Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais avoir des informations (fiables) sur le sommeil polyphasique. Des études scientifiques ont-elles démontré son efficacité ? Y a-t-il un moyen de savoir si ce mode de sommeil est nocif pour la santé ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 01/06/2016 à 12h08
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé d’étude qui démontrait scientifiquement l’efficacité du sommeil polyphasique. En revanche, vous trouverez sur internet de nombreux témoignages de personnes qui ont testé cette méthode, avec plus ou moins de succès. Cette façon de dormir peut avoir des effets néfastes sur votre l’alimentation (car vous risquez désormais de manger durant 24 heures !) mais aussi sur la vie sociale (il est nécessaire d’aller dormir à des heures régulières dans la journée.)
A ce sujet, Bruno Combi, qui croit aux bénéfices du sommeil polyphasique, explique sur le site l’Atlantico que « La principale contre-indication est pour les sujets instables psychologiquement qui tenteraient ainsi de fuir la réalité ou la vie sociale "normale" en se prenant un peu trop vite pour des champions sans l'être. »
Par ailleurs, sur le site Le quotidien du médecin On apprend, selon le Dr Adrien, qu’un sommeil morcelé n’est pas aussi réparateur qu’une nuit de sommeil complète :
« […] « Les facteurs comportementaux sont sous-estimés dans les troubles du sommeil. Il faut pourtant rappeler que les nouvelles technologies doivent être évitées le soir pour ne pas perturber l'horloge biologique », estime le Dr Adrien, en rappelant que jamais un sommeil polyphasique (avec des siestes diurnes pour compenser les troubles nocturnes) n'est aussi réparateur qu'un sommeil monophasique, déconnecté et apaisé. »
Enfin, sur le site de l’institut national du sommeil et de la vigilance, on peut lire que le manque de sommeil provoque des conséquences graves sur la santé. Nous vous conseillons donc d’avoir un sommeil monophasique, avec un rythme de sommeil régulier.
« Que se passe-t-il si on réduit son temps de sommeil par rapport à ses besoins ? Si cette restriction est ponctuelle et modérée, les conséquences sont limitées. En revanche réduire le temps de sommeil à 6h chez des sujets dont le besoin était de 6h30 à 8h30 de sommeil sur une durée de deux semaines provoque des altérations des performances dans la journée aussi importantes au bout de 5 jours qu’après une nuit blanche ainsi que des accès de sommeil incontrôlables chez certains sujets en fin d’expérience. Ceci montre qu’une réduction même modérée du temps de sommeil peut avoir des conséquences sévères dès qu’elle se prolonge. »
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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