IFR (Institut français de l'éducation) pourra également vous intéresser PÉDAGOGIE + NUMÉRIQUE = Apprentissages 2.0. En voici quelques extraits :
« Internet rend-il bête ? ». Telle était la question posée par Nicholas Carr dans un livre paru en 2011. La thèse présentée était que notre cerveau s’adapte aux « nouvelles » technologies et que nous sommes en train de perdre notre capacité à nous concentrer. La preuve en résiderait dans la généralisation du zapping, devenu le mode de fonctionnement privilégié des jeunes. En effet, pour les neurosciences, notre capacité de « lecture profonde » (deep reading) qui consiste à pouvoir inférer, déduire, à analyser ce que nous lisons risque de se fragiliser avec l’envahissement des technologies qui favorisent plutôt l’immédiateté et le passage d’une information à l’autre. Si le lecteur expert n’a besoin que de millisecondes pour effectuer les opérations mentionnées ci-dessus, il a fallu à l’apprenant quelques années pour les maîtriser. Or ce temps d’apprentissage risque d’être remis en cause. Notre cerveau est façonné par ce que nous lisons et comment nous le lisons. Le risque existe de devenir davantage des « lecteurs distraits » par toute l’information accessible rapidement en ligne (via les liens hypertextes notamment), d’où la nécessité de former à la lecture critique et de développer des compétences relatives à la prise de décision ou encore à la gestion de l’attention, compétences qui s’acquièrent sur du long terme (Wolf, 2009). Une étude allemande quant à elle montre que l’ordinateur nuit à la mémoire, mettant en garde contre la perte de concentration prolongée constatée chez certains patients (l’étude parle de « démence numérique »).
Pour approfondir le sujet, nous vous proposons les lectures suivantes :
- société du savoir
- nouvelles pratiques d'écriture et lecture
- Pourquoi le papier : Parce qu’il est plus facile d’apprendre sur du papier
- Impacts du numérique sur l'apprentissage
- Céline Bertoni, « Annette Béguin-Verbrugge, Susan Kovacs (dir.), Le cahier et l'écran. Culture informationnelle et premiers apprentissages documentaires», Lectures, Les comptes rendus, 2012, 09 janvier 2012
- Eddie Playfair, « Les promesses de l’apprentissage numérique », Revue internationale d’éducation de Sèvres, 67 | 2014, 53-61.
- Comment concevoir des documents électroniques favorisant l’apprentissage ? / Mireille Bétrancourt, Stéphane Caro
- Caractériser les pratiques informationnelles des jeunes : les problèmes laissés ouverts par les deux conceptions "natifs" et "naïfs" numériques / Nicole Boubée.
- L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? / Jean Heutte
- Vous avez l'impression de ne plus arriver à lire des livres? C'est un syndrome courant / Katy Waldman ;Traduit par Yann Champion - Slate - 12.11.2014
- Apprendre avec le numérique : mythes et réalités / Franck Amadieu, André Tricot
L'ouvrage examine les attentes et les croyances associées à l'usage des nouvelles technologies en classe.
- Apprentissages et documents numériques / André Tricot
Synthèse sur les différents documents électroniques (multimédia, Internet, documents hypertextes) et les processus d'apprentissage impliqués par leur utilisation (compréhension, recherche d'information, évaluation ergonomique, analyse des données), illustrée de nombreux exemples concrets.
- La lecture numérique : réalités, enjeux et perspectives / éd. sous la dir. de Claire Bélisle
En se déplaçant du papier vers l'écran, les pratiques de lecture se transforment. En bouleversant les habitudes liées aux textes, les supports numériques mettent-ils en péril les autres supports de lecture ? Par une analyse des expériences de lecture d'oeuvres numériques, cet ouvrage fait le point sur la place et l'avenir de ces nouvelles pratiques et leurs impacts sur les différents acteurs.
- La norme numérique : savoir en ligne et Internet / sous la direction de Jacques Perriault et Céline Vaguer
Les auteurs montrent comment s'élaborent les normes relatives à la circulation des savoirs sur Internet. Fondée sur une réflexion éthique, la mise en place de telles normes a recours largement aux savoirs des sciences humaines et sociales. Illustré d'exemples comme l'apprentissage en ligne, les identifiants numériques des personnes, le vote électronique...
- La querelle des livres / Petit essai sur le livre à l'âge numérique / Olivier LARIZZA
Depuis 2010, le livre imprimé, relié, vertical tend à se diluer dans le virtuel de nos écrans. Certains déplorent l’avènement de ce nouveau livre- fantôme, d’autres y voient une avancée extraordinaire. Tous se demandent si le numérique ne tuera pas le totem mis sur pied par Gutenberg.
Dépassant les prophéties et les clivages qui enflamment les débats actuels, Olivier Larizza s’interroge sur ce qui fragilise ou au contraire consolide notre désir de livre tel qu’il se manifeste depuis plus de cinq siècles. En quoi sommes-nous si attachés à l’objet papier ? Que gagnerions-nous à l’abandonner ? L’e-book le remplacera-t-il ? Et avec quelles conséquences sur la lecture, la littérature, nos sociétés ?
- Psychologie des apprentissages et multimédia / Denis Legros, Jacques Crinon
Quels sont les effets des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) sur l'apprentissage et l'enseignement ? Quelles perspectives ouvrent-elles aux enseignants et aux apprenants ? Les travaux de recherche et les expériences se sont multipliés dans le domaine et un bilan à la fois critique et prospectif s'impose désormais. Cet ouvrage y procède, avec rigueur, esprit d'ouverture et souci de promouvoir le mieux-être pédagogique.À la lumière des grands paradigmes théoriques de référence, les auteurs étudient d'abord les rapports entre les TIC et les théories de l'apprentissage, depuis l'époque de l'enseignement assisté par ordinateur (EAO) jusqu'à la percée récente de l'apprentissage collaboratif à distance et de la coopération sur les réseaux.Au fil des chapitres sont abordées les questions cruciales : que peut-on attendre de TIC en matière de construction des connaissances ? Quelles conséquences ont-elles sur les divers apprentissages : lecture, production de textes, langues vivantes, sciences ? Quelles sont, enfin, les conditions de l'intégration pédagogique des TIC ?
Bonne journée.
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